POUR

LA &nbsp LIBERTE &nbsp D' EXPRESSION

Free speech offers latitude but not necessarily license

dimanche 5 septembre 2010

"Nique la France": 'Devoir d'insolence', droit à l'insulte

Nique l'Algérie ? Non, merci; ce n'est pas notre genre !

Saïd Bouamama (1958) est sociologue

Militant engagé depuis de nombreuses années dans les luttes de l'immigration pour l'égalité réelle des droits en France, la France ne l'en a pourtant pas privé: il est docteur en socio-économie directeur de recherche à l'IFAR située à Villeneuve-d'Ascq (près de ...Lille), mais croyez-vous que dans ce livre il dise sa reconnaissance à son pays d'accueil ?...
Après le titre, un autre indice
Le Mouvement des indigènes de la république, qui se revendique anti-sioniste, est au nombre de ses engagements. Or, avec l'appui du Collectif des musulmans de France ou de l'Association des travailleurs maghrébins de France et du groupe de rap « La Rumeur », ce mouvement fut initié par des militants de l'immigration et de divers obédiences anti-impérialistes, altermondialistes et pro-palestiniennes, ainsi que des associations s'opposant à la loi de 2004 sur l'interdiction du port de signes religieux à l'école, parmi lesquelles le collectif des musulmans de France, proche de Tariq Ramadan.


Le NPA fait la promotion du bouquin en ces termes
Nique la France !

Ce slogan issu de la culture populaire n’a pas encore acquis ses lettres de noblesse politique.
On peut le regretter, car il a le mérite incontestable d’affirmer de manière radicale l’attachement à un acquis démocratique essentiel : la liberté d’expression, qui implique un droit inaliénable à l’impolitesse et à l’antipatriotisme.

Niquer la France, c’est aussi refuser le devoir d’hypercorrection que l’idéologie assimilationniste impose aux immigrés et aux non-blancs
– un devoir que le sinistre Éric Raoult a récemment voulu réaffirmer en appelant la romancière Marie Ndiaye à « l’obligation de réserve ». Niquer la France et le faire tous ensemble, c’est en somme rappeler que l’antipatriotisme ne doit pas être le privilège d’un Brassens ou d’un Renaud, et qu’il est urgent de reconquérir une liberté de ton, une autonomie de pensée et un droit égal à l’irrévérence, en se solidarisant avec celles et ceux qui, alors qu’ils sont les premières cibles de la chasse aux sorcières, ont le courage de l’hérésie. Ce chantier, un groupe de rap, la ZEP (Zone d’Expression Populaire) vient magnifiquement de l’ouvrir avec son hymne Nique la France , qu’il laisse scander par deux « vieux issus de la souche » : Busta Robert et MC Jean-Pierre.

Non à l’intégration par le jambon
Le débat bessonien a souvent été dénoncé comme un « écran de fumée » qui empêche de voir les vrais problèmes. La métaphore est pertinente, mais à condition de souligner que la fumée en question ne fait pas seulement « écran » : elle est aussi toxique et irrespirable et elle empoisonne la vie de certains – étrangers, non-blancs, musulmans – plus que d’autres. [...]
Face à ce racisme à peine voilé, le slogan des Indigènes de la république, « Non à l’inté­gration par le jambon », constitue un bon antidote : il manifeste avec la radicalité qui s’impose le refus catégorique de ce chantage islamophobe mais aussi, plus profondément, du principe même de l’intégration.
[...]

'Et si, moi, j'écrivais un livre intitulé "Nique l'Algérie" ? '

Christine Tasin, militante républicaine et laïque, écrit simplement ceci:
Les foudres du Mrap, de la Licra et de SOS racisme me tomberaient dessus, me traîneraient devant la justice, criant au racisme, à la xénophobie et à l'incitation à la haine; Bouteflika en personne monterait au créneau pour obtenir que Kouchner fasse interdire mon livre, ce qu'il ferait illico presto, n'en doutons pas. Evidemment Mélenchon, Cohn-Bendit, Besancenot et Aubry -lien PaSiDupes- [et la communiste M.-G. Buffet, alors ?] cracheraient, en chœur, leur haine de la sale esclavagiste-nationaliste-colonialiste que je serais à leurs yeux et fustigeraient Sarkozy pour avoir, par sa politique et ses débats infâmes sur la burka et l'identité nationale, réveillé les vieux démons et fait sortir du bois l'extrême droite

Si, moi, j'écrivais un livre intitulé "Nique l'Algérie".
Mais je ne l'écrirai pas. Au nom de quoi irais-je vilipender dans un livre un pays que je ne porte pas dans mon cœur, certes, pour la limitation des libertés qui y règne ; pour le Code inique de la famille qui y est en vigueur et pour sa religion d'état, l'islam ? Il se trouve que si moi, Française ou d'origine française je vivais en Algérie, au lieu d'écrire des horreurs sur le pays qui m'accueille, je me dépêcherais de le quitter, de m'enfuir, pour aller ou retourner dans le pays qui correspond le mieux à ma façon de voir les choses.
Par ailleurs, il se trouve que je suis une humaniste et que je respecte l'autre et son pays et j'aurais terriblement honte d'être représentée en couverture de ce livre que je n'écrirai pas en brandissant triomphalement le majeur ! Il me semble que la vulgarité, si elle nous tente, doit se cacher, parce qu'elle dit mieux que des mots l'infériorité culturelle de celui qui, incapable de parler, de convaincre, ne sait qu'insulter, mépriser, niquer.
[Et encore elle ne singularise pas les Aubry et Royal, ou Mélenchon, spécialiste toutes catégories, avec Mamère, le 'républicain banannier" qui joint en effet le geste à la parole] D'ailleurs, moi j'ai pris l'habitude, en mon beau pays de France, de faire l'amour ; c'est autrement intéressant, et cela permet des relations égalitaires entre hommes et femmes. Avez-vous remarqué que, dans certaines cultures, l'on ne nique que le sexe féminin, fût-il un pays ?

Je conçois, cher lecteur, que tu t'impatientes et te demandes où je veux en venir avec ce livre que je n'écrirai pas : tout simplement à t'expliquer que d'autres n'ont pas mes scrupules. Nique la France, de Saïd Bouamama & Zep (Zone d'expression populaire) vient de sortir en librairie ! L'ineffable Saïd Bouamama est un des fondateurs des Indigènes de la République, ceci explique sans doute cela Il y a quelques semaines, dans l'édito de Riposte Laïque, Cyrano avait exprimé son indignation, devant la chanson "Nique La France", y voyant un pas supplémentaire vers la guerre civile à laquelle appellent ouvertement ceux qui attisent la haine contre notre pays et ses habitants.
[Sa Cynique Majesté Royal n'a-t-elle pas senti comme un "vent de la révolte" se lever contre Nicolas Sarkozy dès le huitième mois de la présence de son 'calamiteux' vainqueur à l'Elysée ? Lire PaSiDupes] Ils sont passés à une étape supérieure, osant cette phrase ignoble à la devanture des librairies. [Même l'hebdomadaire Marianne n'est pas encore tombé si bas...]

Tant de haine et d'incitation à la violence de la part de ces vipères que la France a nourries est pour le moins scandaleux. Tous les immigrés et enfants d'immigrés, Said Bouamama y compris, ont bénéficié, comme tous les Français, de la protection sociale, de l'école de la République, des allocations familiales, de la liberté de parler, penser, croire ou ne pas croire. Et pour tout remerciement, la France serait considérée et traitée comme une putain ? [Ces incitations produisent les effets que nous déplorons, mais que couvre le PS : son hymne national est sifflé et son drapeau est tantôt arraché, tantôt souillé] Et avec quel prétexte, grand Dieu ! La France serait raciste ! Nous sommes ravis de le découvrir, nous qui, en 2002, avons défilé contre le Pen ; nous qui, en 2002, avons voté, à 80% pour un Chirac que nous vouions aux gémonies pour ne pas voir arriver Le Pen à la tête de l'Etat.

Un lecteur de ce torchon a laissé un commentaire sur Amazon
, intitulé "une honte", avec quelques remarques de bon sens : "Le France ne sert qu'à ça, c'est une terre d'accueil, elle doit expier tous ses péchés, la colonisation, l'esclavage, les guerres ou tout autre prétexte ; par la brésilianisation et le négationnisme : le peuple français n'existe pas, nous sommes tous des étrangers,"
"le territoire français ? C'est le territoire du monde, mais pas celui des Français ;
un noir ou un arabe ne peut pas être raciste puisqu'il est minoritaire, les Français par contre eux sont des racistes, repentons-nous, expions nos pêchés, pardonnons tout, ils sont les victimes, nous sommes les bourreaux."
Lire PaSiDupes sur la polémique concernant nos anciens tirailleurs

A l'heure où Tintin Au Congo
[lien PaSiDupes] risque d'être interdit (le ridicule ne tue plus) le 5 mai prochain par la justice belge, voire par la française pour bien moins que cela, on cauchemarde de voir ce qui se passe en France en toute impunité.
Lire PaSiDupes sur le positionnement de Greenpeace

Qui se lèvera pour protester ? Qui se lèvera pour demander l'interdiction d'un tel titre, d'une telle couverture ? N'est-ce pas à cause de ces torchons que Martin a été lynché à Grenoble, ou que Myriam Picard a failli laisser sa peau, avec son bébé et son mari, à Perpignan ? Quand inculpera-t-on enfin les Said Bouamama, Houria Bouteldja et autres d'incitation à la haine raciale ?
Lire aussi cet article de PaSiDupes
[La Halde et le CRAN, ça sert à quoi ?]
Dernière question : Said Bouamama se présente comme sociologue, directeur de recherches à l'Ifar. Qui finance l'Ifar ? S'il s'avérait que c'était les finances publiques, nous espérons que le gouvernement demanderait des comptes à cet institut, qui se permet de promouvoir un responsable qui attise la haine contre notre pays."
Difficile à imaginer, puisque la Caisse des Dépôts vend des hamburgers hallal !...

2 commentaires:

  1. Je n'aurai qu'un mot: Bravo!

    RépondreSupprimer
  2. quelle verve!! et nous pauvres français.....quelle tristesse

    RépondreSupprimer

Vous pouvez ENTRER un COMMENTAIRE (il sera modéré):