POUR

LA &nbsp LIBERTE &nbsp D' EXPRESSION

Free speech offers latitude but not necessarily license

vendredi 13 août 2010

Musique rap d'incitation au meurtre de policiers

Silence coupable de l'opposition

Des extraits du texte d'incitation au crime

La police de la république pour cible
"Une balle dans sa race, une balle dans sa race. Tirez sur les keufs et sur le comico. Gros big up à nos reufs qui sont en GAV, qui sont au carpla à cause de tous ces tardba. Une balle dans sa race, une balle dans sa race. Nique la police, nous on fait rien d'mal, ces putes nous fouillent comme des lopes".
Aide lexicale au français 'caillera', langue étrangère:
keufs=flics/police; comico=commissariat; big up=félicitations; reufs=frères arabes; carpla=placard/prison; tardba=bâtard; lope=homo

Indignation des républicains responsables

En conséquence, le clip présent sur plusieurs sites a été supprimé, mais il reste d'accès facile.
"L'auteur de cette diarrhée verbale utilise sans vergogne des termes tels que 'tirer sur les keufs, si tu en vises un, tu ne le rates pas, [...] toutes les banlieues de Paname brûlent la police'", écrit Synergies Officiers sur son site internet, dénonçant "un clip crasseux et ignominieux". Le syndicat se déclare "révolté par ce véritable appel au meurtre sur des fonctionnaires de police".
Du côté d’Alliance Police, on insiste sur le fait que "la liberté d'expression ou la création artistique ne peuvent en aucune façon légitimer de telles incitations à la haine".
Et qu'en pense le PS candidat à la magistrature suprême ?

Le ministre de l'Intérieur ne fait pas la sourde oreille

Brice Hortefeux a porté plainte contre Abdul X, le rappeur français âgé de 19 ans, qui a publié en juillet ce clip agressif, incitant clairement à tirer à l'arme à feu sur des policiers.
Brice Hortefeux souligne que le chanteur "insulte explicitement les forces de sécurité et que sa chanson constitue un véritable appel à la violence". Un communiqué du premier policier de France a annoncé qu'il a "porté plainte contre ce rappeur devant le procureur de la République, comme à chaque fois que des individus bafouent l'honneur des forces de l'ordre".
Les syndicats ont exprimé leur indignation et Brice Hortefeux les a entendus. Alliance, deuxième syndicat de policiers, et Synergie-Officiers ont estimé qu'un tel message ne pouvait être banalisé dans un climat marqué par des agressions ou menaces contre des policiers, "comme récemment à Grenoble". Plusieurs policiers de la brigade anti-criminalité (BAC) de Grenoble ont récemment été mutés ou mis en congé, après des menaces de mort proférées à la suite du décès d'un braqueur de casino qui avait riposté à la police à l'arme à feu.

Des paroles qui suscitent l’indignation des gardiens de la paix
En conséquence, le clip présent sur plusieurs sites a été supprimé, mais il reste facilement accessible.
VOIR et ENTENDRE
le 'tardba' dont l'indigence des textes (« je suis venere ») et la pauvreté des musiques, pour apprécier le niveau culturel primitif, typique de la culture rap.


Commentaires d'internautes
La créativité de la musique et la profondeur de la pensée vous ont-elles convaincus ? Peu exigeant, le Net ne s'y est pas trompé !
UpSimplePlan : "Alors, non seulement la musique est à chier complet, mais en plus, leurs interprètes sont extrêmement débiles (et encore, le mot est très faible)!"
Un autre, dans son jus ?
br952: « si vous voulez une guerre sainte mais vous allez vous faire exterminé par le monde musulmans eux sont sportif avec une foi incommensurable et un dévouement absolu alors qu'en face ils trouveron des occidenteaux gros pateaux drogué aux shit qui ne tienne meme pas un sprint sur 30m ahhaah vous allez prendre chere les fasho »

L'opposition approuve l'incitation au crime sur les policiers

En pleine vague de violences la gauche politique abonde:

- Arnaud Montebourg (PS): le pouvoir « se frontnationalise »;
- Michel Rocard (PS): "On n'avait pas vu ça depuis les nazis"
mais pour les révolutionnaires du NPA, ça devient: «Rocard traite Sarko de nazi!"
- l'idée plaît à Eva Joly (Europe Ecologie): elle accuse Sarkozy de pratiquer "un racisme d'Etat"
- et le silence coupable de la Ch'tite Aubry: la faisant fonction de premier secrétaire du PS ne peut prononcer puisqu'une nouvelle fois elle n'a rien entendu !

et les encouragements médiatiques

- "Les pouvoirs publics alimentent la xénophobie" (Michel Tubiana, avocat franc-maçon et ex-président de la Ligue des droits de l'homme)
- Rue89 a toutes les indulgences pour les coupables, mais accuse le pouvoir de récupération: « Un jeune homme des Hauts-de-Seine [sic] chante n'importe quoi[pas de quoi en faire une affaire!], balance ses morceaux sur YouTube et MySpace et risque bien de provoquer la polémique dont le gouvernement a besoin en ces temps du tout sécuritaire. »
Le site détourne rapidement du sujet et stigmatise un blogueur déjà dans le colimateur: «François Desouche, star de la blogosphère d'extrême droite, publie un morceau d'Abdul X déniché on ne sait comment. » [soupçons, mais de quoi ?] Et le rappeur, alors ? «Abdul X a un flingue et fait le malin entouré d'hommes au visage découvert (sauf un). » Point final sur le pauvre "jeune homme" !
Et Rue89 a des références. « Sur Le Post, Marc Louboutin, ancien policier et animateur de groupe explique :« Je constate que les policiers sont la seule catégorie de personnes dont on peut appeler au meurtre, de manière relativement récurrente, sans que cela ne pose de problème, ni de modération de la part des hébergeurs de ce genre de vidéo, ni de surveillance de ces espaces normalement dédiés à l'échange et aux débats. Selon lui, cet appel au meurtre doit être pris au sérieux» Et selon Rue89 (Libération) ou LePost (Le Monde) ? Ca fait quelques organes de presse visiblement soumis au pouvoir...
Rue89 trouve en revanche des qualités à l' 'artiste'. « Même si ça ressemble à une parodie grotesque, il s'agit bien d'une démarche artistique sérieuse. Dans « Demande originale » [passant subrepticement à un autre texte], ce désormais célèbre inconnu scande : « Demande à la juge qu'elle mette nos casiers à zéro. […] Demande à cette pute [déjà que c'est une "vieille éthique", selon JV Placé, un 'rappeur' des Verts] qu'elle libère mes frères sous écrou. Demande aux keufs qui a forcé leur barrage. J't'assure que quand ça tire, y'a plus de flics dans les parages. […] »
Retour à l'idée unique de départ pour finir: «cela n'empêchera pas certains de tenter d'exploiter cet embryon de polémique pour justifier le virage sécuritaire actuel. »

- Nadine Morano, secrétaire d'Etat chargée de la Famille, a été la première à dénoncer sur RMC la Une "insultante" de l'édition de Marianne du 7 au 13 août, titrée "Nationalité, immigration, délinquance, le voyou de la République" qui conforte les quartiers.
Jean-François Kahn, "engagé au côté de François Bayrou" en 2007, "ne partage pas du tout les opinions de Nicolas Sarkozy. C'est son choix. Mais une telle couverture, je trouve que c'est grave", s'est-elle indignée. "Où est le respect envers le chef de l'Etat qui a été élu au suffrage universel et mène une politique pour laquelle il a été choisi et sa politique validée ?".
Jean-François Kahn, co-fondateur de Marianne, couvre cette atteinte à la fonction présidentielle. "Mme Nadine Morano ne manque pas d'air", se défend-il, dans un communiqué. "Hier, elle qualifiait les journalistes d'investigation de 'fascistes', puis, à la façon des staliniens, de 'fascisto-trostkistes' [cf. le NPA, plus haut...], puis les comparait aux journalistes pro-nazis des années 30. Hier encore, elle accusait les responsables de la gauche d'être complices des assassins", écrit-il, lucide de sa responsabilité, et confirmant le bien-fondé des propos de Nadine Morano.
"Au désespoir de ses propres amis politiques, aucune outrance ne l'arrête", accuse celui que les confrères méprisent pour ses survoltages de caténaires synapses et déraillements de la pensée. La propension de la presse actuelle au trébuchement le pousse à la course en tête. Il estime ainsi que "voyou, c'est vraiment charmant par rapport à fasciste ou à complice d'assassin". Les cailleras vont s'en trouver encouragés à jouer les Shere Khan face à Mowgli !

Traiter le président de la République de voyou, "c'est quand même épouvantable", s'est indigné Alain Marleix, secrétaire d'Etat aux Collectivités locales.

Le député UMP Lionnel Luca a lui aussi vivement réagi au nom du respect dû à la fonction : "Rien ne justifie l'outrage au président de la République élu démocratiquement. Rien ne justifie l'insulte à l'homme politique qui bafoue également ceux qui l'ont élu", écrit-il dans un communiqué,
Selon lui, "rien ne justifie ces dérives sinon l'intérêt financier d'une opération commerciale pour meubler l'actualité estivale". De plus, "il est paradoxal de dénoncer les dérives vichystes en utilisant les méthodes de la presse d'extrême droite d'avant-guerre, dont on sait ce qu'elle a été sous l'occupation", souligne-t-il

A gauche, Pierre Moscovoci (PS) a prôné lui aussi le respect de la fonction estimant par conséquent le terme voyou "pas approprié".

- France Info a-t-elle diffusé à parité l'entretien avec le syndicat Alliance contre celui de son rival le syndicat indépendant des commissaires de police (SICP, CFDT) en la personne de son secrétaire national, Jean-Paul Megret (élections professionnelles 2006: 35,79% des suffrages exprimés).
Et pourtant, les cibles sont des fonctionnaires de l'Etat, les forces de l'ordre.

L'opposition est complice des voyous

Les élus d'opposition refusent ostensiblement de mettre en oeuvre les moyens légaux de lutte contre la délinquance mis à disposition par le pouvoir. Leur laxisme passivité les rend complices des exactions contre les personnes et les biens.
En gardant maintenant le silence, alors qu'elle est prompte à dénoncer et insulter, la gauche radicale, comme républicaine, se rend complice des incitations au crime.
Elle devra rendre compte devant l'opinion.

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