POUR

LA &nbsp LIBERTE &nbsp D' EXPRESSION

Free speech offers latitude but not necessarily license

lundi 21 août 2017

L’UNEF fait sa rentrée sur le coût de la vie d'étudiant

Simple "marronnier", com' de rentrée ou attaque politique du syndicat étudiant ?

Chaque année, l'UNEF prend une cible pour se positionner dans le monde étudiant 
Image associée
Vous auriez pu légitimement miser sur le scandale du tirage au sort des bacheliers à l'entrée à l'université, puisque le brillant système des APB (Admission Post-Bac) validé par la ministre sortie de l'Education, Najat Vallaud-Belkacem, a foiré, malgré son sens exemplaire du respectueux de l'humain et de l'équité sociale.

Le coût de la vie étudiante augmente de 2,09 % en 2017
Officiellement déclaré entre +0,7 et +0,8 pour l'ensemble des ménages, l’indice des prix à la consommation des étudiants ne serait pas aussi positif que pour "le reste" des Français: qui sont donc les bénéficiaires, selon la propagande gouvernementale, si les jeunes ne le sont pas, bien que priorité des priorité de Hollande. Stéphane Le Foll nous l'expliquera... (lien PaSiDupes)
 

Le syndicat réclame un "plan d’urgence"
 
Alors que les étudiants dénoncent périodiquement la dégradation de leur situation économique, en dépit des annonces d'aides et d'allocations à la hausse ou nouvelles, la dernière étude annuelle de l'UNEF, publiée dimanche dans le JDD, affirme que le coût de la vie étudiante va augmenter deux fois plus que les années précédentes, à 2,09 %, lors de la rentrée 2017, tandis que l'inflation sur douze mois s'élevait à 0,7 % fin juillet. Une situation "alarmante", déplore la présidente de l'UNEF, Lilâ Le Bas,  dans les colonnes de l'hebdomadaire. 

L'augmentation des loyers serait la principale cause de cette dégradation dans la plupart des grandes villes. Un budget sensible car le logement représente plus de la moitié du budget d'un étudiant.
Les loyers des petites surfaces ont ainsi augmenté dans 37 villes universitaires (en moyenne +2,12% en région parisienne et 1,53% en province), à commencer par Guyancourt dans les Yvelines (+8,66%), Limoges (+7,60%), Chambéry (+5,35%), Brest (+5,18%) ou encore Paris (+2,23%). A noter : les loyers baissent tout de même dans huit villes, à l'exemple de Toulon (-3,40%), Bordeaux (-1,45%) ou Lille (-0,33%). 
S'y ajoute les transports, dont les tarifs ont globalement augmenté, comme par exemple le pass Navigo en région parisienne. 
La hausse des tarifs des transports en commun est également montrée du doigt. Les étudiants doivent débourser en moyenne 1,52% de plus (soit +4 euros) pour s'abonner au réseau de bus, tram ou métro de leur agglomération facturé en moyenne 267 euros par an. Les hausses les plus importantes sont observées à Strasbourg (+3,91%), Clermont-Ferrand (+3,63%), Saint-Etienne (+2,50%) ou Paris (+2,43%).
Au total, 11 villes universitaires cumulent les augmentations de loyers et de transports. La ville de Clermont-Ferrand (PS) affiche la plus forte hausse du coût de la vie étudiante, avec des loyers en augmentation de 5,12 % et des transports de 3,63 %.

Le plan d'urgence réclamé comporte notamment une exonération de la taxe d'habitation et des tarifs préférentiels dans les transports en commun. 
Des revendications  ambitieuses et clairement politiques à l'approche d'une rentrée "extrêmement tendue" entre le gouvernement et le monde étudiant. Annoncée fin juillet, la baisse de cinq euros des aides au logement a suscité la colère des syndicats, tout comme l'instauration de la sélection à l'université et les errements de l'admission post-bac, qui laisse plusieurs milliers de bacheliers sans affectation à quelques jours de la rentrée.
L'UNEF réclame par ailleurs une "remise à plat" du système de bourses "qui ne fonctionne pas correctement".

Devenue récemment le premier syndicat étudiant de France, détrônant l'Unef, la FAGE n'excluait pas début août de porter la contestation dans la rue.
"La rentrée universitaire s'annonce extrêmement tendue", prévenait son président, Jimmy Losfeld, dans les colonnes des Echos, le 8 août. C'est toutefois un rituel estival, les syndicats étudiants annonçant déjà une rentrée sous tension l'an dernier.  

Les étudiants de gauche radicale n'ont retenu qu'un seul point positif. 
Le gel pour la rentrée 2017 à la fois des frais d’inscriptions à l’université et du prix des repas dans les restaurants universitaires ne suffit pas à apaiser l'UNEF. 

Ce n'est, semble-t-il, pas avec ce statu quo que Macron peut reconquérir les intellos en puissance. Ils considèrent tout comme un dû, malgré les annonces qui tombent de toutes parts, d'une nécessité de faire des économies. La solidarité de leurs aînés n'étanche pas leur soif de luttes.
Un coup de pouce salué mais jugé insuffisant par le syndicat de la gauche du PS.


Selon l’UNEF, le coût de la vie étudiante a augmenté de 9,7 % durant le quinquennat de François Hollande.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Vous pouvez ENTRER un COMMENTAIRE (il sera modéré):