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samedi 17 février 2018

Wauquiez : Macron, un tueur, et Sarkozy, un pragmatique

Wauquiez livre des traits de caractère de Sarkozy et Macron

Nicolas Sarkozy avait placé des ministres sur écoutes et Emmanuel Macron avait mis en place une "cellule de démolition" de François Fillon

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Laurent Wauquiez a fait ces confidences à l'issue d'une conférence donnée à l'Ecole de management de Lyon. TMC, groupe BFM, livre un extrait sonore de la conversation. 
"Nicolas Sarkozy, il en était arrivé au point où il contrôlait les téléphones portables de ceux qui entraient en Conseil des ministres. Il les mettait sur écoutes pour pomper tous les mails, tous les textos, et vérifier ce que chacun de ses ministres disait au moment où on entrait en Conseil des ministres", confie Laurent Wauquiez dans cet enregistrement et dont des extraits ont été diffusés dans l'émission Quotidien.
médiatique. La presse partisane évite juste de resituer ces témoignages dans le contexte historique. Parmi les ministres de Sarkozy, figuraient notamment Martin Hirsch, Haut-commissaire aux solidarités actives contre la pauvreté, qui annoncera en 2012 son intention de voter pour François Hollande, lequel le nommera par décret directeur général de l'Assistance publique - Hôpitaux de Paris, ou Jean-Pierre Jouyet, secrétaire d'État chargé des affaires européennes, repassé à Hollande qui en fera son secrétaire général de la présidence de la République... Sarkozy avait de bonnes raisons de se méfier !
Sans parler de Gérald Darmanin, démissionnaire de ses fonctions de secrétaire général adjoint du parti Les Républicains pour devenir ministre de Macron, citons aussi Benoît Apparu, ancien ministre délégué chargé du Logement ou Christian Estrosi, ancien ministre chargé de l'Industrie dans des gouvernements Fillon qui ont viré leurs cutis.

"Que Fillon gagne la primaire et que, derrière, il le démolisse... Je suis sûr et certain, qu'il l'a organisé."

Macron, "objectivement, il a quand même eu un alignement de planètes assez inespéré," souligne Wauquiez. 

"Je pense qu'ils ont largement contribué à mettre en place la cellule de démolition", affirme le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes.
Ces propos sont une réponse non envisagée par l'enquête intitulée "Qui a tué François Fillon?" de Jean-Baptiste Boursier, diffusée dans "Grand Angle" sur BFMTV, évoquant la chute du candidat LR à l’Elysée.

Le porte-parole du gouvernement ne réagit pas sur le fond.
"Diffamations, injures, vulgarité... Une conception particulière de l'enseignement... Les étudiants de EM Lyon méritent mieux !", a commenté Benjamin Griveaux, sur Twitter. Sur le fond, il ne nie donc pas.

Wauquiez aborde également le cas de Gérald Darmanin

Le ministre de l'Action et des Comptes publics, dont la plainte pour viol qui le visait vient d'être classée sans suite par le Parquet de Paris qui dépend du ministère de la Justice, mais qui doit encore affronter une enquête pour abus de faiblesse.

"Il sait très bien ce qu'il a fait". "Il va tomber", dit notamment le président des Républicains (LR), au cours de cette conférence réalisée avant l'annonce du classement sans suite de l'enquête. Pour lui, le ministre va devenir, dans le quinquennat Macron, "l'incarnation de ce qu'a été (Jérôme) Cahuzac".

Wauquiez revient également sur l'appel à la démission lancé par son parti à l'encontre du ministre, ex-LR lui-même.
"J'ai sorti ça; j'ai été en minorité à l'intérieur de mon parti. Moment très dur pour moi à gérer. J'ai eu toute une série de voix dissonantes qui ont dit 'non mais nous on trouve que c'est bien, faut qu'il reste, présomption d'innocence'.  

Ce journaliste est un cousin de Pierre Larrouturou, économiste socialiste qui fonda 'Nouvel Donne', parti qui apporta son soutien à Mélenchon, candidat de l'extrême gauche à l'Elysée, en 2017.

Qui peut croire que Wauquiez a pu faire confiance à une assemblée de jeunes inconnus ? 
Un fuitage organisé ? En évoquant les précautions prises par Sarkozy et en se livrant lui-même aux portables indiscrets de jeunes gens sur les terres de Gérard Collomb ancien sénateur-maire PS de Lyon et actuel ministre LREM de l'Intérieur, Wauquiez confirme qu'en politique une dose de paranoïa est nécessaire...

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