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dimanche 28 octobre 2007

Conseil national du PS : rien à déclarer !

Le ‘débat participatif’ a vécu. Vive le ‘débat participatif’ !
Au PS, on a pris soin de maquiller la réalité des affrontements internes et de n’étaler ni les querelles intestines ni les états d'âme, lors du Conseil national d’hier samedi. Le mot d'ordre était d’éviter le sujet le plus épineux du moment: le nouveau traité institutionnel censé sortir l'Europe de l'ornière.
Plusieurs personnalités marquantes ont "séché" ce rendez-vous qui ne comportait pas de question décisive à l'agenda, ni la rénovation du parti, ni la succession à Flamby 1er, ni l’Europe. Pas de problèmes ! Il n’est plus européen qu’un socialiste, mais ils ne sont pas rares ceux qui ont pourtant fourni des mots d’excuse. Le cartable présidentiel de Sa Cynique Majesté Royal est trop lourd. Bertrand Delanoë est en classe verte à l'étranger, une tournée de remerciements des pays socialistes amis qui n’ont pas voté pour les J.O. en France. Arnaud Montebourg, Henri Emmanuelli ou Dominique Strauss-Kahn se sont mis en congé du parti. Sans solde ? L’Europe ne mobilise pas le PS et qu’ils soient ‘éléphants’ ou ‘jeunes lions’, ils se sont mis à l’abri des flèches empoisonnées.
C’est d'un commun accord, que, selon le premier secrétaire, François Hollande, il avait été décidé de ne pas débattre à la tribune du Conseil national ! Il subsiste des tabous, dont la position à prendre sur le Traité de Lisbonne, une version expurgée -pourtant consensuelle- du projet de Constitution européenne, rejeté par le pays par référendum en 2005. Ce scrutin avait mis le parti à feu et à sang, le plongeant dans une crise dont il n'est toujours pas sorti. Le PS est resté exsangue. Personne n’a le groupe sanguin compatible ?
Le sénateur Jean-Luc Mélenchon -absent lui aussi- et ses amis mis à part, les socialistes sont d'accord pour ne pas s'opposer à la ratification du nouveau "règlement intérieur" de l'Union, selon l'expression utilisée par quelques responsables, qui ne voient dans le texte aucune dynamique pour l'Europe.
Si une majorité de responsables défendent le oui, d'autres prônent l'abstention. D'autres encore, comme Laurent Fabius, identifié depuis 2004 au "non de gauche" -et qui a quitté la réunion bien avant la fin- insistent surtout pour réclamer un nouveau référendum. Ils sont tous sur la même ligne… Le Bureau national doit se prononcer le 6 novembre, soit en dégageant "une position collective", soit par "un vote majoritaire".
Mais le PCF a une mémoire d’éléphant. Alors que le Premier secrétaire du PS fait savoir qu'il n'insistera pas auprès de Nicolas Sarkozy pour l'organisation d'une consultation populaire, Marie-George Buffet, secrétaire nationale du PCF à 2,9%, s’insurge aussitôt contre cette réaction négative du PS. (LIRE le billet suivant de PaSiDupes)

Hollande, qui n'a pas fait connaître de préférence personnelle et feint de croire que le spectre d'une nouvelle guerre interne sur ce sujet s'éloigne, peut d’une part noter avec satisfaction le ralliement au oui de l'eurodéputé et de ses amis, partisans du non en 2005, il doit aussi noter également que la gauche du parti préconise, elle, de "boycotter le vote au parlement" en l'absence de référendum, selon Pascal Cherki. Hollande n'a pas fermé la porte à l'hypothèse, dans ce cas de figure, d'une non-participation au vote sur la réforme de la Constitution qui devra précéder la ratification proprement dite. Les nuages se dispersent et la situation se clarifie?
Le Premier secrétaire peut donc affirmer en effet que le PS a besoin d’une position "lisible" du parti. Au PS, on progresse ! C’est le tango argentin : Sa Cynique susnommée est allée sur place pour prendre des cours. Quant à la rénovation du parti, Hollande s'est attaché à prouver qu'elle était en route. Tout le prouve.

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