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lundi 21 mars 2011

Cantonales : l'opposition unie de partis désunis

L'avance au 1er tour d'un PS hégémonique renforce le malaise à gauche

Un électeur sur quatre aux cantonales ne fait pas une présidentielle

Peut-on vraiment, comme le fait le PS, parler d'une portée nationale de ce vote, quand seulement un électeur sur deux est appelé à voter et que 44% de cette moitié des Français se déplace au 1er tour ?

Le PS et les distingués décrypteurs de la presse militante ne seraient-ils pas de tristes margoulins à vouloir tirer des conclusions savantes qui ignorent ce que les ¾ des électeurs n'ont pas exprimé.

Ces mêmes media, qui méprisent ainsi le plus grand nombre des Français tout en promettant la « république du respect », un jour, n'ont-ils pas préféré concentrer leur intérêt sur le Sud et l'étranger, de la révolte en Lybie au drame du Japon, en passant par Haïti ? N'ont-ils pas fait le choix de détourner l'opinion du Val-de-Marne et du Cantal ? Si on s'en tient aux élections de ce dimanche 20 mars, dans l'ordre de ses priorités, la presse hexagonale plaçait le scrutin présidentiel en Haïti avant les cantonales en France. Ne serait-ce pas un effet ordinaire du tiers-mondisme bobo de la gauche intello ?

Un scrutin intermédiaire profite à l'opposition

La majorité des électeurs veut-elle ajouter le désordre à la crise ?
Les Français confirmeront-ils leur détachement du département ?
Les électeurs appelés à départager les candidats du 2e tour dimanche 27 mars signeront-ils le bulletin de décès du département auquel l'opposition certifie qu'ils y sont viscéralement attachés ? Le PS n'est pas à une contre vérité près dès l'instant qu'elle peut contredire, au lieu de proposer.
Mais les Français finiront-ils en beauté la tâche entreprise sans motivation, puisque, élus pour seulement 3 ans, au lieu de six, du fait de la réforme des collectivités territoriales, leurs conseillers généraux décideront de l'avenir de la protection de l'enfance et des personnes handicapées et âgées, de l'éducation et de la culture, des infrastructures des transports et du logement, dans leur environnement proche ?

En attendant Godot

1 Français sur 2 a-t-il cru pouvoir attendre 2012 ?

S'est-il abstenu parce qu'il ne sait pas à quel point sa vie quotidienne est dépendante des Conseils généraux : l'identité du candidat de droite à la présidentielle ne semble pas faire de doute, mais c'est la bouteille à l'encre à gauche et la presse se focalise sur la primaire du PS, laquelle est justement bénéficiaire aux cantonales de cette concentration de l'intérêt sur elle.
La cantonale sera-t-elle un dommage collatérale de l'incertitude sur la candidature de Dominique Strauss-Kahn ? Martine Aubry a voulu procéder « une chose après l'autre », mais ne peut garantir ni l'une ni l'autre.
En harcelant sans cesse l'exécutif, la gauche des Brochen-Aubry, Duflot et Mélenchon a boosté le FN et réclame aujourd'hui un front républicain contre le Front national !
Au lendemain du 1er tour, avec 25% des suffrages exprimés par la moitié des électeurs réels, le PS peut se prévaloir de quelques 13% des votes du corps électoral, ce qui laisse une importante réserve de voix pour le second tour et la Présidentielle.

Les débris de la gauche ne sont encore pas repêchés

Les Tartuffe de la gauche nous rejouent la grande scène de l'unité.
Qu'en est-il ?

Les Verts ont exporté leur chaos interne à Europe Ecologie ; le Front de gauche est fêlé par Mélenchon que le PCF ne supporte plus et le combat des chefs socialistes met le PS à feu et à sang.
Au lendemain du premier tour, la presse et les partis ne mentionnent guère Europe Ecologie-Les Verts et le Front de Gauche et encore est-ce comme forces d'appoint, ajoutant au ressentiment d'hégémonie que le PS insuffle à ses alliés potentiels.

Sachant que le pouvoir s'en tire plutôt mieux que d'autres en cette période de crise, les électeurs ont exprimé leur malaise en restant à la maison, plutôt que d'émettre un vote sanction dans les urnes et d'ajouter, comme certains, des difficultés aux difficultés.

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