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samedi 17 octobre 2009

Poitiers saccagée: prison ferme pour trois des huit prévenus

Couac de la prévention de l'ultra-gauche en Poitou-Charentes...
Survenues samedi 10 octobre dans le centre-ville de Poitiers, région Poitou-Charentes, les « violences urbaines », comme dit la presse engagée, ont valu entre un et quatre mois de prison ferme, à trois des huit personnes interpelées et jugées. Deux tiers des extrémistes sont originaires de la Vienne. Certains tentent d'accréditer l'idée que ce sont des délinquants, voire d'innocentes victimes du système libéral.

VOIR et ENTENDRE cet extrait du journal régional de France 3 Poitou-Charentes, à midi, le dimanche 11 octobre 2009. Le journal revient sur les violentes émeutes de la veille à Poitiers.


12/13 du 11 octobre 2009 : émeutes à Poitiers.
envoyé par pierregarrat

Des «actes inqualifiables», pourtant, selon Alain Clayes, le maire socialiste de Poitiers dans la Vienne.

Il a condamné les actes de vandalisme commis par un groupe manifestement très organisé. Le festival de spectacles de rue «Les Expressifs», qui avait lieu au moment des faits, a été «pris en otage», a assuré le maire.
Il a estimé que ce qui s'est passé était «grave» et «mauvais» pour Poitiers, ajoutant, comme son homologue de Strasbourg, dévastée par des "black blocks", que le montant des dégâts serait «élevé».

L'ultra gauche ne nous veut que du bien

Quelque 250 extrémistes, mais près de 300 militants, selon 20minutes, ont investi le centre de Poitiers. Ils se seraient dans un premier temps dispersés parmi dans le public du festival, avant de mettre des masques et des cagoules et de se diriger vers la maison d'arrêt pour protester contre un transfert de détenus prévu dimanche, entre l'ancienne et la nouvelle prison de la ville, selon plusieurs blogs de la mouvance anarchiste. Des tracts d'une organisation baptisée la « cellule de vigilance opaque », distribués aux festivaliers, auraient peut-être pu mettre la puce à l'oreille des forces de l'ordre, selon les détracteurs de gauche.

Au nom du collectif contre la prison de Vivonne, les activistes ont brisé une vingtaine de vitrines, des abribus, des cabines téléphoniques. Le rassemblement était prévu initialement pour protester contre un transfèrement de détenus, qui s'est déroulé ce dimanche, entre l'ancienne et la nouvelle prison de la ville, selon le site Internet local du NPA, le parti trotskiste animé par le Che-Besancenot.

Les militants ont agi avec la «rapidité de manœuvre digne de commandos militaires»
, a expliqué Jean-François Papineau, le directeur départemental de la sécurité publique . «Nous avons eu une opération commando de la mouvance ultra-gauche», a indiqué la directrice de cabinet du préfet, Anne Frackowiack. «Plus importante» que prévue, avec des militants venus d'autres départements, «nous avons été surpris par la violence et l'organisation», a-t-elle ajouté.
Une cache d'arme a été découverte dans un parking contenant notamment des cocktails molotov. Il a également précisé que trois personnes à qui étaient reprochés des faits précis pendant la manifestation avaient été interpellées samedi dans la soirée au Collectif 23, qui avait appelé à l'action samedi sur leurs pages du site de socialisation MySpace.

Outre les bris de vitrines, plusieurs monuments ont été tagués, comme le Baptistère Saint-Jean, l'un des plus anciens monuments chrétiens de France, tout comme le quartier alentour et la Maison des sciences, selon France Info. Les concerts du festival «Les Expressifs» prévus samedi soir avaient été annulés par crainte de nouveaux débordements.

Le dimanche 11 au soir, 17 personnes étaient toujours en garde à vue, a annoncé Jean-François Papineau. La police avait indiqué samedi avoir procédé à dix-huit interpellations, dont certaines «en marge de la manifestation» de militants «ultra gauche». Ils sont pour la plupart âgés de 20 à 25 ans. Mais certains sont plus âgés. Un homme de 50 ans a ainsi été arrêté.

Les huit personnes étaient jugées en comparution immédiate pour “dégradations volontaires, dégradations de biens publics, coups et blessures sur agents de la force publique dans l’exercice de leurs fonctions”. Une mineure comparaîtra prochainement devant le tribunal pour enfants de Limoges.

Simone Brunet, l’avocate des deux étudiants, dénonce “une parodie de justice”. Selon elle, “on a arrêté des gamins qui avaient organisé une vraie manifestation de réflexion sur l’incarcération en France. Il s’est passé autre chose à l’intérieur de la manifestation et cet autre chose, la police ne peut pas l’élucider comme ça. On a jugé des voleurs de pommes mais les vrais responsables courent toujours”.

Poitiers, ville dévastée

C'est une manifestation de l'ultra gauche pour protester contre le transfert des prisonniers de la ville dans l'enceinte de la nouvelle prison. Le maire socialiste de Poitiers se dit scandalisé, 17 personnes ont été interpellées.

VOIR et ENTENDRE L'avocate Simone Brunet n'a pas dû voir cette video:



Un homme de 51 ans, sans emploi, a été condamné à huit mois de prison, dont quatre ferme et deux étudiants de 18 ans, à six mois dont un ferme, avec mandat de dépôt. Tous trois ont été emmenés à la maison d’arrêt de ...Vivonne. Les cinq autres prévenus ont été condamnés à des peines avec sursis allant de deux à six mois.

Le procureur de la République, Pierre Sennes, avait requis 18 mois, pour les trois premiers hommes, dont 10 ferme. Pourtant, une trentaine de jeunes, regroupés dans la salle d’audience et une quarantaine à l’extérieur ont accueilli ces décisions par des cris, des sifflements et des pleurs.

Le ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux s'est déplacé à Poitiers lundi 12/10 pour répliquer aux manifestants, souvent masqués et habillés de noir, qui ont saccagé le centre de la ville samedi. "J'espère que la justice sanctionnera, et durement", a déclaré le ministre au commissariat de Poitiers.

Le ministre a aussi envisagé la dissolution de groupes et groupuscules, autorisée par la loi de 1936, ainsi que la loi sur les bandes, actuellement en cours d'adoption par le Parlement, qui punit plus sévèrement les violences organisées.
Des habitants encore sous le choc, ont mis en cause le manque de réactivité des autorités qui, comme en a convenu le préfet, ont été surprises par l'ampleur des violences. "On se demande où étaient les policiers. Ils ont mis trois quarts d'heure à venir", a déploré un commerçant.

Résurgence de l'extrémisme de la gauche radicale

Pour répondre à la demande de la population, le ministre promet donc de grands moyens pour circonscrire les violences des activistes de la mouvance dite de "l'ultra-gauche" qui semblent refaire surface ces derniers temps.

  • Quatre mois plus tôt, à Paris, le 21 juin, jour de la Fête de la musique, des groupes identiques avaient pris pour cible le siège de l'administration pénitentiaire et jalonné leur trajet de cachettes pour leurs projectiles, rappelle Le Monde.
  • En avril, ce sont 2000 "black blocks" qui avaient perturbé le sommet de l'OTAN, à Strasbourg, ravageant un quartier de la ville.

    A chaque fois, les méthodes semblent assez proches.
    Les activistes se fondent dans la foule pour passer soudain à l'action. "Ils sont extrêmement bien organisés, extrêmement bien formés. Vu les méthodes employées, les objets à destination d'armes qu'ils ont utilisés, ils peuvent sévir partout en France sur des opérations de type commando", affirmait dimanche le préfet de Poitou-Charentes, Bernard Tomasini, sur France Info.

    Les mobiles exacts des manifestantsrestent toutefois assez flous.
    La prison est une cible historique de l'anarchisme, mais les jours qui viennent devraient permettre d'en savoir plus. L'une des 18 personnes interpellées et présentées aux juges du tribunal correctionnel en comparution immédiate est un récidiviste. Elles sont poursuivies pour dégradation de biens publics, coups et blessures volontaires avec arme sur agents de la force publique et détention de fusées de détresse considérées comme des armes.

    En outre, une information judiciaire a été ouverte "pour organisation d'un attroupement armé", a annoncé le procureur. Ajoutant: son but est "de rechercher les personnes à l'origine de cette manifestation".
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