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dimanche 10 mai 2009

Les blocages d’université ne donnent pas droit à "des licences ès-grève"

Diplômes universitaires : pas de braderie de printemps pour le gouvernement

La chienlit des universités

Encore en pointe de la contestation le 5 mai
, Aix-Marseille-I, Bordeaux-III, Paris-IV et Toulouse-II Le Mirail étaient bloquées ou en grève quasi-totale. D'autres sont en grève partielle, les cours y étant perturbés dans certaines facultés, souvent de lettres ou sciences humaines: Amiens, Artois, Besançon, Caen, Dijon, Lille-I, II et III, Lyon-II, Lorient, Orléans, Paris-III, VIII, X et XII, Poitiers, Toulon, Toulouse-III et Tours.

Dans une dizaine d'universités au moins la tenue des examens est incertaine ou encore non programmée : Aix-Marseille-I, Bordeaux-III, Lille-III, Paris-III, IV, VIII et XII, Toulouse-II et III. L'incertitude sur les examens est complète à Toulouse-II Le Mirail où "la plupart des cours n'ont pu se dérouler" depuis le début du blocage le 4 mars, selon son président, Daniel Filâtre.

A Toulouse, bastion de la contestation, l'intersyndicale appelait encore enseignants et autres personnels "à ne pas organiser les examens jusqu'à satisfaction des revendications", à l'instar de l'appel lancé la semaine dernière par la Coordination nationale des universités (CNU)...

Dans un autre bastion, Paris-IV Sorbonne, enseignants lundi 4 mai, étudiants et autres personnels mardi 5 ont reconduit la grève. La direction a affirmé qu'elle ferait malgré tout le "maximum" pour organiser les examens d'ici juillet mais, si ce n'était pas possible, elle "neutraliserait" le deuxième semestre.

Les blocages radicaux

  • A Bordeaux-III (arts, lettres, langues), après un vote lundi 4 reconduisant le blocage, le président Patrice Brun a menacé de fermeture administrative : ce serait, selon lui, "la fin des cours, la fin des examens".
  • A Lille-III (lettres), la présidence n'avait pas encore pris de décision sur les examens mais les enseignants grévistes avaient décidé de ne pas tenir les examens tout en instituant la "note politique" : la même pour tous, entre 15 et 20 ! Ca fait sérieux et responsable ?
  • Quant à Paris-XII Val-de-Marne, où une AG était prévue jeudi 7, une enseignante (représentative ?) a affirmé qu'un "certain nombre" (intox irresponsable!) d'enseignants de lettres et sciences humaines ou de sciences et technologie avaient décidé de ne pas tenir les examens. Du flou artistique...

    A l'inverse, des bastions du mouvement ont choisi de reprendre les cours, comme Rennes-II ou Montpellier-III.
    Et d'autres universités ont décidé de décaler les examens, entre fin mai et début juillet, pour qu'ils puissent se tenir: Amiens, Artois, Besançon, Evry, Grenoble-II et III, Le Mans, Lille-II, Lorient, Montpellier-III, Nantes, Pau, Poitiers, Nice, Paris-I, VII, XI et XIII, Rennes-II et Tours.

    Alors que nombre d'étudiants s'inquiètent pour les examens, la Confédération étudiante appelle à la reprise des cours et à l'organisation des examens avant l'été, estimant que ce sont encore "près de 300.000 étudiants" qui n'ont pas cours et "aucune idée de ce qui va se passer d'ici fin juin".

    La ministre de l’Université garde le cap de la fermeté.

    Elle a réaffirmé mardi 5 mai à l’Assemblée Nationale son refus de diplômes au rabais, même si le temps manque pour rattraper le retard pris du fait de la contestation étudiante.
    "J'ai une responsabilité vis-à-vis de l'image de l'université française et de la qualité des diplômes nationaux. Je le dis solennellement, nous serons intransigeants : pas de diplômes bradés, pas de diplômes sans rattrapage".

    Le ministre de l’Education sur la même longueur d'onde

    A son tour, ce lundi à RTL à propos du blocage de certaines universités, le ministre de l'Education nationale, Xavier Darcos a assuré "qu'il n'y aura pas de licence ès-grève".
    "On ne donnera pas de diplôme à ceux qui font en sorte que l'Université de fonctionne pas", a-t-il affirmé, précisant que 28 des 85 universités sont "en partie troublées par quelques dizaines d'individus qui bloquent les cours", des blocages qui "nuisent aux étudiants les plus fragiles".

    Alors que des mouvements minoritaires de protestation font peser des incertitudes sur la tenue des examens et, partant, sur la validation de l'année universitaire, le ministre de l'Education s’est résolument placé du côté de la majorité des étudiants pris en otages. Pour cela, il a prévenu les extrémistes : "Je le dis aux bloqueurs, méfiez-vous, l'opinion se retourne", ajoutant qu'il n'y aura pas de licence es-grève, de master en pétition ou de doctorat en blocage".

    Lire les résultats du sondage CSA dans un précédent article de PaSiDupes.
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