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jeudi 20 décembre 2007

Bolufer, victime d'un 'traitement de faveur' par une certaine presse

La gauche se livre à une chasse aux sorcières politique
Dès ce matin, PaSiDupes suggérait déjà au Canard Enchaîné de traiter tous les Français(es) équitablement et de divulguer la totalité des bénéficiaires de grands logements à bas prix avec la complicité de la mairie socialiste de Paris.
Jean-Paul Bolufer se tourne ce soir vers les "donneurs de leçons" et, à la façon de Sa Cynique Majesté Royal, cite l'Evangile… "J'entends depuis hier (mercredi) en particulier beaucoup de donneurs de leçons et je pense à ces paroles de l'Evangile, 'que celui qui n'a jamais pêché lui jette la première pierre'. J'entends aussi beaucoup se taire, peut-être parce qu'ils se sentent trop concernés par cette question", a-t-il lancé jeudi sur France 2. Des silences qui font du bruit: c'est donc une épidémie…
Une référence notamment à la mairie de Paris qui sous-entendait mercredi que l'équipe Tibéri n'avait rien fait contre ce genre d'attribution. Les loyers des immeubles contrôlés par les institutions devraient être fixés par elles, en fonction du niveau de ressources de leurs occupants, dit Jean-Paul Bolufer. Jusqu'à plus ample informé, ce ne sont pas les locataires qui fixent le montant des loyers...
Jean-Paul Bolufer demande en outre à Bertrand Delanoë de publier la liste -complète- des bénéficiaires d'avantages similaires. "Je voudrais poser une question au maire de Paris et lui demander s'il est disposé de faire publier par la Régie immobilière de la Ville de Paris [RIVP] la liste de l'ensemble des appartements gérés par cette société, de leur superficie, de leur localisation et de leurs loyers. (...) Les locataires, c'est à lui d'en décider."
Il demande aussi une enquête de la Chambre régionale des comptes sur les conditions d'attributions des logements en Ile-de-France. Les établissements HLM estiment, quant à eux, que 200.000 foyers occupent indûment des appartements. Que disait d'autre PaSiDupes?
Même réaction du député UMP Yves Jego. Tout en estimant "inacceptable" le loyer modéré de M. Bolufer, il a critiqué jeudi "la gestion de la Régie immobilière de la ville Paris assurée depuis 2001 par Bertrand Delanoë". "Combien reste-il aujourd'hui, dans les logements HLM à Paris, de situations de même type, couvertes de fait par le maire de Paris ?", s'est-il interrogé. "Je m'interroge sur ce qu'a fait le maire de Paris depuis sept ans pour mettre fin à des situations qu'il semble se complaire à dénoncer aujourd'hui dans sa ville", a-t-il poursuivi.
Jean-Yves Mano, directement concerné en tant qu' adjoint PS au Logement du maire de Paris, n'a pas manqué de son côté de voir une "réminiscence du système chiraco-tibérien" dans cette affaire socialiste. Voulait-il dire que le PS parisien fait à son tour du 'chiraco-tibérien' sans le savoir? L'affaire pourrait bien devenir un enjeu politique, à l'approche des municipales...
La municipalité de Paris affirme n'avoir pris le contrôle qu'en 2006 de l'organisme régissant les immeubles. Difficile à avaler! Ses élus ont alors été chargés "de s'assurer de la gestion incontestable des appartements de cette SEM". On se hâte lentement d'agir à Paris: les socialistes sont plus prompt à pousser des cris d'orfraie...
Force est de constater à regret que, des années plus tard, le PS n'a rien appris et reproduit les schémas de ses prédécesseurs qu'il condamne! Il faut pourtant rappeler que la droite d'alors ne disposait pas des garde-fous actuels et que désormais il existe des procédures de transparence mises en place à partir de 2001. Encore un exemple des incohérences socialistes qui tendent le bâton pour se faire battre, mais refuse les coups.
Locataire depuis 1981 d'un appartement de 190 m2 dans le Ve arrondissement de Paris pour un loyer de 1.197 euros par mois, trois à quatre fois moins que le prix du marché, Jean-Paul Bolufer n'est pas un cas isolé. Il considère probablement qu'il ne peut y avoir deux poids deux messures dans la 'république juste' et a donc précisé qu'il n'entendait pas en déménager. "Cette affaire est entre les mains de mon avocat. A ce stade, je n'ai aucune raison de le quitter", a-t-il dit, déclarant avoir prêté le logement à des proches pendant 17 ans. Mais, a-t-il assuré, il n'a pas touché de loyer à ce moment. "Il ne s'agissait pas d'une sous-location illicite", comme certains l'ont prétendu.
N'est-ce pas plutôt le bailleur qui devrait être poursuivi? Est-il censé ignorer à qui il loue son bien? D'autant qu'il n'est pas propriétaire, mais gérant de ce bien, comme des autres qui sont la propriété de la commune et du peuple, auquel il doit des comptes.
La victime du Canard Enchaîné assure par ailleurs avoir "montré l'exemple en donnant (sa) démission" prise, selon lui, d'un commun accord par "le Premier ministre, la ministre du Logement et (lui)-même" afin de "mettre un terme à cette polémique invraisemblable" et "pour retrouver (sa) liberté de parole". La ministre du Logement a confirmé jeudi que la démission avait été décidée mercredi soir entre son collaborateur et elle-même, et que Matignon l'avait ensuite "actée".
Mais le Canard Enchaîné peut-il s'en tirer à si bon compte, lui qui est à l'origine de l'affaire. Il ne devrait pas choisir ses cibles, sauf à se rendre coupable de discrimination, un 'délit de faciès' poltique, en quelque sorte.
Le Canard est -logiquement- tenu de poursuivre sa noble tâche, sans faillir, jusqu'au dernier privilégié, quel que soit son appartenance politique.

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