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mardi 27 juin 2017

Le terroriste des Champs-Elysée avait prévenu la presse de son attentat islamiste

La presse, mieux informée que les services du renseignement, malgré l'état d'urgence...

Le gouvernement ne lit-il pas la presse ?

L'assaillant islamiste qui a foncé sur un fourgon de gendarmerie avait envoyé un courrier menaçant la France d'un "bain de sang", révèle Le Monde, ce mardi 27 juin.
Le 29 mai, trois semaines avant de passer à l'acte, le 19 juin, Adam Djaziri aurait prévenu les media français dans une lettre signée "Abou Mahdi al-Roumi", s'auto-proclamant dans le même temps "porte-parole des soldats du Califat en France", rapporte Le Monde. Sans révéler les journaux bénéficiaires des informations qui n'ont pas informé le gouvernement. La vacance du pouvoir est en cause : Bernard Cazeneuve et les six ministres candidats étaient en campagne  des législatives et davantage préoccupés de leur siège à l'Assemblée que de la sécurité des Français.

Mais Le Monde et ses confrères ont fait de la rétention d'info

La police a effectivement retrouvé la lettre dans l'ordinateur de l'auteur de l'attaque contre un fourgon de gendarmerie. Le courrier de huit pages, accompagné d'un photomontage comportant le drapeau de l'organisation Etat islamique (EI) et la formule "soldats du Califat", écrite à l'aide de munitions, promettait un "bain de sang" à la France si le gouvernement ne répondait pas à la longue listes d'exigences, dressées par le terroriste. 

Le djihadiste exigeait notamment "l'arrêt immédiat des bombardements" en Syrie ou la "libération de tous les musulmans emprisonnés pour avoir tenté de commettre un attentat". 

"Les Français n'ont pas tenu compte de l'avertissement"


Les Français n'y sont pour rien.La presse et l'exécutif ne peuvent en dire autant.
Le terroriste aurait notamment contacté l'écrivain controversé Marc-Edouard Nabe, en lui écrivant : "Connaissant vos positions, nous sommes certains que vous serez une des premières personnalités influentes à diffuser notre message". Ce que l'auteur avait effectivement fait, en en partageant une capture d'écran sur Twitter. 

La presse et les services gouvernementaux ont failli à leurs devoirs.
Ils "n'ont pas tenu compte de l'avertissement envoyé par les soldats du Califat", écrivait le musulman radical dans une lettre-testament envoyée à des proches, le jour de l'attaque, ce qui a conduit les enquêteurs à faire le lien avec la lettre de menaces reçue fin mai. 

La sous-direction anti-terroriste (SDAT) et la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) avaient échoué à identifier l'auteur de la lettre avant l'attaque ratée sur les Champs-Elysées le 19 juin dernier, révèle Le Monde.
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Lundi 19 juin, vers 15h40, à la veille du second tour des législatives et deux semaines après une attaque djihadiste à Notre-Dame de Paris, alors qu’il descendait les Champs-Elysées pour se rendre sur une mission de protection publique, un fourgon de la gendarmerie a été percuté par une Renault Mégane. Ni les gendarmes, ni les passants n’ont été blessés mais l’habitacle de la voiture s’est immédiatement embrasé. Le conducteur, extrait par les gendarmes, est mort quelques minutes plus tard. Rapidement, la thèse d’un accident a été évacuée. 
Deux bombonnes de gaz de 13 kgs, un fusil d’assaut (Kalachnikiov, pour dire les choses) et deux armes de poing, dont l’une était attachée à sa ceinture, ainsi que des centaines de munitions, ont été découverts dans le véhicule du "jeune homme". 
D'après LCI, il était aussi en possession de barils de poudre, de talkies-walkies et de détecteurs de mouvements. Il y avait de quoi "éventuellement faire sauter cette voiture", précise le ministre Collomb.
Figurait également, une carte d’identité, celle d’Adam D., un Français de 31 ans, né en décembre 1985 à Argenteuil et issu d’une famille salafiste domiciliée depuis une trentaine d'années dans l’Essonne, au Plessis-Pâté.
Un élément déterminant qui permettra à la brigade de recherche et d’intervention (BRI) de faire une perquisition du domicile dans la soirée. Sur place, un "stock d’armes" supplémentaire a notamment été découvert, indique une source proche du dossier. Une lettre dans laquelle le suspect prête allégeance au chef de Daesh a aussi été retrouvée.
Jamais condamné, l’"homme" faisait néanmoins l’objet d’une fiche 'S' pour sûreté d’état depuis 2015 pour son appartenance à la "mouvance islamiste radicale"Son frère et ses deux sœurs salafistes avaient d’abord intrigué la DGSI. "On pouvait voir en les croisant dans la rue qu’ils avaient une pratique religieuse très rigoureuse", a témoigné le maire de la commune, Sylvain Tanguy, 45 ans (CNAM) parlant d’une "famille qui n’a jamais fait parler d’elle", ce qu'en pareilles circonstances affirment tous les élus pour dégager toute responsabilité. A la suite de la perquisition, quatre personnes ont été placées en garde à vue : son père, son frère, sa belle-sœur et son ex-épouse. Il s’agit néanmoins d’une procédure non pas "relativement courante" dans ce genre de dossier, mais systématique, pour tenter de recueillir des informations.
Plusieurs voyages d’Adam D. en Turquie ont intrigué les enquêteurs. En 2015, notamment, il a transité par ce pays avec son ex-femme et ses enfants,  sans qu'aucun passage en zone irako-syrienne n’ait d’ailleurs pu être établi. Ces déplacements ont cependant donné lieu à une surveillance accrue sans que rien ne puisse donner lieu à l’ouverture d’une enquête judiciaire ni même à des mesures coercitives dans le cadre de l’état d’urgence.

Permis de port d’armes
Dans le portefeuille retrouvé dans la voiture du djihadiste, les enquêteurs ont également découvert un permis de port d’arme de catégorie B, délivré en 2012 par la préfecture de l’Essonne. Lorsqu’il en fait la demande, Adam D. adhère depuis un an à un club de tir sportif et il est tout à fait éligible à l’obtention d’un permis : son casier est vierge et il peut fournir un certificat médical indiquant qu’il ne fait l’objet d’aucune altération psychologique. Neuf armes étaient enregistrées auprès des autorités, dont trois étaient soumises à une autorisation particulière (deux pistolets et une carabine).
Plus troublant encore, lorsqu’au début de l’année 2017, Adam D. demande un renouvellement de son permis, le terroriste salafiste est cette fois bien dans le radar des autorités. Cette procédure nécessite la consultation de deux fichiers : le traitement des antécédents judiciaires (TAJ) et le Fichier des personnes recherchées (FPR). Or, ce dernier notifie la fiche S. Malgré tout, la licence lui est accordée. Les services préfectoraux nient toutefois une faille : selon eux, la DGSI ne voulait pas éveiller les soupçons d’Adam D. alors même que celui-ci fréquente régulièrement les stands de tirs.
L’enquête ouverte en flagrance par le parquet antiterroriste de Paris a été confiée à la DGSI et la Section antiterroriste de la brigade criminelle (SAT).

En clair, l'homme", le "jeune homme" qui bénéficie de l'anonymat dans la presse est, rappelons-le, Adam Djaziri. Il faisait l'objet d'un mandat d'arrêt tunisien pour des faits de terrorisme depuis 2014.
Depuis janvier 2015, la France est visée par une vague d'attentats qui a fait au total 239 morts, plusieurs attentats ciblant particulièrement les forces de l'ordre.

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