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mercredi 22 août 2007

Les désirs du PS, sans l’avenir

Rentrée socialiste plus morose que rose

L’apocalypse annoncée aux Français par François Hollande semble bien avoir frappé la gauche dans son ensemble. L’ouragan Dean est passé sur la rue de Solférino, pour commencer. Le mal nommé a été rebaptisé Marie-sEGOlène par les quatre cavaliers de l’Apocalypse : Valls, Montebourg, Hamon et Gorce … (L'un d'entre eux, vu par Fragonard, ci-dessous)

Le PS offre en cette rentrée l'image d'un parti commotionné qui se cherche. Dévasté par son échec présidentiel, il espère retrouver rapidement de l'oxygène avec les revers de la thérapie économique du gouvernement. Il veut le bien du pays –à sa façon- et pour cela implore le ciel de châtier le pays qui a préféré Nicolas Sarkozy et plongé la gauche haineuse dans le marasme.

La rentrée politique des socialistes va se faire à partir de la fin de la semaine dans le désordre des rivalités individuelles, sans attendre l'université d'été annuelle de La Rochelle (31 août-2 septembre), et la concurrence éditoriale sur l'avenir de la gauche quatre mois après la défaite de Ségolène Royal le 6 mai. La Rochelle, car le reste de la France a été effacé de la carte non pas par l’ouragan Dean-Royal mais depuis qu’au printemps le Bureau national a fait de la région Poitou-Charentes le nombril du PS en misant prématurément sur la malheureuse. Le Nouvel Observateur et Voici ne dévoileront point de tablette de chocolat ; que le ventre mou au Chabichou.

Sur le départ (prévu courant 2008), l’oiseau de mauvais augure numéro un du PS, François Hollande, est sorti de son silence aoûtien pour prédire aux Français "une facture" à payer pour ce qu’ils appelle "les cadeaux fiscaux" consentis avant les vacances. Dans un contexte économique morose, ses propos, samedi dernier à Toulon, ont sonné comme une pré-rentrée disputant le terrain à son ex-compagne. Royal Mensonge estime d’ailleurs que le couple diabolique se déchire (à défaut de ‘déchirer’ dans les urnes). Car, si elle est contre l’ISF -et donc logiquement pour les cadeaux fiscaux (!)-, Royal est favorable aux privatisations : une mère battue (à la présidentielle) qui prive de ses enfants le père répudié. Ainsi provoque-t-elle la ‘saine colère’ du géniteur. Il voudrait la peau de la mère de tous les maux de la France.

Si vous avez vu le film Mr et Mrs Smith, vous comprendrez les tendres rivalités au sein du couple. A condition de ne pas prendre Flamby 1er pour Brad Pitt, ni Royal pour Angelina Jolie car Sa Cynique Majesté Royal ne s’est pas faite siliconer les lèvres ( ?) : la Pas-Belle n’a rectifié que l’ovale du menton et les dents et le nez (et le cou, alouette !) Cela dit, trêve de digressions. A peine Brad Pitt-Hollande s'était-il exprimé que son ex-concubine, l’alouette dépitée, s'est confiée au Journal du Dimanche, disponible, lui faisant la nique –un ‘juste’ retour des choses– braquant les projecteurs sur son pique-nique de la "fête de la rose" fanée samedi à Melle (Deux-Sèvres ; c’est dans le Far-Ouest profond), sous son modeste tepee pour cinq personnes. Elle prend ainsi à nouveau les devants. Mais, simple avertissement aux amateurs de chipolata : la météo ne sera pas clémente. Ne venez pas nombreux : on annonce de fortes dépressions…

Selon ses confidences à l'hebdomadaire, elle aurait renoncé à son objectif affiché en juin, contrecarré par François Hollande, de prendre sans tarder les commandes du parti. "Je ne suis pas du tout dans ces stratégies", a-t-elle minimisé, avec hauteur. Elle n’a plus les mêmes valeurs que lui !

Quoique proche de la présidente du Poitou-Charentes, la génération des "rénovateurs" - Manuel Valls, Gaëtan Gorce, Arnaud Montebourg... - a établi son propre calendrier et se retrouvera dimanche chez Nono Montebourde pour sa "fête de la rose" flétrie, une petite sauterie tristounette à Frangy-en-Bresse (consulter Via Michelin !).

De ‘jeunes’ députés d'autres sensibilités allergiques seront de la partie. Rien à voir avec les ‘d’jeuns’ des quartiers laissés pour compte. Sans savoir s’il y a de la demande et malgré des études de marché décevantes en mai dernier, puis en juin, Valls essaie de faire avaler la pastille : "Il faut décloisonner et construire ensemble une offre politique nouvelle. La question n'est pas la présidentielle de 2012 mais comment on transforme le PS", déclare le député bressan, soucieux de préserver son autonomie, y compris à l'égard de Royal, son ex-égérie.

Dans la foulée, La Rochelle donnera le coup d'envoi de l'entreprise de reconstruction, conformément à "la charte de la rénovation" adoptée en juillet par le Bureau national. Ni Dominique Strauss-Kahn, en lice pour la direction générale du Fonds monétaire international (FMI), ni Laurent Fabius, en déplacement à l'étranger, ne devraient y prendre part, selon leurs proches. La venue de Lionel Jospin, depuis l'île de Ré voisine, est incertaine ! Est-il seulement invité ? On annonce, en revanche, que de retour de la Martinique où il est allé évalué les dégâts de l’ouragan Dean, Fillon pourrait aller à La Rochelle, pour évaluer ceux de l’ouragan Royal au PS…

L'ex-Premier ministre travaille à un ouvrage ("L’Impasse") revenant sur les échecs socialistes depuis 2002. Ses amis ont publié en juillet un texte très dense sur la refondation du parti. "Les socialistes ont besoin de plus de débats d'idées et de moins de postures personnelles", explique Harlem Désir. Des bras et non des fiers à bras, des cerveaux et non des névrosés.

Ont aussi pris la plume, pour parution en septembre ou octobre, Marie-Noëlle Lienemann, Jean-Luc Mélenchon, Vincent Peillon.

Cette dispersion "reflète l'état du parti" dans lequel "il n'y a pas de front homogène, mais une certaine diversité", commente le secrétaire national Alain Bergounioux. Une diversité certaine, en fait. "Chacun se cherche et essaie d'avoir des contacts un peu élargis", sortant du périmètre des écuries présidentielles, ajoute-t-il. Dans cette phase de "brainstorming" (c’est peut-être trop dire), les courants (fabiusien, strauss-kahnien, jospiniste, montebourdesque, vallseux, gorcien, hamoniste,..) ne sont guère de saison.

Pas de réchauffement de la planète socialiste en vue…

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