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jeudi 10 janvier 2008

Sarkozy: maintien et liberté de modulation de la durée légale du travail

Réfutation de tout projet de suppression
Au lendemain de sa conférence de presse, le président de la République a confirmé qu'il n'était pas dans "l'intention du gouvernement de supprimer la durée légale du travail".
Dans ses voeux aux parlementaires à l'Elysée, il s'était déclaré favorable à la disparition des 35 heures en 2008, mais précise aujourd'hui son point de vue dans la pratique. "Je ne crois pas qu'il soit de bonne politique pour quiconque de prétendre que le gouvernement veut supprimer la durée légale du travail alors que c'est faux", a déclaré le président de la République lors de ses voeux aux parlementaires. "Oui, en 2008, je veux que l'on aille beaucoup plus loin dans la réforme des 35 heures (...) Mais il n'est pas dans l'intention du gouvernement de supprimer la durée légale du travail parce que c'est le point de départ du calcul des heures supplémentaires", a-t-il clairement indiqué.
Il reste que, pour le chef de l'Etat, les 35 heures comme durée légale du travail s'imposant à toutes les entreprises sont vouées à prendre fin cette année. "Le problème français est connu, nous ne travaillons pas assez alors que les autres travaillent plus", avait affirmé le chef de l'Etat, pour qui "il faut laisser les gens qui veulent travailler plus pouvoir le faire".
L'opposition s'est empressée d'interpréter l'objectif à moyen terme de la durée légale du travail comme une suppression à court terme. Mettre en place les conditions et préparer les échéances semblent perturber la gauche qui se voit couper les arguments sous le pied, puisqu'elle proteste de la rapidité de la prise des mesures. La progressivité annoncée la dérange tout autant, puisqu'elle veut tout figer et conserver.
Le gouvernement prévoit et a déjà pris ces derniers mois une série de mesures qui préparent l'avenir. Plusieurs lois et décrets ont ainsi largement assoupli la durée légale du travail, que ce soit
- l'augmentation du contingent légal d'heures supplémentaires,
- la possibilité pour les salariés de faire des "heures choisies" au- delà de ce contingent,
- la monétisation du compte épargne temps,
- la récente défiscalisation des heures supplémentaires
- ou la prochaine possibilité de racheter des jours RTT.
Davantage de flexibilité ne préjuge pas de la suppression de la base des 35 heures.Il faut évoluer...
L'objectif pourrait bien être de n'imposer ni le maintien ni la suppression de la notion même de durée légale du travail, mais de permettre sa modulation en fonction des nécessités, en laissant donc toute liberté aux entreprises de négocier au cas par cas avec les partenaires sociaux. Mais une telle perspective a suscité depuis hier soir une levée de boucliers, tant chez les syndicats que dans l'opposition, des milieux conservateurs attachés à leurs habitudes et peu enclins à prévoir et s'adapter au monde moderne. D'où l'intervention du chef de l'Etat pour calmer les esprits les plus sclérosés.

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