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mardi 19 mai 2009

Université : la Sorbonne libérée

Six universités toujours occupées


La raison l’emporte ?

Les universités parisiennes en pointe de la contestation universitaire depuis quatre mois, dont l'emblématique Paris-IV Sorbonne, ont voté le déblocage mardi, pour permettre la tenue des examens, mais six autres dans le pays restent bloquées.

  • A la Sorbonne (Paris-IV), enseignants, étudiants et personnels ont voté la reprise des cours à partir de lundi 25 mai et la tenue des examens dans la semaine du 22 au 26 juin, comme l'avaient décidé auparavant la direction de l'université et ses trois conseils.
    "Les sujets et questions posées (lors des examens) devront porter sur les contenus des cours et travaux dirigés effectués dans des conditions normales d'enseignement", ont décidé ces conseils, avec l’approbation de la ministre.

    La direction, dont le président Georges Molinié est lui-même un opposant aux réformes gouvernementales, n'a entériné la session d'examens que parce que les solutions alternatives d’examens au rabais envisagées se sont "heurtées au refus de l'administration ministérielle", selon les conseils. Dans une motion approuvée à la quasi-unanimité, ceux-ci ont "condamné avec la plus grande fermeté les attaques indignes" dont M. Molinié "fait l'objet depuis plusieurs jours" et qui "portent atteinte à l'institution universitaire elle-même".
  • L'AG de Paris-I Tolbiac avait déjà voté le déblocage dans des termes similaires, tandis que celle de Paris-III avait entériné le déblocage, mais jusqu'au 3 juin seulement, et les examens dès la semaine prochaine. Dans ce cas, affirmer que les partiels ne seront pas offerts relève de l’hypocrisie pure et simple.

    De plus, la minorité de blocage exige toujours le retrait des "réformes incriminées" et menace la majorité de la reprise de l’occupation des locaux dès le 4 juin. Ainsi, les personnels et étudiants de Paris-III bradeurs font peu cas de la valeur des diplômes 2009 et de la réputation de l’université française.
    Or, le ministère de l’Enseignement Supérieur avait demandé aux recteurs de "rappeler la loi et le Code de l'éducation, à savoir qu'il n'y a pas de diplômes sans examen ni rattrapage", mais aussi d'aider les universités à organiser des cours et des examens, notamment en trouvant des locaux.

  • Des universités soucieuses de leur avenir
    -> Les universités de Lille-III et Saint-Etienne ont été débloquées en début de semaine.
    -> A Aix-Marseille-I, Amiens, Caen, Nancy-II et Reims, seuls certains départements des universités sont encore perturbés. Les facultés concernées sont en général celles de lettres et sciences humaines.
    Dans trois d’entre elles (Grenoble-III, Paris-X, Lyon-II), les modalités des examens sont en cours de discussion.

    Baroud de déshonneur des nostalgiques de la révolution

    -> A l'inverse, chez le vrai-faux socialiste Georges Frèches, à Montpellier-III, une alerte à la bombe, qui s'est révélée sans fondement, avait entraîné lundi après-midi l'évacuation du campus.

    -> Une seule université reste totalement réfractaire

  • Quelques universités font les dures

    Six universités restent en partie bloquées, indifférentes au rappel mardi du président Nicolas Sarkozy qu'en bloquant les universités "on prive les étudiants d'avenir".
    Si ces décisions apaisent à Paris l’angoisse demeure chez les étudiants quant à la tenue de leurs examens, la chienlit qui en est à sa seizième semaine ne paraît pas pour autant stoppée et l’incertitude demeure sur la tenue des examens ici ou là dans le pays.
  • Un pochon de résistance médiatique à Toulon

    Lundi
    18, une équipe de onze a entamé une grève de la faim, comme Jojo Bové, le 3 janvier 2007, en compagnie aussi d'une dizaine de militants ! Les grévistes de la faim se sont installés dans le campus face au bâtiment administratif. "Nous allons recevoir des toiles de tente, comme les Don Quichotte, et nous allons rester sur place 24 heures sur 24 en espérant être entendus par le gouvernement", ajouté Alexandre Picazo."Cette grève de la faim, nous la mènerons jusqu'à son terme".
    « Nous réclamons le retrait de la loi LRU et ses décrets concernant les enseignants chercheurs, que seul le premier semestre compte pour le passage en année supérieure, c'est à dire la neutralisation du deuxième trimestre, et la démission du président de l'université », a déclaré le porte-parole conservateur des étudiants grévistes. « A conditions exceptionnelles, il faut des mesures exceptionnelles. » Et le soutien de Décathlon, comme aux Enfants de Don Quichotte.
    A noter enfin que les professeurs sont restés sur le bancs de touche ! Ils n’ont pas de petit ventre rond et aucune surcharge pondérale : seuls les étudiants ont le souci de leur apparence physique sur les plages…
    Parents, ne craignez rien pour la santé et l’équilibre mental de ces durs à cuire. « On est suivi par la médecine préventive de l'université. Des organismes familiers de ce type d'action nous ont également donné des conseils. » Qui en doutait ? La ‘spontanéité’ n’exclut ni l’organisation ni la solidarité.
  • Toulouse-Le Mirail, une université de gros bras

    La faculté Toulouse-II-Le Mirail reste bloquée, alors qu’elle a entamé lundi 18 mai sa seizième semaine consécutive de blocus, au grand désarroi d'une partie de ses enseignants qui évoquent une "fatalité" dangereuse pour l'université locale.
    -> Cette faculté avait été débloquée dans la nuit de vendredi 15 au samedi 16 par des professeurs qui avaient réussi, sous la protection de la police, à rouvrir les grilles soudées par des étudiants en grève contre la réforme des universités. Dès dimanche soir, pourtant, quelques dizaines d'étudiants ont repris possession des lieux, qui accueillent habituellement près de …21.000 étudiants.
    "Pas question de cesser notre blocus tant que la réforme ne sera pas abrogée. Les intimidations de la direction sont et resteront sans effet", a dit Ludivine Labbé, porte-parole locale de l'Unef-ID. "La question des examens ne doit pas conditionner notre combat contre cette réforme", a t-elle ajouté.

    -> Patrick Cabanel, professeur d'histoire contemporaine, se montre désemparé devant la situation. "Nous sommes de nouveau entrés dans une spirale de l'échec. Il y a une sorte de fatalité du blocus qui pèse sur le Mirail", a-t-il expliqué. "Mais d'habitude, au bout d'un mois de blocus en général, les étudiants non grévistes reviennent sur le site pour exiger et obtenir le déblocage. Cette fois, ils ne reviendront pas, je crois. Plus rien n'est raisonnable", poursuit l'enseignant.

    "Un peu moins d'un millier d'étudiants sont en train de signer l'arrêt de mort du Mirail. Il y avait 28.000 élèves il y a quelques années. Il y en a 21.000 aujourd'hui. Demain, ce sera pire", dit encore Patrick Cabanel. Selon lui, " le blocus du Mirail est devenu une sorte d'institution. Comme un rituel organisé par des étudiants qui ne sont pas, selon moi, manipulés par des partis politiques", ajoute-t-il soulignant qu’ils sont incontrôlables, car débordant les syndicats.
    L’UNEF-ID et Ludivine Labbé, ça représente quoi ? En février 2009, la Sorbonne était déjà couverte de graffitis à la bombe de peinture et de slogans vindicatifs : «Sorbonne en Grèce» ou «UNEF = MEDEF», barraient certains murs de l'amphi. , mais
    Il estime aussi que "les dirigeants de la faculté eux-mêmes n'y peuvent rien". Personne n’est donc responsable ? "Quels que soient les présidents, mêmes de gauche, quels que soient les gouvernements, mêmes de gauche, la fac est bloquée chaque année. Cette année, c'est pire. Le Mirail mourra de cette fatalité", dit-il.
    La présidence du Mirail fait le pari que le principe de réalité l’emportera. En attendant, elle propose que les différentes épreuves de la première session d’examens portent «sur un programme révisé et selon des modalités qui seront arrêtées par chaque équipe pédagogique et communiquées aux étudiants».

    Les lycéens savent maintenant quelles universités ils doivent à tout prix éviter lors de leurs inscriptions.
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