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dimanche 25 novembre 2007

La révolution permanente, version Besancenot !

La LCR invente "la rentrée sociale permanente"
Au moins, comme ça, c'est clair!
"La lutte continue" et rien ne l'arrête jamais.
Pas même la démocratie !

Olivier Besancenot leur a bien dit jeudi 22 novembre à la Mutualité à Paris pour son meeting "de rentrée sociale".
A la tribune, l'ex-candidat à l'élection présidentielle s'était assuré le soutien de représentants sympathisants du mouvement social. Leur appartenance éclate au grand jour... Il y avait là Vincent Pelletier, de l'association Aides, mobilisé contre les franchises médicales, Suzanne, étudiante des Jeunesses communistes révolutionnaires (JCR), qui se bat, pense-t-elle,"contre la soumission des facs aux intérêts privés", Bruno Giuliani, agent gréviste d'EDF qui fustige les directions syndicales qui ont "refusé de créer les conditions de la reconduction de la grève".
"Nicolas Sarkozy n'a pas réussi à briser le mouvement social", a affirmé le leader de la LCR dont le meeting parisien de la rentrée intervient au terme d'une semaine sociale mouvementée et coïncide avec la fin de la grève à la SNCF et la RATP.
La grève des cheminots ne s'est pas soldée par "une victoire" mais "n'a pas été une défaite", et a lancé deux appels à la "résistance sociale" et à "la construction d'un nouveau parti anticapitaliste".
"Ce n'est pas la défaite, ni moralement ni sur le fond du dossier, même si la revendication initiale des cheminots n'a pas été obtenue" sur le maintien des régimes spéciaux de retraite, souligne la figure de proue de la LCR qui se dit "solidaire des décisions des assemblées générales des cheminots".La LCR lave
plus rouge que les autres.

Certains en seront surpris, car la presse s'est tue sur l'activité souterraine des trotskistes. Sont aussi présents des mal-logés de la rue de la Banque. Ou Rachid, en première année de psycho, une filière sans débouchés et qui se destine donc au martyre de la cause: il sera alors utilisé sous les projecteurs. Tous sont convaincus d'être la vraie gauche. Celle qui a cru, dès cet été, que ça pèterait, que "la rentrée sociale aurait bien lieu contre la politique de Sarkozy". Et contre le vote démocratique de la nette majorité des Français(es). Ou encore Natacha Larchat, agent gréviste de la SNCF, qui assure que les cheminots ont "semé des grains d'espoir". Et qui est persuadée, comme le pronostique M. Besancenot, qu'elle "ne s'arrêtera pas là", parce que des "dizaines de milliers de gens sont en train de reprendre confiance dans leurs propres forces". Le jeune dirigeant de la LCR prévoit même "une rentrée sociale permanente".
Pour lui, si Nicolas Sarkozy a pu "marquer des points", c'est "parce qu'il y a une partie de la gauche qui n'est nulle part". Pas assez radicale! Une gauche – le PS, soyons clairs – qui "s'excuse à chaque début de phrase", qu'on "n'entend jamais pendant le mouvement sauf pour dire qu'il est temps de reprendre le travail". Lui veut répondre à François Hollande, qui aurait raillé les "éternels porteurs de pancartes" : "Certains responsables socialistes devraient réapprendre à le faire parce que ça peut être vachement (sic) efficace." Un peu simple, le public ravi hue et siffle les dirigeants socialistes ou syndicaux "qui ont trahi la lutte". On sait où sont les purs… "Il faut une gauche qui soit capable d'aller à contre-courant", martèle le porte-parole de la LCR, dans un effort sur lui-même pour se modérer. "L'heure est venue de faire du neuf à gauche", scande-t-il [comme si la droite était tranquille!], et de "regrouper la masse de ceux qui se battent au quotidien". "Par le bas, il y a un sacré souffle", insiste-t-il. Sur les ruines du PCF, sans les socialistes et avec les âmes damnées de LO errant dans les couloirs du Crédit Lyonnais, ça fait voix d'adolescent en pleine muée…
"On est prêts à repartir", lance une cadre-militante, sous les ovations de la salle. D'ailleurs, le 'gentil' facteur n'attendra pas le temps des cerises. "Il est exclu que le projet de la réforme du système de retraite passe en février" dit-il en égratignant au passage le PS qui "refuse de prendre les pancartes dans les manifestations"...

Besancenot rappelle qu'il veut un parti rassemblant les trotskistes, les guévaristes, les libertaires, les syndicalistes et les féministes. Et conclut : "La clé du succès c'est de se représenter soi-même". Avec le résultat que l'on sait, dans les urnes! "Ca mord", prétend Besancenot, dans un numéro de ravi de la crèche provençale. Du reste l'organisation trotskiste ne donne aucun chiffre sur ses recrutements depuis la présidentielle.
Mais les élections ne séduisent pas les révolutionnaires...

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