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dimanche 29 mars 2009

Procès Colonna : l’intimidation passe du côté Cour au côté rue

Manifestation à Ajaccio contre le verdict
A la différence d'Yvan Colonna, qui s'était dispensé du verdict depuis le box des accusés et que La Provence a décrit "reclus" dans sa cellule, ses camarades Corses se sont montrés.

Mais quel est l’intérêt pour les organisateurs -forcément partiaux- de lancer le chiffre de "près de" 15.000 personnes, si la police ne comptait que 3.500 manifestants, samedi après-midi dans les rues d'Ajaccio ? Quel idée l’agence de presse française partisane se fait-elle en outre de l’impartialité des huissiers, lorsqu’elle déclare "avoir constaté" un rassemblement contre la condamnation en appel d'Yvan Colonna pour l'assassinat du préfet Erignac en 1998 ? D’autant que la ville d’Ajaccio compte "près de" 65.000 habitants, la Corse du Sud, 120.00 habitants et l’île entière "près de" 300.000 Corses. Soit, dans l'hypothèse la plus favorable, un manifestant pour 20 habitants.


La démonstration
Le défilé avait débuté vers 15H30 sous une pluie fine et en silence sur le cours Napoléon, alors que bon nombre des magasins bordant cette artère avaient fermé leurs portes. "C'est par solidarité. Il n'y a aucun mot d'ordre en ce sens", a précisé une commerçante, qui à Saint Quentin aurait probablement regretté un manque à gagner…

La manifestation était organisée à l'appel du comité de soutien à l’assassin de Cargèse, condamné vendredi par la Cour d'Assises spéciale de Paris à la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d'une période de sûreté de 22 ans, à laquelle il avait échappé en première instance, fin 2007.

En tête de cortège, une grande banderole proclamait, en langue corse, "Justice pour Yvan", avec de chaque côté un portrait du « jeune » berger de 49 ans. Des manifestants brandissaient aussi un grand drapeau à tête de Maure, l'emblème de l'île.
Le cortège a évolué dans le calme, marquant régulièrement des pauses pour applaudir et scander "Yvan" ou "Liberté !", en corse, faut-il le préciser….

Dans les premiers rangs figuraient Christine Colonna, la soeur du condamné, la plus médiatique de la famille, bien que le père (ci-dessus) soit un ancien élu socialiste , ainsi que les élus autonomistes Jean-Christophe Angelini et Edmond Siméoni, avec Me Antoine Sollacaro, l'un des avocats d'Yvan Colonna.
"Ce procès a été une pantalonnade, une mascarade, une parodie de justice", a reconnu Me Sollacaro l’un des principaux acteurs, en début de manifestation.
"Quoi qu'on dise, quoi qu'on fasse, notre parole n'est pas entendue", a déploré de son côté Christine Colonna, ajoutant en corse à l'attention de son frère: "tiens bon, on est tous avec toi". Et la parole corse, c’est quelque chose !

La présence la plus remarquée était celle d’André Paccou, le représentant de la Ligue des Droits de l'Homme en Corse, qui s’affichait en opposante de la République.

Le leader nationaliste, Edmond Siméoni, a estimé, à l'issue du défilé, qu'"avec la condamnation d'Yvan, le masque était tombé": "on a voulu l'emmurer vivant, mais il est debout", a-t-il affirmé.

Or, E. Siméoni est:
-> l’un des auteurs de la première action violente près d'Aléria, le 21 août 1975;
->
le père de Gilles Simeoni, un des quatre avocats d'Yvan Colonna au procès de l'assassinat du préfet Claude Érignac;
->
un
membre d’« Action pour la renaissance de la Corse » (qui s’est substitué à Action régionaliste corse (ARC),. a également dénoncé "les outils répressifs rétrogrades d'une police et d'une justice d'exception" et indiqué que le comité de soutien à Yvan Colonna allait "préparer le troisième procès".
"En Corse, l'injustice a toujours été subie, jamais acceptée", a-t-il lancé.

Quelques débordementsSamedi peu avant 18h30, la principale artère de la ville, le cours Napoléon, était envahie par les fumées bleues des grenades lacrymogènes et rouges des incendies allumés par des manifestants.

A 20h00, le calme était revenu, la circulation rétablie après l’extinction par les pompiers de feux de poubelles allumés sur le cours. Aucune arrestation n’a été effectuée et les gardes mobiles ont dénombré un blessé léger dans leurs rangs, de source policière.

Les policiers ont également été pris à partie par certains consommateurs massés aux terrasses. Quelques coups ont été échangés et quelques chaises des débits de boissons ont été lancées en direction des forces de l'ordre, comme nous avons pu le « constater » au JT.

A l'issue de la manifestation
  • Quelques manifestants encagoulés ont lancé des pierres, des pétards et deux cocktails Molotov en direction des forces de l'ordre. Les policiers massés en haut d'une rue près de la préfecture ont bien dû répondre en tirant quelques grenades lacrymogènes pour disperser les innocents agresseurs.
  • "Quoi qu'on dise, quoi qu'on fasse, notre parole n'est pas entendue", a déploré de son côté la sœur du condamné, Christine Colonna, ajoutant à l'attention de son frère, quelque chose comme: "Tiens bon, on est tous avec toi" ! , en corse, pour associer les Français à la juste cause de l’assassin d’un préfet de la République, puisque la langue officielle, en Corse, n’est pas le français.
  • 1 commentaire:

    1. "J'ai des reproches à faire à Yvan. Quand j'ai décidé de franchir le pas de la violence clandestine, j'ai espéré qu'il ferait partie de notre groupe. J'en ai voulu à Yvan Colonna de ne pas y être allé avec nous pour être cohérent avec son discours, plutôt que d'avoir laissé les jeunes comme Didier Maranelli et Martin Ottaviani monter au charbon." Pierre Allessandri lors du dernier procés de Yvan pour expliquer qu’il avait accusé Yvan Colonna jusqu’en 2003.
      Pierre Alessandri, Alain Ferrandi ont identifié Yvan comme le tireur et Martin Ottaviani et Jeanine Ferrandi ont reconnu pour le premier les avoir transporté jusqu'au lieu du crime et pour la seconde les avoir hébergés durant la nuit de l'assassinat. Tous ont réitéré leurs aveux avec avocats devant le juge d'instruction jusqu'en 2003 à ma connaissance.
      Eléments suffisamment convaincants pour établir qu’Yvan Colonna faisait partie du commando qui a assassiné le Préfet ?
      Yvan Colonna est il un dégonflé qui n'assume pas ses actes et les laisse assumer par d'autres comme le sous entend Pierre?
      Yvan, es-tu l l’éternel fuyard devant tes actes ?
      GHJUSTIZIA per Yvan ! Oui, justice est passée !
      « L’atteinte à la vie humaine (du préfet Bonnet) s’est faite de la manière la plus lâche et la plus froide ; à cet instant ces hommes ont perdu leur part d’humanité. Face à ces actes sans honneur, vous savez maintenant qu’il existe un homme sans honneur ».
      Luigi

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