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mercredi 23 août 2017

France : tout terroriste est-il un "déséquilibré" ?

La France est dans le déni des actes terroristes sur son territoire et se refuse à nommer les islamistes

"Un tiers" des personnes signalées radicalisées "présentent des troubles psychologiques"

Résultat de recherche d'images pour "psychiatrie et terrorisme"Or, les personnes fichées atteintes de troubles psychologiques seraient quelques 5.800, indique le ministre de l'Intérieur.
Les  auteurs, présumés ou avérés, des dernières attaques présentent des profils corroborant ce chiffre, selon le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb. Dans le "FSPRT (fichier des signalements pour la prévention et la radicalisation), nous considérons qu'à peu près un tiers (des personnes) présentent des troubles psychologiques", a déclaré le ministre ce mardi sur BFMTV. Environ 17.400 personnes sont recensées dans le FSPRT, créé en 2015, selon un rapport sénatorial publié au printemps.

Au lendemain du drame en Seine-et-Marne où un homme avait foncé avec sa voiture dans la foule en terrasse d'une pizzeria, tuant une adolescente et faisant 12 blessés, le 14 août, Gérard Collomb avait déclaré vouloir mobiliser les hôpitaux psychiatriques et les psychiatres "pour identifier les profils qui peuvent passer à l'acte". Etablir un portrait-robot ? A partir de l'âge scolaire ?

Impliquer le milieu médical
"Il est clair que le secret médical c'est quelque chose de sacré mais en même temps, il faut trouver le moyen qu'un certain nombre d'individus, qui effectivement souffrent de troubles graves, ne puissent pas commettre des attentats", a insisté de nouveau mardi matin le ministre de l'Intérieur.
Il a notamment cité le cas de l'individu qui lundi a tué une passante et blessé une autre à Marseille en fonçant sur deux abribus à bord d'une camionnette.
"Il sortait de clinique psychiatrique. Il avait des antécédents de prison et il assassine une personne. Il faut réfléchir sur ce genre de prisme", a estimé le ministre. Ce n'est pas du terrorisme (...) mais on a de l'imitation. Un certain nombre d'esprits faibles peuvent se laisser entraîner à des actes de mimétisme."

Les psychiatres doivent-ils vraiment entrer dans la lutte contre le terrorisme ?

L'attaque s'est déroulée dans un quartier commerçant très fréquenté de Stockholm.C'est l'idée défendue par le ministre de l'Intérieur au lendemain de deux attaques menées par des individus qualifiés de "déséquilibrés" par les services de police, sans aucune compétence médicale et a fortiori psychiatrique, en la matière. 

Et pourtant, ils empruntent un mode opératoire islamiste, notamment en utilisant une voiture-bélier, selon les recommandations de l'Etat islamique:
La camionnette qui a foncé dans la foule lundi soir à Nantes.
à Nantes, en décembre 2014, photo ci-contre, une camionnette fonce dans la foule du marché de Noël : Sébastien S., 37 ans, "a heurté avec son véhicule des piétons" en plein cœur de la ville, faisant au moins onze blessés, dont cinq graves. La procureure de la République évoque un "cas isolé", écartant tout "acte de terrorisme". "Si c'est un islamiste radical, alors c'est un converti, car le nom de famille est de consonance clairement européenne", spéculait un policier local, juste après l' "accident". "Ce n'est pas un accident, c'est une rue piétonne à accès contrôlé. C'est quelqu'un qui avait évidemment une intention criminelle", a conclu un témoin présent sur le marché, François de Rugy, alors député écologiste de Loire-Atlantique et actuel président de l'Assemblée;

à Berlin, le 19 décembre 2016, le Tunisien Anis Amri avait foncé à bord d'un camion sur un marché de Noël en plein centre de Berlin, faisant 12 morts et 48 blessés,à Heidelberg en février 2017 (armé d'un couteau, l'homme souffrait de troubles psychiatriques, selon le quotidien populaire allemand Bild);

à Stockholm, en février, quand un poids lourd a foncé sur les piétons au croisement d'une artère du centre-ville et de la rue piétonne la plus fréquentée de la capitale suédoise, faisant quatre morts et douze blessés.: les autorités suédoises ont rapidement évoqué la piste d'un attentat;

à Londres, le 22 mars : Khalid Masood avait foncé avec sa voiture dans la foule sur le pont de Westminster, faisant au total quatre morts et une cinquantaine de blessés et avait ensuite poignardé à mort un policier avant d'être abattu dans la cour du Parlement;

à Nice, le 14 juillet 2016, jour de la Fête nationale, un autre Tunisien, Mohamed Lahouaiej Bouhlel, avait quant à lui lancé son poids lourd sur la foule sur la Promenade des Anglais, tuant 86 personnes et faisant plus de 400 blessés.
Un mode opératoire préconisé par Daesh Ces trois attaques avaient été revendiquées par les islamistes de Daesh. Leur mode opératoire répond d'ailleurs à des préconisations formulées par l'organisation djihadiste en 2014, dans son magazine de propagande Inspire. Daech y appelait ses combattants à "utiliser un camion comme une tondeuse à gazon"."Allez dans les endroits les plus densément peuplés et prenez le maximum de vitesse pour faire le plus de dégâts. Si vous avez accès à une arme à feu, utilisez-la pour finir le travail", écrivait l'organisation terroriste.
A la même époque, Abou Mohammed al-Adnani, porte-parole de Daesh, avait justement appelé à utiliser cette méthode pour commettre des attaques contre les pays occidentaux. "Comptez sur Allah et tuez-les de n'importe quelle manière", avait-il déclaré dans un message publié en plusieurs langues, précisant: "Si vous n'avez pas d'arme, frappez sa tête avec une pierre, égorgez-le avec un couteau, ou écrasez-le avec votre voiture". 
En Seine-et-Marne, le 14 août dernier, un homme avait foncé sur la terrasse d'une pizzeria à Sept-Sorts, , tuant une jeune fille de 12 ans. 

A Marseillelundi, la scène se reproduisait quand un homme a foncé avec son véhicule sur deux abribus. Là encore, une femme a perdu la vie (aujourd'hui, on ne meurt plus et hier encore on "trouvait la mort"...) A chaque fois, la thèse terroriste a été écartée : la piste d'un acte de "déséquilibré" est privilégiée.

Le gouvernement saisit le prétexte d'un "acte isolé" pour affirmer qu'il a affaire à l'acte d'un "déséquilibré." Un cas de figure appelé à se développer, car c'est une incitation de Daesh et qui ne nécessite qu'une logistique légère.

Collomb a lancé a une concertation avec le ministère de la Santé pour une collaboration entre services de police et psychiatres

"Un certain nombre d’esprits faibles qui voient ce qu’il s’est passé veulent passer à l’acte pour imiter, banalise Gérard Collomb sur BFMTV et RMC. Ça, c'est grave et c'est ce contre quoi il faut se prémunir."

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