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lundi 20 juin 2011

Ségol'haine Royal est-elle bien normale ?


C'est l'OVNI du paysage politique qui en elle retient l'attention


Dans le meilleur des cas, de l'avis de Paul-Henri du Limbert ...

Royal, candidate paranormale

On a souvent dit de Ségolène Royal qu’elle était un objet volant non identifié tournoyant dans le ciel de la gauche française. La comparaison est intéressante, car les scientifiques ont l’habitude de classer les ovnis dans la catégorie des phénomènes paranormaux, ceux dont les causes ou les mécanismes demeurent inexplicables par des lois scientifiques établies. Et il faut bien admettre que la candidate de 2007 s’inscrit en dehors de toutes les lois scientifiques établies par la Rue de Solferino. Elle ne parle pas couramment le socialisme alors qu’elle est membre du parti depuis trente-trois ans. Le lundi, elle est altermondialiste, le mardi, elle défend le drapeau tricolore. Elle aime citer l’Évangile, mais si elle doit puiser dans Marx, elle ne s’en prive pas. Phénomènes inexplicables, phénomènes inexpliqués. Depuis 2007, le PS doit faire avec cette étrangeté. L’habitude aidant, il s’en était lassé, d’autant plus que Dominique Strauss-Kahn occupait tous les esprits. Mais le présumé sauveur de la gauche a connu le destin que l’on sait. D’autorité, on a décrété qu’avec la chute de DSK le PS n’avait plus que deux candidats sérieux, François Hollande et Martine Aubry. Le premier s’est autoproclamé candidat «normal» et, s’il est élu, il entend être un président du même acabit. Mais peut-on l’être à ce poste ? La seconde présente une particularité que ses adversaires jugent rédhibitoire : elle se force à y aller, ce qui, pour le coup, fait d’elle une candidate quasi anormale. A-t-on déjà vu, sous la Ve République, un prétendant à l’Élysée y aller à reculons ? Ségolène Royal connaît parfaitement les défauts de ses deux adversaires. Elle a bien noté que depuis peu ils lui font des amabilités, preuve manifeste qu’ils la tiennent pour une candidate de deuxième rang dont on attend le ralliement. Mais la présidente de Poitou-Charentes considère qu’en politique rien n’est jamais joué. Or, le feuilleton des primaires ne fait que commencer. On en parle certes depuis des lustres, mais le dépôt des candidatures ne commence que dans vingt jours et le scrutin n’aura lieu que dans quatre mois. Une éternité au PS. Après tout, Aubry peut fort bien rater son entrée en campagne. Quant à Hollande, il semble déjà donner quelques signes d’essoufflement. La candidate paranormale n’a pas dit son dernier mot.
(source Le Figaro du 10 juin 2011)

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