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mardi 25 janvier 2011

'Révolte' tunisienne: les cibles choisies de la presse

L'onde de choc médiatique contourne la Lybie, l'Irak et l'Iran
Tunisie: 'caravane de la libération' (et non de la 'révolution')

« Le monde arabe face à la révolution tunisienne »

Par ce titre, France Info indiquait lundi son désir de plus de révolution
En effet, la révolution tunisienne semble avoir laissé une certaine presse sur sa soif de libération des peuples opprimés, asservis et de la planète. Une appétence révolutionnaire insoupçonnée avant la chute du Mur de Berlin, l'effondrement des dictatures soviétiques et le fiasco marxiste. En attendant que la pensée unique renaisse de ses cendres cubaines ou nord-coréennes, Marie-SEGOlène Royal joue 'petits bras', appelant un 'vent de révolte' de ses voeux, Mélenchon insulte à tour de bras, à froid mais à blanc, et les associations, réseaux et ONG occidentaux peinent à nous revendre leur ersatz, le 'politiquement correct'.

Que les Tunisiens aient une nouvelle fringale de libertés redonne du courage aux révolutionnaires
, tous autant qu'ils sont, toutes tendances confondues. 55 ans après l'indépendance de la Tunisie, notre presse reprend donc sa désinformation, nous certifiant que sa jeunesse, si instruite soit-elle, ses femmes, émancipées comme dans aucun autre pays musulman, et ses hommes, entrepreneurs que nos PME-PMI envient, toutes et tous sont les plus défavorisés du monde arabo-musulman. De nouvelles vélléités d'émancipation s'imposeraient donc en Tunisie, plus justement qu'au Soudan ou en Birmanie (Myanmar). Soit!
Le monde arabe était pourtant circonscrit à quatre états privilégiés par France Info. Selon France Info, le monde arabe n'étend donc pas son emprise jusqu'en Orient, sans doute faute de crédits.... Sa vision planétaire s'arrête même aux portes du Moyen Orient, notablement amputé de l'Irak et l'Iran, dont les régimes ne retiennent pas son attention, faute encore, semble-t-il, de moyens et d'effectifs. Mais si cette ambitieuse radio limite son décryptage du monde arabe au Proche Orient et fait en outre l'impasse sur la Syrie et de la Lybie, c'est que, dans sa bienveillante attention, elle s'est choisie des cibles privilégiées. La sélection partisane de cette chaîne militante de service public ne surprendra pas. Son coup de projecteur bienveillant se porte sur deux états forts, l'Algérie et l'Egypte, et deux monarchies, le Maroc et la Jordanie.

France Info s'est consacrée lundi à la contamination du Proche Orient

Les promesses de son ingérence ?
« Dix jours après la chute de Zine el-Abidine Ben Ali, chassé de Tunisie par la révolte de la rue, des soulèvements populaires peuvent-ils gagner d’autres pays du monde arabe ? Quelle est la situation politique, économique en Algérie, au Maroc, en Egypte, en Jordanie, en Syrie ? Quelles sont les aspirations de la jeunesse de ces pays ? La mobilisation peut-elle passer par les réseaux sociaux ?
France Info consacre une journée entière à la situation dans cette région du monde.
»
Voyons donc cela !

Des dictatures assumées aux monarchies héréditaires, en passant par les simulacres de démocraties, les dirigeants du monde arabe ont suivi avec fébrilité les dernières heures du régime Ben Ali. Se demandant comment ne pas être le prochain Etat victime de l’effet domino de la "révolution de jasmin".
Petit tour d’horizon des régimes en fer forgé du monde arabe.

ALGERIE
L’exacte nature du pouvoir algérien est difficile à saisir.
Le pays est tenu par un homme fort, le président Abdelaziz Bouteflika, qui enchaîne un troisième mandat (depuis 2009). Des analyses plus fines montrent qu’il s’agit en réalité d’un pouvoir clanique, fondé sur un équilibre fragile entre Bouteflika, l’armée, les services de renseignements et les poids-lourds de l’économie.
Les partis d’opposition ne sont que des petites écuries, sans existence réelle dans la société. L’opposition et les islamistes ont été intégrés dans le jeu politique, ils ont décroché des sièges à l’Assemblée et au gouvernement. Ces partis peuvent s’exprimer et du coup, ne représentent plus de menace pour le régime en place.
Il n’y a pas non plus de relais à la contestation dans la société civile, en l’absence de véritable syndicat face à la toute puissante UGTA (proche du pouvoir).

MAROC
Le Maroc du roi Mohammed VI, au pouvoir depuis 1999, doit à une certaine ouverture politique d’être largement épargné par la révolte populaire qui a secoué ses voisins. Le pouvoir n’est pas isolé et la monarchie marocaine ne connaît pas de problème de légitimité, elle sert même souvent d’élément fédérateur.

Au Maroc, il y a des journaux, une presse d’opinion, et une opposition constituée. Ce pluralisme a été renforcé lorsque le pouvoir a reconnu un parti islamiste à partir de 1998.

Rabat avance cependant sur des oeufs depuis la chute de Ben Ali. Et dès le départ du dictateur voisin, le pouvoir marocain a exprimé "sa solidarité" avec "le peuple tunisien", jugeant que cet événement était une "leçon" pour les responsables du Maghreb et du monde arabe.

EGYPTE
Quarante ans que le président Moubarak tient d’une main de fer sa monarchie aux allures républicaines. Et lors de la présidentielle de décembre prochain, Hosni Moubarak a prévu de passer la main à... son fils Djamel.
Face à une constitution taillée sur mesure pour la dictature Moubarak, l’opposition est atomisée et reste divisée. Seule la candidature du chef des services secrets égyptiens, le général Omar Souleiman - un fils du système Moubarak - semble pouvoir constituer une alternative à cette monarchie héréditaire que veut imposer Moubarak.

Face à ce dilemme, la rue - et en particulier la jeunesse égyptienne - inonde les murs du Caire de graffitis. Et tente de faire amender la Constitution pour permettre la candidature de Mohamed El Baradei, ancien patron de l’Agence internationale de l’énergie et diplomate chevronné, dont le discours emplit d’espoir la classe moyenne et la jeunesse égyptiennes.
Le nouveau raïs égyptien aura en tout cas à relever le défi de la transition vers l’après-Moubarak, entreprise à hauts risques tant le pouvoir en place et le milieu des affaires sont gangrénés par la corruption.

Le pouvoir égyptien ne vascille pas encore. Mais le pays avait déjà été secoué par un soulèvement populaire, en 2008 : pour faire face aux "émeutes de la faim", le régime égyptien avait organisé une distribution de pain.

France Info n'a d'autre interlocuteur que "Mustapha El Gendy, ancien député, armateur, membre de l’opposition, milite pour une meilleure redistribution du tourisme en finançant des projets pour les populations les plus démunies. Pour lui, "l’Egypte est en train de passer un moment transitoire obligé, à une jeunesse obligatoire. Le peuple est en jeu, le peuple est celui qui change. Il faut la démocratie."
Le tiers monde a été corrompu par la Europe estime Mustapha El Gendy. "L’Afrique vous part des mains, l’affaire de la Tunisie a été gérée à Washington. L’Europe doit se réveiller, et devenir partenaire avec nous.""

JORDANIE
Le petit royaume hachémite est-il l’un des prochains dominos de la "révolution du jasmin" ?
Le roi Abdallah II, qui a succédé à son père le roi Hussein en 1999, ne suscite pas d’animosité personnelle au sein de la population. Son épouse, la belle reine Rania, fait la couverture des magazines de papier glacé.

Voilà dix ans qu’Abdallah II s’attèle à réformer l’économie et moderniser son pays.
Mais la société jordanienne est sous la menace d’une scission entre une bourgeoisie florissante qui sait profiter de la croissance, et une pauvreté immense dans les campagnes et les provinces.
Cette pauvreté fait le berceau d’un islamisme rampant, qui tente de profiter des tensions sociales pour s’imposer sur la scène politique. Les réseaux islamistes sont cependant très infiltrés par les services secrets, tout comme les réfugiés palestiniens des camps.

Si le roi Abdallah II sait pouvoir compter sur le soutien de ses amis occidentaux, à l’inverse de Ben Ali il peut aussi s’appuyer sur la loyauté de l’armée jordanienne et des services secrets dont il est le seul chef : les officiers supérieurs lui réfèrent personnellement et l’armée n’hésitera pas réprimer dans un bain de sang toute tentative de soulèvement populaire.

SYRIE
La Syrie est de loin le pays arabe où la situation ressemble le plus à celle de la Tunisie : un pouvoir accaparé par la famille régnante depuis plus de 40 ans, la famille de Bashar al-Assad, qui a la haute main sur les affaires économiques du pays. Ceux qui veulent commercer avec la Syrie savent parfaitement dans quels rouages mettre de l’huile pour favoriser la siganture des contrats.
Mais à l’inverse de la famille Ben Ali au sens large, la famille Assad a eu l’intelligence de faire profiter de ses largesses de très nombreuses familles sunnites. Personne n’a donc intérêt à voir le régime s’écrouler.
Très modérément démocratique sur le papier, le parti au pouvoir, le parti Baas, exerce un contrôle total sur la vie politique. Et le pays vit sous état d’urgence depuis 1963.

Pendant ce temps en TUNISIE, la mobilisation populaire reste très forte.
Comme elle a obtenu le départ de l’ex-dictateur Zine el-Abidine Ben Ali, la rue tunisienne cherche à faire tomber le tout jeune gouvernement d’union nationale, dont les postes-clés sont verrouillés par les caciques du régime Ben Ali.
Ce lundi matin encore, des milliers de personnes manifestaient devant les bureaux du Premier ministre tunisien.

En direct de l'Institut du Monde Arabe, France Info a tendu le micro:
- 10'46" à l'écrivain algérien Yasmina Khadra;
- 10'48" au Marocain Mohammed Tozy (professeur à l’IEP d’Aix-en-Provence);
- 13'00"au journaliste et écrivain égyptien Anouar Mohammed Moghira;
- 10'14" à Mustapha El Gendy, ancien député de l’opposition egyptienne;
- 4'04" à Sadri Khiari, militant de l’opposition tunisienne,réfugié en France, ancien fondateur du Conseil national de liberté;
- et à la communauté algérienne de Marseille.

D'une révolte pour les liberté, France Info fait une révolution sociale

Nous avons déjà observé plus hautde France Info. Maintenant, la radio française de service public assume pleinement son parti-pris.
Titre: "La flambée des prix et la gangrène du chômage"
Sur les 300 millions d’habitants que compte le monde arabe, quelque 50 millions sont confrontés au chômage, à la pauvreté et nombre d’entre eux, aux difficultés de logement. Ces fléaux qui ont poussé le jeune Tunisien Mohamed Bouazizi à s’immoler par le feu le 17 décembre en Tunisie. Son geste désespéré, imité depuis dans plusieurs pays, a été l’étincelle de la révolte.

ALGERIE
L’Algérie est assise sur une montagne d’hydrocarbures. Mais sur le plan social, c’est un volcan qui peut entrer en éruption à tout instant.

Flambée des prix des denrées de base, hausse de 50% du salaire des policiers (très mal vécue dans un pays où la police est considérée comme une force purement répressive), taux de chômage endémique (on parle de 20 à 30% mais ces chiffres sont certainement très sous-estimés), énormes difficultés de logement et absence totale d’avenir pour la jeunesse : on trouve en Algérie exactement les mêmes ingrédients que ceux qui ont conduit à la chute du régime Ben Ali.
Ajoutons que l’Algérie partage une frontière d’un millier de kilomètres avec la Tunisie.

Face à cette situation, la seule réponse de l’Etat algérien a été pour l’instant économique : la suppression de certaines taxes sur le sucre et l’huile, afin de tenter de contenir les prix et les manifestations qui secouent le pays depuis plusieurs semaines.
A la Une du quotidien algérois Liberté ce matin, le dessin de Dilem ironise sur ces mesures prises par le gouvernement algérien. Dilem était [précisément]l’invité de Jean Leymarie dans le 1012 de France Info.

En Algérie, les jeunes qui sont descendus dans les rues début janvier voulaient exprimer leur désespoir et leur manque de perspective d’avenir. Leur situation socio-économique dans un pays si riche est devenue insupportable. Comment tolérer qu’avec plus de 155 milliards de dollars de réserves de change en 2010, une partie de la population subisse l’inflation, des salaires très faibles et le manque de logements. La plupart des Algériens vivent de petits boulots payé au noir en raison d’un fort taux de chômage. Ce secteur informel, qui a pris une ampleur phénoménale ces dernières années est un véritable fléau pour le pays.

MAROC
Le Maroc est le troisème pays à partager, avec la Tunisie et l’Algérie, l’absence de perspectives offertes à la jeunesse. [La presse engagée dénonce le même problème eu Europe] S’il y a eu des efforts réalisés dans le domaine de l’éducation, le pouvoir marocain n’a pas pensé aux mécanismes d’intégration des jeunes diplômés dans l’économie, intégration qui passe évidemment par l’emploi.
Si bien que les inégalités demeurent fortes au Maroc. Et la crise économique est venue bloquer l’émigration, qui était une soupape pour l’économie du monde arabe dans son ensemble, en offrant des débouchés à certains diplômés.

Le royaume marocain n’est pas à l’abri de mouvements sociaux et d’éventuelles violences. Comme en juin 2008. A l’époque, des affrontements entre forces de l’ordre et jeunes chômeurs avaient fait 44 blessés dans le sud-ouest du pays, à Sidi Ifni.

JORDANIE
Un Jordanien sur quatre vit sous le seuil de pauvreté. [En Lybie, tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes] Et le pays, qui ne peut pas s’appuyer sur ses ressources naturelles - il n’en a pas - est lourdement handicapé par le manque d’eau potable.

Des dizaines de milliers de syndicalistes, islamistes et membres de partis de gauche multiplient depuis des semaines les manifestations pour protester contre la vie chère, le chômage et la politique économique du gouvernement. Des manifestations maintenues, vendredi encore, malgré les mesures annoncées à la hâte par le pouvoir pour faire baisser les prix de certaines denrées alimentaires et du carburant, et pour créer des milliers d’emplois publics.
Ajoutons qu’Amman est considérée comme la ville la plus chère du monde arabe.
En Jordanie, l’inflation a atteint en décembre dernier le chiffre record de 6,1% sur 12 mois.

EGYPTE
Depuis la chute de Ben Ali, cinq personnes ont tenté de s’immoler par le feu en Egypte. Le premier devant le Parlement du Caire, lundi dernier, pour protester contre la flambée des prix des denrées alimentaires.
L’Egypte a pourtant connu une forte croissance économique au cours des dernières années, portée en particulier par le fort développement du tourisme qui emploie 15% de la population. Cette croissance n’a toutefois pas été répercutée sur le niveau de vie de la majorité des quelque 80 millions d’Egyptiens. [C'est tout autre chose en Espagne, au Portugal ou en Irlande]

Près de la moitié de la population égyptienne vit sous le seuil de pauvreté fixé par les Nations unies à 1,5 euro par jour. Et le pays reste rongé par le chômage, l’inflation, les déficits et la dette publique.
Les problèmes économiques et sociaux ont été l’un des éléments déclencheurs des révoltes tunisiennes qui ont fait tomber le régime tunisien. [Ce que la presse marxiste voudrait et accrédite est inexact: les Tunisiens sont descendus dans la rue avant tout pour demander plus de libertés et la gauche réécrit l'histoire.] En Egypte, la situation est tout aussi difficile : 40% des égyptiens vivent sous le seuil de pauvreté avec moins de deux dollars par jour. Pour faire face à cette situation, une majorité d’Egyptiens a recours aux aides que fournit le gouvernement pour acheter des produits de base.
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SYRIE
La Syrie, qui a opté pour une économie de marché, est confrontée à des défis considérables liés à la pauvreté, qui touche officiellement 14% des 22 millions de Syriens, et au chômage qui frappe un Syrien sur cinq. [Aux USA, le démocrate Obama, président de la première puissance économique mondiale, réussit-il proportionnellement tellement mieux ?] Pour venir en aide aux plus démunis et tuer dans l’oeuf toute velléité de contestation du régime, la Syrie a décidé de créer un fonds national pour l’aide sociale. D’un montant de 250 millions de dollars, il est destiné à venir en aide à quelque 420.000 familles parmi les plus défavorisées.
Pour Damas, la chute de Ben Ali est une "leçon"... pour les régimes arabes "à la solde de l’Occident".

LIBYE
Peu d’informations filtrent de Tripoli.
Mais il y aurait un début de contestation populaire en Libye [n'est-ce pas tout ce qui compte, pour la démonstration hasardeuse des apprentis sorciers de France Info?], contestation née des tensions liées aux attributions de logements. Certaines sources évoquent des affrontements dans plusieurs villes libyennes. Des projets immobiliers neufs auraient été envahis à Bayda et dans d’autres villes, par des personnes mal logées.

France Info appelle la jeunesse arabe à descendre dans la rue
Ca ne vous rappelle personne ? Lien PaSiDupes

Titre: 'La jeunesse aux avant-postes de la contestation'
Dans l’ensemble du monde arabe, la jeunesse - souvent diplômée - est confrontée de plein fouet à la pauvreté, au chômage et à l’impuissance des vieux dictateurs à offrir à un avenir à leur peuple.
Le monde arabe de France Info, une peau de chagrin, est maghrébin...
"L’onde de choc de la révolution tunisienne vue par les jeunes Tunisiens, Marocains et Algériens" (En fait, un coup de projecteur appuyé sur la jeunesse jordanienne: puisque la tunisienne est déjà passée à l'acte, inutile maintenant de s'y attarder outre mesure?)

La révolution du Jasmin en Tunisie l’a montré, le rap au Maghreb peu représenter un danger que certains pays tentent de contenir. [Et c'est bien ce qu'explique l'engouement de la gauche française pour cette musique primitive aux paroles aussi violentes que vulgaires] En Tunisie, le groupe El General a été emprisonné à cause de son titre Rayes le bled qui critiquait Ben Ali. Au Maroc, il existe une vraie scène de rap marocain qui s’exporte et enregistre aux Etats-Unis. En Algérie, les titres s’exportent surtout grâce à Internet car le gouvernement ne veut pas entendre de titres critiques.

ALGERIE
La chute de Ben Ali donne des sueurs froides aux dirigeants algériens, et des envies de liberté au peuple algérien.
En une semaine, près d’une dizaine de personnes ont tenté de s’immoler par le feu pour dénoncer le régime du président Bouteflika, au pouvoir depuis plus de dix ans et l’absence de perspectives qu’il offre à la jeunesse algérienne.
Le chômage touche au moins 20% des jeunes, dans un pays où 15 des 36 millions d’habitants ont moins de 30 ans.

Du 6 au 9 janvier, des émeutes ont secoué le quartier populaire de Bab El Oued, faisant plus de 800 blessés et plusieurs morts. Elles ont ensuite gagné une vingtaine des 48 départements algériens.
De nouveaux appels à manifester ont été lancés, en dépit de l’état d’urgence en vigueur depuis 1992, qui interdit tout rassemblement de ce type. Ces appels sont soutenus par les organisations étudiantes.

JORDANIE
Pour la deuxième fois depuis la chute de Ben Ali en Tunisie, les Jordaniens sont descendus dans la rue par milliers vendredi, pour dénoncer la vie chère et réclamer le départ du gouvernement Samir Rifaï.
"Non à la faim qui vise à nous mettre à genoux", "Nous voulons un gouvernement de sauvetage national", proclamaient les banderoles à Amman. Les manifestants réclament des mesures globales pour faire face à la pauvreté.
La veille, le gouvernement avait annoncé un plan de quelque 200 millions d’euros pour augmenter les salaires des fonctionnaires et les pensions de retraite.

MAROC
Le Maroc doit à une certaine ouverture politique d’avoir, pour l’instant [sic], largement échappé aux soulèvements populaires. Même si, comme en Tunisie, la population marocaine est très jeune, elle est moins frappée par le chômage : en Tunisie, un diplômé sur trois n’a pas de travail; au Maroc, c’est moins d’un sur cinq.
Ce qui n’empêche pas les jeunes chômeurs de manifester régulièrement depuis des années devant le Parlement de Rabat, pour réclamer des emplois dans la fonction publique.

La révolte des jeunes Tunisiens a été suivie de près par la monarchie marocaine : des instructions ont été données de ne pas vendre d’essence aux personnes qui ne sont pas motorisées. Le ministère de l’Intérieur a exhorté les autorités locales à ne pas provoquer les citoyens afin d’éviter toute immolation par le feu.

La double peine du citoyen

Ainsi, tandis que les partis d'opposition accusent la France d'ingérence en Côte d'Ivoire, mais d'indifférence envers la Tunisie, sa presse fait ce que bon lui semble, sans contrôle, sans obligation aucune de rendre des comptes aux représentants du peuple: France Info se livre à une agitation idéologique qu'il serait non seulement politiquement incorrect de stigmatiser, mais constitutionnellement interdit de mettre en question. La liberté de la presse inclut non seulement la liberté d'expression, mais aussi le droit d'ingérence.

La presse - comme la magistrature - a tous les pouvoirs
Elle parle en lieu et place du peuple. En s'arrogeant le droit sans partage de 'décryptage', d'analyse et de commentaire, la presse se substitue même aux enseignants réduits au rôle d'éducateurs. Ces derniers ont renoncé à transmettre quelque savoir que ce soit et les sondeurs distribuent des notes aux élus comme les profs aux élèves. Les représentants n'ont plus que le droit d'écouter et se soumettre.

La presse vertueuse a des omissions révélatrices et graves
L'Histoire ne lui demandera pourtant aucun compte puisqu'elle n'a pas plus à en rendre qu'à révéler ses sources. En démocratie bien ordonnée, les journalistes et les magistrats n'ont pas à se justifier. En revanche, ils peuvent présumer les élus coupables: ils sont soumis à la rumeur, soupçonnés, accusés, poursuivis et condamnés, sans jugement. C'est la fonction du journaliste insolent et du juge indépendant... Ces privilèges anti-démocratiques étaient ceux de la Noblesse et du Clergé d'Ancien Régime. Il faut que les Tunisiens s'en persuadent bien, avant d'ouvrir la voie aux islamistes, les révolutions remplacent les privilégiés par d'autres.
Le peuple est-il souverain ?
Les Tunisiens ne doivent pas se faire d'illusions: en effet, à une dictature succèdent deux autres. C'est tout bénéfice ! Sans compter celle des associations et ONG qui n'ont aucune légitimité. Dans le cas de Greenpeace ou de la Ligne des droits de l'homme, elles sont même supra-nationales...

Jamais deux sans trois ?
Ils peuvent aussi se donner aux islamistes.
Allez, ami(e)s démocrates, courage !

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