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lundi 20 mars 2006

CPE -2- Bataille de l'opinion: les medias sont-ils sélectifs?
Je suis tombé sur cette dépêche Reuters (agence de presse britannique!) qui complète notre information sur tout ce qui se passe dans notre démocracie, où la pluralité de la presse reste à démontrer. On nous dit que les journaux sont financés par le grand capital, donc noyautés par les patrons. Ca ne se vérifie pas dans la situation actuelle. Je n'ai pas le sentiment non plus que la presse est encadrée par le gouvernement: mais par qui, alors? Pourquoi faut-t-il aller à l'étranger pour se documenter. J'espère avoir le droit de citer Reuters. Voici donc leur texte, pour ceux et celles qui souhaitent avoir tous les éléments pour se positionner -et ce n'est pas facile!

Le mouvement anti-blocage des campus s'organise en France.
17/03/2006

PARIS (Reuters) - Après plusieurs semaines de blocages sur certains campus universitaires, en signe de protestation contre le contrat première embauche, un mouvement pour obtenir le libre accès aux universités s'organise.
Une kyrielle de collectifs parisiens opposés aux blocages et à la grève ont appelé à manifester sur la place du Panthéon "pour faire pression" sur les présidents des universités de Tolbiac, Jussieu, Censier et Nanterre.
Une centaine de personnes ont participé au rassemblement qui entend "faire respecter le droit d'étudier librement", peut-on lire sur le blog des "Etudiants bâillonnés", créé lundi par trois élèves parisiens en droit.
Un "sit in" est prévu dimanche devant l'Hôtel de ville de Paris et une "contre-manifestation" place de la Sorbonne mardi.
Le ministère de l'Education, qui a fait état vendredi d'une baisse du nombre de facultés bloquées, a évoqué plusieurs procédures devant la justice, intentées par des étudiants réclamant la reprise des cours à l'approche des examens, notamment à Grenoble, Limoges et Nancy.
L'UNI, syndicat de droite favorable au CPE, a mis en ligne un "référé type" pour aider les étudiants à déposer des recours devant les tribunaux administratifs, relayant une initiative lancée en début de semaine par un collectif d'étudiants rennais.
De son côté, la Fédération des associations généralistes étudiantes (FAGE) a appelé ceux qui souhaitaient reprendre les cours à porter symboliquement "sans aucune animosité envers les bloqueurs de facs" un bandeau blanc "pour que chacun se rende compte du poids de la majorité silencieuse".

"GUERRE VIRTUELLE"
"Nous condamnons tous le CPE, synonyme de précarisation par son contenu et d'arbitraire par sa mise en place (...) mais dans un grand nombre de facs, les mouvements prennent une tournure que nous ne pouvons accepter", explique le président de la FAGE, Jean-François Martins, dans Libération.
Internet s'est imposé comme l'outil de communication privilégié du mouvement étudiant, qu'il soit favorable ou opposé au CPE. Un blog (site internet personnel) se crée en quelques heures, à moindre coût, et est consultable par tous.
Pro et anti-CPE se livrent une guerre virtuelle, intervenant sur leurs forums de discussion respectifs pour orienter le débat en leur faveur et traquant, derrière les identifiants internet, les auteurs de messages dissidents.
"C'est comme ça qu'on a pu déterminer qu'il n'y avait en réalité que trois ou quatre personnes qui squattaient le site stopcpe.net", assure un jeune webmaster socialiste, persuadé que la droite se cache derrière "toute la galaxie" des associations et collectifs anti-blocages créés ces derniers jours.
Beaucoup se sont regroupés sous la houlette de la fédération "Liberté chérie", "jeune association libérale militante qui entend faire évoluer notre vieux pays".
Une onction politique récusée par l'équipe de Stop Blocage Nanterre.
"Notre mouvement se veut sans couleur politique et non-syndiqué, et défend les droits des étudiants à étudier, à aller et venir, et à bénéficier du service public", lit-on sur l'en-tête de leur blog.
A l'annonce de la présence de l'UNI lors du sit-in de dimanche, le mouvement prévient qu'aucun autocollant, banderole, affiche ou signes syndicaux et politiques ne seront "tolérés" devant la mairie de Paris.
© Reuters Limited

Le saviez-vous?
J'ai cherché une photo: pas facile, car ce rassemblement pacifique a été quasiment occulté, et vite oublié donc, tellement les échos ont été plutôt rares...

Je cite la dépêche:
"traquant, derrière les identifiants internet, les auteurs de messages dissidents."
Les jours de mon jeune blog indépendant sont-ils comptés?

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