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vendredi 21 décembre 2007

La mairie de Paris s'accommodait d'un système ancien qu'elle dénonçait…

La gauche parisienne en émoi passe enfin à l'action
Le maire de Paris Bertrand Delanoë (PS) a décidé de saisir la chambre régionale des comptes d'Ile-de-France pour qu'elle aide la Régie immobilière de la ville de Paris (RIVP) à remettre de l'ordre dans l'occupation des appartements qu'elle possède.
La RIVP est propriétaire depuis 2007 de l'immeuble dans lequel l'ancien directeur de cabinet de la ministre du Logement Christine Boutin, Jean-Paul Bolufer, qui a démissionné jeudi, occupe un logement à un prix très modéré. Cet immeuble de la RIVP appartenait auparavant à la SAGI, que la mairie de Paris ne contrôlait pas. La mairie essaie de se disculper:
elle n'a pas pris contact avec la SAGI, ni n'a fait pression sur elle, et n'a rien entrepris en 2007.

"Dans un souci de transparence et d'efficacité, et en plein accord avec le président de la RIVP, la Ville est particulièrement désireuse que la chambre régionale puisse, par ses observations et ses recommandations, aider la nouvelle équipe dirigeante de cette société d'économie mixte à conduire ce vaste chantier de remise en ordre", indique la mairie, dans un communiqué.
"A cet effet, afin de solliciter l'intervention de la chambre régionale des comptes, le maire de Paris saisira son président", indique le texte. Que ne l'a-t-il fait plus tôt?
Les porte-parole de Françoise de Panafieu, candidate UMP à la mairie de Paris, ont réagi en affirmant que le besoin de transparence dans l'attribution des logements sociaux de la ville de Paris "ne saurait trouver sa solution dans la publication de documents concernant des situations particulières".
Jean-François Lamour et Pierre-Yves Bournazel, porte-parole de Mme de Panafieu, soulignent, dans un communiqué, que la chambre régionale des comptes "aurait aujourd'hui la légitimité pour analyser la situation des locataires de logement social". Que ne l'a-t-elle fait, soit de son propre chef, soit à la demande des protecteurs socialistes?

La première adjointe au maire de Paris Anne Hidalgo (PS), ne sait pas mise à nu comme la rumeur le prétendait, mais a dénoncé vendredi le "double langage" de l'UMP qui, dit-elle, a "cautionné jusqu'en 2001 le système précédent". Elle n'ajoute pas que la majorité municipale la cautionne depuis 2001, soient cinq années. En effet, c'est une chose qu'elle ne soit pas propriétaire, mais c'en est une autre qu'elle couvre, en ne demandant pas la libération de ces appartements. Non seulement celui d'une personne particulière, mais de toutes celles concernées: une manière d'être convaincante, lorsqu'elle jure ne pas se livrer à une chasse aux sorcières.
Incapable de justifier ou d'excuser l'incurie de la mairie, la première préfère attaquer. "Il est très étonnant de voir aujourd'hui les porte-parole de Mme de Panafieu réclamer la transparence d'un système qui a engendré de nombreuses procédures devant la Justice, que le RPR a cautionné pendant des années jusqu'en 2001 et qu'aucun dirigeant de l'UMP, aucun candidat aux municipales, n'a jamais dénoncé", a assuré Mme Hidalgo, qui se plait à ignorer que l'absence de réglementation le permettait à Paris ou en province, comme à Belfort, en faveur du socialiste Chevènement.

La mairie de Parie a tenu à affirmer que M. Delanoë, "dès son arrivée, a dissous la 'cellule' d'une dizaine de personnes qui était chargée d'attribuer les logements de la Ville en fonction d'interventions et pressions diverses". S'y est substituée une 'commission' d'attribution des logements, composée d'élus et d'associations, qui désigne les locataires en fonction de critères publics. Une 'cellule' de dix personnes, n'est-ce pas déjà une 'commission'? La terminologie socialiste est un rideau de fumée toxique que les Verts, comme les Parisiens apprécieront…
Prolixe ou prise en défaut, la mairie assure encore que "les logements dits du domaine privé de la Ville sont systématiquement récupérés par celle-ci à l'expiration du bail". Point de collectivisation pour autant. "Soit ils sont transformés en logements sociaux, soit ils sont vendus aux enchères publiques lorsque leur prix de vente permet de financer de nombreux logements sociaux". Droit au Logement (DAL) ou les Don Quichotte ne semblent pas en avoir vu la couleur…
"Depuis 2001, 746 appartements ont été récupérés, 408 ont été transformés en logements sociaux et 338 ont été vendus". Pourquoi autant de tentes, alors?
Pour les appartements attribués à certains élus ou collaborateurs d'élus, "la municipalité a demandé à l'inspection générale de la Ville d'établir un rapport exhaustif", qui a fait l'objet d'un débat en Conseil de Paris. Comment, après avoir fait campagne sur la question aux précédentes municipales, avoir laissé filé pendant cinq ans?
Ce qui semblait être une urgence morale absolue ne l'a plus été à l'arrivée de la gauche à la mairie. Voilà un mystère non élucidé, malgré le flot de paroles déversées par la gauche municipale…

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