POUR

LA &nbsp LIBERTE &nbsp D' EXPRESSION

Free speech offers latitude but not necessarily license

samedi 26 août 2017

La France expulse trois islamistes radicaux vers le Maroc

Pléonasme: s'il était modéré, un musulman serait-il un islamiste ?

Les trois fanatiques musulmans, de nationalité marocaine, vivaient à Trappes dans les Yvelines. 

Agés de 37 à 41 ans,  ils ont été expulsés de Trappes (Yvelines) vers le Maroc en raison de leurs liens avec la mouvance "islamiste radicale", a fait savoir le ministère de l'Intérieur.

Deux frères de l'agresseur de la prison d'Osny. 
Parmi eux, deux font partie d'une fratrie de six frères bien connue des services de renseignement. Ils sont frères du djihadiste détenu à la prison d'Osny qui avait agressé deux surveillants en septembre 2016, aidé par plusieurs complices. 
Après avoir blessé deux policiers avec une arme artisanale à la faveur d'une promenade, le détenu s'est agenouillé pour entamer une prière au milieu de la coursive, puis, en garde à vue, il a tenu des propos sans équivoque, rapportent surveillants et policiers de l'unité dédiée aux "personnes" radicalisées violentes, où les détenus sont surveillés 24 heures sur 24 par l'administration. Les enquêteurs du Parquet antiterroriste, à qui l'enquête a été confiée, cherchent à savoir si l'acte était prémédité, comme l'islamiste l'aurait reconnu devant les policiers, et si "l'homme" était en relation avec Larossi Abballa, l'assassin du couple de policiers de Magnanville (le 16 juin 2016), originaire des Yvelines, comme lui, et qui avait réalisé des vidéos appelant à tuer des gardiens de prison. On notera que l'individu était radicalisé avant son incarcération : le système pénitentiaire ne peut être tenu pour responsable.
Condamné le 23 mars pour un voyage avorté vers les terres du djihad syrienBilal T. [Taghi], 24 ans, avait blessé deux de ses gardiens dans le dos et à la gorge avec un couteau fabriqué avec un morceau de métal de 15 cm (25 cm, selon Le Figaro), dimanche 4 septembre : une lame "très fine et très aiguisée qui a transpercé de part en part la gorge du surveillant à 2 mm de la carotide puis est passée à quelques millimètres du poumon', affirme-t-on de sources pénitentiaires.
Prière musulmane dans une salle de culte de la prison d'Osny en 2005

Le Parquet antiterroriste s'était saisi de cette agression apparaissant comme la
première action djihadiste fomentée en prison, c'est-à-dire "concertée". Bilal Taghi a été mis en examen pour "tentative d'assassinat sur personne dépositaire de l'autorité publique en relation avec une entreprise terroriste" et "association de malfaiteurs terroriste criminelle".
Le 07 septembre 2016, Libération écrivait : "Bilal Taghi, qui a frappé au couteau deux gardiens de la prison d’Osny dimanche, ne présentait « pas de problème particulier », selon un représentant syndical." Et ajoutait pourtant : "Sur un mur de la prison d’Osny, dans le Val-d’Oise, Bilal Taghi dessine un cœur avec le sang d’un gardien et se met à prier." Libération commente les faits : "L’attaque, qu’il a reconnu avoir préméditée devant les enquêteurs, relance le débat sur l’efficacité de ces quartiers où sont concentrés les profils islamistes." Le quotidien ne préconise aucune solution.

Depuis au moins un an, le ministre connaît la famille Taghi 

"Chez les Taghi, la radicalisation est une histoire de famille, écrit Libération en septembre 2016. Trois frères de Bilal sont impliqués à différents niveaux dans la sphère djihadiste. 
En juin 2014, son cadet, alors âgé de 14 ans, était frappé [sic] par une interdiction de quitter le territoire au motif qu’il pratiquait sa religion de « manière extrême » et s’informait sur les départs en Syrie ; tout en indiquant : « Je ne veux pas partir encore, je suis trop jeune. » "

Deux de ses aînés, Abdelhafid et Khalid, ont rejoint la Syrie respectivement courant 2012 et durant l’été 2014.
Khalid y aurait trouvé la mort en novembre 2014, à l’âge de 25 ans. Extrêmement engagé dans les rangs de l’organisation Etat islamique (EI), Abdelhafid apparaît quant à lui dans l’enquête sur la cellule de Verviers, pilotée par Abdelhamid Abaaoud, coordinateur des attentats du 13 novembre 2015 à Paris et Saint-Denis. Il aurait été tué dans des bombardements aériens sans que sa mort n’ait pu être confirmée.

Bilal Taghi, lui, a été condamné en mars à cinq ans de prison pour association de malfaiteurs en vue de la préparation d’actes de terrorisme. Il était parti à Rakka, en Syrie, fief de l’EI avec femme (22 ans) qui n'est autre que la nièce d'Ahmed Laidouni, un vétéran du djihad - et enfant, dix jours après l’attentat du 7 janvier 2015 contre Charlie Hebdo. Un voyage qui s’est finalement arrêté à 400 km de la frontière syrienne dans un accident de la route, le 21 janvier 2015. Ils sont hospitalisés, puis placés en centre de rétention avant d'être renvoyés vers la France, en mars 2015.

Devant les enquêteurs, Bilal Taghi - surnommé "l'émir" - avait "reconnu et revendiqué vouloir tuer un gardien de prison", qu'"il voulait passer à l'acte immédiatement au nom de Daech" "sans attendre de sortir de prison" et "faute d'avoir pu partir en Syrie", selon une source proche du dossier. 
De source pénitentiaire, selon Le Figaro, "l'individu bénéficiait de fortes complicités parmi les autres détenus avec lesquels cette agression aurait été programmée. Les enquêteurs auraient trouvé sur un autre détenu des liens qui font penser que l'idée était de procéder à une «exécution» telle que Daech a l'habitude de les pratiquer.
Selon cette source pénitentiaire,
l'auteur de l'agression «aurait badigeonné l'une des portes de cellules du sang du surveillant et aurait levé les mains afin de prier».
Enfin,
un téléphone portable a été retrouvé dans l'une des cellules de cette unité dédiée. De quoi alimenter le débat 
 actuellement ouvert pour ou contre le portable dans les cellules. 
L'identité du troisième homme expulsé vers le Maroc n'a pas été précisée. 
Ces trois nouveaux expulsés portent à 51 le nombre d'expulsions exécutées depuis le début de l'état d'urgence.

Les personnels pénitentiaires sont excédés.
"Nous sommes fatigués de ce mot de déradicalisation qui ne veut rien dire", s'insurge, en septembre 2016, Jean-François Forget, secrétaire général de l'UFAP-UNSA, le principal syndicat de surveillants de prison. "A Osny, poursuit-il, "ces détenus reçoivent des massages de masseurs professionnels et des cours d'escrime... 
Après Fresnes, les prisons de Fleury-Mérogis et Osny vont regrouper les islamistes radicauxEn février 2015, la ministre de la Justice, Christiane Taubira, avait annoncé l'extension à deux nouvelles prisons de l'expérimentation du regroupement de détenus identifiés comme islamistes radicaux. Une telle expérience était déjà menée à Fresnes depuis novembre. Elle l'est désormais à Fleury-Mérogis et Osny qui regroupent également les islamistes radicaux, preuve que leur nombre va  grandissant.
De plus, le quartier arrivants de cette maison d'arrêt est tellement débordé par la surpopulation qu'il n'est pas rare que des détenus soient affectés dans l'unité dédiée alors qu'ils n'ont rien à y faire. A l'inverse, les détenus qui sont accueillis dans l'unité dédiée sont régulièrement remis en détention classique puisque les sessions ne durent pas plus de 8 semaines. Certes, depuis dimanche soir, des mesures ont été prises mais pour combien de jours?", s'interrogeait-il.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Vous pouvez ENTRER un COMMENTAIRE (il sera modéré):