POUR

LA &nbsp LIBERTE &nbsp D' EXPRESSION

Free speech offers latitude but not necessarily license

dimanche 30 novembre 2008

Fillon, pour l’ouverture à gauche, toute !

L’exemple de la Gauche Moderne
Conséquence des querelles socialistes,
après le coulage de l'UDF par Bayrou

Le Premier Ministre, François Fillon, a proposé samedi la poursuite de "l'ouverture" de la majorité présidentielle à gauche, face à un PS qui a échoué, selon lui, à se choisir une "ligne politique".

L’UMP, terre d’accueil
"Tout milite pour que cette ouverture soit poursuivie, parce que le durcissement de l'opposition désarçonne beaucoup d'hommes et de femmes de gauche qui cherchent autre chose qu'un affrontement stérile, et c'est la raison pour laquelle nous devons rester ouverts et rassembleurs", a déclaré le Premier ministre au congrès fondateur de Gauche Moderne, parti allié à l'UMP, créé par l'ex-socialiste Jean-Marie Bockel.
Pour F. Fillon, le PS ne vit pas aujourd'hui "seulement une bataille de personnes", mais "en réalité une bataille pour savoir quelle doit être la ligne politique".

Bilan positif de l’ouverture

  • La Gauche Moderne
    Le chef du gouvernement a estimé devant J.-M. Bockel, secrétaire d'Etat à la Défense chargé des Anciens combattants, que "l'ouverture" avait "mis un terme à toutes ces caricatures qui ont trop longtemps bridé la pensée française, divisé notre nation et freiné l'action".
    "Je souhaite que la Gauche Moderne rassemble tous ces Français de gauche éloignés et las des querelles subalternes et dépassées", a déclaré de son côté le président Nicolas Sarkozy, dans un bref message d'encouragement lu aux quelques centaines de militants réunis à Suresnes (Hauts-de-Seine).
  • La stérilité du PS
    > S'exprimant un peu plus tôt à Paris devant des nouveaux adhérents de l'UMP, François Fillon avait déploré le vote contre du PS au Parlement sur la poursuite de la présence militaire française en Afghanistan et son abstention sur le plan d'aide aux banques, deux sujets qui, selon lui, auraient pu faire consensus.

    > Explication, selon François Fillon: "le Parti socialiste n'a toujours pas fait le choix d'une ligne politique qui lui permettrait d'être un peu plus sûr de lui, et de dialoguer avec nous sans avoir peur de perdre son identité".

    L’avenir de l’ouverture
    > "On fera sans [le PS], (...) en ouvrant toujours et toujours davantage la majorité présidentielle", a-t-il conclu, entouré sur scène de tout l'état-major du parti majoritaire.
    > Jean-Marie Bockel a déclaré samedi que Gauche moderne rassemblait quelque 1.000 militants et 150 élus municipaux.
    Selon son entourage, le parti envisage d'avoir "quelques candidats" sur des listes UMP aux européennes de juin 2009 puis aux régionales, en principe en mars 2010.
  • La Gauche Moderne tient son congrès fondateur

    L’UDF renaît dans un des partis de l’ouverture

    La Gauche Moderne, parti issu de l’UDF pulvérisé par Bayrou, a ouvert son congrès fondateur samedi à Suresnes (Hauts-de-Seine), a indiqué l'entourage de son président, le maire ex-socialiste de Mulhouse Jean-Marie Bockel (1950).

    Les sympathisants
    > Le Premier ministre François Fillon devait y intervenir samedi à la mi-journée. Dimanche, c'est le ministre de l'Immigration, Brice Hortefeux, très proche de M. Sarkozy, qui doit participer aux travaux.

    > L'Elysée a aussi exprimé sa sympathie par un message écrit du président Nicolas Sarkozy. Le conseiller spécial du chef de l'Etat, Henri Guaino, est attendu au congrès.
    > Le secrétaire général de l'UMP, Patrick Devedjian, doit également faire le déplacement samedi.
    > La venue du ministre de la Défense Hervé Morin, président du Nouveau Centre, est enfin annoncée.


    Le congrès

    Il se déroule sur le thème de "la réforme juste, condition de la cohésion sociale".
    Selon la version écrite de son discours transmise à la presse, Jean-Marie Bockel, secrétaire d'Etat à la Défense chargé des Anciens combattants dans le gouvernement Fillon, devrait indiquer avoir fondé la Gauche Moderne "pour donner un sens politique et collectif à (son) acceptation de l'ouverture proposée" en 2007 par Nicolas Sarkozy.

    Il devait aussi rappeler son attachement aux "valeurs de gauche" et faire "le constat de la faillite de la gauche archaïque française, illustrée par le pathétique, et pourtant si prévisible, congrès du PS" qui vient de s'achever à Reims et avant celui du PCF, sous tente à oxygène, en décembre.

    PCF - Robert Hue claque la porte du Conseil national

    L’ancien secrétaire national du PCF prépare un coup
    Robert Hue a annoncé dans une lettre à la secrétaire nationale du PCF, Marie-George Buffet, qu'il quitte le Conseil national (parlement) du parti, et entend prendre prochainement une "initiative".

    > Le nouveau PCF n’est pas à sa convenance
    Dans cette lettre adressée mercredi à M.-G. Buffet et publiée dans le Parisien-Aujourd'hui en France samedi 29, le sénateur du Val d'Oise annonce sa décision de quitter le conseil national du parti, une "décision mûrement réfléchie" qui intervient à deux semaines du 34e congrès du PCF.
    L'ancien numéro un du PCF n'a pas dit qu'il rendait sa carte du PCF, mais a expliqué que son geste était une "rupture" avec un parti "qui n'est plus réformable".
    "Je ne me retrouve pas dans les orientations stratégiques de ces dernières années" mais "je n'abandonne ni mes convitions ni mes valeurs qui fonde mon engagement", souligne-t-il.

    > Hue sera "désormais communiste autrement".
    Ne souhaitant pas se contenter d'une "position d'observateur", R. Hue, 62 ans, précise qu'il annoncera "dans peu de temps" une "initiative" qui lui donnera la "possibilité de poursuivre autrement et reprendre plus activement (s)on combat pour un monde plus juste et plus humain".

    Retour sur le passé
    B. Hue avait quitté en 2003 la direction du parti un an après son échec à la présidentielle de 2002 où il n'avait obtenu que 3,37% des voix. Depuis, il n'avait "pas souhaité intervenir sur les choix stratégiques du parti, leur mise en oeuvre, les résultats qui en ont découlé", indique-t-il au Parisien.
    L'ancien numéro 1 communiste (1994-2003) explique dans sa lettre que dès son arrivée à la direction du parti, "à peine 5 ans après l'effondrement du soviétisme" en 1994, il avait "proposé aux communistes français d'engager un immense effort de mutation". "Cette mutation a échoué", mais a permis la "reconnaissance des sensibilités, des courants", explique-t-il.

    Les partisans de Robert Hue n'ont pas voté la motion présentée par Marie-George Buffet
    en prévision du Congrès prévu du 11 au 14 décembre en région parisienne.

    A la présidentielle 2007, la communiste Marie-George Buffet avait récolté 1,93 % des suffrages...

    Tapie : Martine Aubry, "pour la gauche, la candidate idéale"

    Ex-PRG exclu, pour cause de soutien à Sarkozy
    Bernard Tapie, l'ex-ministre de la Ville du président François Mitterrand estime que "Martine Aubry, est pour la gauche, la candidate idéale".

    Interrogé par Le Parisien Dimanche-Aujourd'hui en France, Nanard explique qu’ "on a tenté de la présenter comme la candidate d'un front anti-Royal. Faux. S'il y a un front, c'est un front contre quelqu'un proposant une stratégie perdante. Or les socialistes veulent gagner", affirme Bernard Tapie.
    L'ancien ministre dans les gouvernements socialistes de Bérégovoy (1992-1993), déclare notamment : "Ségolène Royal a la conviction qu'il n'y a qu'un seul rendez-vous qui vaille -la présidentielle- et que les atouts qui vont lui permettre d'y arriver se trouvent dans la relation qu'elle sait installer entre elle et les sondés".

    Sa comparaison des deux femmes
    A propos de Sa Cynique Majesté Royal, ce Radical de Gauche observe : "Ce sont les sondages qui, à un moment donné, feront, croit-elle, que sa candidature s'imposera. Je pense qu'elle se trompe complètement".
    Au sujet de la nouvelle Première secrétaire du PS, Bernard Tapie déclare : "Martine Aubry, c'est, pour la gauche, la candidate idéale".

    Bayrou, vu par Tapie…
    L'ancien homme d'affaires épingle François Bayrou "dont le seul programme est de dire ‘je veux être président’ et qui, pour cela, utilise le registre populiste qui était hier celui de Le Pen" et celui de Désirdavenir Royal aujourd'hui. "Envisager une alliance avec lui est une erreur de stratégie totale", estime-t-il. Et avec elle ?

    Et les Européennes 2009 ?
    "Je ne serai pas candidat aux élections européennes, qui que ce soit me le propose et où que ce soit", affirme enfin B. Tapie, écarté du Parti radical de gauche (PRG) après avoir apporté son soutien à Nicolas Sarkozy pendant la campagne présidentielle.

    samedi 29 novembre 2008

    Mélenchon relance son Parti de Gauche, une ‘force’ parallèle au PS

    Et une fois les Européennes 2009 passées ?


    Jean-Luc Mélenchon, ex-sénateur socialiste, a réactivé ce samedi son Parti de Gauche lors d'un meeting à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis).
    Il a exprimé sa volonté de "rassembler une majorité politique de gauche pour gouverner le pays" et, pour cela, a invité à
    - "affronter le capitalisme", vaste ambition…
    - et à dénoncer "l'impuissance" du social-libéralisme.
    "Il y a une immense disponibilité à gauche pour affronter le capitalisme, pour sortir des sentiers battus et rebattus de l'impuissance incarnée par le social-libéralisme", a-t-il dit.
    "Il faut mettre en quarantaine le social-libéralisme", a résumé le sénateur de l'Essonne. Il a reproché au PS d'être accroché à la "ligne sociale-démocrate européenne".

    Le sénateur Jean-Luc Mélenchon et le député Marc Dolez
    Ils ont quitté le Parti socialiste au début du mois. Leur volonté était de créer une "force nouvelle" clairement à gauche, ce qu’ils ne trouvent pas au PS.
    "La France des rébellions et des révolutions a de nouveau une volonté, un drapeau et un parti", a lancé Jean-Luc Mélenchon devant plusieurs centaines de personne, assemblées dans un palais des sports non chauffé.
    Désireux de "réinventer la gauche" dans "la crise du capitalisme", il s'est engagé à
    - "inverser l'ordre du partage des richesses entre le capital et le travail",
    - "installer la planification écologique",
    - "la VIe République parlementaire",
    - et surtout à "tourner la page du modèle pourri de construction libérale de l'Europe dont le traité de Lisbonne est la misérable règle du jeu".

    Internationalisme
    Dans un discours de 50 minutes devant ses "partisans", conclu comme il se doit au son de l'Internationale , l'ex-ministre délégué à l'Enseignement professionnel du gouvernement Jospin a présenté le projet et la stratégie du nouveau parti, inspiré du "Die Linke" allemand de l'ancien leader social-démocrate Oskar Lafontaine, invité d'honneur du meeting.
    Avant lui à la tribune, l'ancien ministre social-démocrate allemand Oskar Lafontaine, lui-même cofondateur d'un "Parti de gauche" en Allemagne, avait appelé à "rompre avec ce dilemme fatal de compromis pourris". "Si la gauche perd sa crédibilité, elle perd sa raison d'être", a-t-il souligné.
    "Il faut mettre en quarantaine le social-libéralisme", a résumé le sénateur de l'Essonne. Il a reproché au PS d'être accroché à la "ligne sociale-démocrate européenne". "Annoncer comme Martine Aubry qu'on est ancré à gauche et qu'on est réformiste, c'est annoncer qu'on ne fera rien", a-t-il lancé à propos de la nouvelle Première secrétaire du PS.


    Objectif: les élections Européennes du printemps 2009

    "Nous ne savons pas si c'est possible d'y parvenir avec le Parti de Gauche, mais ce dont nous sommes certains, c'est que c'est nécessaire de l'entreprendre, de le commencer tout de suite parce qu'il y a urgence".
    Opposant au traité européen de Lisbonne, il a détaillé la stratégie du "front de gauche" qu'il entend constituer avec les militants de gauche qui se sont opposés au traité constitutionnel.

    Pour remporter ce "référendum politique sur le traité de Lisbonne",
    Jean-Luc Mélenchon s'est rapproché du Parti communiste et de la Ligue communiste révolutionnaire après son départ du PS.

  • Mais le Nouveau parti anticapitaliste d'Olivier Besancenot se fait prier.
    "Nous discuterons avec lui. Sa démarche va dans le bon sens", déclare le porte-parole de la LCR dans "L'Express" de cette semaine. Mais celui qui reproche à Jean-Luc Mélenchon de fonder un PS-bis rappelle que l'objectif du NPA ne consiste "pas à refaire la gauche, mais à construire une autre gauche".Le porte-parole de la LCR, Olivier Besancenot, a jugé possible de "mener des campagnes" avec lui tout en excluant toute idée de parti commun.

    Prenant Olivier Besancenot au mot, Jean-Luc Mélenchon s'est dit "d'accord" pour discuter "tout de suite". Promettant une "place éminente" au NPA sur ses listes, Mélenchon a garanti que les élus du Parti de gauche ne siégeront pas avec les socialistes au Parlement européen.
  • Pour l'instant, seul le Parti communiste, grabataire, a accepté de rejoindre ce front.
  • Ratissant large, le fondateur du Parti de gauche a aussi appelé l'aile gauche des Verts à rejoindre le nouveau parti.
    "Ne vous laissez pas embarquer par le politicien de centre-droit Cohn-Bendit", a-t-il lancé. Il a précisé que le premier forum sur le programme du Parti de gauche porterait sur le "projet de planification écologique".

    Mélenchon a-t-il les moyens de brader ses cartes d’adhérents ?
    Jean-Luc Mélenchon a une autre tâche à accomplir d'ici au congrès fondateur du nouveau parti, programmé les 7 et 8 février: gonfler les effectifs de son parti. Le Parti de gauche, qui revendique plus de 6.000 soutiens sur son site Internet, est aujourd'hui constitué majoritairement d'anciens socialistes.

  • PS – La première secrétaire écoute l’amère Royal

    Mais Désirdavenir Royal entendra-t-elle Aubry ?

    Martine Aubry, la première secrétaire du Parti socialiste, et l’amère Royal se sont entretenues samedi 29 novembre, pour la deuxième fois depuis l'élection de la maire de Lille à la tête du PS, pour évoquer notamment la composition de la nouvelle direction.


  • C’est encore Désirdavenir Royal, qui, après un peu plus d'une heure de débat et accompagnée de ses ‘escort boys’, Vincent Peillon (qui regarde ailleurs, à gauche), Jean-Noël Guerini (bec ouvert, à droite) et François Rebsamen (qui fait acte de présence, derrière), s'est livrée aux journalistes, pour assurer qu’elle est prête à coopérer avec son ancienne rivale "pour la rénovation du parti". Fallait-il le préciser ? Et en le précisant, est-ce plus crédible ?
    "Nous attendons les propositions que Martine Aubry fera pour organiser sa direction et pour organiser la façon dont les responsabilités, le travail, sera assumé par les uns et par les autres", a annoncé à l'issue de cette rencontre, celle qui laboure les media, dès l’aube.

  • Martine Aubry, qui ne partage pas sa vie avec les journalistes, n'a pas fait de déclaration. Selon David Lebon (1977), un de ses collaborateurs, la première secrétaire devrait d'abord privilégier la rédaction d'un texte d'orientation en accord avec les autres sensibilités du PS. Ce document, qui dévoilera la nouvelle équipe dirigeante et les orientations du PS, sera présenté samedi 6 décembre au Conseil national du parti.

    Synthèse : mieux vaut tard que jamais

  • Dans le meilleur des cas
    David Lebon (ci-contre, cabinet de François Lamy) a précisé que le texte d'orientation, élaboré "avec les motions de Bertrand Delanoë et de Benoît Hamon", devra dégager "une majorité politique" pour faire "ce qui n'a pas été fait au congrès de Reims".
    "A partir de cet accord", Martine Aubry "va discuter avec les partisans de la motion de Ségolène Royal", a-t-il ajouté, estimant que "s'il y a des convergences possibles", les partisans de la présidente de la région Poitou-Charentes auront leur place dans la direction du PS. Et sinon ?
  • Le pire est à venir
    S'il n'y a pas d'accord, précise-t-il, Martine Aubry fera l'effort de proposer l'intégration à la direction de partisans de Sa Cynique Majesté Royal, mais alors ses propositions ne seront pas de même nature"… Ses partisanns, mais pas l'amère Royal ?

    Il faudrait que les "royalistes" soient raisonnables.
    Autant demander l’impossible.
  • Eunice Barber répond de ses accusations de violences devant ses juges

    Barber a forcé un barrage, mordu et accusé les policiers
    Interpellée en 2006 par des policiers qu’elle accusa de l’avoir maltraitée, Eunice Barber, championne du monde de l’heptathlon en 1999, comparaissait pour outrage et rébellion, le 26 novembre 2008 devant le tribunal correctionnel de Bobigny.

    Rappel des faits
    > En mars 2006, alors au volant de sa Golf, Eunice Barber se présenta aux abords du Stade de France où se déroulait le trophée Andros. L’athlète française (depuis février 1999), originaire de la Sierra-Leone (indépendante du Royaume Uni en 1961) aurait tenté de forcer l'interdiction d'un agent de police d'emprunter une voie fermée. S’en était suivi alors une interpellation où la championne affirma avoir été giflée par un policier, sans raison apparente, ce que confirme seulement sa passagère, dont le témoignage n’a aucune valeur, puisqu’il s’agit de …sa mère. De leur côté, les forces de l'ordre évoquent une jeune femme "hystérique" qui aurait mordu deux agents. Dans une vidéo amateur diffusée par l'Equipe TV quelques jours après, ne montrant judicieusement que la fin de la scène, on voit Barber résister à son menottage et être plaquée au sol par six policiers. Transportée par fourgon, toujours couchée, jusqu'au commissariat de Saint-Denis, elle y resta 28 heures en garde-à-vue.
    > Quelques jours après cette interpellation, Eunice Barber saisit l'IGS (la police des polices). la championne du monde 2003 de la longueur dénonça alors publiquement la violence des agents, les accusant de n'avoir "pas respecté l'éthique policière" et confia sa détermination à vouloir "témoigner pour des individus qui se font tabasser comme ça". Mais aucune violence illégitime de la part des policiers n'a été établie par l'enquête IGS ou retenue par le juge d'instruction. Barber a été mise en examen et renvoyée devant la justice.
    O
    n entend déjà l’opposition crier à la collusion entre police et magistrats, ce qui ne manquerait pas de sel, considérant l’état d’esprit actuel des juges militants, plus enclins à la repentance coloniale qu’à l’équité.

    Sujet de réflexion pour le CRAN, SOS Racisme ou la LDH
    > Le 26 novembre, l’athlète était jugée devant le tribunal correctionnel de Bobigny pour "refus d'obtempérer" et "rébellion". De quoi justifier un ralliement à Sa Cynique Majesté Royal qui souhaite être portée au pouvoir par un « vent de révolte ».
    On entend déjà l’opposition crier à la collusion entre police et magistrats, ce qui ne manquerait pas de sel considérant l’état d’esprit actuel des juges militants, plus enclins à la repentance coloniale qu’à l’équité.

    > La championne déchue a dû également répondre "d'outrage". Les deux femmes policiers chargées de son transport lui auraient dit : "Tu as de la chance qu'il y ait du monde, sinon on t'aurait fait pire", accuse la championne, tandis que ces mêmes agents accusent notamment la championne de les avoir insultées et traitées de "sales blanches ". Eunice Barber encourait six mois de prison et 7500 euros d’amende.

    Jugement du tribunal
    A la barre, Eunice Barber (34 ans) a semblé très fragile. Tremblante, elle est revenue sur les faits en jugeant que cette histoire avait bousillé sa vie. La championne a évoqué une interpellation raciste avant de s'effondrer et de se faire consoler par son avocat.
    Les cinq fonctionnaires de police, parties civiles dans le dossier, ont pour leur part mis en cause l'attitude de la prévenue. Une fonctionnaire a répété avoir été traitée de "sale blanche". D'après les témoins, Eunice Barber était énervée et virulente au moment des faits. L'athlète a reconnu avoir mordu les policiers mais a expliqué que c'était pour se protéger. "J'étais un être humain en train d'être humilié", a-t-elle objecté.

    La loi n’est-elle pas applicable aux Français de couleur, au prétexte du passé colonial des anciennes puissances d’Europe occidentale ?
    La théorie de la « repentance coloniale » connaît ici ses limites : la Sierra-Leone, qui n’a pourtant pas connu la colonisation française, a produit une athlèten dont la France, terre d’accueil, a fait une championne. L’instrumentalisation politicienne de la diversité et de la repentance produit des ravages dans certains esprits faibles et influençables, dans les stades et les quartiers.
    Comme si les blancs avaient le privilège colonial d'emprunter des voies de circulation fermées et parce que c'est dans l'esprit du temps, l’hypersensible Barber s’est crue « humiliée », malgré les égards dus à une championne, parce que noire, et cela d’autant plus qu’elle se croît investie par les milieux militants de la mission de "témoigner pour des individus qui se font tabasser comme ça".

    Sursis requis

    Deux mois de prison avec sursis ont été requis par le procureur à son encontre. La décision sera rendue mardi prochain.
    Ses amis militants étaient-ils présents à ses côtés ? Le sensible Thuthu, footballeur intello et engagé, sera peut-être présent mardi?

    PS - Le gang Royal veut de la place, toute la place

    Mais les divergences ‘royalistes’ apparaissent

    Sa Cynique Majesté Royal fait mine de battre en retraite
    Personne ne se fait d’illusions !
  • Désirdavenir Royal a tempêté et menacé de saisir la justice contre l'élection de Martine Aubry à la tête du Parti socialiste, elle a adressé un ultimatum à ses vainqueurs et annoncé que le « vent de révolte », qu’elle annonçait contre Sarkozy, s’était dérouté sur la Rue de Solférino.
  • Que le gang Royal opère maintenant ce qui ressemble à un repli doit donc être considéré comme un nouveau stratagème. Et qu’elle se déclare "pleinement disponible" pour participer à la direction, est lourd de menaces. C’était d’ailleurs vendredi !

    Pesante et encombrante

    "Nous sommes totalement disponibles pour prendre toute notre place au sein du Parti socialiste. Nous voulons faire pleinement partie de la direction", a affirmé vendredi Manuel Valls, l'un des principaux lieutenants de la chef de gang, depuis le QG de l'ex-candidate à la présidentielle.
    Valls souligne que l'équipe Royal veut de "véritables responsabilités à la direction du PS", sous-entendu au secrétariat national, véritable gouvernement de la nouvelle patronne.
    Restera-t-il assez de place pour l’équipe Aubry ?
  • Pédale douce
    Si Manuel Valls, qui s’était montré particulièrement virulent, menaçant de saisir la justice contre des "tricheries" lors du scrutin marqué d’irrégularités de part et d’autre, et dont est sortie gagnante Martine Aubry, l'heure serait désormais à "l'apaisement" et "au rassemblement".
    Le jeune loup d'Evry a mis la sourdine. "Il faut tourner la page du Congrès de Reims et des étapes difficiles et douloureuses qui ont suivi", "sortir de la guerre de tranchées", "l'urgence est de remettre le PS au travail", a-t-il assuré...
  • D’ici le 6 décembre et la réunion du Conseil national (parlement PS) qui doit entériner la direction proposée par la nouvelle première secrétaire, une deuxième rencontre, après celle mercredi, est prévue aujourd’hui samedi en fin de matinée, rue de Solférino, entre les deux rivales. L’amère Royal serait encore soutenue par Vincent Peillon et par le patron des socialistes des Bouches-du-Rhône Jean-Noël Guérini, battu à la mairie de Marseille, mais cette évidence ne suate pas aux yeux.

    Des divergences d'intérêt sont pourtant déjà apparues dans le gang
  • Valls cesse de se mettre en avant et prend soin de préciser qu'il s'exprime "au nom de toute l'équipe" Royal - citant Vincent Peillon, le maire de Dijon François Rebsamen et celui de Lyon, Gérard Collomb, ou Jean-Noël Guérini- comme pour démentir que le camp Royal est fissuré.
  • Car des divergences d'intérêt sont vite apparues dans la bataille de l'après-élection entre les proches de la chef de gang et les "grands élus" de province qui l'avaient ralliée et l’avaient suppléée pendant son passage au « frigidaire ».
    Gérard Collomb n'était même pas présent à Paris mardi pour le dernier baroud d'honneur de l’amère Royal. Et dès l'élection de la Ch’tite Aubry actée, Guérini assurait qu'il ne "ferait rien pour (l')empêcher de travailler".
  • Le silence revenu, d’autres dissonances se font entendre, en particulier après le message video de Désirdavenir Royal appelant mercredi à préparer sa candidature à la présidentielle de 2012.
    "L'objet des mois qui viennent ce n'est pas 2012, c'est d'abord de rassembler le Parti socialiste", avait rétorqué Vincent Peillon.
    "L'urgence n'est pas 2012" et "on ne va en justice contre son propre camp," a répliqué Guérini.
    > Le message de Royal a été "mal interprété", se hasarde alors Manu Valls. Soit les exégètes sont des ânes, soit le message Royal manque de netteté, mais en mettant en veilleuse les ambitions présidentielles de sa championne, soit la chef et ses seconds couteaux n’ont plus les mêmes objectifs intérêts, et les membres du gang Royal entendent reprendre leurs places dans le PS: on "n'est pas une minorité dans le parti", "il n'y a pas deux partis socialistes", "Ségolène Royal est au coeur du PS".
  • Que deviennent les ‘vieux’ « royalistes »
    Abandonnés au milieu de la bataille pour faire place à la chaire fraîche à canons, les membres usagers bénéficieront-ils d’un retour en grâce et réapparaîtront-ils aux côtés de l’amère Royal. Déjà nous manquent (presque) la figure du traître de Juju Dray et la face d’enterrement de Jean-Louis Bianco.

  • Désirdavenir Royal espère négocier les postes au sein de la direction à partir d'une position de force, soulignant que la présidente de Poitou-Charentes a recueilli "50% voire plus" du vote des militants, mais toujours moins que les 102 voix d’avance de la vainqueur. "On est la première force dans le parti, on représente la moitié des adhérents, on présente une volonté de changement", insiste Valls, comme pour s’en convaincre. La première force socialiste n'est déjà plus, selon les "royalistes", celle de la première secrétaire, fraîchement sésignée ! Et c’est aussi comme si l’opposition réclamait près de la moitié des postes… au gouvernement !
  • Quant à la ligne politique autour de laquelle pourrait s'organiser une cohabitation au sommet du PS, elle reste à définir.
    Valls rappelle que le Congrès de Reims s'est achevé sans aucune synthèse, y compris dans le camp Aubry. Pourtant, l’absence de politique commune au sein du gang paraît d’autant plus invraisemblable qu’il était extrêmement isolé et inféodé. Les royalistes continuent d'improviser leurs propositions, notamment une transformation du PS en "parti de masse" et une baisse des cotisations. Sur de telles bases et sans méthode, la contribution « royaliste » à la rénovation du parti s’annonce limitée.
  • vendredi 28 novembre 2008

    Laïcité : poupée vaudou jugée attentatoire

    Mais autorisée à la vente !
    Le commerce vaudou crée-t-il des emplois ?
    Toujours est-il que la société qui commercialise une poupée vaudou à l’effigie du Président de la République se déclare "grandement soulagée" d’être autorisée à poursuivre la vente. Elle lance la production de 20.000 exemplaires du coffret comprenant un mode d’emploi d’une poupée sur le chef de l'Etat. Ce chiffre devrait compenser les pertes sur la poupée représentant Désirdavenir Royal…
    Pour la première fois, Nicolas Sarkozy poursuit un éditeur depuis son arrivée à l'Elysée, même s'il a déjà saisi à plusieurs reprises la justice sur des questions d'atteinte à son image.

    La justice était saisie

  • Le 29 octobre, le TGI de Paris, saisi d'une demande d'interdiction du "Manuel vaudou, Nicolas Sarkozy" -, une poupée à son effigie et un lot de 12 aiguilles - avait débouté le président de la République.

  • En appel, la Cour a estimé vendredi "que l'incitation du lecteur à piquer la poupée (...) action que sous-tend l'idée d'un mal physique, serait-il symbolique, constitue une atteinte à la dignité de la personne de M. Sarkozy".
    Dans un souci courageux de compromis, les magistrats ont toutefois considéré qu'il n'y avait "pas lieu d'interdire la poupée", cette mesure n'étant "pas proportionnée".
    Ils ont donc enjoint à la société éditrice du produit, "d'apposer au besoin par un bandeau, sur tout coffret mis en vente ou proposé à quelque titre que ce soit au public, la mention" de la condamnation.
    L'éditeur, qui s'est engagé vendredi à "demander aux libraires de bien vouloir les appeler si, à titre exceptionnel, des exemplaires du premier tirage leur restaient en stock, afin de leur fournir immédiatement un bandeau à poser sur le coffret", devra verser au président un euro de dommages et intérêts.

  • Vendredi, Me Thierry Herzog s'est déclaré "tout à fait satisfait" de cet arrêt "qui a permis que la loi soit rappelée" sur l’atteinte à la dignité de la personne du président de la République.
    En première instance, les magistrats avaient estimé que la poupée litigieuse ne constituait "ni une atteinte à la dignité humaine, ni une attaque personnelle", mais un gadget s'inscrivant "dans les limites autorisées de la liberté d'expression et du droit à l'humour".
    Ecartant le problème de religion suscité par la résurgence de cette pratique religieuse dans une république laïque, le tribunal avait surtout estimé nécessaire de préciser que "nul ne peut prendre au sérieux ce procédé et croire qu'il prônerait un culte vaudou, tel que pratiqué aux Antilles", par exemple. Méprisant ?
    Me Herzog avait soulevé ce problème en appel et avait plaidé qu'inciter des gens à blesser Nicolas Sarkozy en criblant sa poupée d'aiguilles "dépass[ait] de loin le droit à la caricature". La cour lui a donné raison sur ce point. Cette étape vers le passage à l’acte constitue en effet une véritable "incitation à la haine", a rappelé le tribunal. Mais Nicolas Sarkozy n’est pas Mahomet !...

    Les suites judiciaires
    Me Thierry Herzog, l'avocat de N. Sarkozy, devrait s'entretenir avec son client "des suites à donner à cette affaire". Il pourrait en effet décider d'engager une action au civil et réclamer des dommages et intérêts supplémentaires.
    "La caricature et la satire, même délibérément provocantes ou grossières, participent de la liberté d'expression", a librement estimé la Cour, mais "il n'en demeure pas moins une limite, toute personne, quelles que soient ses fonctions, ayant droit à la protection des atteintes à la dignité de sa personne".
    A ce titre, "le fait d'inciter le lecteur à avoir un rôle actif en agissant sur une poupée dont le visage est celui de l'intéressé et dont le corps porte mention d'expressions qui se rattachent à lui, avec des épingles, piquantes par nature, (...) outrepasse à l'évidence les limites admises et constitue une atteinte à la dignité de cette personne sans qu'il soit nullement besoin de se référer à quelque croyance que ce soit".

    Retour du satanisme

  • Les magistrats ont trouvé le moyen de compenser la disparition de la pub sur les chaînes audiovisuelles publiques, à la tombée de la nuit…
    La religion Vaudou a en effet longtemps été réprimée et diabolisée, pour sa proximité avec le satanisme, le cannibalisme, la sorcellerie et les envoûtements. L'objet représentant le mieux cette perception du vaudou est précisément la poupée vaudou, instrument magique de torture. Les longues soirées d’hiver de la France profonde vont être plus animées que prévu.

  • La république de la séparation de l’Eglise et de l’Etat a donc décidé que le commerce vaudou est ouvert en France, tous les jours de la semaine, dimanche inclus. La Cour n’a évoqué la repentance coloniale, ni la diversité française, mais ce culte, originaire du Dahomey, s’est répandu au Bénin, au Togo, en Haïti et en Afrique du Nord et il a donc de quoi contenter une forte proportion de la population française.

  • On dit d’ailleurs que l’équipe Aubry a décidé d’investir dans le vaudou. Elle aurait passé une grosse commande de poupées vaudou – à prix réduit – représentant Sa Cynique Majesté Royal : pour conjurer le sort et éloigner le Mal ?
  • SMA : Sarkozy distingue les oppositions politiques des difficultés matérielles

    Le Président va au devant des maires bienveillants
    Devant les maires de France réunis en congrès à Paris, Nicolas Sarkozy a annoncé, jeudi 27 novembre,
    - d’une part des
    aménagements du Service minimum d'accueil (SMA) dans les écoles en cas de grève
    - et, d’autre part,
    l'annulation des référés déposés par les préfets contre les maires n'appliquant pas la loi.

    "On doit parvenir à un accord, y compris sur les référés, a-t-il expliqué. Je comprends parfaitement le sentiment d'injustice des maires traînés devant les tribunaux, alors qu'ils n'ont pas les moyens de mettre en oeuvre le dispositif. Je veux, dès la semaine prochaine, recevoir le bureau de l'Association des maires de France, avec les ministres concernés, y compris le ministre de l'Education Nationale."

    Sarkozy entend les maires en difficulté
    Des applaudissements nourris dans la salle ont salué cette volonté présidentielle de reprise du dialogue et d’adaptation d’une loi qui focalise des oppositions diverses. Il tente de démêler les vraies raisons techniques des prétextes politiques à un conflit qui dure depuis plusieurs mois
    > Dans ce débat, N. Sarkozy a distingué, jeudi, les maires ruraux de ceux des grandes villes, plus politisés et majoritairement socialistes, donc opposés par principe, au risque de mécontenter la population. "On ne peut pas demander la même obligation au maire d'un secteur rural qui n'a pas un seul employé titulaire du BAFA [brevet d'aptitude aux fonctions d'animateur] qu'au maire de la capitale de la France." Allusion directe à Bertrand Delanoë qui refuse généralement d'appliquer le SMA. "Je fais la différence entre celui qui ne peut pas appliquer la loi et celui qui en fait un acte militant", a insisté le président.
    > Il est vrai que les grandes villes sont mal placées pour organiser la contestation. Sans rappeler les animations sur le modèle de Paris Plage, elles peuvent en effet organiser des centres aérés et possèdent leurs propres colonies de vacances, et donc des personnels qualifiés. Elles ont par conséquent la possibilité de maintenir les familles dans les difficultés de garde des enfants d’âge scolaire, ou au contraire de jouer leur rôle d’assistance, si elles le veulent bien.

  • Les élus socialistes des grandes villes, en revanche, mettent en avant les compensations financières insuffisantes versées par l'Etat. "Sur la base d'un adulte pour 20 enfants, il faudrait ainsi mobiliser 900 personnes, ce qui excède très largement les possibilités de la ville qui emploie 530 personnes aux côtés des enseignants", note Roland Ries, maire (PS) de Strasbourg.
    Or, ce raisonnement mathématique est fallacieux : l’opposition fustige ce qu’elle appelle la « gestion mathématique » des situations (en particulier dans l’Education Nationale !), mais s’y livre elle-même volontiers, quand ça l’arrange, et en milieu éducatif… Ce calcul du maire socialiste de Strasbourg suppose que tous les enfants soient présents dans les écoles et qu’aucun ne suive le mouvement de grève !
    Outre que Strasbourg était capable d’accueillir les enfants par temps de grève avant l’arrivée de son maire socialiste, l’exemple des deux plages aménagées de Nancy pourrait apporter un début de solution au maire de Strasbourg. A la plage du Haut-du-lièvre à Nancy , l'entretien du site et l'accueil sont confiés à des jeunes du quartier qui, une fois le projet terminé, se voient offrir des vacances. Le « bénévolat » des jeunes est-il gratuit ? Le maire de Nancy a-t-il un problème de responsabilités ?
    Le maire de Strasbourg peut toujours s’inspirer de l’exemple de sa première secrétaire, qui dans sa bonne ville de Lille, a créé "Lille Plage". C’est 8000 m² de sable fin, de piscines, de jeux d'eau, de transats et de parasols, aménagés gratuitement pour les grands et les petits. Les enfants peuvent profiter d'un espace de jeux : le "mini-club", dans lequel ils sont encadrés par des professionnels qui les initient à diverses activités sportives, éducatives et ludiques, avec notamment un atelier lecture, des jeux de société géants et des prestation de clowns et de conteurs. Et qui paie les professionnels et qui est responsable pendant cinq semaines ?
  • Les maires UMP, en revanche, réussissent mieux que leurs collègues de l’opposition, malgré leurs difficultés d’adaptation. Ainsi, Alain Juppé rencontre "des difficultés d'application" et qu'il faudra "une évaluation".
  • De leur côté, les maires ruraux mettent en avant la sécurité des enfants et la responsabilité des élus. « J'ai 160 enfants dans mon école », témoigne Jean-Claude Castagnier, maire d'Issigeac en Dordogne et directeur d’école retraité. « Pour l'instant, je peux compter sur deux aides maternelles. Si le nombre d'enfants à garder en cas de grève passe à 80, ce sera la catastrophe. En cas d'accident mortel, c'est moi qui sera [‘qui serai’, en bon français dans les écoles normales, devenues IUFM] responsable devant la justice et devant mes administrés, pas le gouvernement ! » Cet enseignant aurait donc eu le privilège de ne connaître les classes à 40 élèves, ni comme élève, ni comme instituteur... Et ce maire catastrophiste est socialiste, on l’aura compris.
  • jeudi 27 novembre 2008

    Royal: pas de retour sur investissement pour Pierre Bergé...

    Bergé juge "lamentable" le processus qui ne permet pas l’élection de Désirdavenir Royal
    Pierre Bergé, 78 ans, qui finance la socialiste Royal, juge "lamentable" les conditions de l'élection de Martine Aubry à la tête du PS ! Il annonce que ses moyens lui permettent d’entretenir l’amère Royal et de poursuivre le financement de l'ex-candidate à l'Elysée dans la perspective de 2012 face "au vieux" PS.

    QUESTION: Comment avez-vous accueilli l'élection de Martine Aubry à la tête du PS?
    REPONSE: Je connais Martine Aubry, c'est une amie depuis très longtemps. Mais j'accueille très mal son élection parce qu'on ne dirige pas un parti avec 102 voix d'avance, qui sont vraiment ridicules. [Et avec 102 de moins ?] Finalement, la vraie gagnante de cette élection s'appelle Ségolène Royal puisqu'elle a 50% des voix derrière elle [et Aubry, elle n’a pas 50% des voix ?] . Martine Aubry ne peut diriger ce parti qu'avec des petits morceaux, de Delanoë, d'Hamon, de strauss-kahniens, de jospinistes et un petit morceau d'aubrystes [soit 70% des votes des militants avant le congrès de Reims…]. Il est fort possible que le PS soit ingouvernable mais c'est tant pis [ce qui s’appelle vouloir du bien au PS …]. La sagesse aurait été de recourir à un troisième vote [et à un quatrième ?]. Pas tout de suite, mais dans deux, trois mois quand les esprits se seraient apaisés [la reconstruction du PS peut attendre !]. Ce qui s'est passé est totalement lamentable et n'est pas digne du parti de Jaurès, de Blum et de Mitterrand [mais qui fait mieux que lors du Congrès de Rennes de 1990 quand aucune majorité ne parvint à se former dans une ambiance détestable].

    Q: Selon vous, il y a eu une fronde anti-Ségolène Royal?
    R: Incontestablement. On ne lui pardonne pas d'avoir été là quand les autres n'y étaient pas, d'avoir été populaire quand ils ne l'étaient pas et d'avoir été désignée (en 2006) par les militants du PS. J'observe une chose extraordinaire: quand François Mitterrand a été battu par deux fois, on n'a pas remis en cause sa légitimité, idem quand Lionel Jospin a été battu de façon très sévère en 1995 avant de se représenter en 2002. [quel est le rapport avec les votes de militants ?] Ce qui irrite et ce qui séduit chez Ségolène, c'est finalement la même chose: une manière très nouvelle de faire de la politique. C'est aussi probablement qu'elle est jolie et ça dérange. [Ca l'a plutôt servie, mais Bergé partage la mauvaise foi avec elle] J'ai beaucoup d'admiration pour son attitude et pour son entourage.[Dommage pour ses investissement que ce sentiment ne soit pas mieux partagé!] Elle sera là en 2012 et, d'ici 2012, elle doit construire un projet. S'il y a des primaires, je ne pense pas, et elle non plus, qu'elle perdra. [L'espoir fait vivre...]

    Q: Vous continuerez donc à soutenir Ségolène Royal?
    R: Je la soutiens complètement depuis des années et je continuerai. J'irai plus loin s'il le faut dans l'aide (financière) que j'apporte à (son mouvement) Désirs d'avenir. C'est autre chose qu'un courant car il y a des militants qui en ont marre du vieux parti socialiste, des courants dans lesquels seul le commandant Cousteau pourrait s'y retrouver. Ségolène Royal procède d'un vote populaire, d'une démocratie participative. Tout ça est complètement différent du PS. [Il faut qu'elle fonde son propre parti, à sa main...] Il faut qu'elle soit la candidate en 2012 sous le drapeau du PS [quand même ?], mais surtout sous les couleurs de la gauche. A force d'une direction qui n'existe plus depuis des années, il n'y a plus de PS en tant que tel. Il n'y à qu'à voir dans quel état François Hollande a laissé ce parti et tout ça étant bien entendu totalement fabriqué par Lionel Jospin. [petits meurtres entre amis...]

    Pierre Bergé, en bref
    Créateur, avec des milliards américains, de la maison de couture d’Yves Saint-Laurent (avec lequel il entretint une relation amoureuse), ses modèles défilaient volontiers à la Fête de l'Humanité.

  • Il fonda Globe, qui soutint la candidature de François Mitterrand en 1988.

  • Militant de la cause homosexuelle, il soutint l'association de lutte contre le sida Act Up-Paris et possède le magazine Têtu. Il fut également l'un des actionnaires de Pink TV, avant de se retirer.
  • Homme d’affaires moral, puisque de … gauche
    Pierre Bergé possède avec Yves Saint-Laurent un hôtel particulier (rue de Babylone dans le VIIe arrondissement), le château Gabriel à Deauville (35 ha), la Villa Majorelle et le Jardin Majorelle à Marrakech et de nombreuses œuvres d'art (Goya, Braque, Cézanne, Matisse et James Ensor, notamment). Mécène, il céda à l'État au franc symbolique, en 1982, le Théâtre de l'Athénée et finance aussi les fondations de Danielle Mitterrand, Arcat-Sida, SOS Racisme, la Fondation Pierre Bergé Yves Saint Laurent, etc ...
  • Il soutint Sa Cynique Majesté Royal pour la présidentielle 2007.
    Il finança le nouveau siège de l'ex-candidate à l'élection présidentielle boulevard Raspail (Paris 6ème), mais aussi l’ensemble de l’hôtel de luxe qui abrita le gang Royal pendant le putsch pour la prise du PS.
  • Candidat à l'Académie française au fauteuil de Bertrand Poirot-Delpech, Pierre Bergé a été battu lors du scrutin du 22 mai 2008. Annus horribilis…
  • mercredi 26 novembre 2008

    PS : feuilleton d’un putsch ‘royaliste’ manqué

    Menaces et intox du gang Royal
    Lundi 24 novembre au soir,
    les ‘royalistes’ mettent le PS à feu et à sang

    > Sa Cynique Majesté Royal lance un ultimatum
    Les démocrates royalistes ont lancé un ultimatum à la commission de vérification des votes pour la désignation de la première secrétaire du PS. Ils lui ont enjoint d'examiner leurs requêtes. Ils lui ont lancé un avertissement : ils pourraient saisir la justice. Ils ont aussi menacé d'appeler à manifester devant le siège du PS, rue de Solférino.

  • Les aubrystes ripostent
    Ils dénoncent alors un putsch médiatique et des propos indignes contre la vainqueur du scrutin. C'est dans ce climat de franche camaraderie que le conseil national du parti d'opposition le plus puissant mais le plus déconsidéré doit mettre fin au long suspense qui mobilise les media par les soins des vaincus.

    >
    L’amère Royal poursuit son vilain jeu de la victimisation
    Tout en continuant à critiquer toutes les mesures qu’elle ne prend pas elle-même et à réclamer un retour aux urnes pour un vote incontestable, Sa Cynique Majesté Royal a jugé "bien dommage" et "un peu embêtant" que la commission ait cessé de "récoler" à 17 heures.

    Mardi 25 novembre
    Peillon fait de l’intox, en début de matinée
  • "Quatre voix d'écart" sépareraient les candidates, selon Peillon, le vice-premier secrétaire putatif de Sa Cynique Majesté Royal.
    Vincent Peillon, bras armé de l’amère Royal, a affirmé, qu'il n'y avait plus que "quatre voix d'écart" entre Martine Aubry et Ségolène Royal au moment où la commission de récolement du PS a suspendu ses travaux lundi en fin d'après-midi. Celle-ci doit reprendre ses travaux à 14 heures, avant la réunion du conseil national du PS qui se tient à 18 heures à la Mutualité et doit normalement donner le résultat définitif du vote des militants, ainsi que le nom de la nouvelle première secrétaire du parti.

  • dans la matinée,
    Valls suggère la révolte des militants
    Manuel Valls parie sur "beaucoup de monde" mardi soir devant le siège du PS et à la Mutualité "parce qu'il y a de la révolte chez les militants", a estimé Manuel Valls, lieutenant de Ségolène Royal. Hystérique, le député d'Evry a assuré que l'ancienne candidate à la présidentielle avait remporté l'élection à la direction du parti. "Oui elle a gagné (...), tous les éléments montrent qu'elle était en tête", a-t-il déclaré avant d'ajouter : "Nous allons démontrer qu'il y a eu des erreurs manifestes et aussi des tricheries."
  • Le gang des "royalistes" demande officiellement l'annulation du scrutin
    Les représentants de Sa Cynique Majesté Royal à la commission de récolement ont demandé, dans un document officiel, au conseil national prévu mardi à partir de 18 heures l'annulation du scrutin du 21 novembre pour désigner le premier secrétaire du PS.
  • à la mi-journée,
    Cambadélis dénonce la "politique de la terre brûlée" des royalistes
    Le député Jean-Christophe Cambadélis, soutien de Martine Aubry, a dénoncé mardi une "politique de la terre brûlée" des partisans de Désirdavenir Royal, avant la proclamation de la nouvelle première secrétaire du PS. "Ségolène Royal et Vincent Peillon ne veulent ni reconnaître le résultat donnant la victoire à Martine Aubry, ni le travail statutaire de la commission de récolement des votes qui étudie, dans un bon climat, quelques recours", a déploré l'élu strauss-kahnien de Paris. "Ils ne peuvent appeler les militants à se jeter les uns contre les autres dans la rue" ni "s'en remettre à la justice pour désigner la première secrétaire" du PS, poursuit-il.
  • Il faut en finir avec"un feuilleton totalement ridicule" pour Ayrault
    Jean-Marc Ayrault, président du groupe socialiste à l’Assemblée Nationale et soutien de la motion Delanoë, a appelé les protagonistes à "se parler", "à se tendre la main". Ayrault a aussi déclaré qu’ "il faut arrêter", faire cesser "un feuilleton totalement ridicule", tandis que les partisans de l’amère Royal menaçaient de manifester et d'aller en justice. "Il faut aujourd'hui qu'une solution soit trouvée et que soit ratifiée l'élection d'une première secrétaire du PS", a-t-il insisté.
  • Retour prochain aux discours républicains et aux leçons de démocratie ?

    lundi 24 novembre 2008

    Sa Cynique Majesté Royal veut faire chanter Aubry

    Le gang Royal a lancé un ultimatum
    La technique médiatique du gang Royal ne se fonde pas sur le principe de la compétence. Il consiste à préserver l’image de la chef et de la réserver aux grandes occasions ou pour forcer une décision. Sa Cynique Majesté Royal envoie donc au front les seconds couteaux que dans les cas douteux et les coups tordus, pour accomplir les tâches ingrates ou lancer des ballons d’essai. Si, de surcroît, elle peut créer l’illusion d’un large consensus… Ainsi, sort-elle successivement de sa boîte Manuel Valls (pour la ‘colère saine’) ou Vincent Peillon (pour faire le gracieux), Maître Mignard, le parrain de ses enfants l’ami velléitaire et la caution juridique (pour les poursuites judiciaires),ou Frère Rebsamen (pour les lectures publiques) Mais ne cherchons pas les Julien Dray ou Jean-Louis Bianco : on les a trop vus, ils ont trop servi ou ont dépassé la limite d’âge.

    Royal, maîtresse-chanteuse, du Zénith à Solférino
    Le maire de Dijon a fait une réapparition, le temps d’un communiqué. François Rebsamen, demande que l'on examine les contestations venant de Lille avant mardi 14h00, "faute de quoi nous saisirons la justice et appellerons à une manifestation devant le siège du Parti socialiste, rue de Solférino".

    Le monde à l’envers
    "Il ne peut y avoir de passage en force sur un vote dont la sincérité est mise en cause", ajoute l'ancien directeur de la campagne présidentielle de Désirdavenir Royal en 2007. Cette partition ne manque pas de piquant ! Sa Cynique Majesté Royal tente d’ignorer la majorité absolue des suffrages exprimés obtenue par sa rivale Aubry et ce serait la gagnante qui ferait un « passage en force »…
    Une commission chargée d'examiner les contestations fédération par fédération a travaillé pendant six heures lundi sans trouver de sortie de crise politique : la démocratie socialiste n’en sort pas grandie.

    Pourquoi cette nouvelle exigence ?
  • Le gang Royal essaie tous les moyens pour contourner le vote des militants.

    1-
    Les vaincus ont d’abord contesté le comptage des voix et accusé les fédérations adverses de fraude et même de « vol » ; C’est de bonne guerre dans tout autre parti que le PS, mais le Parti socialiste a une une longue et pesante tradition de magouilles, tous camps confondus, et la plainte de la vaincue n’est donc que pure malsaine mauvaise foi.
    La réunion de lundi 24, présidée par Vaillant, ancien ministre de l’Intérieur, n’a pas abouit. Selon plusieurs dirigeants socialistes interrogés, les litiges examinés jusque-là ne sont pas de nature à changer le résultat annoncé samedi, à savoir l'élection de Martine Aubry même d'un cheveu.


    2-
    Toute la journée, la battue a ensuite répété que la seule issue possible était à ses yeux l'organisation d'un nouveau tour de scrutin "clair et incontestable", une option rejetée par quasiment tout le monde à l'exception de ses proches. "Qui a peur du vote des militants ?", a-t-elle interrogé sur France Inter. Avec sa mauvaise foi naturelle, elle a ensuite prétendu dans la soirée sur Canal+ : "Je pense que je suis majoritaire dans les urnes", bien qu’elles aient consacré l’avance de Martine Aubry et que les fraudes invérifiables s’équilibrent.
    D’autant que deux votes de militants ont déjà eu lieu !

  • En conséquence, la "commission de récolement" doit à nouveau se réunir mardi après-midi au siège du PS avant le Conseil national chargé de proclamer les résultats officiels, mardi soir. Les partisans de la maire de Lille, restée lundi dans son fief pour cause d'obligation municipale, affichent quant à eux leur certitude de remporter le bras de fer.

    3-
    Royal appelle la rue au soulèvement
    Sa Cynique Majesté Royal est acculée à l’épreuve de force. C’est l’objet du communiqué de Frère Rebsamen : "faute de quoi nous saisirons la justice et appellerons à une manifestation devant le siège du Parti socialiste, rue de Solférino".

    Les sondages jettent le doute dans le camp Royal
    PaSiDupes a déjà signalé un sondage OpinionWay qui souligne .
    Selon maintenant un
    sondage BVA pour France Inter rendu public lundi, 71% des Français, et 66% des sympathisants socialistes, estiment que la présidente de la région Poitou-Charentes a tort de ne pas reconnaître sa défaite.

    Des propositions aussi désespérées qu’invraisemblables
  • Pierre Moscovici, lui-même candidat au poste de premier secrétaire jusqu'en septembre, a suggéré la constitution d'une "direction collective, resserrée, associant tous les courants". (cf. PaSiDupes)
    Même constat pour Stéphane Le Foll, directeur de cabinet de François Hollande, le premier secrétaire sortant qui quitte ses fonctions après onze ans à la tête du PS. "Il faut une direction rassemblant tout le monde à la proportionnelle des courants", estime le député européen.

  • Deux adjoints du maire socialiste de Metz, Dominique Gros, ont proposé de leur côté que Aubry et Royal soient désignées "co-secrétaires nationales". Non viable ! Invivable !
    Mais le camp Aubry refuse d'entendre parler de ce partage du pouvoir, persuadé de l'emporter au final. Mettre en place une direction collective, "ce serait totalement artificiel. Ce qu'il nous faut désormais, c'est une majorité de gouvernement, rassemblée derrière Martine Aubry dans la clarté", explique Claude Bartolone.
    Qui peut sérieusement envisager une tête polycéphale, lorsque l’on connaît les manières tyranniques de la Présidente de Poitou-Charentes ?

    VOIR et ENTENDRE (prochainement; dans l'attente: cf. libellé Fountaine) comment Sa Cynique Majesté Royal mène les débats et ce que doivent subir les élus, comme J.-P. Fountaine, conseiller régional .
  • Deux logiques institutionnelles cohabitent au PS - parlementaire et présidentielle -, ce qui risque de compliquer la suite des événements.
    Sans oublier l’approche des élections européennes qui risquent de provoquer un séisme fatal au PS, considérant les profondes cicatrices laissées par le NON au référendum européen 2005.


    La démocratie interne pourra-t-elle s’exprimer ?
    Le Conseil national, "parlement" du PS, et son Bureau national, l'exécutif, sont composés à la proportionnelle des courants internes.
    Le 6 novembre, les militants ont réparti leurs voix sur quatre blocs incarnés par Martine Aubry, Bertrand Delanoë, Benoît Hamon et Marie-sEGOlène Royal.
    Les trois premiers totalisent à eux trois 70% des suffrages à la voix dans le vote des militants et au sein du Conseil national appelé mardi à se prononcer sur le résultat de vendredi dernier. Sa Cynique Majesté Royal a donc tout à craindre de la majorité « parlementaire » du PS.


    Désirdavenir Royal est effectivement « politiquement dangereuse » (Bartolone)
    Dans une tribune au Monde du 1er février 2008, l’amère Royal déclarait : "le choc de confiance promis a laissé place à un choc de défiance, qui dégénère aujourd'hui en vent de révolte". Evoquait-elle le PS, l’incurie de son premier secrétaire et ses haines internes ? Sa Cynique Majesté Royal appelait alors de ses vœux un vent de révolte contre le président qui l’a battue largement de 5 points. Voilà qu’elle pousse maintenant le peuple socialiste à la révolte. Elle fait même mieux, cette fois, puisqu’elle fixe le jour, l’heure et le lieu !
    Cette socialiste est-elle démocrate et républicaine qu’elle ne puisse compter que sur la menace et la rue pour accéder au pouvoir ?

    Et qu’en pensez donc
    Lionel Jospin, au fait ?

    Sa Cynique Majesté Royal fera-t-elle verser le PS dans la forfaiture ?
  • Royal : la suspension du récolement ne lui convient pas !

    Nouvel exemple de son double-jeu et de sa mauvaise foi

    Royal, victime consentante, est-elle maso ?
    La direction du PS a précisé que la décision de suspendre les travaux de la commission de récolement du PS chargée de passer au crible les litiges du vote interne du 21 novembre a été prise "en commun" au sein de la commission, qui comprend des mandataires de Désirdavenir Royal.
  • Or, bien que ses représentants aient donné leur accord, Sa Cynique Majesté Royal a déclaré aux amateurs de Canal+ : "J'apprends comme vous que les travaux de commission ont été suspendus, c'est bien dommage"!
  • Elle s’est aussi demandée comment la commission allait pouvoir boucler ses contrôles "dans un laps de temps si court", bien que l’examen reprenne en comité plus restreint et plus efficace.

    Seule contre tous, elle fait de l'obstruction
    L’amère Royal ne craint pas de jouer son propre jeu avec ses propres règles. En cultivant cette image de solitaire réfractaire, elle espère attirer à elle tous les rebelles, mal dans leurs peaux et asociaux.
    "Ce qui m'étonne, c'est que ses travaux soient suspendus et reprennent à 14H00, c'est un peu embêtant", a déclaré la présidente de Poitou-Charentes, alors que la commission présidée par l'ex-ministre Daniel Vaillant a annoncé qu'elle se réunirait à nouveau mardi à 14H00.

    La capricieuse Royal a des idées fixes
    Sachant que personne n’en veut, elle et s’entête à renouveler son appel à un nouveau vote. Sourde aux demandes des cinq autres motions, elle garde la pose de la victime. "Il est très important que les militants reviennent aux urnes", a insisté l'ex-candidate monomaniaque à l'Elysée.
    "Il n'y pas de risque de division du parti si les militants sont appelés aux urnes", prétend-elle, après un congrès et deux tours de scrutin...
    "Le conseil national, dans l'état actuel des choses, ne peut pas statuer", a-t-elle encore affirmé. Mais des six chef de file de motion, elle est seule à penser ainsi.

    Que l’amère Royal cesse plutôt de se croire le centre du monde, puisqu’arrivée seconde, elle ne l’est même pas au PS. Que l’indécente lâche son nombril du regard et s’intéresse maintenant aux difficultés des Français au seuil d’une récession qui les préoccupe plus que ses blessures d’amour-propre.
  • Politiquement, Royal inquiète le socialiste Bartolone

    Bartolone s’épanche pour Le Point

    À quelques heures du vote des militants socialistes, appelés à élire leur futur premier secrétaire jeudi (premier tour) et vendredi (second tour), lepoint.fr a interrogé Claude Bartolone, lieutenant de Martine Aubry, qui affronte dans cette bataille Ségolène Royal et Benoît Hamon. Le président du conseil général de Seine-Saint-Denis, "serein, heureux et confiant", nous explique que les militants ont à choisir entre "deux comportements politiques", celui de Royal et celui d'Aubry. Il n'hésite pas aussi à tacler l'adversaire poitevine de la maire de Lille, qui "politiquement" l'"inquiète".

    Lepoint.fr : Dans quel état d'esprit êtes-vous à quelques heures du vote ?

    Claude Bartolone : Je suis très serein, très confiant, et surtout très heureux de la campagne que nous avons faite avec Martine Aubry dans un temps très réduit. Souvenez-vous de ce qu'on a entendu cet été sur les carpes et les lapins (référence à l'assemblage hétéroclite de proches de Strauss-Kahn, de Fabius, de Montebourg, formé par l'équipe emmenée par Aubry, NDLR) ! Et en un mois et demi, Martine Aubry s'est identifiée à une ligne politique, qui met l'économie et le social au coeur de son projet, à une stratégie de rassemblement de la gauche et à un parti, qui est un parti de militants et non celui de supporters. Ce qu'elle a réussi à bâtir de manière artisanale, elle peut le faire de manière industrielle au nom du PS...

    Lepoint.fr : Comment expliquer aux militants que vous n'avez pas réussi à vous rassembler avant le vote, notamment avec Bertrand Delanoë et Benoît Hamon ?

    C. B. : Delanoë, Hamon et nous aurions effectivement pu signer un texte de rassemblement politique. Cela ne s'est pas fait parce qu'il y a eu au dernier moment une divergence entre Hamon et nous sur la question du candidat le mieux à même de symboliser cette ligne politique. Je pense que Benoît Hamon est trop éloigné du centre de gravité qu'avait défendu Bertrand Delanoë au cours de ce congrès, trop excentré sur la gauche, et j'avais peur que certains militants qui avaient voté pour Delanoë ne s'y retrouvent pas. C'était donc plus facile de s'en remettre au vote des militants pour désigner celle ou celui qui doit mener le rassemblement.

    Lepoint.fr : N'avez-vous pas peur que cette équipe, incarnée par Martine Aubry et soutenue par Bertrand Delanoë, ne paye les frais de la volonté de renouvellement des militants ?

    C. B. : Non. Je crois que la question du renouvellement est évidemment dans la tête des militants, mais que ce n'est pas le coeur de la question qui se pose. La question qui se pose, c'est que grâce à l'intervention de Ségolène Royal samedi après midi au congrès de Reims ( lire du Point : le show de Royal devant Bertrand, Martine et François ), les militants se sont rendu compte qu'il y a deux comportements politiques et deux conceptions du PS qui leur sont proposées. D'ailleurs, c'est pour ça aussi que l'on sent un sentiment de vote utile se cristalliser autour de la candidature de Martine Aubry.

    Lepoint.fr : Pouvez-vous définir ces "deux conceptions" ?

    C. B. : Ségolène Royal est beaucoup plus sur une préoccupation sociétale que Martine Aubry, qui a installé au coeur de son projet l'économique et le social, la redistribution de la richesse... Mais cette dernière a aussi une vision du système qui donne le sentiment qu'il faut le changer et non s'en accommoder en le transformant à la marge.

    "Un écart entre le dire et le faire"
    Lepoint.fr : Pourquoi rejeter l'idée de consulter les militants sur l'épineuse question des alliances avec le centre ?

    C. B. : Si on décide de consulter les militants, c'est pour leur faire changer de système d'alliance. Or, que ce soit à la présidentielle, ou lors du vote sur les motions en vue du congrès de Reims, l'idée de rejeter une alliance avec le centre, compte tenu de ce qu'il représente, est majoritaire chez les militants. Ils viennent de se prononcer pour 70 % d'entre eux pour des textes qui rejettent l'accord avec le MoDem (70 % est environ la somme des résultats de Hamon, d'Aubry et de Delanoë, lors du vote des motions, NDLR) ! On ne va pas leur dire que, finalement, ce n'est pas suffisant et qu'on va devoir encore les consulter sur cette question. J'ai plutôt l'impression que cette proposition est une grosse ficelle de Royal pour se débarrasser de ce chewing-gum qui lui colle à la chaussure et qu'est le MoDem depuis qu'elle a proposé à Bayrou le poste de Premier ministre...

    Lepoint.fr : Pourquoi Ségolène Royal suscite-t-elle un tel rejet de la part des cadres du PS ?

    C. B. : Il y a un écart entre le dire et le faire. Il y a beaucoup de responsables politiques socialistes qui sont traumatisés par le fait qu'on ait eu droit à la démocratie participative, alors que la plupart des propositions qu'elle a sorties pendant la campagne présidentielle, comme l'encadrement militaire, n'étaient pas le fruit de cette démocratie participative ! Autre exemple, les militants socialistes ont distribué des millions de tracts pendant la présidentielle. Le titre de cet opuscule, que j'ai sur mon bureau, c'est "Bayrou, l'autre visage de la droite". Les militants n'avaient pas encore fini de distribuer les tracts qu'ils apprenaient que Royal avait été, de manière nocturne, tirer la sonnette de Bayrou pour lui proposer le poste Premier ministre ! On peut aussi citer sa déclaration consistant à expliquer que l'idée d'un Smic à 1.500 euros était une erreur alors qu'elle venait de la défendre pendant la présidentielle. Dès lors, comment donner de la crédibilité aux déclarations qu'elle fait en ce moment, qui semblent plus être destinées à séduire qu'à structurer une ligne politique. Il y a un tel écart entre ce qu'elle dit et ce qu'elle fait, et politiquement, elle m'inquiète.

    Lepoint.fr : Quels sont les qualités et les défauts de Benoît Hamon et de Ségolène Royal ?

    C. B. : Benoît Hamon est un responsable politique sur une ligne de gauche qui appartient à une génération qui va avoir toute sa place dans les années à venir au sein du PS. Il n'a en revanche pas encore les atouts pour battre Ségolène Royal. Ségolène, je dois au moins reconnaître qu'elle est charismatique, c'est indéniable.

    Pourquoi Jospin vote Aubry

    Et pourquoi pas Sa Cynique Majesté Royal ?
    Lionel Jospin a voté jeudi dans sa section de Paris et rendu public son choix en faveur de Martine Aubry comme première secrétaire du PS.
    "Ce soir, j'ai voté pour Martine Aubry", a déclaré l'ancien Premier ministre. Il n'avait pas pris part au vote sur les motions pour le congrès de Reims, le 6 novembre, en raison, avait-il précisé ensuite, de sa participation prévue de longue date à un colloque à Tallinn (Estonie).
    "Personnellement, j'aurais préféré voter pour Bertrand Delanoë, je crois qu'il était le mieux qualifié pour ce travail (de premier secrétaire) dans les deux-trois ans qui viennent", a ré-affirmé Jospin, qui avait déjà pris position pour le maire de Paris il y a plusieurs mois.
    Selon l'ex-chef de la gauche plurielle, "au congrès s'est dégagée une majorité potentielle très large pour une orientation politique même si, malheureusement, elle n'a pas été concrétisée". "Il vaut mieux que le premier secrétaire soit à l'unisson de cette orientation", a-t-il précisé.

    Jospin réagit aux accusations de Désirdavenir Royal
    L’amère Royal avait stigmatisé ceux qui refuseraient le changement au PS qu’elle porterait. Lionel Jospin a mis les choses au point : "dans le socialisme, les néo, ceux qui étaient contre les vieux et pour le neuf, n'ont pas toujours laissé de bons souvenirs".

    Le camp Royal s'est reconnu dans les néo-socialistes de sinistre mémoire
    Certains considèrent que Jospin aurait pensé à Marcel Déat
    , homme politique français de l'entre-deux guerres, socialiste puis néo-socialiste, et ensuite collaborateur de l'occupant nazi. D’autres estiment que l’ancien premier ministre a évoqué l’éternelle querelle des anciens et des modernes.

    Les Ségogols se sauraient-ils tellement proches qu’ils se seraient instantanément identifiés aux néo-socialistes ?