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vendredi 25 avril 2008

12 millions de Français ont choisi l’entretien télévisé de Sarkozy

Des réactions de responsables politiques
Le Président de la République, Nicolas Sarkozy, a suscité jeudi soir, de nombreuses réactions, de la harde des éléphants socialistes aux ténors de la majorité, en passant par les leaders centristes et les anti-libéraux. Voyons si vous partagez leurs réactions convenues et excessives, selon le cas, objectives ou injustes.

Bertrand Delanoë, maire de Paris, porte encore visibles les stigmates des échecs nationaux répétés de la gauche: "un échec pour la France"! Nicolas Sarkozy agace les hommes -et les autres- qui n'ont pas auprès des femmes le succès auquel ils prétendent et Delanoë juge leur technique sans indulgence: il a été "confus" et "imprécis". Pour Bertrand Delanoë devait tenir la chandelle au chevet de la France, femme alanguie et assure que le chef de l'État est passé à côté de son grand oral jeudi soir . Delanoë peine à admettre ses insuffisances et accable celui qu'il envie: "Il a essayé d'expliquer péniblement sa propre impuissance. Sa première année est un échec pour la France. Il n'a pas dit qu'il fallait une rupture avec lui-même", a lâché précocement le maire de Paris vendredi matin sur RTL.
L'édile de la capitale a une nouvelle fois mis le doigt sur le "paquet fiscal", dont le Président de la République a reconnu lors de son intervention télévisée "une erreur de communication totale" autour de cette réforme. "Les 15 milliards d'euros jetés par la fenêtre pour la rente et le patrimoine dès le début de son quinquennat empêchent le chef de l'État d'investir dans la justice sociale."
Le RSA, dont la généralisation est prévue pour 2009 ? "Soyons honnêtes, l'idée est bonne mais son application est inquiétante. Le chef de l'État déshabille Paul pour habiller Jacques -ou Marianne- alors que dans notre pays les travailleurs précaires se sont multipliés", s'inquiète-t-il.
Revenant sur son initiative de faire du dalaï-lama un des citoyens d'honneur de la ville de Paris, qui a fait beaucoup de remous, Bertrand Delanoë ne regrette rien! "J'assume", a-t-il dit. "C'était le bon moment pour la ville de Paris d'épauler le dalaï-lama, homme de paix, de dialogue, qui ne milite pas pour l'indépendance du Tibet mais pour le respect du peuple tibétain."
Sa Cynique Majesté Royal, présidente de la région Poitou-Charentes : "une feuille de déroute", assure l'amère battue de la présidentielle. L'ex-candidate en déroute à l'élection présidentielle a estimé vendredi sur France Inter que Nicolas Sarkozy avait donné, lors de son interview télévisée, une "feuille de déroute" à son gouvernement. Recourant toujours au registre de la peur, imperturbable, elle traumatise dans les foyers: "On est plus inquiets après l'émission qu'avant! On a le sentiment de ne pas avoir eu un président de la République hier, mais un candidat perpétuel", a ajouté l'impudique petite présidente de la région Poitou-Charentes, qui n'a renoncé à aucune candidature, d'abord le poste de Premier secrétaire du PS, puis celuis de Président de la République.
Roger Karoutchi, secrétaire d'État aux Relations avec le Parlement : "un Président pédagogue".
Pour Roger Karoutchi, Nicolas Sarkozy avait revêtu pour les Français des habits "gaulliens pour parler des droits de l'homme, de la place de la France en Europe, de son refus des talibans et de sa volonté de renforcer l'influence française". Il a salué "un président de la République déterminé, pédagogue, qui explique clairement aux Français les enjeux économiques et sociaux et manifeste un volontarisme absolu pour sortir de la crise". "C'est un grand moment pour tous les Français et un élément supplémentaire de mobilisation pour toute la majorité."
Julien Dray, porte-parole du PS, a dû abandonner provisoirement les lycéens pour écouter peut-être le président : "c'est un Président tendu"! Delanoë l'a pourtant surpris en situation d'impuissance: ils n'ont pas dû voir le même film... Par la voix de son porte-parole, le Parti socialiste a fait de la surenchère au chapître de la peur. N'a-t-il pas affirmé que "l'inquiétude et la colère" des Français "ne sont pas levées" après l'intervention télévisée de Nicolas Sarkozy jeudi soir? "C'est un président tendu, essayant, par l'abondance de chiffres, d'éviter d'avoir à constater l'impasse dans laquelle il se trouve, que nous avons vu." Et d'ajouter : "Au final, le chef de l'État n'a concédé qu'une erreur de communication sur le paquet fiscal." "Il n'y a ce soir rien pour les 13 millions de retraités, rien pour les 20 millions de salariés, rien pour les 5 millions de fonctionnaires, qui peut les rassurer en matière de pouvoir d'achat", regrette-t-il.
François Fillon, Premier ministre : "l'énergie et la franchise".
Le Premier ministre a estimé que l'interview télévisée marquée par "la gravité, l'énergie et la franchise" a démontré que "le cap du changement [était] bien tenu". "Face à une situation économique internationale tendue, la conquête de la croissance et du plein emploi constitue une priorité", a expliqué, dans un communiqué, le locataire de Matignon. "Sous l'impulsion du président de la République, le gouvernement a, plus que jamais, un double devoir : réformer de façon résolue et concertée et faire partager par les Français cet engagement au service de la France."
Patrick Devedjian, secrétaire national de l'UMP : "je l'ai trouvé vrai dans ses réponses".
Le patron de l'UMP a trouvé Nicolas Sarkozy "très authentique, vrai dans ses réponses, humble même, quand il le fallait", "très compétent, capable d'expliquer sur tous les sujets entrepris, débattus". Christine Boutin, ministre du Logement : "il a montré une dimension humaine" Pour la ministre, "Nicolas Sarkozy a montré une dimension humaine". "Il a été rassurant pour les Français car il a confirmé qu'il ferait les réformes, même si c'était difficile et impopulaire."
Marielle de Sarnez (MoDem), députée européenne : "il n'a pas de feuille de route". La centriste considère qu'il n'y avait pas "de feuille de route" ni de "perspective" dans le discours du Président. "Les Français attendaient de savoir où ils allaient et je ne crois pas que cette émission les ait éclairés."
Manuel Valls, député maire PS d'Évry : "des explications assez confuses".
Ca fait un peu répétitif... Pour l'élu socialiste, "les explications [étaient] assez confuses, parfois assez laborieuses sur la politique économique et budgétaire". Sur le RSA, "je suis très étonné de l'absence d'explication sur le financement" du dispositif et "le coût annoncé", a-t-il regretté.
Jean-François Copé, président du groupe UMP à l'Assemblée : "Sarkozy a apporté de la clarté";
Le maire de Meaux considère que "Nicolas Sarkozy a su apporter ce que tous les Français attendaient : de la clarté. Il a su trouver les mots pour répondre aux impatiences des Français et valoriser la dynamique de changement engagée par son gouvernement et la majorité parlementaire. Comme nous, le Président a ressenti l'impatience des Français qui soutiennent les mesures déjà prises mais attendent encore davantage. Ce message a été reçu."
Yves Jégo, secrétaire d'État à l'Outre-Mer : "le cap est tenu";
Le tout nouveau secrétaire d'État a apprécié le grand oral du chef de l'État : "Reconnaissant les erreurs qui ont pu être commises, notamment dans la communication autour du paquet fiscal, le chef de l'État a prouvé la cohérence et l'interdépendance des quelque cinquante réformes de modernisation déjà engagées depuis un an. Dans une période troublée par des circonstances extérieures, il était important de montrer que le cap est tenu."
François Sauvadet, président du groupe Nouveau Centre à l'Assemblée : "un Président courageux".
Le député de Côte-d'Or a salué "un président courageux et responsable qui assume les réformes". "On attendait qu'il clarifie les enjeux et le cap après des couacs qui ont brouillé l'action conduite dans un contexte économique difficile. On a eu un président lucide qui assume."
Marie-George Buffet, secrétaire nationale du PCF : "Sarkozy a répété ce qu'il dit depuis un an".
La candidate malheureuse à l'élection présidentielle n'a pas retourné le disque et a estimé que le président Nicolas Sarkozy a répété lors de son interview télévisée jeudi soir "ce qu'il dit depuis un an", malgré sa victoire à la présidentielle, "malgré l'échec de sa politique et malgré les souffrances qu'elle provoque". Le Président "sent que les Français sont choqués par l'argent qui s'accumule au même endroit et c'est pourquoi il fait le coup de la moralisation du capitalisme, mais sans rien avancer de précis", souligne la leader communiste en souffrance.

Arlette Laguiller, porte-parole de Lutte ouvrière : "un numéro d'équilibriste".
C'est pourtant elle qui tombe au premier tour... La militante a comparé la prestation de Nicolas Sarkozy à "un numéro d'équilibriste, dénonçant un capitalisme financier [...] tout en déclarant que le capitalisme est le meilleur système possible".
La LCR (Ligue communiste révolutionnaire) : "un spectacle affligeant".
A la manière de Juju Dray, il a joué sur le même ton: "Ce soir en direct de la Sarkozie, on a eu droit au spectacle affligeant d'un président complètement sur la défensive, justifiant sa politique par la situation internationale". "En s'opposant à toutes les revendications en cours - emploi, éducation, santé, salaires, sans-papiers - il est apparu pour ce qu'il est : le président de fait du Medef et des réformes réactionnaires." 'Sur la défensive' ou 'tendu', ils ont une communauté de vue qui présage bien de l'issue des efforts de rapprochements entre eux...

Anne Souyris, porte-parole des Verts : "une France d'avant-hier qui se profile"
Pour l'écologiste, Nicolas Sarkozy "nous fait la morale, se scandalise, mais ne propose rien : dénonciation sans aucune sanction des patrons employeurs de clandestins, pas de mesure contre la spéculation, pas de mesure contre l'atteinte des droits de l'homme en Chine, rien sur l'environnement". Par ce discours, "c'est une France d'avant-hier qui se profile".

Bernard Accoyer, président de l'Assemblée nationale : "convaincant, pédagogue, déterminé".
"Nicolas Sarkozy s'est montré convaincant, pédagogue, déterminé à remplir le mandat pour la réforme confiée par les Français". Il a su réaffirmer la cohérence, la justesse et les priorités de l'action gouvernementale. Les réformes [...] doivent être poursuivies dans un esprit de dialogue et de concertation."

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