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LA &nbsp LIBERTE &nbsp D' EXPRESSION

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jeudi 24 avril 2008

Qui du politicien ou du journaliste est le plus vicieux ?

Le journaliste fait aussi de la politique politicienne
PaSiDupes vous met donc au défi de montrer la différence !
Voici un exemple parmi tant d’autres, celui des travailleurs clandestins. Il n’est pas ‘politiquement correct’ de manifester sa désapprobation à l’embauche d’étrangers en situation irrégulière. Déclarer que les sans papiers prennent le travail des petits chômeurs hexagonaux est indécent et irresponsable, puisque c’est, c'est censuré de l'étiquette ‘populiste’ et mieux encore, lepeniste… Que les chercheurs d’emplois du cru aillent donc se faire embaucher plus loin, puisque la gauche donne la priorité au travailleur clandestin sur le travailleur en règle.
Il serait également inconvenant de demander des éclaircissements au PCF qui chassait les immigrés des foyers à coups de bulldozers dans ses communes. Les mêmes communistes ont sûrement la réponse prête à notre interrogation sur la campagne « Achetez français ! » qu’ils menaient au temps de sa gloire. Puissent-ils apaiser notre perplexité, lorsque nous entendons aujourd’hui les Chœurs de l’Armée Rouge française offrir un gala de soutien à la Chine, avec le ténor socialiste Mélenchon en vedette anti-américaine, candidat à la présidence du PS. La Chine submerge pourtant le marché international de sa camelote à bas coût social et marchand. Ne provoquent-ils donc pas des fermetures d’usines, des licenciements et donc des drames humains, tandis que les camarades agitent des drapeaux rouges frappés de l’étoile jaune, comme s’il s’agissait de la faucille et du marteau, qu’ils ont retirés à la sauvette de leurs propres drapeaux ?

Les journalistes ne sont pas tous surdiplômés, mais de là à ignorer jusqu’aux bases de l’Histoire internationale, il y a une marge. Un mur idéologique, peut-être ! Il est vrai que leurs maîtres leur ont enseigné à se maintenir toujours dans « le sens de l’Histoire »… Et qui, à défaut de lui donner un sens signifiant, donne plutôt qu’un sens, une orientation à l’Histoire ? Certainement pas les commentateurs militants de l’actualité. Ils reçoivent les orientations politiques toutes chaudes des agences de presse et appliquent les consignes. Quelle est celle du jour, à destination du public ? Quelle est la mission des media pour les jours qui viennent ? Quel est le message à imprimer dans l’opinion ? Quelle manipulation transmédiatique doivent-ils opérer avec la bénédiction des écolos, qu’ils soient Verts ou non ? Brice Hortefeux a d’abord été diabolisé. Il est maintenant caricaturé en pleutre ! De quoi s’agit-il, cette fois ?
Primo, il « se défend » et deuxio, « il lâche du lest ». Au final, les media accréditent l’idée dans l’opinion que le gouvernement flanche sous la poussée de l’opposition. Voyons ce qu’il en est vraiment.

Brice Hortefeux a réaffirmé jeudi qu'il n'y aurait pas plus de quelques centaines de régularisations à la suite d'une grève concertée de travailleurs banalement sans papiers. "Aujourd'hui, il y a quelques centaines de dossiers qui ont été déposés, autour de 800, ça donne une indication sur le nombre", a déclaré le ministre de l'Immigration sur RTL.
Ce que les agences de presse ont diffusé sera répercuté par les journalistes de deuxième zone qui y font leur marché comme les gargotiers vont à la halle chercher leur morue pas fraîche, tant elle a été tripotée et conditionnée. L’œil est vitreux, l’ouïe pâle et le fumet douteux, mais ils n’y voient que du feu, comme la ménagère de plus ou moins cinquante ans.

D’abord le coup de sabot de l’âne au rancard depuis des lustres, le coup de la complaisance au Front national, c’est l’invendu de fin de marché que le journaliste stagiaire a fait émerger de la marée de cageots et cagettes en polystyrène.

Ensuite, le coup de l’insensibilité, le coup du Brice Hortefeux qui exclut parallèlement une régularisation massive des travailleurs sans papiers. Il souligne que la loi votée à l'automne dernier par les autres durs à cuire du Parlement et qu’elle prévoit ce type de situation. La loi est votée pour être appliquée et sera donc appliquée à chaque demande en fonction des besoins de main d'oeuvre dans les départements et les secteurs d'activité concernés.
S'il considère nécessaire de pourvoir aux pénuries vécues par les entreprises qui n’ont peut-être pas assez bien cherché parmi des demandeurs d’emploi peu demandeurs, le ministre dit ne pas vouloir léser la communauté nationale, notamment les étrangers en situation régulière frappés par un taux de chômage de 20%. Va-t-il être accusé d’opposer les travailleurs en situation régulière aux travailleurs en situation irrégulière ? La belle différence !

Mais le troisième coup de sabot est destiné aux vertueux. Suivez mon regard, puisque la situation n’est pas nouvelle, mais n’a pas plus indisposé l’odorat de Hollande ou de Marie-George Buffet qu’elle n’a encombré la sacoche du facteur BesancenotLe ministre annonce donc vouloir mettre fin à l'hypocrisie qui voit des travailleurs sans papiers payer l'impôt. "Je vais proposer qu'on mette fin à cette hypocrisie administrative, qu'on pourrait presque appeler hypocrisie d'Etat", a-t-il déclaré sur RTL. Encore un progrès social qui ne constituera pas une avancée pour les partis et syndicats de la gauche, qu’elle soit ou non gouvernementale.

Quatrième mauvais coup, celui de la pression associative. Ces mouvements en hibernation sous les gouvernements socialistes du Président Mitterrand ou du Premier ministre Jospin, reprennent de l’activité quand arrive la droite. Dans l'attente de l'examen des dossiers des 800 salariés en arrêt de travail depuis plus d'une semaine, les associations comme Droits Devant! appellent au maintien des piquets de grève sur les 17 sites concernés.

Les quatre sabots sont entrés en action ; reste le coup de queue aux mouches.
Bien que tardivement, et comme si le problème était nouveau pour elles, les associations politisent une situation qui pourrissait sous leurs nez depuis plusieurs gouvernements: les appels à la régularisation des travailleurs sans papiers continuent de se multiplier, quand le ministre s'attèle à la tâche. Les « nez » sont célébrés en parfumerie, mais il faut bien regretter que les associations ne les recrutent pas dans leurs rangs, ni avec ni sans papiers.
Preuve que la situation était sciemment ignorée depuis plus de trente ans, l'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie (UMIH) a affirmé la nécessité de régulariser … 50.000 travailleurs. 50.000 en tout juste un an de présidence Sarkozy ?…
Une manifestation aura d’ailleurs lieu vendredi devant le siège de l'UMIH (hôtellerie) à Paris pour protester contre "les patrons voyous qui demandent la régularisation massive de clandestins." Il n’est pourtant jamais trop tard pour bien faire et la gauche devrait logiquement y être nombreuse…

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