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samedi 20 septembre 2008

La "Ligne Claire" est-elle bien claire et nette ?

Valls fait le pont
Le député socialiste Manuel Valls estime que "les conditions sont progressivement réunies pour un rassemblement" pour le ralliement des barons provinciaux socialistes derrière la présidente de Poitou-Charentes. Et-ce si clair et limpide?
A deux mois du congrès socialiste de Reims en novembre prochain, la valse des égos s’emballe : « et moi, et moi ! », entend-on de toutes parts….

Au départ, une répartition des rôles : le strauss-kahnien Pierre Moscovici qui brigue le poste de premier secrétaire en 2008, tandis que Strauss-Kahn se réserverait pour la présidentielle, en 2012.

Mais la « Ligne Claire », une motion pour le congrès de Reims, est élaborée, au motif que ‘le congrès du Parti Socialiste est mal engagé, dans la mesure où ses enjeux semblent devoir se concentrer sur la prise du pouvoir du parti dans la perspective des présidentielles et que le débat de fond s’en trouvera escamoté.
Et s’il faut mettre les points sur les ' i ', parce que, ‘ pire, les nécessités tactiques induites par cette lutte pour le pouvoir risquent d’engendrer une alliance des contraires qui brouillera un peu plus l’image du PS’.

Les ‘artistes’ fondateurs de la Ligne Claire ?
Gérard Collomb, sénateur - maire de Lyon ;
Jean-Noël Guérini, sénateur - Président du Conseil Général des Bouches-du-Rhône ;
Vincent Feltesse, Président de la Communauté urbaine de Bordeaux - maire de Blanquefort.

Leur motivation ?
Le PS n’a, en effet jamais totalement tranché entre ceux qui rêvent encore du Grand soir et ceux qui assument leur choix réformiste. Cette volonté de réforme, nous l’assumons totalement dans nos collectivités locales et c’est sans doute ce qui explique les victoires que nous remportons dans ces territoires.
Nos politiques sociales y sont audacieuses, notre engagement sur les questions environnementales fort ; nous nous situons souvent à l’avant-garde des grands projets urbains. Mais, dans le même temps, nous nous engageons pleinement sur le plan économique aux côtés des entreprises dans des politiques d’innovation et de développement qui nous permettent de créer de la richesse.
Ces politiques sont largement approuvées par nos concitoyens qui n’hésitent pas à nous confier des responsabilités au niveau local alors même que nous échouons à toutes les élections nationales.
C’est pourquoi nous pensons qu’il est urgent de mettre fin à la schizophrénie qui existe entre nos pratiques locales et un certain discours national. Ce sera là le plus sûr gage de pouvoir incarner une alternative à la politique aujourd’hui menée.
Nous souhaitons donc qu’avant d’être un débat sur les personnes, le congrès de Reims soit un congrès de clarification permettant de prendre pleinement en compte le monde moderne.
C’est pourquoi nous appelons toutes celles et tous ceux qui se reconnaissent dans cette ligne politique à rédiger et à signer avec nous, une contribution qui mettra la clarification au cœur de nos débats du prochain congrès.


Leurs suiveurs ?
Jean Germain, maire de Tours - 1er Vice-Président de la Région Centre ;
Jean Besson, dénateur de la Drôme - Vice-Président du Conseil Régional Rhône-Alpes ;
Michel Vauzelle, député des Bouches-du-Rhône - Président de la Région Provence-Alpes Côte d’Azur ;
Eugène Caselli, Président de la communauté urbaine de Marseille ;
Jean-Yves Le Drian, Président de la Région Bretagne ;
Alain Rousset, Président de la Région Aquitaine, Député de la Gironde ;
Philippe Esnol, maire de Conflans-Sainte-Honorine - conseiller général des Yvelines ;
Robert Alfonsi, Vice-Président du Conseil Régional PACA, - conseiller municipal de Toulon
Et Manuel Valls, député de l’Essonne - Maire d’Evry.

Or, la Ligne claire et Moscovici se découvrent des affinités
D’abord, Pierre Moscovici parle d’«un premier contact», mais un proche de Martine Aubry, lui, préfère évoquer une «réunion ubuesque». Moscovici, le député du Doubs, et Aubry, la maire de Lille, ne semblent alors pas franchement à la veille d’un accord. Une rencontre, tenue le 17 septembre peu après midi dans les locaux de la Communauté urbaine de Lyon (CUL), non loin de la rue de Solférino, en témoigne, qui ne présage pas d’une alliance imminente entre ces deux candidats plus ou moins déclarés à la succession de François Hollande.

Mais la «Ligne claire» se pousse sur le devant de la scène.
D’un côté, François Lamy, député de l’Essonne et lieutenant de Martine Aubry, et de l’autre, le strauss-kahnien Pierre Moscovici, avec deux représentants de la «Ligne claire», en l’occurrence, Manuel Valls, député-maire d’Evry, et le Marseillais Patrick Mennucci, ex-porte-bagages de Sa Cynique Majesté Royal, au temps de ses illusions présidentielles.
A l’ordre du jour, la position de Pierre Moscovici, résumée par l’intéressé : «J’ai un mandat confié par mon courant : travailler avec Martine Aubry et la Ligne claire. Avec une préférence de mon courant pour ma candidature.» Un postulat de départ qui n’a guère réussi à enthousiasmer les aubrystes… : «On a beaucoup parlé de la candidature de Pierre au poste de premier secrétaire, mais pas beaucoup des propositions faites à Martine. A part le fait qu’elle serait présidentiable dans la motion. Ça avait au moins le mérite de la franchise», résume François Lamy.
Les amis de le Ch’tite Aubry, qui, pas à pas, creuse son sillon, ne pouvaient se satisfaire d’espoirs à terme. François Lamy, encore : «Convoquer une réunion pour m’expliquer qu’on va faire une motion avec les strauss-kahniens, la Ligne claire et nous, dont Martine serait une des signataires, j’ai trouvé ça curieux et même loufoque. Il n’y a même pas eu de proposition faite à Martine sur sa place dans la motion…» Rien sur les idées et un projet commun : seulement une répartition des sièges et des strapontins. C’est que la place de numéro un serait dévolue au maire de Lyon, Gérard Collomb, un des principaux promoteurs de «la Ligne claire», mais le costume du candidat serait enfilé par Moscovici.

Plus conviviale encore le 17 septembre,
une menace était brandie : sans accord avec les amis de Martine Aubry, les animateurs de «la Ligne claire» et Pierre Moscovici rejoindraient Sa Cynique Majesté Royal. «Intox», assure le député du Doubs, qui s’était entretenu au téléphone avec la maire de Lille, un peu avant.
Alors Moscovici ressent la nécessité d’une mise en garde : «Je ne suis pas en train de rallier une motion Royal élargie. Toute rumeur me concernant est erronée
Jean-Noël Guérini, patron PS des Bouches-du-Rhône, mais battu à la mairie de Marseille, et artiste co-auteur de la «Ligne claire», intervient en renfort, rassurant «Tout est ouvert», dément-il à son tour tout en admettant qu’il «n’attendait pas grand-chose de cette réunion». Il annonce que rien n’est fait et qu’officiellement il ne prendra sa décision que lundi 22 septembre, «à 24 heures du dépôt des motions»...
A la veille du conseil national de synthèse, mardi 23, la situation ne s’est donc pas éclaircie. Commentaire d’un participant à la réunion : «Il nous reste cinq jours pour essayer de sauver le soldat socialiste…»

Les sauveurs ne seraient-ils pas plutôt à la recherche de sauveteurs ?
Qui sauvera la candidate échouée de la présidentielle ?

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