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mercredi 18 avril 2007

Ségo danse le tango quand Sarko va au charbon

La cigale PS et la fourmi UMP

Sa Cynique Majesté Royal danse le tango: elle essaie de capter des voix en promettant monts et merveilles aux jeunes avec le CPC (Contrat Première Chance): un pas en avant; puis fait deux pas en arrière, lorsque Bayrou, humilié par le dédain Royal, dit bien haut, ce que tout le monde pense bien fort: elle est prête à tout, mais il n'imaginait pas qu'elle irait jusque là...


Mais pendant qu'elle nous chante son rap des jeunes assistés, Sarkozy va au charbon.

A cinq jours du premier tour de l'élection présidentielle, Nicolas Sarkozy a renoué mardi avec la veine "sociale" des débuts de sa campagne, lors d'un déplacement en Lorraine. Sur le "carreau De Wendel", mine de charbon fermée en 1986, dans une usine à Faulquemont, puis lors d'une réunion publique à Metz, le candidat de l'UMP a promis de se "battre" contre les délocalisations et s'en est pris aux "patrons voyous". "Je n'accepterai pas les dumpings sociaux, les dumpings écologiques, les dumpings monétaires, les dumpings fiscaux", a-t-il déclaré devant environ 7.000 personnes à Metz.

"L'Europe finira par devenir (...) un désert économique si l'Europe ne comprend pas que nous avons voulu l'Europe pour la préférence communautaire, non pas pour en faire le cheval de Troie d'une mondialisation non maîtrisée", a-t-il poursuivi.

"Je n'accepte pas le dumping monétaire américain qui fait que bientôt on ne pourra plus construire d'avions sur le sol européen", a ajouté le candidat, qui avait dénoncé plus tôt, à Faulquemont, "la "stratégie folle" de l'"euro fort".


"On vous a menti sur la sidérurgie il y a 25 ans", a-t-il également lancé à l'adresse d'un public lorrain, dont la région a été gravement affectée par les restructurations industrielles. "On a fait souffrir des générations d'ouvriers en leur disant qu'il y avait trop d'acier (...) Et aujourd'hui, on a l'air malin avec le prix de l'acier qui explose. Et la sidérurgie, elle se fait en Inde !" a poursuivi le président de l'UMP. "Cette erreur-là, je ne la recommencerai pas."

Il a promis de donner "la primauté à la logique de la production sur la logique financière" et de "mettre fin au scandale des parachutes en or".


"Quand on a conduit à l'échec son entreprise, on ne part pas avec un chèque de six millions d'euros. C'est une insulte pour tous les travailleurs qui sont victimes de ses erreurs de gestion", a-t-il lancé en faisant allusion aux conditions de départ du coprésident exécutif d'EADS Noël Forgeard.Il avait tenu le même discours devant les anciens mineurs du "carreau De Wendel" et les ouvriers de l'usine Viessmann de ballons d'eau chaude et de capteurs solaires, à Faulquemont.

"Quand il y a un patron voyou, je le dis, je persiste et je signe, parce que si je dis que le voyou est simplement dans les quartiers (...) et que je ne le dis pas quand c'est un patron qui l'est, alors je ne suis pas juste", avait-il dit.

Il avait égratigné au passage la présidente du Medef Laurence Parisot : "Quand Mme Parisot a dit que c'était pas mal ce que je disais mais qu'elle n'était pas d'accord sur tout, eh bien très bien ! Je ne suis pas salarié de Mme Parisot, moi. Elle a le droit de ne pas être d'accord, moi aussi !"


Nicolas Sarkozy a dit vouloir être "compris" et "entendu" par le monde ouvrier.

"Votre voix vaut autant que celle du col blanc", a également lancé aux salariés de Viessmann. "Je veux que ayez, pour crier votre exaspération, une autre solution que voter Le Pen. Qu'est-ce qu'il a fait pour vous ? Et qu'est-ce qu'il fera, à son âge ? Il a le droit, aussi, de se reposer."


Fort de son avance dans les sondages sur le premier tour, il s'est d'ores et déjà projeté dans le second.

"On a trois semaines pour donner une autre image de la France", a déclaré Nicolas Sarkozy aux mêmes ouvriers. "Je veux que le fils d'ouvrier ne soit pas condamné simplement à être ouvrier, que le fils de paysan ne soit pas condamné simplement à être paysan, que le fils d'artisan ne soit pas condamné simplement à être artisan."

Sur le carreau De Wendel, qui compta jusqu'à 5.900 ouvriers, non loin de Forbach, l'ancien ministre de l'Intérieur avait auparavant de nouveau fait l'éloge de la "culture ouvrière" et de ses valeurs de "solidarité" et de "fraternité".


"Il est très important que la France ne perde pas cette tradition", avait-il dit après avoir visité au pas de charge le "musée de la mine" installé sur ce site laissé pratiquement dans l'état dans lequel il était il y a 20 ans.


Il a alors plaidé pour le maintien d'un capitalisme "familial" en France : "Je n'ai rien contre les veuves écossaises mais je peux vous dire que ce n'est pas sympathique de discuter avec ceux qui gèrent leur argent", a-t-il dit. "Je préfère des actionnaires qui investissent ici plutôt que des actionnaires qui partent aux Bermudes faire une croisière sur paquebot cinq étoiles."

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