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dimanche 9 septembre 2007

Municipales 2008: le PS Guérini contre l'UMP Gaudin à Marseille

Gaudin favori
Le décor de la bataille des municipales de mars à Marseille est désormais planté: le principal opposant du sénateur-maire sortant UMP Jean-Claude Gaudin sera l’ambitieux socialiste Jean-Noël Guérini, qui après des mois d'hésitations émerge dans le désert socialiste local. Il s’est déclaré samedi dans une interview au quotidien régional La Provence.
Jean-Noël Guérini, 56 ans, est le sénateur et président contesté du Conseil général des Bouches-du-Rhône. Les socialistes semblent avoir fait bloc autour de celui qui passe pour le patron de la fédération des Bouches-du-Rhône, quatrième de France: "Tous les responsables socialistes de Marseille m'ont demandé d'être candidat. C'est la première fois que se dégage une telle unanimité depuis la mort de Gaston Defferre", en 1986, a-t-il assuré à La Provence. Le porte-bagages de Sa Cynique Majesté Royal durant la présidentielle et président du groupe PS à la mairie, Patrick Mennucci, n’a pas les capacités. Comme de la battue de la Présidentielle, il prétend que "le ton et les orientations qu'il [Guérini] donne à sa candidature créent la possibilité désormais pour la gauche d'emporter Marseille". Autant que le personnage, ses assurances font ricaner sur la Canebière !
Dans un communiqué, Jean-Claude Gaudin a pour sa part jugé "normal que le chef socialiste du département conduise son camp". Les deux hommes ont des points communs: comme Jean-Claude Gaudin, fils d'artisan maçon, Jean-Noël Guérini est issu d'un milieu modeste. Né à Calenzana (Haute-Corse), il a passé son enfance dans le quartier populaire du Panier. Tous deux ont démarré leur carrière politique comme conseillers municipaux de Marseille dans l'équipe de Gaston Defferre - en 1965 pour Jean-Claude Gaudin, en 1977 pour Jean-Noël Guérini.
Chacun a ensuite gravi petit à petit les échelons : entré au Conseil général en 1982, Jean-Noël Guérini en devient président en 1998 à la faveur des divisions internes et est élu sénateur la même année.
Jean-Claude Gaudin entre à l'Assemblée nationale en 1978, et après un mandat à la tête du conseil régional Paca, devient sénateur en 1989. Il gagne la mairie de Marseille de haute lutte à sa troisième tentative, en 1995, face à une gauche pourtant puissante. On lui prête aujourd'hui l'ambition - qu'il ne dément pas - de briguer la présidence du Sénat.
Bien que Marseille n’ait pas eu à s’en plaindre, Guérini entend tirer argument de la présence à Paris de J.-C. Gaudin plusieurs jours par semaine: il démissionnera du conseil général s'il enlève la mairie, affirme-t-il déjà, car dit-il, "on n'est pas maire de Marseille quelques heures par semaine". On exagère vite sur le Vieux Port…
Pour le prétendant socialiste, la tâche ne va d’ailleurs pas être facile : "J'ai moins de notoriété à Marseille que Jean-Claude Gaudin qui fait de la politique depuis plus longtemps que moi", reconnaît-il.
Sans pour autant le donner battu, La Provence écrivait samedi : "Jean-Claude Gaudin a du métier, un capital sympathie certain et un bilan qui se tient". Et surtout la ville semble désormais ancrée à droite: Nicolas Sarkozy l'a emporté à Marseille à la présidentielle, avec 55,72 % des voix.

L'UMP Jean-Claude Gaudin, 67 ans, est en effet motivé depuis longtemps. La population sait qu'il briguerait un nouveau mandat à la tête de la deuxième ville de France et qu’elle peut compter sur elle. Son bilan est considérable. Il aura transformé la ville grâce à une politique volontariste qui modernise la ville portuaire et la redynamise.

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