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jeudi 2 novembre 2017

Les Républicains ont clarifié la situation des ministres Macron-compatibles

Les pro-Macron pourront créer leur propre formation

Ces juppéistes refusaient de choisir leur cantine

Résultat de recherche d'images pour "quatre constructifs exclus"
Philippe, Le Maire, Lecornu, Riester, Darmanin, Solère

Les quatre responsables "Constructifs" et collabos Républicains se sont finalement fait exclure mardi après plusieurs semaines de confusion. Le premier parti d'opposition en a profité pour "acter le départ" d'Édouard Philippe.
Sous réserve de recours des exclus, le ministre des Comptes publics, Gérald Darmanin, le secrétaire d'État à la Transition écologique, Sébastien Lecornu, le président du groupe UDI-Constructifs à l'Assemblée, Franck Riester, et le député du même groupe, Thierry Solère, la décision du bureau politique de LR marque l'épilogue d'un feuilleton devenu interminable.
La semaine dernière, un premier bureau politique s'était tenu mais, faute de quorum réglementaire, n'avait pu statuer sur leur sort.

Mardi soir, aucun quorum n'était plus requis et, parmi les 126 participants que compte le BP, on notait la participation de Laurent Wauquiez, Gérard Larcher, Christian Jacob, Bruno Retailleau ou Eric Ciotti. 
"Le bureau politique a adopté à une très large majorité une délibération d'exclusion formelle", a indiqué LR dans un communiqué. "La page est tournée, la clarification était nécessaire", a estimé le secrétaire général des Républicains, Bernard Accoyer, sur Twitter.

Parmi les reproches des Républicains aux pro-Macron, "leur ralliement individuel à la majorité présidentielle", à certains d'entre eux, d'avoir "soutenu des candidats contre les candidats" LR aux législatives, ou, à l'instar de G. Darmanin, de s'être présenté sur des listes La République en Marche aux sénatoriales.

Le premier ministre, le seul des cinq qui avait refusé de se présenter devant la commission ad hoc du parti, n'a pas été formellement "exclu" mais considéré comme partant d'office: "Le bureau politique avait pris acte du départ d'Édouard Philippe de notre mouvement", a indiqué LR dans son communiqué.
Résultat de recherche d'images pour "le maire macron"Le 8 octobre 2013, Mediapart révéla que Pauline Le Maire, l’épouse de Bruno Le Maire, a été rémunérée aux frais de l’Assemblée en tant qu’assistante parlementaire à temps plein entre 2007 et 2013, période entrecoupée d’une longue interruption pour congé de maternité. L’enquête entreprise par le site trotskiste souligne que Pauline Le Maire -une "artiste-peintre"- n’a jamais été présentée officiellement comme l'assistante parlementaire de son mari et suggère qu'elle a bénéficié à cette époque d’un emploi non pas, à proprement parler, fictif mais de complaisance. L’omission de référence explicite à cet emploi par Bruno Le Maire a donc été interprétée comme un élément intrigant, propre à susciter des doutes sur la nature exacte des fonctions concernées.
En mai 2017, Bruno Le Maire se présenta pour un nouveau mandat de député sous l'étiquette La République en marche ! dans l'Eure.

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Le directeur de cabinet de Le Maire est Emmanuel Moulin (ci-contre à gauche), ancien numéro 2 de Christine Lagarde à Bercy, un ex-conseiller économique de Nicolas Sarkozy au palais de l’Élysée et ami d’Alexis Kohler, (à droite) secrétaire général de l'Élysée. 
Ce qui permet de penser que dans l'hypothèse de son élection à la présidence de la République, Le Maire aurait pu faire entrer Macron, Kohler (ci-contre à droite) et Lecornu dans son gouvernement.
Mais le candidat Le Maire à la présidentielle fut battu à la primaire de la droite et du centre avec 2,4 % des voix. Macron remporta la présidentielle en éliminant le candidat socialiste, Benoît Hamon, 6%, et l'ex-banquier alla chercher le ...cinquième LR au premier tour de la primaire pour le placer à la tête de Bercy. Renversement de situation et copinage.
L'adjoint de Nicolas Hulotministre de l'Ecologie, choisit la polémique
"Les Républicains préfèrent les exclusions. J'assume de mettre mon énergie au service des réformes nécessaires pour la France", a réagi sur Twitter Sébastien Lecornu. 
Apparatchik dans l'ombre de Bruno Le Maire, ex-député UMP de l'Eure, il a assuré ses anciens collègues de sa profonde "tristesse". 
Plus jeune conseiller ministériel du gouvernement de François Fillon, co-directeur en 2013 de la campagne de Bruno Le Maire pour la présidence de l'UMP (), ce politicien aux dents longues porté par Le Maire à la présidence du Conseil départemental de l'Eure, a parcouru un remarquable chemin d'opportuniste.
Thierry Solère s'est pour sa part associé à un tweet de Gilles Boyer.
Selon Gilles Boyer, 46 ans,


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un proche conseiller d'Alain Juppé, d'abord directeur de cabinet à la mairie de Bordeaux, avant de le suivre au ministère de la Défense, puis au Quai d’Orsay (2010-2012), il fut directeur de campagne de son mentor lors de la primaire présidentielle des Républicains de 2016, 

Résultat de recherche d'images pour "Gilles Boyer Juppé Le Maire"et d'Édouard Philippe, 46 ans, avec lequel il publia deux polars politiques. Bien que battu au second tour de la législative des Hauts-de-Seine par le candidat investi par ...La République en Marche !, parti du président Macron, le 18 juin, il est, quelques jours plus tard, nommé conseiller politique auprès d'Edouard Philippe devenu premier ministre;
et Thierry Solère, 46 ans,
l'ex-UDR, ex-UMP, ex-dissident-UMP aux élections municipales de 2014 à Boulogne, ex-LR et soutien successif de Bruno Le Maire à la primaire à l’élection présidentielle de 2017, puis porte-parole de François Fillon, ex-fraudeur fiscal (2010-2013), ex-franc-maçon, 
"aux yeux des Républicains, il est inexcusable de tendre la main à Emmanuel Macron, mais pas à Marion Maréchal Le Pen: les masques tombent".

Chez les soutiens juppéistes dits Constructifs, avec un 'C', comme 'Collaborationnistes', partisans d'une alliance avec les vainqueurs de leur camp,  les mots sont également sévères: "Le parti Les Républicains fait ce soir honte aux valeurs du gaullisme et du rassemblement", a considéré Christian Estrosi, alors que Fabienne Keller a déploré "le sectarisme", "maladie de notre système politique". A la Libération, l'épuration qui désigne la période de règlement de comptes avec les Français qui ont pactisé avec les autorités d'Occupation, était extra-judiciaire. La "société civile", chère à Macron, a ses traîtres économiques. Le secteur politique n'est pas épargné.  

Balkanisation du paysage politique français

Les désormais ex-LR n'excluent pas de former des recours : "J'ai pas envie de me faire virer comme un malpropre", s'était rebellé mardi matin Sébastien Lecornu, qui estime que "sur le terrain juridique, (Les Républicains) n'ont pas d'argument". "Le but, c'est de les emmerder", avait encore abondé l'un des cinq, qui préfère garder l'anonymat.

Mais les rebuts se sentent désormais libres de sortir le nouveau mouvement politique qu'ils préparent depuis des semaines.
"Un député peut-il rester apatride ? Je ne crois pas", a interrogé un migrant Constructif, alors que d'autres députés issus de LR siégeant dans le groupe des Constructifs à l'Assemblée pourraient être logiquement sanctionnés à leur tour d'ici la fin du mois.

Un mouvement croupion de LREM
Résultat de recherche d'images pour "constructifs exclus"Si le principe d'un nouveau mouvement politique de centre-droit, soutien du gouvernement, semble acté depuis la purge, "il reste à régler le timing, mais on ne va de toute façon pas attendre l'élection du président des Républicains", le 10 décembre, a expliqué ce même parlementaire masqué. 
Ses statuts et ses rapports avec l'UDI doivent également encore être discutés, le débat entre partisans d'une fédération, ceux d'une confédération, et ceux favorables à de simples alliances électorales au coup par coup n'est pas encore tranché.
La nouvelle formation, décrite comme "progressiste, européenne et humaniste" devra enfin trancher la question subalterne de se trouver un nom.
Le défi des Constructifs sera de trouver sa place dans l'ombre du parti majoritaire de Jupiter. Et les godillots LREM ne voient pas comment leur faire de la place : ils l'occupent toute...

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