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vendredi 29 août 2008

Université d’été du PS : mésentente cordiale

Les incohérences du PS : les alliances contre nature des camarades arrivistes
La grande et belle "famille" socialiste se réunit ce week-end à La Rochelle pour une université d'été aux allures de bal -non pas des débutantes (car elles /ils ont déjà beaucoup servi...)- mais des prétendants, à deux mois et demi du congrès de Reims. La Rochelle, à nouveau, sur les terres de Désirdavenir Royal…
Dire que les socialistes seront au grand complet et qu’il ne manquerait personne au rendez-vous de la rentrée serait abusif. Quiconque aura reconnu les ostracisés Jack Lang ou Claude Allègre ou Michel Charasse aura gagné un filet garni. Le socialiste le moins contestable sera également absent : Dominique Strauss-Kahn est empêché par ses obligations de Président du Fonds Monétaire International (FMI). C’est donc sans le principal candidat, sans le seul que les Français respectent, que s’ouvrent les grandes manoeuvres en vue d'un congrès (en novembre) dont personne ne connaît l'issue.
Tous les prétendants à la succession de François Hollande feront donc le déplacement, depuis les présidentiables Bébert Delanoë ou Désirdavenir Royal, qui ouvrira les travaux vendredi après-midi en tant qu’hôtesse permanente en région Poitou-Charentes, ou encore de Titine Aubry, jusqu’aux outsiders Pierre Moscovici et Julien Dray. Même Lionel Jospin, le retraité qui refuse de raccrocher, passera le pont de l'île de Ré pour participer à une table ronde sur la stratégie des partis sociaux-démocrates européens.

Comme chaque année, il y aura le festival "in" et le "off".
Côté "in", quelque 2 à 3.000 intermittents-militants assisteront aux 21 ateliers de l'université d'été, clôturée dimanche pour la dernière fois par le futur ex-Premier secrétaire, François Hollande.
Côté "off", les candidats à la succession feront campagne à coups de séances de dédicace de leurs livres ou de réunions de leurs soutiens. A ce petit jeu, Bertrand Delanoë et Martine Aubry seront plus assidus que l’amère Royal, qui partira dès samedi matin pour honorer une invitation à la fête de l'Unita des démocrates italiens et exprimer ainsi son mépris renouvelé du PS français.

L'incertitude reste totale dans le panier à crabes à trois semaines de la date-limite du 23 septembre pour le dépôt des motions et aucune majorité ne se dégage dans un parti pulvérisé. "Pour le moment, c'est plutôt la contribution du 'wait and see' qui est majoritaire", confirme le fabiusien Claude Bartolone. Il n’y a donc pas péril dans la demeure socialiste : imaginons-les un instant, par malheur, aux affaires de l’Etat…

Si on prend Bébert Delanoë
, officiellement candidat depuis cette semaine, qui a certes pris un petit avantage dans les sondages à la faveur du vide, le maire de Paris séduit 31% des Français et 31% des sympathisants PS, devançant Marie-sEGOlène Royal (18% et 28%), et Martine Aubry (13% et 17%), qui la talonne selon un sondage Sofres pour "Le Figaro Magazine". Il pourrait fédérer tous ceux, nombreux, qui ne veulent pas de Sa Cynique Majesté Royal. Ca fait en effet du monde.
Mais son appel en direction des amis de François Hollande, de Martine Aubry et de Dominique Strauss-Kahn pour constituer une majorité n'a rencontré qu’indifférence. Son refus de tendre la main aux fabiusiens et à l'aile gauche du parti a été très mal perçu par ces derniers.

Si on prend Désirdavenir pour la laisser
, on constate que, fidèle à sa victoire malencontreuse à la primaire de 2006, Royal la joue « I have a dream », selon les derniers à croire en elle, faute de mieux: leur espoir repose sur des militants pourtant courtisés depuis par Olivier Besancenot. L’amère de Melle répond avec naturel à la débâcle dans ses rangs avec réalisme : les combinaisons d'appareils ne peuvent que la desservir. La candidate a d'ores et déjà prévu de ne passer en province qu’une poignée d’heures à La Rochelle et de rassembler ses supporters dans la capitale, le 27 septembre pour son grand show au Zénith de Paris.

Prenons maintenant Martine Aubry

La maire de Lille a pansé ses blessures électorales et a poussé ses pions cette semaine avec la sortie de son livre. La ch’tite n'est pas encore candidate mais devrait se déclarer la semaine prochaine et fait déjà savoir qu’elle n’a pas pour habitude de se dérober : les électeurs, eux, pourraient en revanche se dérober à elle.
Son problème consiste à rassembler les "reconstructeurs". La coalition envisagée sans conviction est en effet hétéroclite. Il ne suffit pas de mettre dans le même panier tous ceux, même nombreux, qui ne veulent ni de l’odieuse Royal, ni du poisseux Delanoë: strauss-kahniens, fabusiens, amis d'Arnaud Montebourg ou d'Henri Emmanuelli. Les strauss-kahniens sont d’ailleurs eux-mêmes divisés, puisque Pierre Moscovici est candidat.

Des alliances contre nature
Dans ces conditions, le défaut de ‘leader’ socialiste apparaît toujours plus grosse qu’une maison dans le paysage politique. Le PS peine à paraître à la hauteur et l’opinion n’est pas dupe de ses difficultés à donner l'image d'un parti susceptible d'offrir une "alternative crédible" à Nicolas Sarkozy. C’est pourtant l’illusion entretenue par le slogan de cette université d'été ! Un défi pour la première formation d'opposition, largement inaudible depuis sa défaite de 2007, la troisième consécutive à la présidentielle, et concurrencée sur sa gauche par le Nouveau parti anticapitaliste (NPA) d'Olivier Besancenot.
L'organisateur Jean-Christophe Cambadélis (le violent de l'Assemblée Nationale contre le Premier ministre de Villepin) admet que, dans le contexte économique européen difficile et sous le regard de la Dame Pipi froid, qui les tient tous à l’œil de loin, les postulants socialistes continuent de se demander du coin de l’œil qui a la plus longue. "Les Français ne comprendraient pas que les socialistes soient dans les querelles de personnes".
Les organisateurs et les militants sont confrontés à la plus épouvantable rentrée depuis vingt ans. Comment ne seraient-ils pas en effet effarés par les unions contre nature qui se déroulent sous leurs yeux.

Oublions un instant Marie-sEGOlène qui, suite au râteau présidentiel qu’elle a pris en 2007, s’isole pour se livrer, bon gré, mal gré, au plaisir solitaire.
Un ‘ticket’ Aubry-Fabius engage à sortir couvert.
Quant à la ‘gang party’ Moscovici-Guérini-Collomb, elle ne peut que traumatiser à jamais les vertueux socialistes et les adolescents boutonneux .
Et D’Jack Lang, n’est-il donc plus assez frais, qu’il semble sentir trop fort pour tous ces couples modèles en crise de la cinquantaine ?

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