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mardi 13 septembre 2011

Affaire Bettencourt: collusion magistrate-journalistes contre l'Elysée

L'indépendance de la justice et le secret des sources de la presse, instruments politiques


A huit mois des élections présidentielle,
un titre efficace et provocant:

recueil des rancoeurs d'aigris,
estimant -tous- avoir échoué à briser le Président.


Connivence de la presse et de la magistrature ?
L'offensive est menée par le quotidien socialiste Le Monde et deux de ses journalistes, Gérard Davet, lequel commet un bouquin en co-signature avec un ex-journaliste de Mediapart.
En octobre 2010, ce journaliste domicilié au rez-de-chaussée d'un appartement du XIe arrondissement de Paris, a porté plainte pour vol sans effraction: " On m'a volé mon ordinateur personnel, depuis lequel j'envoie certains articles et je stocke des ébauches ou des documents liés à des enquêtes ". Une affaire sans suite qui tendait à accréditer la thèse d'un espionnage de certains journalistes ?
C'est également avec ce journaliste que le conseiller de Michèle Alliot-Marie, David Sénat, a été 'en contact' en juillet 2010, ce qui a déjà abouti à la mise en cause par la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) de la juge Isabelle Prévost-Desprez, identifiée comme une source du quotidien Le Monde. " Je ne veux pas tomber dans la paranoïa, ce cambriolage n'est peut-être que l'oeuvre d'un maraudeur, mais dans le contexte actuel, j'ai préféré porter plainte ", a ajouté Davet, fauteur de trouble vertueux.

Or, le co-auteur, Fabrice Lhomme (1968), est également en pointe dans l'affaire Bettancourt: il a en effet travaillé au sein du pool « enquêtes » du site internet trotskiste d'information Mediapart de janvier 2008 à avril 2011, quand il est retourné au Monde, comme responsable du secteur de l'investigation...
Fabrice Lhomme avait regretté le départ d'Edwy Plenel du Monde, tandis que Gérard Davet, chef de la rubrique Grand reportage du Monde avait alors regretté l'abandon de l'investigation au profit du « journalisme de validation ». "Lhomme avait assuré, à Arrêt sur images, "rigolard, qu'il ne reviendrait au Monde que si 'la ligne éditoriale devenait 'trotsko-fasciste'"!
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La juge a-t-elle été trop crédule, trop imaginative ou trop ...engagée ?

Un thriller politique paru le 1er septembre marque le retour de Gérard Davet et Fabrice Lhomme (ci-contre) à la presse de combat.
Or, on y retrouve aussi une juge d'instruction originaire de Lille, Isabelle Prévost-Desprez, qui y rend publiques des impressions personnelles. Cette présidente de chambre du TGI de Nanterre y reprend la technique de la peur déjà expérimentée par le magazine Marianne en 2007, déclarant en effet avoir été frappée par " la peur des témoins [de l'affaire Bettancourt qui, selon elle, "étaient effrayés de la violence avec laquelle Claire Thibout, [l'ancienne comptable de Liliane Bettencourt], avait été déstabilisée; ils [les témoins] ne voulaient pas connaître son sort."

La juge Prévost-Desprez y soutient en outre qu'une infirmière de Liliane Bettencourt, héritière de l'empire l'Oréal, a été témoin de versements illégaux de la milliardaire au parti du président Sarkozy. Celui-ci, selon cette juge militante de l'USM, aurait été vu ramasser l'argent !
Le Monde ose même écrire que "Dans le livre que nous publions, la juge relate avoir recueilli hors procès-verbal DES confidences de témoinS dans l'affaire Bettencourt sur d'éventuelS versementS d'argent...3

Bien qu'elle soit surnommée 'le bulldozer' par ses collègues magistrats, Le Monde assurait pourtant dans son article d'investigation chargé de subjectivité, intitulé "La juge Prévost-Desprez "a été écœurée par les manœuvres du pouvoir"" que " C'est à la justice maintenant de faire son travail et de s'emparer de ces révélations. Une nouvelle fois, ces déclarations de la juge s'inscrivent dans un contexte plus général. La juge Prévost-Desprez a relu ces déclarations, les assume et si la justice le souhaite, nous imaginons qu'elle sera disponible pour toute audition. "

Mais l'infirmière dément formellement avoir vu quoi que ce soit et donc d'avoir fait quelque confidence que ce soit à la greffière censée avoir informé la juge.
Et la greffière indique n’avoir "aucun souvenir" de confidences faites par l’infirmière.

La magistrate, domiciliée au coeur du quartier préféré de la bourgeoisie intellectuelle, rue Gay-Lussac, est d'ailleurs en bisbilles avec Philippe Courroye, le procureur de la République de Nanterre. Elle a le mandat de dépôt "sans affect", l'ordonnance de renvoi cinglante et le goût du bras de fer avec le Parquet. Elle dit : " Je préfère m'en prendre plein la gueule que de négocier." Parmi les obsessions de cette suffragette, dont la mère dit que " pour Isabelle, un jupon a toujours raison ", celle visant les juges et policiers francs-maçons. Selon elle, ils doivent se dévoiler, afin que " le clan cesse d'être plus important que l'individu ". Reste que c'est avec les banques que l'empoignade fut la plus rude. Elle déteste l'arrogance de cette caste, à laquelle appartient son son polytechnicien de mari, un banquier d'affaires. Passée par le pôle financier, aux côtés de Courroye, de Van Ruymbeke et d'Eva Joly, elle est convaincue qu'" Une femme est plus courageuse qu'un homme." Les hommes qui l'ont trouvée sur leur chemin, Daniel Bouton (patron de la Société générale), Gérard Longuet, Jean-Christophe Mitterrand, Charles Pasqua ou Jean-Charles Marchiani ne démentiront pas.
Isabelle Prévost-Desprez est militante à l'USM et Dominique Barella, ex-président de l'Union syndicale des magistrats (USM), actuellement en détachement, fait partie de l'équipe de conseillers de Sa Cynique Majesté Royal, candidate à l'investiture socialiste pour la Présidentielle 2012.

Soutenu à huit mois de l'élection présidentielle française de 2012 par le journal socialiste Le Monde, le montage de la juge USM, I. Prévost-Desprez, s'est donc écroulé, avant que l'entourage du président Sarkozy n'ait eu besoin de serrer les rangs, comme le prétend le journal.
Alain Duhamel, éditorialiste à RTL, déplore en revanche que les media relaient l'information sans vérification ni enquête préalable, tandis que Jean-Michel Aphatie parle de " faillite du journalisme". Pourquoi vérifier ce qui n'a d'autre objectif que de nuire ?

Mais Le Monde lance une autre affaire pour faire oublier le couac précédent

Dans la foulée, suite à l'échec de sa première tentative de déstabilisation, Le Monde a mis en cause de hauts responsables policiers dans une supposée affaire d'"espionnage" d'un journaliste du Monde, par crainte - encore une fois - de les voir révéler " ce qu'ils savent des agissements les plus 'obscurs' de l'État " [sic]. Une accusation sournoise et à nouveau lourde de promesses de scandale en cours de primaire socialiste à la présidentielle de 2012. Il ont trouvé un cible médiatiquement porteuse et le disent: " Le chef de la Division centrale du renseignement intérieur (DCRI), Bernard Squarcini, est le maillon faible. Ils sont conscients qu'il sait beaucoup de choses. Si jamais ils le lâchent, il ne se laissera pas faire ", assure le journaliste au coeur de l'affaire, Gérard Davet.

M. Squarcini, ainsi que le directeur général de la police nationale, Frédéric Péchenard, ont été mis en cause publiquement en septembre par Le Monde, qui accusait leurs services d'avoir consulté les relevés téléphoniques de M. Davet. L'objectif, dénonçait le quotidien, était d'identifier une source du journaliste au sein de l'Administration centrale dans une procédure judiciaire liée à l'héritière de l'Oréal, Liliane Bettencourt.

Après qu'une plainte formelle à leur encontre eut été déposée, les deux responsables policiers avaient juré publiquement qu' ils n'avaient jamais cherché à espionner un journaliste mais simplement voulu identifier ou "repérer" la 'taupe' responsable des fuites ".
L'ex-secrétaire général de l'Élysée, Claude Guéant, présenté comme le responsable de la recherche d'identification du haut fonctionnaire, avait expliqué la différence entre 'repérer' et écouter et nié donc toute tentative de contrevenir à la loi sur la protection des sources. A noter que l'Etat ne peut se protéger de trahisons internes, lorsque la presse est destinataire de fuites, au nom sacré du respect des sources de la presse, Etat dans l'Etat, fûsse au détriment du pays.

Et, dans cette affaire, on retrouve la même juge

Il ne s'agit que de relevés de nature à identifier la taupe et nullement d'écoutes téléphoniques.
La juge d'instruction Prévost-Desprez
, a obtenu depuis deux télécopies classées «confidentiel» transmis en juillet 2010 à la compagnie téléphonique Orange par la DCRI. La première demandait le relevé des appels passés et reçus par M. Davet durant une période de cinq jours en juillet. La seconde, envoyée quelques jours plus tard, demandait le relevé téléphonique d'un haut conseiller au ministère de la Justice, David Sénat, qui a par la suite été discrètement congédié.
« Tous les gens concernés avaient nié en bloc en septembre dernier en disant que ça n'avait jamais existé, qu'il n'y avait pas eu de demande me ciblant. Mais il est clair maintenant qu'ils avaient tous menti », commente le journaliste.

G. Davet dénonce la décision de Claude Guéant
« Bernard Squarcini a tout fait depuis 10 ans en soutien à Nicolas Sarkozy. Il sait tout ce qui s'est passé dans les coins les plus sombres», accuse le journaliste du Monde (ci-contre).
Aujourd'hui ministre de l'Intérieur, Claude Guéant a indiqué qu'il était «bien évidemment» hors de question de sanctionner MM Squarcini et Péchenard, « ces grands serviteurs de l'État ».

Accusation sans preuves
Le journaliste porte des accusations sans apporter aucun élément autre que son impression. Il a le sentiment que la décision de le cibler a été prise lors d'une réunion de crise à laquelle assistait le président lui-même. Et de livrer un avis personnel. Selon lui, il sera « difficile » pour la juge d'instruction de pousser l'enquête jusqu'à ce niveau, confirmant ainsi que cette nouvelle instrumentalisation du repérage du fonctionnaire indélicat ne vise pas Guéant, mais Sarkozy.

En septembre, Nicolas Sarkozy avait jugé invraisemblable qu'un journaliste du Monde ait été ciblé. Il « Je ne l'imagine pas, je ne le crois pas et cela ne servirait à rien puisque tout se sait », avait observé le chef d'État, qui n'a pas réagi au cours des derniers jours à la divulgation des télécopies compromettantes. Et vendredi 9 septembre, au micro de France Info, le directeur général de la police a déclaré avoir demandé « d'identifier » la source d'un journaliste du Monde qui enquêtait dans l'affaire Bettencourt. " J'ai demandé à la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) d'identifier le haut fonctionnaire qui, soumis au secret professionnel et ayant un accès direct à des documents confidentiels, divulguait des informations confidentielles sur une affaire judiciaire en cours ".

G. Davet fait de l'agitation de masses
Le journaliste de combat déplore que la confirmation de l'obtention de ses relevés téléphoniques par les services policiers n'ait pas eu d'échos plus importants en France.

Bien qu'il dispose des moyens d'un organe de presse puissant, le journaliste sulfureux se plaint et dénonce la discrétion - toute relative - que son affaire inspire à certains media. Il accuse en effet « beaucoup de journalistes d'être inféodés au pouvoir » Il les soupçonne de ne pas du tout être pressés de fouiller les dossiers les plus sensibles.
Mais est-il lui-même crédible ?
Si, tout bêtement, Gérard Davet était grillé dans la profession ?

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