POUR

LA &nbsp LIBERTE &nbsp D' EXPRESSION

Free speech offers latitude but not necessarily license

jeudi 17 avril 2008

PS perturbé par l’échec du socialiste Veltroni en Italie

La gauche du PS française se croit confortée contre Royal
Bayrou se sort encore pas vainqueur des élections italiennes non plus.
Les enseignements tirés de la défaite de Walter Veltroni en Italie par les différentes composantes du PS et la gauche française, visent à conforter les options de son aile gauche: échec de la stratégie de centre gauche, "exemple à ne pas suivre" ou premier jalon de victoires futures.
A la tête du nouveau Parti démocrate rassemblant des anciens communistes et des ex-centristes catholiques, Walter Veltroni a rompu avec la tradition italienne de coalitions et rejeté l'alliance avec la gauche radicale (communistes et Verts). Sa défaite sans appel face à Silvio Berlusconi va de pair avec une débâcle de la gauche radicale exclue du Parlement.

Les bavards socialistes y vont de leurs commentaires.
Au risque d'aggraver le malaise.
Les proches de Marie-sEGOlène Royal - qui s’était marquée en soutien des choix de Walter Veltroni en lui rendant visite et a plaidé en France pour des alliances identiques avec les centristes – campent obstinément sur leur ligne: le leader italien a "courageusement rompu une alliance complexe et confuse" qui avait fait tomber Prodi qui avait, "il a donné un sens au centre gauche italien", il est "resté fidèle à des valeurs que nous partageons" et "incarne l'avenir de l'Italie", s'enthousiasme le sinistre Jean-Louis Bianco. Faut-il rappeler à l’enthousiaste Bianco, le chevalier à la triste figure, que Prodi avait fait le déplacement pour s’afficher avec Sa Cynique Majesté Royal en mal de légitimité pendant la campagne présidentielle? "La leçon à tirer: il faut se préparer longtemps à l'avance et Walter Veltroni n'a peut-être pas eu suffisamment de temps", ajoute-t-il. Qu’ils prennent tout leur temps et la France ne s’en portera que mieux. Il est pitoyable que Désirdavenir se fasse aussi discrète après sa condamnation pour non-paiement de ses collaboratrices et qu'elle envoie ses larbins épaissir le trait de la défaite des camarades socialistes italiens: elle a vite fait d'oublier ses soutiens dans le malheur. Tant de courage et de fidélité inspirent le respect!

Un autre poissard et prétendant au trône de Flamby 1er essaie de s’enthousiasmer à son tour. Le maire de Paris Bertrand Delanoë, venu à Rome la semaine dernière soutenir son "ami" ex-maire de la capitale italienne, ne partage pas la défaite de sa victime italienne. Il avait pourtant loué alors son projet, "celui d'une Italie du XXIe siècle". Mais, cet autre ami fidèle marque ses distances: il s'était bien gardé de proposer les mêmes alliances: les deux pays ont "une histoire politique différente". Allez savoir pourquoi !

Même analyse subjective du strauss-kahnien Jean-Christophe Cambadèlis: "la situation italienne n'est absolument pas transposable en France, compte tenu des différences des modes de scrutin", espère-t-il, - proportionnelle de l'autre côté des Alpes, majoritaire à deux tours de ce côté. Le PS doit maintenir la stratégie du "rassemblement de la gauche". Bayrou n'est pas près de monter au balcon du PS... "La division est le coupable dans la défaite de Veltroni". Le résultat est pourtant le même pour le PS en France où les divisions avec le PCF et son arrogance envers les Verts ont produit les mêmes effets.

Le député Henri Emmanuelli, figure de la gauche du PS, est tout aussi convaincant. "La formule Veltroni d'appel au centre a échoué" et "je continue de penser qu'un rassemblement qui n'inclut pas toute la gauche est voué à l'échec". Allons, Riton, les gauches auraient-elles voté pour Sarkozy sans qu’on le sache, plutôt que pour Royal ?

Jean-Luc Mélenchon, également à gauche du PS et prétendant au poste de premier secrétaire du PS, ne mâche pas ses mots: "Veltroni qui paradait sur les estrades en expliquant que le clivage gauche-droite est dépassé et que lui-même est seulement réformiste a réussi son opération: il a rayé de la carte la gauche!". Pense-t-il par analogie que Royal a réussi le même exploit ?

Pour le PCF, l'affaire est entendue: "c'est la preuve de l'échec de la stratégie de rassemblement du centre gauche", affirme Olivier Dartigolles, son porte-parole (à défaut de la Première secrétaire Marie-George), qui reproche au Parti démocrate italien "sa campagne très marquée au centre". Faut-il comprendre que les critiques adressées au PS italien visent aussi bien le PS français ? On va vers un réchauffement…

Chez les Verts, Jean-Louis Roumégas, encore un porte-parole, enfonce le même clou et juge aussi que l'abandon de la gauche radicale "ne marche pas": "la stratégie de rassemblement de toute la gauche est plus efficace en terme électoral" qu'un glissement "vers le centre, qui laisse de côté une partie importante de la gauche". Une partie importante ? Il n’a pas fait les comptes et que ce soit le PS ou les autres gauches, il y a des partis qui ne savent pas compter.

Les anti-libéraux ont aussi leur mot à dire. Le trotskiste Besancenot ne veut pas être associé à la défaite de la gauche italienne et c’est Alain Krivine, leader historique de la LCR, qui s’y colle et, lapidaire, hausse le ton: "C'est l'illustration de ce qu'il ne faut pas faire". Après coup, il accuse enfin "Toutes les formations de la gauche gouvernementale italienne portent la responsabilité de la victoire de Berlusconi", accuse celui qui veut fonder en France un parti anti-capitaliste excluant toute alliance avec la gauche gouvernementale. La LCR en France n’est donc jamais coupable de rien puisqu’elle n’appartient pas à « la gauche gouvernementale » Confortable ? Et courageux aussi.

Bayrou doit se sentir bien seul et toujours plus injustement mal aimé de tous. Mieux vaut être seul que mal accompagné…

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Vous pouvez ENTRER un COMMENTAIRE (il sera modéré):