POUR

LA &nbsp LIBERTE &nbsp D' EXPRESSION

Free speech offers latitude but not necessarily license

mardi 30 septembre 2008

Désirdavenir Royal fait sa « révolution culturelle »…

L’amère Royal, révolutionnaire en dentelles
La France est en état de sidération
La candidate socialiste à la présidentielle se donne maintenant en spectacle, costumée en hippie et toilettée en caniche:
VOIR et ENTENDRE

Les trotskistes de la LCR, Besancenot en tête, ne décolèrent pas : Sa Cynique Majesté Royal ridiculiserait, selon eux, la cause révolutionnaire !
En levé de rideau de son spectacle du Zénith samedi dernier, l’amère Royal a en effet insisté sur le rôle de la sous-culture dans l'émancipation des masses laborieuses. Elle a ensuite lâché le micro en deuxième partie, pour laisser place aux travaux pratiques de la révolution de salon en chansons de son Rassemblement de la fraternité … révolutionnaire !
VOIR et ENTENDRE

"Il faut passer des discours aux actes" envoyé par franceinter

Concert de bric et de broc et symbole de la France métissée (slogan résurgent de la campagne présidentielle repris dans sa motion du congrès):

Les Neg'Marrons
, Ben-J et Jacky, pour la mixité (cf. le collectif musical Secteur A). Le nèg'marron, c’est le personnage spécifique de l’histoire de la Guyane qui représente l’esclave évadé qui se cache dans la forêt, suivant le terme de la langue espagnole : cimarrón.
En France, le groupe adresse au gouvernement des pamphlets contre l’exclusion et la précarité, avec un titre festif : ‘On fout le feu’.
Il s’agit d’un groupe de rap français de Garges-Sarcelles, originaire d’une ancienne colonie portugaise, le Cap-Vert, pays voisin de la Sierra-Leone, qui produisit l’hystérique Eunice Barber.

La photo ci-contre souligne le lien entre les deux. Cette dernière, lors de la polémique sur la participation des athlètes français aux Jeux Olympiques de Pékin, déclara que la France, pays "où l'on torture des Noirs et des Arabes", n'a pas de "leçons à donner" en matière de respect des Droits de l'Homme aux autorités de la Chine populaire.
Podcast RTL et article (RTL ou L'Equipe )

Après avoir emprunté avec sa voiture une rue bloquée aux abords du Stade de France en Seine-Saint-Denis en mars 2006 et mordu un policier au cours d’un contrôle d’identité, Eunice Barber (à droite) avait porté plainte "pour demander des comptes aux agents qui n'ont pas respecté l'éthique policière". Pourtant, "une source proche de l'enquête a précisé que la championne n'avait pas obtempéré à l'ordre d'un policier et que, en outre, elle avait redémarré alors que le policier avait encore un bras passé au travers de la portière de la conductrice."

De plus, la sprinteuse guadeloupéenne Christine Arron avait déclaré à la conférence de presse. "Eunice ne se serait pas permise de mordre un policier si elle n'avait pas pris des coups. Le vrai problème, c'est qu'on se rend compte qu'une bonne catégorie de policiers est raciste".
Barber condamne aussi ses sponsors
: « Je suis contre le boycott, le badge. Contre tout. Ce ne sont pas les affaires des athlètes. Il faut boycotter quand on signe des contrats de millions d'euros pour le business. J'ai un avis dur là-dessus, je ne porterai pas le badge. » Elle est aussi contre le port des médailles.
Les Neg’Marrons, donc, veulent faire passer à travers leurs textes un message de paix, de tolérance. Mais, après une longue absence de l'actualité musicale, la campagne Royal relance le duo en 2007 et, en septembre 2008, la candidate au poste de premier secrétaire du PS exploite leur morceau sur les inégalités, "C'est Pas Normal", et ça donne ça (extrait, orthographe d’origine) :

Non c'est pas normal le pays est en alerte
Parce que la crise s'accélère
Et tous ce dégrade sous nos yeux
Gouvernement impuissant
Ou un état qui fait semblent
De ne rien voir et de laisser le peuple mourir a pti feux
La situation est telle que beaucoup ne sen sorte pas
Même en travaillant dure on s’aprovi donc très pas
Certain de retrouve a la rue sans abri sans emploie
Etouffé par ce système qui ne laisse aucun choix
C'est pas normal c'est pas normal non
De voir toute ces famille dans la faim et le froid
Expulsé une fois passé la période hivernal
Dans un pays de droit au temps de souffrance sont inacceptable
Refrain :
On prend la parole pour délivrer la vérité
Pour tous ces gens qui vivent dans la précarité
C'est pas normal c'est pas normal non
Tous ces immigré rejeté pas cette société
Rabaissé au vulgaire statu d'étranger
C'est pas normal c'est pas normal non
Les sans droits les sans toit les sans papiers
C'est pas normal c'est pas normal non

Trust, pour le bruit rétro: pour fêter leur trente-ans de scène (en décembre 1977 à l’Olympia). Echange de bons procédés marketing : le groupe sort un nouvel album en septembre 2008 et enchaînera avec une tournée à travers la France : rencontre des show biz artistique et politique…Tous comptes faits, avec tout çà, pas très « Antisocial », malgré le titre emblématique et vendeur du groupe …

Ridan , pour le métissage. De son vrai nom Nadir Kouidri (1975, Ridan = Nadir, en verlan culturé), il est d’origine algérienne. Autre rappeur, il chante le racisme au quotidien (d'un maghrébin, dans Le quotidien), le cynisme (Partie de golf) chez Sony BMG, ou l’envie de retour aux sources (L’agriculteur). Outre "Le Quotidien", il a notamment interprété "Objectif Terre" samedi.


Benjamin Biolay (1973), est un ex de Chiara Mastroianni, fille de Catherine Deneuve, qui possède un château dans l'Eure-et-Loir, à 20km de Vernon, et fit la pub de Chanel, mais elle coûta également cher aux groupes L’Oréal et …Vuitton (LVMH). Il a chanté une chanson engagée "Des lendemains qui chantent", puis une chanson "dégagée".

Ce qui dérange chez ce charmant garçon, c’est qu’il participe au Rassemblement de le fraternité, après des propos définitifs et insultants, tels que ce jugement méprisant de la profession dans lequel Sa Cynique Majesté Royal se retrouve, s’agissant de ses camarades socialistes : « Quand il y a des mouvements collégiaux, c'est inéluctable de te retrouver catalogué au milieu de gens avec qui tu n'as rien à voir. Moi, ce mouvement de la nouvelle chanson française me débecte… » A dégager !
Fraternel, Biolay ? « C'est dommage que la chanson française soit polluée par des chanteurs comme Bénabar ou Zazie »
Dans Technikart, il déclara à propos de Bénabar : « Le pire, c'est Bénabar. Et de très loin. Lui, c'est le champion. Je comprends pas comment on peut avoir envie d'être ce gars-là. » et à propos d'Henri Salvador, le respectueux petit jeune homme, fleuron de la "république du respect" lance : « C'est un gros connard, pas franc, pas généreux, compétitif. »On apprendra sur un plateau de télévision que ces paroles confraternelles furent prononcées alors qu'il n'était pas "pas suffisamment sobre".
Biolay illustre la morale socialiste : «J'ai toujours été un flambeur avec les thunes, mais je suis resté socialiste. L'argent comme objectif, c'est immonde ; comme récompense, c'est cool.
»

Ariane Mnouchkine
(1939), féministe comme Hélène Cixous (1937), elle signa en 2007 un texte d’intellectuels qui appelaient à voter pour Désirdavenir Royal, et son Théâtre du Soleil fit rire [ !] la salle samedi avec une saynète sur le fichage policier .


Les humoristes Ali Hassan et Phil Darwin, pour le côté insignifiant ;

Hervé Vilard, pour le côté pathétique ;


Cali, pour les prétentieux arrivés, qui a chanté la liberté et la force de l’activisme citoyen, notamment pour les sans-papiers. Rien sur François Hollande et les pères privés de leurs enfants : Cali n’a-t-il pas pourtant créé l'association ‘caritative’ « Les Papas = Les Mamans », qui soutient les pères et les mères qui sont coupés de leurs enfants lors de séparations difficiles et n'obtiennent qu'un droit de visite restreint. Les fraternels Ségollande sont l’exception socialiste qui confirme la règle de cette association…

Sans oublier Manu Da Silva, ce serait trop dommage. Da Silva est musicalement proche de Miossec (ci-contre, à droite avec Cali) et Daniel Darc : Daniel Darc (1959), rescapé de ‘Taxi Girl’, décimé par la drogue, mais lui-même rattrapé par des problèmes d'addictions diverses et un passage en prison, a refait surface et Miossec qui fut candidat aux élections municipales de 2008 à Locmaria-Plouzané, en position non-éligible sur la liste de gauche conduite par Jean Le Traon (47 ans, PS) avec Loïc Quéméner (animateur du patrimoine, Ifremer)
Cali qui choisit Da Silva en première partie de ses spectacles, aurait-il composé l’affiche de Sa Cynique Majesté Royal qui les découvrait samedi ?

Et le concert s'est achevé avec une femme, la chanteuse folk américaine Grace, qui a fait la promo de son premier album, avec l’espoir de retour sur investissement pour Désirdavenir Royal, avec "Imagine One Day". En 2012 ?


Pourvu que l’affreux Jojo Frèche ne nous fasse pas une crise raciste fraternelle comme il en a le secret, en comparant le programme de Sa Cynique Majesté Royal à …l’équipe de France de Raymond Domenech, également bleue… Désirdavenir Royal a manifestement tenté de se la jouer 'dream team' !

Défaite à la présidentielle, victoire de la musique
La LCR n’entend pas laisser la révolution entre les poings de la gauche caviar : les luttes sociales vont aller crescendo !

lundi 29 septembre 2008

PS: Julien Dray, premier secrétaire ? "Et moi, et moi !"

PS : Dray fait don de sa personne comme premier secrétaire

Julien Dray, député PS de l'Essonne, a déclaré dimanche sur France 2 qu'il soutenait Sa Cynique Majesté Royal, mais qu'il serait candidat au poste de Premier secrétaire que doit laisser François Hollande après le congrès du PS de novembre.
"Je suis candidat au poste de Premier secrétaire, je défends mes idées, je crois qu'il faut rassembler", a déclaré Juju Dray lors de l'émission "13H15 le dimanche".
"Je soutiens sa motion (parlant de celle défendue par l’amère Royal pour le congrès), je l'ai signée. » Mais il tente sa chance, comme substitut, comme homme de paille ! « Mais mon sentiment c'est qu'il n'y aura aucune motion qui pourra l'emporter et qui sera majoritaire", a-t-il rêvé à voix haute, comptant ramasser la mise dans le chaos.

Dray se rêve en rassembleur, par défaut…
Juju veut tenter sa chance...
"Donc, il faudra trouver une équipe et un projet qui rassemblent tout le monde et qui dépassent les clivages actuels, et je reste persuadé qu'il y aura une équipe qui pourra se constituer. Je ferai acte de candidature, il y en aura d'autres certainement, mais on verra", a-t-il ajouté.


Juju défie l’amère de Melle
Si Royal "estime à un moment donné qu'elle est en capacité, on en discutera tous les deux de manière cordiale", a-t-il précisé.N’est-elle donc plus «en capacité » ?...

Dray a horreur du est attiré par le vide
Il n’aura fallu que 13 jours à Dray pour sauter sur la place vide. Sa Cynique susnommée a en effet annoncé le 16 septembre qu'elle ne faisait plus un "préalable" de sa candidature au poste de Premier secrétaire, précisant vouloir "montrer l'exemple" et demandant à tous "de faire pareil". Et Dray qui y croit !
Dray connaît la musique et avait joué le rôle d’homme orchestre dans la campagne de l'ancienne candidate battue à la présidence de la République, avant de chercher un vent plus porteur, puis de signer mardi dernier la motion qu'elle défend, bon gré mal gré.

"I have a dream !" Et Montebourg, il ne rêve donc plus ? Après tout, le petit Hamon ne pèse pas lourd, et pourtant, benoîtement, il s'y voit déjà !

PS : DSK en or, Delanoë en argent et …Royal en bronze, voire chocolat

Désirdavenir Royal, anecdotique dans les sondages, même avant le Zénith
Sa Cynique Majesté Royal est-elle chargée d’amuser la galerie en lieu et place de J'Jack Lang, la vedette du Festival des Vieilles Charrues et de dresser un rideau de fumée devant les déchirements au PS, voire de ...faire oublier aux Français ses peurs et soucis ?

Pour le poste de candidat de 2011 du Parti socialiste à l'élection présidentielle de 2012
,
Dominique Strauss-Kahn, actuel directeur général du Fonds monétaire international (FMI), est la personnalité de gauche préférée des Français, selon un sondage du Journal du Dimanche (JDD).
- 34% des personnes interrogées choisissent Dominique Strauss-Kahn ;
- 26%, Bertrand Delanoë
- 19%,
Sa Cynique Majesté Royal
- 12%,
Martine Aubry
- et 8%, aucune personnalité.

Et,
pour le poste de Premier secrétaire du Parti socialiste
- 44% des personnes interrogées choisissent Bertrand Delanoë, le maire de Paris, est la personnalité de gauche préférée des Français, pour succéder à François Hollande selon le même sondage du JDD.
-
22%, Martine Aubry (2e)
- 18%, Désirdavenir Royal (3e)
-
6%, Benoît Hamon
- et 9%, aucune

Mais imaginons un peu que Bébert de Paris se pique au jeu... qu'adviendrait-il de l'amère de Melle, Sœur Marie-sEGOlène, prêcheur évangéliste?
Sondage réalisé par téléphone les 25 et 26 septembre auprès d'un échantillon national représentatif de 959 personnes âgées de 18 ans et plus, constitué selon la méthode des quotas.

Royal en concert : stupeur de la classe politique et des Français

Désirdavenir Royal suscite l'ironie à droite comme à gauche
Sa Cynique Majesté Royal en concert samedi soir à Paris a sidéré le pays.
Au Zénith, la candidate battue de cinq points à la présidentielle a réuni quelques milliers de personnes. Annoncée au prochain festival des Vieilles Charrues, l’amère Royal est apparue dans son spectacle du Zénith les cheveux en pétard, en tunique bleue flottante sur des jeans bleus, sous les cris orchestrés de ses fans éberlués aux cheveux gris bleutés, et caressa le public dans le sens du poil grisonnant, lança des appels à une improbable "fraternité" et des invectives politiques en direction de la droite comme de la gauche, qu’elle défia l’une et l’autre : "Je suis là aujourd'hui, je serai là demain!". Spectacle total !

Royal,"antisociale" ou asociale ?
Que Royal ait choisi Trust prouverait, selon certains, qu’elle chasse sur les terres trotskistes de Besancenot et fait de la provocation à la LCR. Peu importe que Trust, groupe de rock du début des années 80, soit quelque peu passé de mode, mais il est surtout connu pour son tube intitulé "Antisocial".

Royal et Trust, fausses notes ou vraies cohérences ?
Dès son arrivée sur scène, en introduction à son show, Sa Cynique Majesté Royal a cité les paroles de la chanson de Trust: "Cesse de faire le point, serre plutôt les poings. Relève la gueule, je suis là t'es pas seul" (‘tête' ne rime plus avec ‘seul’ : bégueule, Sœur Marie-sEGOlène a censuré ‘gueule’ !…).
De toute façon, quand Bernie Bonvoisin a chanté, il n'a pas senti la bonne vibration dans la foule. Le JDD note que le chanteur de Trust avait l'air "un peu déconcerté" par le public et a lancé: "Mais putain! Vous êtes morts ! Levez vos fesses, vous avez le cul collé ou quoi?". Las, le public de jeunes attendu ne s’était pas déplacé et les baby-boomers présents n'avaient manifestement pas la fougue de leur jeunesse socialiste d'antan !...
Il y eut des oreilles cassées par le groupe rock Trust et des cornets acoustiques tendus vers les chuchotis de Moustaki, mais il y eut surtout de vives réactions à la prestation de la star socialiste fêlée.

Spectacle total, mais non pas unitaire
Sur Radio J ( J, comme Jeune : décidemment !), le député et ancien président PS de l'Assemblée, Henri Emmanuelli exprima son avis : « Je pense que la politique n'est pas un show. » Il va sans dire, mais ça va mieux en effet en le disant… « J'ai envie de dire à Ségolène qu'elle est sur le mauvais chemin. La fois prochaine, on aura en plus un morceau de chorégraphie". Craignit-il que la Star'Ac vienne prendre ses quartiers Rue de Solférino?

Atterrement du parti gouvernemental
Pendant que la cigale fait son show, les fourmis du gouvernement s’affairent à protéger le pays des atteintes de la crise financière globale. A l’UMP, la consternation prévaut. Les commentaires n’abondent pas, ils ne tirent pas sur les ambulances. Est-ce de la fraternité ?...
Modéré, le ministre du Travail Xavier Bertrand (UMP) a aussi ironisé sur les mots "fraternité, fraternité" scandés comme un slogan par l'ancienne candidate sur la scène du Zénith.
"La politique, c'est du fond plus que de la forme. Les Français sont attentifs aux convictions, aux idées plus qu'à la mise en scène", a-t-il déclaré au Grand Rendez-vous Europe 1/Le Parisien.
Il pense que l'incantation de Sa Cynique Majesté Royal sur la fraternité s'adresse au PS "qui en a besoin".

Culte de la personnalité

Interrogé dès dimanche, le premier secrétaire du PS, François Hollande, accablé, mais charitable, a refusé de commenter le concert de la mère de ses enfants.

Henri Emmanuelli
(63 ans) est depuis longtemps revenu de la « fraternité socialiste », puisqu’il fut candidat à la candidature socialiste pour les Présidentielles de 1995 face à Lionel Jospin, candidat à la candidature au sein du PS, mais qui fut battu par Lionel Jospin lors du vote des militants (65,83% pour Lionel Jospin et 34,17% pour Henri Emmanuelli soutenu, puis lâché au dernier moment par Laurent Fabius.
Riton en perd pourtant ses repères. Le fugitif Président de l'Assemblée Nationale (du 22/01/1992 au 01/04/1993) ne sait plus où ranger l'artiste socialiste: dans l’église de scientologie ou parmi les candidates à la Star’Ac ?…Interrogé sur les raisons qui l'ont fait penser à une secte, il a expliqué qu'il "y avait à la fin des slogans tels que ‘Fraternité, fraternité, fraternité...’ Il la compara même à une télé-évangéliste et refuse résolument d’être le frère de Sœur Marie-sEGOlène…!
"Tout ça n'est pas sérieux, cette vision de la politique, inscrite dans le marketing politique, la logique de la publicité commerciale, qui néglige le fond, ce genre de cérémonie qui est entre le show-business et le rassemblement de secte", a-t-il ajouté, parlant aussi de "Personnalisation à outrance". "Je ne suis pas certain que c'est comme ça qu'on fait de la politique", a-t-il ajouté. Le Parti socialiste "souffre de dépolitisation, et ce genre de manifestation ne fait que renforcer la dépolitisation", a estimé celui qui, à titre provisoire en juin 1994, fut élu premier secrétaire du PS, après avoir battu son seul concurrent, le Jospinien Dominique Strauss-Kahn (140 voix contre 64).

Quant au maire de Paris, Bertrand Delanoë, qui caracole gaiement en tête des sondages, il a commenté.: "J'ai tellement le sens de la fraternité que je n'avais pas besoin d'aller au Zénith pour être fraternel".
Candidat comme Désirdavenir Royal à la succession de François Hollande pour le poste de premier secrétaire du PS, il n’a pas pu se tenir d’ajouter, fraternellement : "Chacun fait les choses selon son style, nous ne sommes pas tous identiques" "Moi, je fais mon travail, je suis quelqu'un de naturel qui ne se met pas en scène", a-t-il assuré en marge de la fête de la Rose de l'agglomération paloise.

Aubry, sa consoeur, mais néanmoins rivale, ne l’a pas épargnée
Martine Aubry, maire PS de Lille, a préconisé dimanche le "débat d'idées et la confrontation" au sein du Parti socialiste, au lendemain du "rassemblement de la fraternité" au Zénith de Paris organisé par Sa Cynique Majesté Royal. "Chacun son style. Je préfère être avec le parti et les militants. Laissons chacun être comme il est. Je n'ai rien à dire dès lors qu'on n'était pas dans la confrontation, dans le débat d'idées", a commenté Titine Aubry lors d'une conférence de presse, en marge de la fête de la Rose d'Ingré (Loiret).
"Je ne me confronterai qu'aux idées et qu'on ne me dise pas que ce sont des attaques de personnes", a prévenu l'ex-ministre, qui conduit une motion pour le congrès du PS de novembre.
"Mon opposant à moi c'est Nicolas Sarkozy, pas Ségolène Royal", a-t-elle poursuivi. Disant avoir "des valeurs communes avec l'extrême gauche", la Ch'tite Aubry s'est déclarée "opposée au rapprochement avec le Modem" au niveau national. "Son style c'est la dénonciation, c'est plus facile que de proposer un projet", a-t-elle ajouté.

L’amère de Melle, qui a prétendu mettre sa candidature à la direction du PS « au frigidaire » avant le congrès du parti début novembre, s’est pourtant exhibée sur scène. Il faut dire qu’au hit parade socialiste elle est située derrière Bertrand Delanoë dans les sondages pour la succession de François Hollande et recule même dans la course à la présidentielle 2012, loin derrière DSK et Delanoë.

Au final, attentive aux autres, Sa Cynique Majesté Royal a annoncé qu'il y aura d'autres éditions de ce Rassemblement de la Fraternité !…

dimanche 28 septembre 2008

Désirdavenir Royal : fraternité théorique et show médiatique

Royal, au zénith du spectacle, entre Chantal Goya et Grand Guignol
La chirurgie esthétique n’a résisté que le temps d’une campagne présidentielle. Désirdavenir Royal a entrepris une deuxième cure de jouvence à l’approche du vote des militants pour désigner le nouveau premier secrétaire : Royal court toujours après quelque chose et si elle ne manque pas de souffle d’air, c’est la lucidité qui fait défaut.
Ce retour de la quinqua à l’adolescence, malgré ses 55 automnes, est pathétique et d’autant que c’est l’étape ultime avant le retour à l’enfance. Elle est accompagnée d’Ariane Mnouchkine (69 ans), fille de, venue en repoussoir, pour montrer comment il ne faut pas devenir. Georges Moustaki (74 ans, tout sauf ‘atone’…) lui a insufflé de son énergie, mais si peu suffira-t-il ? Fort de son expérience, Hervé Vilard (62 ans) a fait le déplacement pour la soutenir sur son parcours désespéré. Le chanteur Yannick Noah n’avait pas fait le voyage de Suisse des Etats-Unis : a-t-il jugé qu’un message suffirait ? Quelle décadence ! Un show maso par excellence…

A force de forcer sur les crèmes et le jeunisme, l’amère Royal en a la peau toute luisante et la sérénité altérée. Si elle paraît jeune dans les maisons de retraite, c’est parfois de peu et seulement par comparaison. Le groupe Trust n’est pas non plus de première fraîcheur : le chanteur, Bernie Bonvoisin, est âgé de 52 ans. (Il vit dans un loft du quartier de l'Etoile -normal pour une star de la gauche caviar, qui se déclare admiratif d'Arafat et de Hô Chi Minh !) … Et la présence du groupe Trust a commencé par jeter comme un froid sur l’assistance, rien que pour la traduction : fallait-il souligner à gros traits que la ‘confiance’ avait fichu le camp avec la plupart des proches de la campagne Royal, hormis le sexagénaire Jean-Louis Bianco. Des sketches, notamment du Théâtre du Soleil d'Ariane Mnouchkine, et de petits films ont fait durer la soirée. Spectacle automnal, derniers feux avant l’hiver…

Sa Cynique Majesté Royal a donc dû faire tout ce que peut une mère éprouvée par les épreuves de la politique, pour ne pas paraître vieille à ses petits : le public visé des jeunes militants des banlieues n'ont pas été séduits par la jeunesse mature du benjamin, Biolay, qui affiche tout de même 37 ans au compteur, ni par d' autres soutiens, dont l’entourage de Sa Cynique Majesté Royal fait état : le quadra Cali, ex-punk au temps de son premier groupe « Pénétration anale », Patrick Fiori (39 ans), et l’aînée Julie Delpy, française de 39 ans aussi, naturalisée américaine en 2001. Ils l’ont certes transfusée de sang à peu près frais avant l’étape du Zénith, mais l’effet n’est pas garanti. Il faudra d’ailleurs patienter jusqu’aux résultats des tests urinaires du contrôle anti-dopage. Tous ces efforts ont-ils suffi ? En fait, la moyenne d'âge était moins proche de 16 que de 60 et plus élevée que ses sondages: les jeunes n'avaient pas fait le déplacement. Il est vrai que, de nos jours, on est jeune à l'âge de la retraite. Désirdavenir Royal, quant à elle, est restée si proche de son public qu’elle a dû faire du Chantal Goya pour ses fans grisonnants!
VOIR et ENTENDRE

Les spectateurs n’y ont vu que du bleu !
Tout de bleu vêtue après le passage de Benoît XVI à Lourdes, Soeur Marie-sEGOlène a voulu une atmosphère mariale, mais a produit un effet gothique, façon Sleepy Hollow, éthéré et inquiétant.

La prétendante au trône du PS a lancé sa campagne au Zenith, antichambre rock d’un Congrès de Reims qui s’annonce encore plus rock’ n roll.
Dans cette célébration sectaire, nous n'étions encore pas éloignés du 'Aimez-vous les uns, les autres', qu'elle avait déjà exploité . Car, "
Rassemblement pour la fraternité", tel est le nom donné par Sa Cynique susnommée au concert qu'elle a organisé au Zénith de Paris hier, samedi soir, pour faire de la retape : il s’agissait d’un piège musical pour attirer du monde au meeting politique de la p’tite présidente de la région Poitou-Charentes pour lancer officiellement sa campagne en avant première du congrès de Reims. Nul ne saura jamais si le public est venu pour elle ou pour les chanteurs. Mais l’essentiel n’est pas là, puisqu’en tout état de cause, nous avons affaire à des artistes.

Avant que les présidentielles ne tournent mal pour elle, le rendez-vous du Zénith devait rappeler la rencontre au Stade Charlety, là où, en 2007, Royal avait organisé le rassemblement de la dernière chance . Quelques groupies sans âge étaient revenu(e)s, mais tous ceux qui misaient sur elle en 2007 n’étaient pas là : il y avait du déchet ! Peut-on dès lors assurer que tous les artistes se produisaient gratuitement, puisqu’ils risquent d’être associés au naufrage du Titanic Royal ? Les téméraires n'ont pas changé, sauf... Désirdavenir Royal. Adieu la raideur du cheveu et le blanc du tailleur strict, bonjour la chevelure floue, comme les idées de la candidate et la tunique flottante, comme un programme socialiste.
Allons vite au fond, et en apnée : il suffit d’une minute dix…


Convaincue que la méchanceté conserve, son discours se veut accusateur des querelles intestines du PS et des attaques de l'UMP. Elle a interprété un pot-pourri (bien pourri) de ses vieux succès, à peine remixés.

A l’adresse de ses bons camarades du PS, Sa Cynique Majesté Royal a fraternellement lancé : "Non au …cynisme, non à la résignation",
et a appelé à "relever la tête" : le PS aurait-elle la tête dans le guidon, voire sous l’eau ?
Dans un discours de 45 minutes, spontanément interrompu par les choristes avec des "Ségolène... Ségolène....", elle a appelé la gauche à "se ressaisir". Elle a dit ce qu’elle devrait être, dans l’idéal, si elle pouvait : "la gauche doit être là malgré ses imperfections, la gauche doit être là pour faire émerger cette nouvelle France qui attend qu'on la réveille". Et elle se pose là !
Drapée de bleu, arpentant la scène, à la manière d'une élève de première année du Cours Florent, avec une gestuelle répétée avec Le Guen, rictus bien en place, ricanant parfois, elle avait mis en scène une nouvelle chorégraphie
"Elle a trouvé cette liberté de ton et d'allure qu'elle a cherchée pendant la campagne", encensa le thuriféraire triste, Jean-Louis Bianco, député à un poil.

A propos du cambriolage de son appartement, elle a renouvellé ses accusations contre "les porte-flingues de l'Elysée", puisqu'elle ne peut pas être poursuivie.
VOIR et ENTENDRE


Changement de programme et de tonalité, mais le registre était pourtant inchangé.
La p'tite présidente de Poitou-Charentes souhaitait organiser ce grand rassemblement fraternel "au service de la gauche", pour remercier ses soutiens, au temps où elle croyait encore à ses chances de victoire, donc prématurément. Mais au lieu de l’annuler au lendemain de son échec, elle l’a donc maintenu au programme de sa conquête du PS et il a donc finalement lieu alors que s'engage la bataille pour la conquête du Parti socialiste.

Sa Cynique Majesté Royal avait fraternellement invité tout l'état-major du PS, mais seuls les frères les plus proches dela famille éclatée, comme Jean-Jack Queyranne, président de la région Rhône-Alpes, l'eurodéputé Vincent Peillon, Dupont sans son Dupond Montebourg, étaient de la fête, tout comme l'homme d'affaires Pierre Bergé qui finance ses activités.
La famille n’est donc toujours pas recomposée.

L'amère Royal s'est encore posée en victime du pouvoir mais aussi de certains de ses camarades du parti.
"On me dit: 'Il faut relativiser les épreuves, Ségolène, c'est de la politique, c'est normal, les coups!'. Et elle trouve le temps long : « Relativisons donc, depuis trois ans il y a eu la 'riante' primaire, la 'courtoise' présidentielle, les 'gentils' coups bas, les 'tendres' attaques, les 'doux' cambriolages, les 'amicales' pressions et les charmantes épreuves personnelles" a-t-elle lancé.
Allusion à peine voilée à sa séparation d'avec François Hollande. Bon et alors ? Des fadaises...
La vie politique de la prétendante socialiste en dentelles n’aurait-elle pas jusqu'ici été un fleuve un peu trop tranquille et protégé par Tonton Mitterrand ?

L'amère de Melle a aussi fraternellement fustigé le "système financier en folie qui s'autodétruit sous nos yeux", "un monde sans règles".

Et que propose-t-elle? Des mots...
"Nous avons en commun de vouloir un autre monde", a-t-elle affirmé, malgré la désunion, pensant rencontrer des ados en révolte, faisant scander le mot "fraternité" par ses partisans marqués par les ans.
Mais elle ne s'aperçoit de rien et continue dans la même veine: "On commence à comprendre qu'il faut radicalement changer le système", a-t-elle assuré, confortable, insolente et sereine, au milieu de la tourmente financière internationale. Du Besancenot, qui a dû frémir à cet appel du pied à son électorat d'aigris inadaptés à leur époque et prêts à tout faire sauter.
Défenseuse fraternelle des luttes sociales, elle s'est interrogée, impatiente du grand chambardement: "A quand l'interdiction de délocaliser et de licencier avec obligation de rembourser les aides publiques si l'entreprise fait des bénéfices ?".

Avec drapeaux tricolores, calicots, les militants acheminés de toute la France avaient parfois ressorti les vieux tee-shirts de la campagne de 2007 ("La France présidente"). Quart d’heure nostalgie et amertume ! Ils en ont rabattu. C'est aujourd'hui "Le PS de la Présidente de Poitou-Charentes"...
Désirdavenir Royal a cru rassurer la foule: "Je suis là aujourd'hui, je serai là demain. Rien ne me fera reculer sur le chemin que j'ai choisi et sur lequel nous marchons ensemble: donner à chacun le droit d'avoir et de bâtir son désir d'avenir."
Elle n’a pourtant fait que parler et parler du sien. Si les badauds n’ont pas enfin compris, il fallait bien en effet leur dire en chansons… Mais qu’en ont-ils à faire, après tout ? Après tout, ne sont-ils pas venus pour Moustaki ?…

Que de plus triste, pour clore un show politique à l’américaine, qu'un lâcher de confettis en couleurs !
Y avait-il d’ailleurs vraiment de quoi ?

samedi 27 septembre 2008

Cette agence de presse qui n’entend pas tout de l’entretien d’Aubry sur France Info…

La presse engagée sélectionne pour notre complète information !
Martine Aubry répondait ce samedi 27 septembre en direct sur France Info et en duplex de Lille à Jean Leymarie qui l’appelait à réagir à "l’appel à l’unité national" lancé hier soir par François Fillon.
En substance, selon elle, "Nicolas Sarkozy nous enfonce dans la crise". Rien là de surprenant ni d'intéressant donc. Mais PaSiDupes vous livre in extenso le compte-rendu 'neutre' de l’agence de presse française, 'objective, puisque ce sont des journalistes', pour comparaison avec ce qui suivra :

Aubry: "Nicolas Sarkozy nous enfonce dans la crise"
A*P - Samedi 27 septembre, 14h42
LILLE (A*P) -
Martine Aubry, maire PS de Lille, a accusé Nicolas Sarkozy sur France Info samedi d'"enfoncer la France dans la crise", dénonçant la politique économique suivie par le gouvernement.
"Alors qu'aujourd'hui nous aurions besoin d'argent pour relancer l'économie, ce que font les autres pays, Nicolas Sarkozy nous enfonce dans la crise", a-t-elle déclaré, reprochant au président de la République sa "politique purement libérale".
"Il continue à réduire les crédits en matière de logement, en matière d'emploi, tout ce qui aujourd'hui pourrait relancer en France la croissance et donc l'emploi et le pouvoir d'achat", a poursuivi l'ex-ministre, qui conduit une motion pour le congrès du PS de novembre.
"Alors qu'il félicite les Etats-Unis de prendre des mesures, on nous annonce hier un budget qui fait tout l'inverse" a-t-elle ajouté.
Selon elle, "les beaux discours c'est bien, mais quand on fait l'inverse dans son pays, là aussi cela ne fait pas honneur à la politique".
Interrogée sur l'appel à "l'unité nationale" lancé la veille par François Fillon, Mme Aubry a répondu: "Je dirais que le rôle d'un Président, d'un Premier ministre, quand les temps sont en effet durs, c'est de donner un cap, c'est de prendre des mesures".
Selon Mme Aubry, dans son discours de Toulon, "Nicolas Sarkozy a dit en gros: ‘écoutez ce que je dis et ne regardez pas ce que je fais’. Il a attaqué le libéralisme alors que, sans réserve et sans concession, il l'applique en France depuis un an et demi, et nous en subissons aujourd'hui les conséquences".
Pour un des porte-parole de l'UMP, Frédéric Lefebvre, les déclarations de Mme Aubry "alternent entre mauvaise foi et incompétence."
"Quand on a cru soi-même, avant de le faire croire aux Français, que la solution était de travailler moins, quand de ce fait on a été responsable d'une baisse des salaires dans notre pays sur la période 1999/2000 qui a touché essentiellement les travailleurs les plus modestes, quand on porte la responsabilité du boulet accroché aux pieds de notre économie, on fait au moins preuve d'un peu de discrétion et de prudence", a-t-il estimé dans un communiqué.


Mais que fallait-il entendre, en outre, que l’agence ne rapporte pas ?
Compte-rendu (partiel) de France Info sur son site :

« Martine Aubry a également réagi aux propos de Ségolène Royal. L’ancienne candidate socialiste à la présidentielle organise un concert au Zénith de Paris, un rassemblement de la fraternité, auquel elle a convié Martine Aubry en expliquant que cela lui ferait du bien car “la musique adoucit les mœurs”. La maire de Lille lui a donc répondu ce matin : “Je ne vois pas de quoi elle parle dans la mesure où les gens qui me connaissent trouvent que je suis quelqu’un de doux et de gentil...Ce qui (qui) m’a étonné, c’est la façon dont très individuelle dont elle a lancé sa campagne” Martine Aubry a dit qu’elle préférait elle les actions collectives, et accusée d’êtreaux abonnés absents, elle a regretté ce qu’elle a appelé son ingratitude... " (caractères gras et couleur par PaSiDupes)

Les Français ne doivent donc pas tout savoir des gracieusetés que ces drôles de dames s’échangent 'fraternellement' par micros interposés ?
La liberté de la presse permet ces libertés et la liberté d’expression s’arrête où commence l’auto-censure des journalistes. Pourquoi faut-il que l’opposition suscite autant de sympathies partisanes mais d’occultation militante sur les chaînes publiques ? Seraient-elle noyautées par les observateurs des partis et les personnels syndicaux ? Allons donc, qui pourrait objectivement imaginer que l’impertinence et l’insolence qui autorisent toutes les arrogances et attaques contre le pouvoir ne s’appliquent pas aux amis et maîtres ?

vendredi 26 septembre 2008

RSF - Jean-François Julliard, élu en remplacement de Robert Ménard

Robert Ménard cède la place à un proche
Robert Ménard lâche le poste de secrétaire général de Reporters sans frontières (RSF) qu'il occupe depuis 23 ans; Jean-François Julliard, élu, lui succède.

Âgé de 35 ans, Jean-François Julliard (ci-dessus) est marié et père de deux enfants.
Il travaille à Reporters Sans Frontières depuis la fin des années 90. Après un DESS (comme tout le monde à gauche) en journalisme, il est tout naturellement devenu chercheur pour ...l’Afrique.

Robert Ménard essaie de faire bonne figure :
Il déclare:
« Jean-François Julliard, qui vient d’être élu, occupera désormais le poste de secrétaire général. Il travaille depuis plus de dix ans à mes côtés au sein de Reporters sans frontières. Il en connaît parfaitement les rouages, les méthodes, la philosophie. Il lui apportera son enthousiasme, celui d’une génération de militants rompus à la mondialisation et à Internet. Je ne souhaite qu’une chose : qu’il fasse de Reporters sans frontières une organisation toujours plus efficace pour défendre nos confrères maltraités, torturés, emprisonnés et, plus généralement, cette liberté de la presse sans laquelle il n’y a pas de liberté. »


Le cinéma continue !

C’est donc après des études … de cinéma et d’audiovisuel avant de trouver sa voie de petit reporter, au Congo et ailleurs en Afrique (Tintin est le surnom de Ménard) , que Jean-François Julliard a commencé à militer à Reporters Sans Frontières à 25 ans, en 1998. Il est devenu chercheur de coups médiatiques pour l’Afrique, puis responsable de la recherche de l’organisation en 2004. « Les urgences ne manquent pas, a-t-il déclaré. Moussa Kaka emprisonné au Niger, l’Afghanistan (auquel il faudrait pourtant retirer notre assistance, selon l’opposition) ou le 60e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme : nos priorités iront vers toujours plus d’efficacité. »

Qui dit nouvelle tête dit changements ?

Un train peut en cacher un autre, mais derrière Jean-François Julliard de RSF ne se cache pas Julliard Jean-François, journaliste au Canard Enchaîné, un homonyme. Que ni l'un ni l'autre ne soit le fils caché de Jacques Julliard (Nouvel Observateur), ne nous regarde pas...
> Le petit plus de Julliard, celui de RSF ?
Il appartient à la génération d'Internet et dispose des connaissances nécessaires dans le domaine technologique pour développer de nouveaux angles d'attaques.
> Le fond reprend ainsi ses droits sur la forme médiatique, se prend-on à penser, et le petit reporter Julliard annonce d'ailleurs son intention de rapporter des images ou des témoignages des zones d'actions. Quoi de plus naturel puisqu’il possède une formation de journaliste. Il est d'ailleurs rédacteur en chef, d’un hebdomadaire mural de RSF.

Tous les moyens restent pourtant bons pour toucher l'opinion publique
Le militant n'hésite pas à se mettre personnellement en danger pour prôner la liberté d'expression: chinois, ce kamikaze? Mais alors tibétain !... Adepte des opérations coups-de-poing qui sont, selon lui, l'un des meilleurs moyens de faire passer un message, Jean-François Julliard mettra RSF en scène de toutes les manières possibles pour sensibiliser la planète à l'importance des droits du journaliste.

En février 2001, il est interpellé à Tunis et expulsé de Tunisie après avoir distribué des exemplaires du mensuel interdit Kaws el Karama, publié par Jalal Zoghlami (dont le frère, Taoufik Ben Brik, qui a collaboré à de nombreux journaux francophones, en particulier le Nouvel Observateur, est un opposant déclaré au régime du président Ben Ali).
Il semble donc que la défense des journalistes par RSF est directement subordonnée à leur opposition aux régimes en place qui ne sont pas suffisamment orientés à la convenance des déstabilisateurs politiques.

En octobre 2001, alors qu'une délégation de Reporters sans frontières s'opposaient à la visite du président du Burkina Faso, Blaise Compaoré, l'accusant d'être responsable de l’assassinat du journaliste Norbert Zongo, il est projeté au sol par des policiers en civil après avoir été aspergé de gaz lacrymogène pendant une manifestation devant le siège du Parti socialiste à Paris. Telle est l'image d'Epinal.

Le lundi 24 mars 2008, durant la cérémonie d'allumage de la flamme olympique à Athènes, et en compagnie de Robert Ménard (ici au centre, en rupture de stock de T-shirts) et Vincent Brossel (responsable du Bureau Asie-Pacifique à Reporters Sans Frontières, ci-contre à gauche) , il dérange volontairement le discours du président du comité d'organisation olympique chinois Liu Qi, en arborant une banderole représentant les anneaux olympiques remplacés par des menottes, principal logo de RSF contre les manquements aux droits de l'homme soutenus en Chine par ... Sa Cynique Majesté Royal.

Sont-ils frères?
Toute ressemblance entre Jean-François Julliard et le rejeton Bruno Julliard, ancien meneur de l'UNEF réinséré adjoint à la jeunesse à la mairie socialiste de Paris, serait évidemment purement fortuite.
Alors Jean-François ne serait donc pas non plus le fils de l'ancienne maire socialiste du Pyu-en-Velay, déboulonnée par un jeune et fringand ministre de ...Sarkozy.

Au total, ce Jean-François de RSF est relativement mystérieux: on ne sait guère de lui que ce qu'il n'est pas...

RSF : Robert Ménard met le souk et se retire

Jean-François Julliard, nouveau secrétaire général de Reporters sans frontières

Le geste qu’il adresse au public en dit long par sa grossièreté, mais il est peut-être évocateur de l’idée exacte qu’il se fait de l’opinion.

Poussé vers la sortie, Robert Ménard, co-fondateur à Montpellier et secrétaire général de l'organisation Reporters sans frontières (RSF), a annoncé aujourd’hui vendredi 26 qu’il quittera ses fonctions mardi 30 septembre, "par envie de faire autre chose", a-t-il prétendu.
Lors de la réunion du Conseil international de l’organisation, il a déclaré : « Je quitte mes fonctions, mais je reste, bien entendu, militant de l’organisation. J’ai consacré 23 ans à Reporters sans frontières et je continuerai de prendre ma part dans ses combats. Mais différemment. Je ne peux envisager d’existence qui ne se conjugue avec un engagement au service de ces valeurs - la démocratie, les libertés, les droits de l’homme - qui, me semble-t-il, donnent un sens à notre vie. »
« J’ai pris cette décision au moment où tout va bien pour Reporters sans frontières : jamais notre organisation n’a été aussi présente dans le monde. Ses équipes, sa notoriété, son assise financière assurent son indépendance et son efficacité. Elle le prouve jour après jour. Je veux aujourd’hui gagner le pari d’une succession réussie. »

Robert Ménard avait pourtant été élu, pour un nouveau mandat de cinq ans, le 24 mars 2006, par les représentants des sections de Reporters sans frontières, lesquelles viennent de le nommer président d’honneur de l’organisation. Une promotion qui dissimule mal son éviction, alors que son mandat venait à expiration en mars …2011 !

A personnage ambigü, parcours tortueux ...
Après des études de philosophie, Robert Ménard, fils d'un imprimeur proche de l'OAS, il est devenu journaliste à la fin des années 70, alors qu’il était proche des milieux anarchistes, puis trotskistes : il milita à la Ligue communiste révolutionnaire (LCR), de 1973 à 1979, pour virer et échouer au …Parti socialiste.
Il a travaillé dans la presse écrite puis à la radio. Il a fondé - avec trois autres journalistes, Emilien Jubineau, Rémi Loury et Jacques Molénat - Reporters sans frontières, en 1985, à Montpellier. Robert Ménard en est le secrétaire général depuis 1990. Il a reçu en 2005 au nom de Reporters sans frontières le prix Sakharov décerné par le Parlement européen.


On peut être au PS, mais garder intact un engagement trotskiste sous l’ apparence d’un humanitarisme occidental

Ses prises de positions, dépassant la seule liberté de la presse, sont régulièrement critiquées. Sa défense de la liberté d'expression le porte à donner la parole à l'écrivain Alain Soral, à défendre l'humoriste Dieudonné, et à s'opposer à la loi Gayssot (PCF). Sa position en faveur de la non-interdiction sur le territoire français de la diffusion de la chaîne de télévision du Hezbollah, Al-Manar, « au nom de la liberté d'expression », a été également dérangé.
Robert Ménard publiera un ouvrage dans lequel il revient sur la campagne pour le boycott de la cérémonie d’ouverture des JO de Pékin. Le 7 avril 2008, Jean-Luc Mélenchon "exprime les plus nettes réserves à propos de l’action politique de monsieur Robert Ménard" concernant notamment son action pour la liberté d'expression en Chine (conformément aux engagements pris, lors de l'attribution des J. O. à Pékin), intense lors du relais de la flamme olympique 2008.


Robert Ménard est âgé de 55 ans, marié à Emmanuelle Duverger (rédactrice en chef du magazine Médias et juriste internationaliste à la Fédération internationale des ligues des droits de l'homme) et père de deux enfants (Michel 32 ans, Clara 6 ans).


Le magazine Marianne s’est déjà payé Ménard
Pour solde de tout compte ?

Robert Ménard, marchand de bien , titra Philippe Cohen

En théorie, Robert Ménard est un journaliste. D'ailleurs, il a la carte. En pratique, il est un activiste des droits de l'homme et du journalisme. Du coup, ça fait déjà vingt-trois ans qu'il n'en fait plus, du journalisme, depuis qu'il a fondé avec le journaliste-éditeur Jean-Claude Guillebaud et Emmanuelle Duverger, sa compagne, Reporters sans frontières. Sur le modèle, bien sûr, de Médecins sans frontières.
Rony Brauman figurait d'ailleurs parmi les parrains de l'association. A l'origine, RSF marchait sur deux jambes: la défense des journalistes réprimés dans le monde et la réflexion critique sur le métier de journaliste. Un second volet auquel tenait beaucoup Guillebaud. «Quand on interpelle les leaders des pays du tiers-monde sur les atteintes aux libertés de la presse chez eux, a-t-il expliqué à marianne2.fr, la question qui se pose automatiquement à nous est de savoir quel usage nous faisons de notre liberté. Or, au bout de sept ans, Robert Ménard a arrêté la critique des médias au prétexte que l'on ne pouvait à la fois tendre la sébile aux médias d'une main et leur donner des coups de bâton de l'autre.
RSF a donc remisé son bâton, et Jean-Claude Guillebaud a poursuivi ailleurs son travail de critique des médias. RSF est devenu une PME de l'humanitaire, et Ménard a repris, vingt ans plus tard, la revue Médias, un trimestriel de réflexion sur les médias, financé notamment par Stéphane Courbit. Avec le double coup d'éclat de Ménard à Athènes puis à Paris, la PME RSF prend des allures de multinationale du bien: 50000 T-shirts noirs vendus en une Journee, par ici la monnaie!
En tout bien tout honneur, rétorquera Ménard en ex-trotskiste roué. Et il aura raison. Car ce n'est pas un garçon intéressé. Critiqué par les « alters » pour son « antichavisme primaire », Ménard développe une conception absolue de la liberté de penser. Sauf que la transparence s'arrête là où commence le sponsoring: à leur demande, il ne cite pas le nom des entreprises qui le subventionnent pour ne pas gêner leur business en Chine...


Il est également permis de lire la réponse d’Emmanuelle Duverger (ci-contre, ne ressemble-t-elle pas au professeur de droit Maurice Duverger -à droite-, dont le parcours de droite à gauche rappelle celuide ... François Mitterrand) aux attaques du fielleux Marianne 2 contre RSF, sous la plume de Philippe Cohen : lien

RSF n'a pas connu la crise
Sa PME compte aujourd'hui 25 personnes au siège, une trentaine à l'étranger, plus de 100 correspondants et dispose d'un budget annuel de 4 millions d'euros par an.
« RSF est financé par la CIA », dénonce Maxime Vivas, auteur de « la Face cachée de Reporters sans frontières », écrit au vitriol. Une accusation qui amuse Ménard: « Et pourquoi pas le KGB ? » rétorque-t-il.
Une galipette…


D'où vient l'argent, alors?
Rosalie Lucas apporte des éléments dans Le Parisien, le 13 avril 2008, p. 8,
Mais qui finance Reporters sans frontières?
L'organisation fondée en 1985 dispose d'un budget de près de quatre millions d'euros, et c'est sur la question de ses fonds que les détracteurs de Robert Ménard attaquent
La moitié du financement de RSF (58 %) provient de ses ressources propres.
Neuf pour cent viennent des cotisations et dons, et la même proportion de financement public.
Le mécénat compte pour 24 %. Le grand groupe pharmaceutique Sanofi Aventis soutient l'organisation depuis sa création en 1985.
« C'est un lien historique, explique Jean-Marc Podvin, chargé de presse chez Sanofi. Notre premier centre de recherche se trouvait à Montpellier, où se trouvait également Robert Ménard » quand il co-fonda RSF sur le modèle de MSF. Le « French doctor » Kouchner lui a d’ailleurs remis la Légion d’Honneur. Le laboratoire continue chaque année ce mécénat, comme Benetton, «sans intervenir dans les campagnes de RSF », faut-il le préciser ?....
Mais l'ONG, comme on peut le lire sur son site, reçoit aussi des fonds du National Endowment for Democracy (NED, fondation nationale pour la démocratie) et du Center for a Free Cuba.

Connaître les ressources et les mécènes de RSF ? Lien

La même chose, plus et mieux encore, par Denis Touret (
lien )

N.B.
L'article suivant est dédié à son successeur, Jean-François Julliard

Le moral des Français gagne + 3 points en septembre, malgré les attaques de l’opposition

+ 8 points , leurs perspectives d'évolution du niveau de vie
L’opposition lasserait-elle l’opinion par ses attaques incessantes ?
Considérant la manipulation médiatique subie par l'opinion, jour après jour, les Français résistent bien et ne sont pas encore saisis de panique: les efforts de la presse militante sont encore restés vains... Pour combien de temps?

Avec un indicateur à -44, contre -47 en juillet, en hausse de trois points, le moral des ménages français reste en effet imperméable aux incitations à la morosité. Envers et contre tout, le moral des Français(es) s'est amélioré en septembre 2008 par rapport aux mois précédents, selon l'enquête mensuelle de conjoncture menée auprès des ménages par l'INSEE.

Selon l'INSEE, ces derniers mois, l'indicateur avait continuellement diminué, jusqu'à atteindre des niveaux jamais enregistrés depuis sa création en janvier 1987.
La hausse la plus nette en septembre concerne l'opinion des ménages sur les perspectives d'évolution du niveau de vie en France (+ 8 points : le solde passe de -59 à -51), tandis que la perception des ménages sur leur situation financière personnelle passée et future s'est améliorée modérément (respectivement +2 et +3 points).

Le solde sur l'opportunité de faire des achats importants en septembre est pour sa part quasiment stable (+1 point). Les ménages sont moins nombreux qu'en juillet à constater des hausses de prix et moins nombreux à en attendre.


Enquête réalisée par téléphone du 1er au 20 septembre auprès d'environ 2.000 ménages.

La crise financière fédère le PS éclaté contre Sarkozy

Ils n’ont pas la « langue ballante » …
Tandis que les candidats américains à la Présidence, Barack Obama et John Mc Cain se concertent avec Bush sur la question préoccupante de la crise financière qui frappe durement le monde entier, à commencer par les Etats-Unis, les socialistes français, candidats au poste de premier secrétaire, se liguent contre la politique gouvernementale.

Qu’a donc encore dénoncé Désirdavenir Royal ?
L'inaction gouvernementale de l'amère Royal ne la met pas à l'abri des écarts de langage en direction de ceux qui sont aux responsablités.
Ecartée du pouvoir, elle ne court pas ce risque et s'en donne à coeur joie. Son coup bas du jour contre la France, c’est, en ce vendredi, ce qu’elle appelle "l'écart entre le discours et les actes". Voilà une contribution positive, suite à l'intervention du Président Sarkozy sur la crise financière la veille à Toulon.

Quand elle ne lâche pas une bourde, Sa Cynique Majesté Royal porte des jugements sur tout et tout le monde, avec une prédilection obsessionnelle pour Sarkozy. La sentence de celle qui remue les lèvres, sur France Inter aujourd’hui, est la suivante : "Les mots sont justes. [Bien !...] Ce qui est grave, c'est l'écart entre le discours et les actes, c'est ça qui est devenu maintenant insupportable". "Je partage le constat. Ce qui est beaucoup plus étrange, c'est qu'on ait l'impression d'un responsable politique qui n'est pas en responsabilité, mais qui est pratiquement dans l'opposition ou simplement observateur de la crise nationale et internationale", a-t-elle déclaré. La vilenie de la maîtresse consiste cette fois et à deux reprises à commencer en douceur par la distribution de bons points , mais de finir par un carton rouge.
Et puisque son mandat de présidente de Poitou-Charentes l’autorise à parler au nom de tous les Français, elle assure qu’ils "sont parfaitement conscients" que les actions du gouvernement sont "contraires aux discours". Pour cela, elle brandit le bouclier fiscal.
Puisque l’amère de Melle trouve son plaisir à viser les personnes, plus que le système, elle assure qu’il suffirait " aujourd'hui que les grandes puissances s'engagent très fermement sur les paradis fiscaux". Or, selon elle, Nicolas Sarkozy aurait dû convoquer "en urgence les chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union Européenne pour qu'ils arrêtent ensemble des propositions de nature à juguler la crise". Nul doute qu’on convoque 27 états souverains comme on siffle les conseillers régionaux du fin fond de la province française.

Quant au plus grand économiste de France, il est également socialiste, et c’est Hollande François. Le futur ex-premier secrétaire du PS ne s’en est pas pris aux paradis fiscaux. Non, après le discours économique de Nicolas Sarkozy à Toulon jeudi, Hollande François a réclamé des sanctions. Il a critiqué la "lucidité tardive" du chef de l'Etat sur "les méfaits du capitalisme", à propos duquel le PS a pourtant annoncé qu’il lève désormais ses tabous. Il a aussi dévoilé la panacée universelle, selon le leader mou sur le départ qui a retrouvé un reste de vitalité.
De la prévention à la répression
Sur France 3, Flamby 1er a durci le ton et estimé que "ce qui peut être fait immédiatement, c'est une pénalisation fiscale de tous les parachutes dorés, rémunérations sous forme de stock-options ou indemnités qui paraissent choquantes quand les résultats ne sont pas là". une "pénalisation fiscale de tous les parachutes dorés". Il n'a pas dit si il fait des exceptions en faveur des dirigeants de la CAMIF, que son 'ex- concubine Royal a fustigés en public (lire PaSiDupes à 'Camif'). "Depuis un an et demi, aucune mesure n'avait été prise sur cette question-là", a déploré F. Hollande.
Nicolas Sarkozy a "une lucidité tardive", pour "reconnaître les méfaits du capitalisme. "Que ne l'avait-il dit il y a plusieurs mois, alors que sa politique a été une politique libérale, faisant confiance aveuglément au marché!", s'est-il exclamé. Et que dirait son ex-concubine des propos de cet ex-premier secrétaire dans quelques semaines ? « Ce qui est grave, c'est l'écart entre le discours et les actes, c'est ça qui est devenu maintenant insupportable" …
Le dirigeant socialiste n’a pas trouvé tout seul ce qu’il préconise, notamment un "système de garantie qui permette aux banques de reprêter aux acteurs économiques", aux petites entreprises qui "ne peuvent plus accéder au crédit", et de "baisser l'impôt sur les sociétés pour les bénéfices qui sont réinvestis". « Baisser l'impôt sur les sociétés » ? Mais où vont-ils au PS, s’il s font maintenant des faveurs aux investisseurs ? Pas vraiment de quoi se rallier les trotskistes…

Des polémistes socialistes en campagne permanente, interne et externe
Comme si , pour valider sa pensée et durcir la pâte, Flamby 1er avait besoin de la caution de son ami secrétaire national PS à l'économie, Michel Sapin est venu derrière lui en renfort pour dénoncer "un gouffre entre le discours et les faits du président Sarkozy". Pour faire avancer le sujet, Sapin, l’arbre qui cache la forêt socialiste, s’est interrogé : "Quand le président de la République comprendra-t-il qu'il n'est plus en campagne électorale, mais qu'il est désormais comptable de la réalité et des faits ?" Pour lui, la France n’est pas frappée comme les autres pays par la récession et la crise financière. Non, Sarkozy "tire aujourd'hui prétexte de la crise économique pour justifier l'accélération d'une politique d'austérité à l'égard des catégories moyennes et populaires". C’est crédible et asséné en toute objectivité, avec la volonté positive d’apporter une contribution positive…
"Sur l'ensemble des grandes priorités des Français (pouvoir d'achat, emploi, santé, logement, éducation, environnement), il se contente une nouvelle fois d'effets d'annonce et de slogans vides", conclut-il. C'est tout pour l'instant.

Martine Aubry ne pouvait faire moins
En campagne, puisqu’elle conduit une motion pour le congrès du PS de novembre, s’est tournée vers les militants avec la complicité de la presse, la maire PS de Lille a déploré "la poursuite absolue d'un discours qui affiche une langue de bois battante, totalement irréelle et totalement en décalage par rapport à la politique qu'il mène". Sereine et tout en nuance, ‘totalement’ ! En campagne, on ne fait pas de détail …
Très affûtée sur les problèmes internationaux, l’ex-ministre des finances sur le retour considère que le chef de l'Etat "nous fait croire que la crise que nous vivons déjà à cause de sa politique pourrait être la conséquence de la crise financière qui arrive. [Tiens, il n'y aurait donc aucun rapport ?] Son leitmotiv est 'je continue les réformes, c'est-à-dire, je continue la régression, et je continue le libéralisme' ", a-t-elle estimé, hermétique aux réalités conjoncturelles de notre économie globalisée.
"Nous avons en France sur le plan économique comme social la conséquence de cette politique libérale qu'il a menée", a jugé l'ex-ministre, affirmant que les conséquences de la crise financière pour la France sont "d'autant plus graves" que Nicolas Sarkozy "a grillé toutes ses cartouches budgétaires". Bien qu'elle tire à l'aveugle sur tout ce qui bouge au gouvernement, la Ch'tite Aubry n'a pas grillé toutes ses cartouches. Mais elle risque fort de rester au râtelier du PS en novembre: après 35 heures hebdomadaires d'un tir nourri, "le canard Sarkozy était toujours vivant"...
L'ancien numéro deux du gouvernement Jospin s'est en outre dite "assez estomaquée": le "président du pouvoir d'achat" fait une "série d'incantations contre la dérégulation alors que Nicolas Sarkozy pratique cette politique en France avec détermination". Ainsi, la Ch'tite Aubry polémique-t-elle sans faire aucune proposition constructive...
Le PS ne fait aucune proposition innovante et adaptée
Bouclier fiscal, parachutes dorés et langue de bois sont les trois médailles qu’arborent à leur cou les trois champions socialistes de la démagogie : Bayrou n’est encore pas sur le podium, mais c’est de peu, à un quart de seconde…

mercredi 24 septembre 2008

Xavier Darcos voudrait honorer les bacheliers avec mention

Les médailles, ou l’éducation au mérite, contre « Entre les murs », ou la permissivité à l’école
PaSiDupes a déjà pointé Laurent Cantet (libellé à son nom) , le réalisateur du film « Entre les murs », primé à Cannes , comme l’un des « anonymes » qui se trouvaient par hasard à bord de cet avion du retour à Bamako, quand des passagers lambdas ( ?) ont pris parti -contre la police- pour des clandestins maliens soutenus par le réseau ESF.

Les spectateurs sont invités à sourire aux arrogances, aux manques de respect et aux âneries d'une classe intenable pour qui l'« argenterie» serait un habitant de l'Argentine. Le niveau n’a pas baissé… Tellement pas qu’une élève de 4° du collège Paul-Gauguin, horrifiée, s’exclame : « C'est pas nous
Le niveau s’est même élevé, à l’oral, peut-être ! Des virtuoses de naturel, ces ados à la langue bien pendue et à la brutalité à fleur de peau, qui pourtant assurent : « C'était un rôle de composition ». Car ils se sont entendu parler et c’est apparemment plus vrai que nature…Ces élèves qui « parlent trop mal », c’est impardonnable, selon certains jeunes spectateurs. « Conjuguer croire en nous 'croitrons", sérieusement, c'est abuser! », lance Nina. Et ce prof «trop mou » avec l'orthographe, le verlan, les insanités...

Seraient-ils peu fiers d’être montrés, bruts de décoffrage, par un réalisateur, qui les utilise pour illustrer sa thèse ? Du professeur, M. Marin : «Il est vraiment d’une ambiguïté dérangeante, tranche une jeune fille. Et tous les personnages sont tellement stéréotypés
« Ambiguïté? » interroge Alice. « Stéréotypés », ajoute Alexandre. Caricature ?
« Le film nous fait passer pour des idiots et ça donne une mauvaise image des ZEP», se lamente au final Angelica, qui se découvre à l’écran, au risque de ruiner la promotion d’une certaine école.
Question d'élève: «Et le salaire?» « 1000 euros par semaine», répond Lucie. Xavier Darcos ne joue pas dans la même catégorie cours de récréation…

Les professeurs qui ont vu le film sont plus interloqués les uns que les autres par l'indiscipline des élèves du collège Dolto dans le 20° arrondissement de Paris, où les violences inter-communautaires émaillent aussi la vie des jeunes dans la rue : pensez à Rudy, le jeune juif plongé dans le coma par ses agresseurs, puis aux trois autres jeunes qui se sont faits agresser, au début du mois, alors qu’ils portaient la kippa.

Conclusion : un film caricatural ? Et pourquoi ?
«Pas de Mohamed ni d’Aïssata », comme dirait la perfide Esméralda, qui n’a pas été sélectionnée pour sa seule spontanéïté… Pur hasard ? Esméralda est dans la vraie vie une ancienne élève renvoyée du collège Gauguin et placée à Dolto (Paris 20), où le réalisateur a trouvé sans les chercher les élèves croquignolés qu’il lui fallait pour sa satire militante du système éducatif. Une journaliste, dépaysée, la dit « géniale tête à claques ». Si elle est géniale, mais que dire d’Einstein ?
Mais il suffit aux acteurs d’avoir monté les marches de Cannes, comme Sharon Stone. Voilà qui sidère une ‘jeune’ élève : « C'est satisfaisant d'avoir les félicitations, mais la Palme ! » Celle-ci apprécie les félicitations : une « médaille en chocolat » l’aurait contentée, elle, mais elle n’est pas adhérente à l’UNL et Florian Lecoultre ne lui a pas glissé ce qu’il fallait dire et penser …

Le film a pourtant reçu en 2008 la Palme d’Or au Festival de Cannes, dont le jury était placé sous la présidence de Sean Penn, avec des membres comme Marjane Satrapi. On notera que personne ne vante la réalisation : un détail à Cannes et pour le réalisateur Penn !

Sean Penn, né en 1950 dans une famille juive immigrée de Lituanie, se revendique laïc et agnostique. Au cinéma, il s’est fait le spécialiste des rôles de mauvais garçons indomptables Puis, il a multiplié les rôles d'hommes violents et désespérés, dominés par la soif de vengeance, comme une thérapie à sa propre histoire familiale. Son père figura au nombre des cinéastes soupçonnés de sympathies communistes et inscrits sur la liste noire du sénateur Joseph McCarthy.
Dans ses propres films, à partir de 1995, il s’est intéressé aux thèmes de la culpabilité (The Indian Runner), de la folie (Crossing Guard) et du pardon (The Pledge). Ce tatoué est aussi célèbre pour sa personnalité marquée, sa violence (il menaça un passant de lui couper l'oreille avec une bouteille cassée) et ses prises de position politiques, en particulier à propos du conflit en Irak en 2003 (il conspua en public les Républicains). Il était à prévoir que « Entre les murs » pourrait lui devoir beaucoup et, en toute neutralité, les responsables de la sélection des films et de la composition du jury ne pouvaient pas l’ignorer …
La palme ne pouvait donc guère échapper à ‘Entre les Murs’, sachant en outre que France Télévisions co-produit ce film partisan. On peut dès lors se demander enfin si le service public ne pourrait pas vivre décemment de ses investissements militants dans l’économie de marché (que décrient ses journalistes) et de son marketing forcéné, comme en cette période actuelle de promotion, plutôt que de réclamer leur contribution aux pauvres gens par le biais de la redevance audio-visuelle.


Cette nouvelle version de l’arroseur arrosé convient naturellement à ceux qui se plaisent dans leur jus ou à la gauche caviar qui observe de loin et n’y voit que dépaysement ou exotisme et sujet d’étude ethnologique. « Entre les murs » justifie donc la fuite des élèves, pour qui compte plutôt ce qu’ils ont « Entre les oreilles », et les demandes de dérogations à la carte scolaire. Le ministre Darcos a bien mérité la palme … en chocolat !

Le 14 septembre, le ministre de l'Education a envisagé dans un entretien au Parisien que des médailles soient attribuées aux bacheliers
Dans la foulée des Jeux Olympiques de Pékin, Xavier Darcos a précisé son intention de "valoriser" l'obtention du baccalauréat: "Nous envisageons même que les bacheliers puissent recevoir une médaille. Elle serait de couleur différente, peut-être sur le mode des médailles sportives, or, argent, bronze, selon la mention obtenue."
Interrogé ensuite sur RTL, X. Darcos a assuré que cette proposition ressortait d'une "attitude pédagogique qui n'a rien de réactionnaire". "Je ne suis pas un nostalgique, je suis résolument moderne". Selon lui, il s'agit de "reconstituer des rites, des modes de reconnaissance" et de "donner un peu de solennité aux récompenses".
Le ministre a développé cette argumentation le 15 au matin sur France Info, en demandant que l'on ne "caricature" pas. "Je suis, a-t-il dit, à la recherche de la reconnaissance du mérite (...), notamment des élèves qui viennent des milieux les plus modestes et qui ont réussi." Le ministre a d’ailleurs souligné le "succès" rencontré par des expériences de cérémonies de remise du baccalauréat dans certains établissements et a précisé que le mérite pouvait être reconnu "par une médaille ou par autre chose".


La gauche s’est félicitée de opposée à cette proposition
Les organisations tutélaires de l’Education Nationale n’ont pas supporté l’initiative venue de cet audacieux ministre qui ne prend pas les ordres auprès d’elles. Elles n’ont donc pas tardé à ironiser. "Ce n'est pas du tout une demande des lycéens, affirma Florian Lecoultre, nouveau président de l'Union nationale lycéenne (UNL), c'est du bling-bling, c'est insignifiant. On peut multiplier les annonces inutiles comme celle-là, reste que pendant ce temps on ne s'attaque pas aux vrais problèmes."
Daniel Robin, son tuteur du SNES-FSU, syndicat de professeurs de gauche du second degré, jugea "pathétique et dérisoire qu'un ministre de l'éducation consacre son temps à faire des annonces de cette nature alors qu'il y a bien d'autres problèmes à régler".
Thierry Cadart, secrétaire général du SGEN-CFDT, parla de mesure "complètement déphasée renvoyant à une vision de la société particulièrement rétrograde".
Jean-Jacques Hazan, président de la Fédération des conseils de parents d'élèves (FCPE), fédération de parents située à gauche, rappelait n'avoir "jamais demandé" ce type de mesure.
Seule la Fédération des parents d'élèves de l'enseignement public (PEEP), qui ne milite pas à gauche, , par la voix d'Anne Kerkhove, sa présidente, se démarqua timidement de la nébuleuse opposée : "Certains parents disent qu'ils aimeraient bien des remises de prix comme celles pratiquées dans les pays anglo-saxons. Mais je ne suis pas persuadée que ce soit une demande de tout le monde." L’élection des représentants de parents d’élèves se profile.
Ainsi, une palme d’or remise entre amis à des amis aurait à gauche plus de valeur morale que la réussite à un examen national au mérite. Que le bac soit le sésame pour l’enseignement supérieur de 80% des candidats n’est certes plus l’exploit d’antan. C’est que la gauche considère que réussir au bac n’est plus aujourd’hui un exploit et que les lycéens ont plus de respect pour le disque d’or d’une chanteuse ou le soulier d’or d’un footballeur !


Suggestions au ministre de l’Education Nationale :
- rebaptiser l’enseignant en « coach » : c’est plus prestigieux et les entraîneurs de foot, bien que contestés, restent respectés et maîtres de leur équipe.
- faire remettre les médailles ‘en chocolat’ sur les marches du festival de Cannes par 2Z (Zinédine Zidane), devant micros et caméras, ou sur le perron de l’Elysée, si toutefois Désirdavenir Royal montait un jour sur le podium.
- ne distribuer que des médailles palmes -ou des lingots- , et exclusivement en or (bien que « bling-bling »): l’argent est discriminatoire et le bronze, cet alliage, est humiliant, dans les quartiers.