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jeudi 13 novembre 2008

Désirdavenir Royal: Moscovici doute de sa capacité de rassemblement du PS

Sa Cynique Majesté Royal bloque les pourparlers
Le Figaro a publié un entretien avec Pierre Moscovici le 12/11/2008. PaSiDupes vous le livre, à la suite du tracé ci-dessous de son parcours de gauche à droite .

Parcours
, en bref
Pierre Moscovici est un ancien de la LCR, comme Jospin, dont il a été ministre aux Affaires Européennes.
Il a soutenu Dominique Strauss-Kahn dans la primaire socialiste pour la désignation du candidat PS à la présidentielle 2007.
En 2008, il s’est d’abord déclaré candidat au poste de premier secrétaire du PS pour sucéder à Hollande (sans vues sur la présidentielle de 2012), puis il s’est ravisé. Le député du Doubs soutient maintenant Bertrand Delanoë et estime que «le débat ne doit pas se résumer à pour ou contre Ségolène Royal».

Entretien
LE FIGARO. - Ségolène Royal doit-elle être le prochain premier secrétaire du PS ? Pierre MOSCOVICI. - Il ne faut pas partir des questions de personnes mais du vote des militants, le 6 novembre, qui est net mais sans vraie clarté. La motion de Ségolène Royal est arrivée en tête. Dans nos règles, dans notre logique, elle est légitime pour chercher les conditions d'un rassemblement. Mais sa marge de manœuvre est limitée. Elle ne dispose pas d'un chèque en blanc : avoir obtenu 29 %, ce n'est pas comme en avoir 50. Elle a vocation à faire des propositions, mais elle doit tenir compte des autres sensibilités. Le débat ne doit pas se résumer à pour ou contre Ségolène Royal. Il n'y a ni allergie ni fascination à avoir à son endroit, même si elle est une personnalité qui clive. Il faut régler des questions d'orientation politique, comme la social-démocratie qui peut être revisitée, refondée mais qui n'est pas un système périmé. Comme la nature du parti : est-il fondé sur des règles communes ou doit-il devenir un mouvement qui s'affranchit des dites règles ? La cotisation est-elle une taxe ou la manifestation d'un engagement ? Il y a ensuite la question européenne et celle des alliances. Les textes doivent être très clairs. Quant à la gouvernance du PS, nous verrons les propositions. Il ne peut pas s'agir de présidentialiser le parti. Il n'est pas raisonnable non plus de truster les postes de direction.

Qui pourrait être le premier secrétaire de compromis ?

Cette question n'a pas de sens tant qu'on ne connaît pas d'autres candidats déclarés que Benoît Hamon. Les conditions de la synthèse ne sont pas sur la table.

La candidature de Ségolène Royal est-elle de nature à diviser le PS ?

À Ségolène Royal de montrer qu'elle pourrait rassembler et de dire ce qu'elle veut construire. Mais attention à ne pas se diriger vers un congrès de synthèse artificielle ou vers un choc frontal. Le parti est fragile. Que ce soit Ségolène Royal ou un autre, il est fondamental que sorte du congrès un PS rassemblé dans lequel les Français puissent se reconnaître. Il faut que le PS réduise sa fragmentation. Rassemblement, cohérence, stabilité, ce sont les trois mots que je souhaite pour Reims.

Ne faut-il pas régler dès maintenant la question du leadership entre les présidentiables ?

Cela ne résoudrait rien. Une confrontation serait douloureuse dans l'instant et le résultat serait indistinct. Il ne faut pas confondre les échéances.

Vous ne souhaitez pas un affrontement Royal-Aubry…

Je n'ai pas à être pour ou contre. J'appelle chacun à la responsabilité. Le sens de l'intérêt général doit dominer.

Comment expliquez-vous l'échec de Bertrand Delanoë ?

Vos idées n'auraient-elles pas été mieux défendues si vous aviez soutenu Ségolène Royal ou Martine Aubry ?

Vos idées n'auraient-elles pas été mieux défendues si vous aviez soutenu Ségolène Royal ou Martine Aubry ?

Je n'ai pas le tempérament nostalgique. La meilleure façon de défendre mes idées aurait été que ceux qui les partageaient les aient exprimées ensemble. Dès lors que cela n'était pas possible, j'ai fait un choix. Je ne le regrette pas.

On sait depuis cet entretien que Martine Aubry et Benoît Hamon sont sur le point de passer un accord : 25% des voix de militants pour Aubry + 20% pour Hamon, ça fait combien ?
45 contre 39% à la motion de Ségo-frigo ? La légitimité de Sa Cynique Majesté Royal n'est-elle pas désormais en cause ?

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