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jeudi 10 mai 2007

Des socialistes font confiance à Sarkozy

L’élargissement de la droite, c’est du concret
Les socialistes ne sont pas tous aussi sectaires que les membres actuels de la direction du PS.
Dans le numéro spécial que L'Express consacre cette semaine à l'élection présidentielle, Jacques Attali, l'ancien conseiller de François Mitterrand, revient sur son "amitié" paradoxale avec Nicolas Sarkozy : "Il aurait dû détester tout ce que je représentais, pourtant il n'hésitait pas à me dire son admiration pour François Mitterrand et son mépris pour la plupart de ses amis politiques." A l'heure où Nicolas Sarkozy promet des "surprises" et une "ouverture à gauche" dans son prochain gouvernement, l'hommage d'un des principaux mitterrandiens n'est pas inutile. Ce sont d'ailleurs ceux-là qui regardent le prochain chef de l'Etat avec le plus d'indulgence.

Roger Hanin (beau-frère de Mitterrand) et Max Gallo (droite- ancien ministre de Mitterrand ) l'ont rejoint.

Qui sont ces socialistes sans peur ni reproche qui apprécient Sarkozy ?
L'écrivain et éditorialiste Georges-Marc Benamou, qui fut le confident du président socialiste, a travaillé pour lui au cours de la campagne. "Il y a de l'homme d'Etat en Sarkozy", explique G.-M. Benamou pour expliquer l'attraction qu'exerce le président de l'UMP sur les proches de l'ancien président. En retour, Nicolas Sarkozy a vanté dans certains meetings François Mitterrand - "qui avait des lettres" - pour mieux enfoncer le Parti socialiste de François Hollande et de Marie-sEGOlène Royal qui s'offusquait de ses références à Jean Jaurès et à Léon Blum et brille par une culture miteuse.
Anne Lauvergeon(gauche) , ex-sherpa de François Mitterrand, l'a chaleureusement guidé lors d'une visite chez Areva à Chalon-sur-Saône.

Le sénateur PS du Puy-de-Dôme, Michel Charasse (droite), l'a reçu dans sa mairie de Puy-Guillaume.

D'autres contacts ont eu lieu avec des jospinistes. Claude Allègre, ancien ministre de l'éducation nationale et opposant de l'intérieur à Marie-sEGOlène Royal, a été vu au sortir du QG de la rue d'Enghien à la veille du second tour.

Dimanche 6 mai, Nicolas Sarkozy a évoqué devant ses visiteurs les noms de Jean-Pierre Jouyet (photo de gauche), ancien directeur de cabinet de Jacques Delors et proche du tandem Ségollande, et Denis Olivennes (photo de droite), patron de la Fnac et réputé proche de Laurent Fabius, qui ont tout deux invoqué "le secret du vote" pour corriger, sans la démentir l’information selon laquelle ils avaient "rejoint" Sarkozy après avoir affiché leur soutien à François Bayrou pendant la campagne.

Ces approches et ces amabilités suffiront-elles à faire aboutir son projet d'"ouverture à gauche" ? Pour l'heure la constitution du "pôle gauche" confié à l'ancien responsable des questions économiques du PS, Eric Besson, n'a produit aucun ralliement. E. Besson a animé dans l'entre-deux-tours deux réunions avec des hauts fonctionnaires et des anciens membres de cabinet de ministres de gauche. Il a également réfléchi à l'organisation d'une structure commune avec l'association La Diagonale, qui regroupe les "sarkozystes de gauche"."Je gère ceux qui viennent à moi, mais je ne cherche à débaucher personne", explique le député de la Drôme, Eric Besson, assurant qu'"aucun grand élu" ne l'a contacté. Donné comme possible ministre d'un premier gouvernement Fillon, il explique que N. Sarkozy "ne lui a rien proposé" et qu'il "ne lui a rien demandé".(cf. PaSiDupes : libellé ‘La Diagonale’)

Des liens ont également été noués avec certains autres des signataires de l'appel des Gracques, ces hauts fonctionnaires qui avait appelé le PS à s'ouvrir au centre (cf. PaSiDupes : libellé ‘les Gracques’).

Et Bernard Kouchner ?
Il fait rêver les sarkozystes qui ont noté avec satisfaction que l'ancien "French Doctor" s'était élevé contre le procès en diabolisation intenté contre le candidat de l'UMP.
Pour l'heure, B. Kouchner prône "un programme commun avec le centre". Mais si le Mouvement démocrate que s'apprête à lancer François Bayrou échouait ? "Kouchner, je trouverais ça formidable !", s'enthousiasme M.-G. Benamou. "Il n'a pas dit de saloperies", s'est déjà félicité N. Sarkozy. Pourtant E. Besson affirme ne pas avoir entendu parler d'un éventuel rapprochement entre les deux hommes : "S'il existe, il m'échappe totalement." Porte-parole du candidat de l'UMP, Rachida Dati, qui entretient des liens d'amitié avec B. Kouchner, pourrait se charger d'une mission de reconnaissance.

Un autre proche de N. Sarkozy évoque des "contacts" avec Martin Hirsch, le directeur de l'association Emmaüs. Il explique toutefois qu'il y a "d'autres façons pour des gens de gauche de servir Sarkozy qu'en entrant au gouvernement". Un élu ironise : "L'ouverture au centre marche trop bien, nous avons plus de candidats que de postes. A gauche, c'est plus problématique : il y a plus de postes que de candidats déclarés."

La recomposition de la droite ne fait que commencer...

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