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vendredi 14 décembre 2007

Cargèse, fief des Colonna et du FLNC

Colonna, berger élevé au lait de la révolte
Que dit le quotidien Le Monde de Cargèse?
"UNE ÎLE DANS L'ÎLE"
L'affaire Erignac n'écrit pas le premier chapitre tumultueux de l'histoire de Cargèse. Suspendu au-dessus du littoral, à une heure de route au nord d'Ajaccio, ce village - "île dans l'île" comme le suggèrent certains Corses - accorde à chaque élection entre 15 % et 20 % de ses suffrages aux nationalistes. Après s'être distingué à la fin du XVIIIe siècle en accueillant une importante colonie de ressortissants grecs qui avaient fui l'oppression ottomane, Cargèse s'est illustré au début des années 1980. Le village fut à cette époque le théâtre de confrontations entre nationalistes radicaux, représentés en force dans ce secteur qui couvre Cargèse et Sagone, et les militants de la Corse française et républicaine (CFR), fervents adversaires du FLNC, qui avaient fait de Cargèse leur fief. Ces confrontations parfois violentes - il y a eu des attentats mortels - ont laissé des souvenirs, mais la mise en cause des militants nationalistes locaux dans l'assassinat du préfet Erignac n'a pas réveillé ces rivalités. Des anciens membres du CFR, antinationalistes chevronnés, ont signé la pétition de soutien à Yvan Colonna pour "la tenue d'un procès équitable". Et même mieux : Jean Dragacci, l'un des fondateurs du CFR, a déclaré publiquement que, selon lui, Yvan Colonna ne pouvait être le meurtrier "car il était un homme d'honneur qui assume ses convictions et ses actes".
Ici, à Cargèse, pour tout le monde, le père Colonna, Jean-Hugues, c'est "Petit Jean". Bien qu'ayant été député (PS) des Alpes-Maritimes entre 1981 et 1988, celui-ci ne passe pas pour un notable. La fille, Christine, l'aînée, est élue sur la liste nationaliste d'Unione Nazionale, à l'Assemblée territoriale depuis 2004. Militante du parti autonomiste A Chjama, elle est propriétaire d'une résidence de vacances, à trois kilomètres du village, sur la route d'Ajaccio. Le frère cadet, Stéphane possède un restaurant de plage. "La famille Colonna n'exerce aucune sorte d'influence occulte", assure un habitant du village.
"Certes les Colonna sont dans une situation économique beaucoup plus facile que les familles Alessandri ou Maranelli, mais imaginer qu'ils auraient pu acheter ou obtenir les rétractations à la suite de pressions me paraît tout à fait improbable", indique un responsable policier corse. D'autant que les Colonna ne sont pas intouchables. Il en veut pour preuve cet attentat du FLNC-Union des combattants, commis en juin 2005 sur un domaine acheté par un promoteur italien au père Colonna, et sur lequel ce dernier avait conservé 10 % des actions.
(source)
Des explosions ont endommagé les maisons de continentaux, mais, en toute logique, Christine Colonna est propriétaire d'une résidence de vacances et son frère cadet, Stéphane, possède un restaurant de plage (une 'paillote'?): des occupations lucratives sur le dos des touristes hexagonaux… La même Christine est l'une des huit élus de la liste nationaliste d'Unione Nazionale à la Collectivité Territoriale de Corse, avec Jean-Guy Talamoni (Président de groupe) ou Edmond Simeoni (20% des suffrages pour la coalition PNC, Presenza Naziunale et Corsica Nazione, un mouvement politique se réclamant du nationalisme corse qui a été fondé en 1992 sous l’égide d’A Cuncolta Naziunalista, avec notamment l’Accolta Naziunale Corsa (ANC) et Les Verts corses (I Verdi corsi). Son chef de file est l'avocat Jean-Guy Talamoni.
A Cuncolta Naziunalista est l'aile politique de l' Armée de libération nationale corse (ALNC) qui agit également sous le couvert des Brigades révolutionnaires corses (BRC) à partir de 1987 par le biais duquel le FLNC -officiellement dissout en 1983- poursuit ses actions armées.
De braves gens simples et sans histoire qu'on aimerait avoir su son palier.
Nous avons tous envie d'être les amis d'aussi charmants activistes…

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