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lundi 14 juin 2010

Les nantis du foot snobent Rama Yade

La visite éclair des caractériels, de leur hôtel de luxe au bidonville

Les Starsky et Hutch des sports au gouvernement

Il ne fallait pas déstabiliser l'équipe de France...
Roselyne Bachelot a jugé de bonne politique de recommander l'unité nationale derrière eux: c'était indispensable à leur moral !
Dommage que depuis 1998 ces privilégiés du sport ne soient plus que des géants aux pieds d'argile et des nains du coeur.

La secrétaire d'Etat, plus morale que politique
Si justifiées soient-elles, les Bleus n'ont toujours pas digéré les remarques de Rama Yade sur le faste de leur résidence. Le 7 juin sur Radio J, Rama Yade avait eu l'outrecuidance de dénoncer leur choix du luxe : "J'attends que l'équipe de France nous éblouisse par ses résultats plutôt que par le clinquant des hôtels. Moi, je les ai appelés à la décence en temps de crise".

Ce n'est pas la première fois que Rama Yade prend des positions qui détonnent et lui valent des rappels à l'ordre présidentiels. Sur la venue de Kadhafi en France, le Tibet, les affaires Hortefeux, Frédéric Mitterrand ou Jean Sarkozy, elle avait émis des avis conformes à ce que pensaient majoritairement les Français. Cela a été payant sur le long terme et lui a permis d'exploser médiatiquement.

Dans leur numéro de duettistes, Roselyne Bachelot s'était alors démarquée en se montrant solidaire des Bleus dans l'opulence, histoire de leur soutenir le moral: son secrétariat a indiqué dimanche que la ministre de la Santé et des Sports passerait la nuit du 17 au 18 juin à l'hôtel cinq étoiles des Bleus, le Pezula (lire PaSiDupes), un des plus luxueux hôtels de l'Afrique, au bord de l'Océan Indien. L'argent de la FIFA est plus moral que celui de la France.

La colère divine

Mais ne voilà-t-il pas que les dieux du ballon rond descendent de leur Olympe cinq étoiles et que les joueurs à la psychologie précaires manifestent assez de ressort pour polémiquer. Nos Bleus seraient meilleurs dans la défensive que face aux buts. Leur amour-propre délicat s'est révélé plus susceptible que leur honneur terni par les matches préparatoires nuls au score. Ils ont donc tenté de marquer des points contre leur secrétaire d'Etat, mais n'ont pas fait mieux que contre l'Uruguay, bien qu'à onze contre une.

L'esprit d'équipe des Bleus peut donc faire parfois merveille

Dans la promiscuité du bidonville:
ils avaient apporté la "verroterie" des sponsors...
Distributions de cartes, tapes dans les mains et photos avec la population locale.

La gauche caviar du football a soigneusement évité dimanche la secrétaire d'Etat pour la visite d'un bidonville de Knysna.
"Qu'elle y soit ou pas, c'est pareil, on n'y va pas dans le but de voir Rama Yade", a déclaré Eric Abidal, en Mercure, un brin méprisant. Il donnait ainsi le ton dimanche d'une journée où les Bleus et la secrétaire d'Etat aux Sports ont réussi à ne pas se croiser en visitant le même township à Knysna, près du camp de base des Français.

Mme Eric Abidal, souriante, entre Tatiana Golovin,
compagne de Samir Nasri, et de Mme Ribéry,
ne semble pas mécontente du sort que lui réserve la FIFA

Les Bleus ont l'épiderme sensible
A défaut de tactique et d'entraînement, "on en a déjà parlé entre nous, a commenté Abidal ce dimanche l'alter-ego de Benoît Hamon. Le message qu'on a fait remonter disait simplement que le groupe n'était pas content. On voulait qu'elle le sache, a ajouté le défenseur central. Elle l'a pris en compte, elle est assez intelligente pour ça". L'intelligence de l'une n'aurait donc d'égale que l'indécence des autres.

Rama Yade avait eu l'initiative de cette rencontre

Qu'ils y soient ou pas, pour Rama Yade, c'est pareil: elle s'est rendue à Knysna. Elle avait souhaité marquer le passage de la France en Afrique du Sud d'un geste symbolique fort.

Rama Yade, ambassadrice de la France:
Rama Yade a apporté un soutien humanitaire

Ce dimanche, après avoir assisté au Cap à Uruguay-France en football vendredi et Afrique du Sud-France en rugby samedi, la secrétaire d'Etat s'est rendue comme convenu à Dam Se Bos, un des townships de la ville, pour deux partenariats conjoints de soutien humanitaire à la pratique du football (100.000 euros pour la rénovation d'un terrain donnés par la FFF et 200.000 euros pour la formation d'éducateurs de football sous l'égide du secrétariat d'Etat aux Sports).

Or, les joueurs ont instrumentalisé cette noble action
Ils étaient arrivés les premiers sur place en début d'après-midi et avaient effectué une visite éclair d'une demi-heure, au pas de charge. Accueillis aux sons des vuvuzelas par près de 500 habitants en délire de ce quartier déshérité, les 23 Bleus et leur sélectionneur Raymond Domenech se sont prêté brièvement au jeu des autographes et à la distribution de jeux de maillots - offerts par les sponsors - à deux équipes de jeunes du quartier, dans une belle cohue.
Ils ne devaient pas entamer leur influx nerveux et distraire leur concentration.
Les nantis sont en effet plus à l'aise dans l'opulence de leur retraite dorée qu'au contact de la misère d'un township. Nul doute que la sensibilité exacerbée de ces humanistes du ballon rond les aura conduits à distribuer quelques chèques sous les projecteurs.

=> Rappel: quand Yannick Noah distribuait des cartons rouges à Ray Domenech et ses Bleus

Boudeurs bleus vs perle noire

Pécunièrement très autonomes, les joueurs sont ensuite repartis dans leur bus sans croiser la représentante de leur ministère de tutelle. "Je ne sais pas si je verrai les joueurs de l'équipe de France, a dit Mme Yade deux heures plus tard, dans la salle municipale en face du terrain foulé un peu plus tôt par les Bleus. Ce sont des joueurs professionnels qui sont dans une phase de préparation ce que je respecte"...
"Je n'ai pas de problème avec l'équipe de France, a-t-elle ajouté. Mon seul message, c'est de les assurer de mon soutien, constant, appuyé et sincère. Message que je partage avec l'ensemble du pays.

Elégance vs petitesse

Prenant de la hauteur sur ce psychodrame adolescent, Rama Yade a d'ores et déjà rempli son contrat: "Je ne suis pas là pour susciter la polémique, je suis venue ici pour un programme humanitaire".
Durant la cérémonie précédant la signature du projet de formation d'éducateurs, Mme Yade avait le président de la Fédération française de football (FFF) Jean-Pierre Escalettes, à son côté, en toute courtoisie.
Escalettes, à quelques mètres de Mme Yade, a ensuite indiqué que le moment n'était "pas venu pour une explication franche" sur les "quiproquos et malentendus". "Laissons du temps au temps, mon rôle est de protéger les Bleus, a poursuivi le dirigeant. Il n'y a rien de dramatique, le soufflé médiatique s'éteindra très vite. Pour l'heure, l'équipe de France doit se préparer pour affronter le Mexique et les Bafana Bafana. Si j'ai quelque chose à lui dire, je lui dirai en personne."

Du temps perdu pour apprendre les paroles et répéter La Marseillaise (lien PaSiDupes)...
A 80% noire, cette équipe a failli se crêper le chignon avec une soeur africaine: la diversité au gouvernement n'est pas un antidote au racisme politique de l'opposition.

1 commentaire:

  1. et un "bon" Français en exemple
    http://jeff123.typepad.fr/royalmensonge/2010/06/la-france-pays-hypocrite-selon-le-joueur-de-foot-anelka-par-gold31-.html

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