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dimanche 6 septembre 2009

Bayrou se défile : il s’exclut des primaires à gauche

Le MoDem se garde à gauche comme à droite

François Bayrou a prétendu répondre au défi de la Ch’tite Aubry qui l’invite à clarifier sa position. Mais à l’université d’été du MoDem, se contentant de préciser une offre de dialogue au sein de l'opposition, il a exclu une participation aux primaires souhaitées par le PS pour désigner un candidat pour 2012. Il a d’ailleurs déclaré ne pas avoir, pour l'instant, rencontré Martine Aubry, premier secrétaire du
PS, et son appartenance à l’opposition reste donc essentiellement verbale.

Le velléitaire Bayrou entretient la confusion

Tout en prônant une "logique du désintéressement" et de désistement, le président du
MoDem estime que le premier tour de l'élection présidentielle doit demeurer l'occasion pour chaque courant politique de tenter sa chance.
Sans le dire explicitement, François Bayrou n'entend donc pas passer par les fourches caudines d'un tour préliminaire pour obtenir une investiture aléatoire qui lui permettrait éventuellement de briguer la magistrature suprême. En clair, si son score de 18% en 2007 lui laisse espérer de pouvoir rallier le second tour dans trois ans, s'il parvenait à rassembler au-delà de l'électorat centriste, il ne prend pourtant pas le risque de se faire exclure du premier tour !

Bayrou tente de transmettre ses craintes à l’opposition

Bayrou prône le statu quo.
"La logique de désintéressement doit s'appliquer à tout le monde, y compris à moi", a affirmé François Bayrou sur France Inter. "Mais dans mon esprit, le premier tour de l'élection présidentielle doit faire que tous les courants politiques sont représentés".
"C'est le moment où tous les grand courants politiques viennent et disent aux Français : 'voilà ce que nous proposons'. Et, après, au deuxième tour, les logiques sont de rassemblement."
Le leader centriste juge que l'élection du chef de l'Etat au suffrage direct restant "la règle d'or" de la Ve République, le "premier tour reste le moment du dialogue avec les Français". La Vie République n’est pas pour maintenant.

Bayrou réaffirme son anti-sarkozysme

Pour le président du MoDem, ces discussions sur "une période assez longue" ne doivent pas aboutir à une perte d'identité des courants représentés mais à proposer une "alternance crédible".

Bayrou pontifie mais voit petit
Se plaçant dans la perspective des présidentielles, François Bayrou a de nouveau souhaité "une organisation" du dialogue au sein de l'opposition à
Nicolas Sarkozy.
"Ce qu'il faudrait mettre en place, c'est quelque chose qui ressemble à un parlement, en petit, où chacun serait représenté et présent avec des personnalités qu'il choisirait, y compris des personnalités hors des partis politiques", a-t-il dit.

Sachant que le débat est quasiment inexistant au sein du MoDem et que ses derniers membres s'en plaignent, on n'imagine pas à gauche comment il serait possible avec lui... Il assure pourtant qu' "il faudrait que l'on ait un travail une fois par semaine ou deux fois par mois. Cela permettrait, devant tous les Français, de voir ce que pensent en réalité ces responsables qui s'adressent à eux mais qui ne se parlent jamais du fond."

La ligne de clivage au sein de la vie politique française ne passe plus, selon lui, entre la droite et la gauche, mais entre ceux qui soutiennent le président de la République et ceux qui s'opposent à son action.
"On a l'impression que le régime que Nicolas Sarkozy préside est en train de s'installer et de sinstaller pour 10 ans sans que personne ne soit capable d'offrir aux Français un autre choix", a-t-il déclaré.
"Je crois que 10 ans, cela emportera des conséquences irréversibles sur la société française dans beaucoup de domaines", a-t-il ajouté, craignant le renforcement d'une "société inégalitaire".

François Bayrou ne manquerait-il pas de cohérence ?

Tout en préconisant une sorte de « débat participatif » innovant ( !), le président autocrate du MoDem a précisé ne pas avoir, pour l'instant, rencontré Martine Aubry, premier secrétaire du PS.

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