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jeudi 29 mars 2007

Algarades de la gare du Nord: présentation des faits.

Un article de Libération est symptomatique.
Le site internet du quotidien parisien de gauche a publié à chaud l'article qui suit dès le mardi 27 mars 2007. Il contient des indices des présupposés qui ont cours dans la France actuelle, avec les dégats que les événements relatés confirment.

Face à face tendu entre jeunes et policiers à la gare du Nord
Environ 200 jeunes ont défié la police mardi en fin de journée à la gare du Nord après l’arrestation de l’un d’entre eux • Alors que sept personnes ont été interpellées, plusieurs dizaines de jeunes continuaient vers 21 heures à jouer au chat et à la souris avec les policiers.
Par Ludovic Blecher (mise en page PaSiDupes)
Grosse tension à la gare du Nord. Mardi, en fin d’après-midi, une brusque poussée de fièvre entre jeunes et policiers a failli virer à l’émeute. C’est l’arrestation d’un jeune sans billet qui a chauffé les esprits. «Un individu a été contrôlé par des agents de la RATP, raconte un policier. Il n’avait pas de titre de transport donc les agents ont voulu le verbaliser. Il s’est alors rebellé et a commis des violences à l’encontre des agents».
Alors que deux contrôleurs ont été légèrement blessés, le personnel de la RATP a fait appel à une patrouille de gendarmes en faction gare du Nord. Ils ont alors interpellé le jeune homme et l’ont conduit dans un local. C’est devant ce local que plusieurs dizaines de jeunes se sont rassemblés pour protester contre son arrestation. «Ils étaient une dizaine au départ puis 100 à 200, précise une source policière jointe par Libération peu avant 20 heures. Leur attitude était très hostile mais a priori il n’y a pas eu de dégradation». L’arrivée de renforts policiers, qui n’auraient pas fait usage de gaz lacrymogène, a rapidement entraîné la dispersion de la plupart des jeunes. Sept personnes ont tout de même été interpellées. «La situation semble s’être calmée mais il y a encore pas mal d’éléments perturbateurs», indiquait la préfecture vers 20 heures alors qu’une trentaine de jeunes continuaient à jouer au chat et à la souris avec la police.Vers 21 heures toutefois, selon plusieurs journalistes sur place, les échauffourées avaient repris dans le sous sol de la gare du Nord et dans la station de métro, avec une centaine de jeunes mobilisés.

Quelques remarques pour commencer:
1- Présentation chronologique: elle met en évidence les deux phases principales de l'incident. D'abord, une réaction spontanée des personnes présentes qui prennent fait et cause pour celui qui les ameute.
Puis, moins d'une heure plus tard, une agression des forces de l'ordre par des jeunes convoqués par SMS pour en découdre avec la police et profiter de l'occasion pour piller les magasins.
2- Présentation objective et dépouillée des faits: le journaliste prend parti en fonction de ce qu'il a vu, plutôt que par idéologie. 'C’est l’arrestation d’un jeune sans billet qui a chauffé les esprits'; 'Il s’est alors rebellé et a commis des violences à l’encontre des agents»'; ' Ils ont alors interpellé le jeune homme et l’ont conduit dans un local'; 'C’est devant ce local que plusieurs dizaines de jeunes se sont rassemblés pour protester contre son arrestation.' ; 'Leur attitude était très hostile mais a priori il n’y a pas eu de dégradation»'; 'L’arrivée de renforts policiers, qui n’auraient pas fait usage de gaz lacrymogène, a rapidement entraîné la dispersion de la plupart des jeunes"; «La situation semble s’être calmée mais il y a encore pas mal d’éléments perturbateurs»; et les choses auraient pu en rester là: 'une brusque poussée de fièvre entre jeunes et policiers a failli virer à l’émeute'.
Mais l'arrestation du fraudeur est bientôt exploitée... : les choses étaient rentrée dans l'ordre. ' vers 20 heures alors qu’une trentaine de jeunes continuaient à jouer au chat et à la souris avec la police'; 'Vers 21 heures toutefois, les échauffourées avaient repris dans le sous sol de la gare du Nord et dans la station de métro, avec une centaine de jeunes mobilisés'. Mobilisés par qui?
3- Mais banalisation d'une présence massive de 'jeunes' à cette heure tardive: jusqu'à 200 'jeunes' voyageurs et acheteurs (?), dont des mineurs, errent en semaine et en soirée en groupes dans cette gare. Qu'en est-il de la sécurité des autres voyageurs et acheteurs? Le centre ville serait-il aussi une zone de non droit au même titre que certaines zones du 9-3?
4- Appel par la RATP à la force publique : la police ne prendrait donc pas l'initiative de se jeter sur de pauvres innocents?

Observons donc quels sont les a prioris du journaliste.

1- Si les jeunes défient la police, c'est qu'un jeune -un des leurs- a été arrêté. Suggestion d'une solidarité des jeunes: "l'un d'entre eux". Or, le jeune en question n'est ni un enfant, ni un adolescent. Il est largement majeur et probablement père de famille. Il a ...33 ans !
2- Les jeunes protestent contre une arrestation. Le respect de la loi est sujet à contestation. Mais c'est dire que ces jeunes de plus de cinq ans ont bénéficié des efforts de la police de proximité pendant une dizaine d'années: les années Mitterrand et Jospin! Le bilan est-il aussi positif qu'on veut bien dire dans l'entourage de Sa Cynique Majesté Royal qui a participé à ces deux glorieuses périodes, dont nous pouvons juger du bilan .
3- Arrestation d'un jeune sans billet : arrestation injuste tant la pratique est courante. Pourquoi lui et pas tous les autres?...
4- Jouer au chat et à la souris: défier la police est présenté comme un jeu et les jeunes désoeuvrés deviennent tellement sympas...
5- Rébellion et violence à agents: suite logique à une verbalisation. 200 jeunes mobilisés, soit sans doute plus que de voyageurs: des voyageurs plus fatigués par une longue journée de travail et de transports que ces 'jeunes' après une journée de recherche d'emploi ou de cours...
Les interdits:
1- Bien que les photos et videos nous présentent des 'jeunes' de couleur, le journaliste peut ne pas savoir que le fraudeur est un multi-récidiste sans papiers connu de la police depuis qu'il a 16 ans , mais il semble n'avoir rien remarqué de sa couleur de peau: une telle mention n'est pas autorisée, au nom de la liberté d'expression et de la presse et des sans papiers... Bon, les collectifs et réseaux de la gauche extrême peuvent opposer qu'il devait bien y avoir un indigène de type européen dans le lot: soit! Sans doute plus d'un, même. Et le droit de réunion?
2- Des violences et insultes subies par les policiers nous ne sauront rien... Il est interdit de rapporter des faits qui donneraient à penser que la police n'est pas agresseur, mais victime! Les libertés d'expression, de la presse ne sont pas mises à mal... Quant au droit de réunion des policiers, il devrait être réduit à deux, pour que la France ne soit pas décrite de l'intérieur comme un état ...policier!
Mais une république bananière, peut-être?

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