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jeudi 10 mai 2012

Les binationaux valent deux électeurs Français 'normaux'

S'il est élu, Bompard veut donc que les binationaux comptent pour "une demi-voix"


Hollande réalisera-t-il l'égalité entre les électeurs Français ?

Un étranger naturalisé devient, par définition, un Français "à part entière ", bénéficiant des mêmes droits et soumis aux mêmes obligations que tous les autres Français.  
Mais on peut se demander parfois si  cette nationalité ne serait  pas un peu facilement accordée. Sur les 150.000 naturalisés de chaque année, nombreux sont ceux qui ne parlent pas un mot de notre langue et n’ont aucune notion de nos lois, de nos usages, de notre culture. Il leur est donc bien difficile de s’intégrer et plus encore de s’assimiler dans notre société, d'où le développement de ghettos et du communautarisme. 

Le tabou de la binationalité

En principe, un étranger qui devient français le devient totalement. Or, Daniel Cohn-Bendit est à moitié allemand et se partage par moitiés de part et d'autre du Rhin: il est député européen français et fut député allemand.
Si un étranger garde son ancienne nationalité, il ne devient qu’à moitié "national". Il est français, mais il est " aussi " algérien, sénégalais ou norvégien. Il ne peut donc pas être considéré comme les autres Français qui ne sont, eux, " que " français. Il ne pourra pas être pleinement intégré ou assimilé puisqu’il reste à moitié fidèle à son pays d’origine, comme à ses traditions culturelles,  et qu’il est écartelé entre les deux appartenances, un pied ici, un pied là-bas.
Est-ce être xénophobe que de dire que l’identité nationale qu’on nous rabâche depuis quelque temps interdit d’avoir deux passeports, deux identités nationales ?
Quels sont les sentiments d’un franco-afghan face à notre intervention militaire dans son pays d'origine ? A moitié français, à moitié ivoirien, afghan ou libyen, ils ne peuvent être que… " partagés ". Dans le meilleur des cas.
La situation s'aggrave encore quand ces binationaux souhaitent accéder légitimement à certaines fonctions. Ainsi, concrètement, Najat Vallaud-Belkacem, venue du Maroc, et Gro-Eva Joly, de Norvège, pourraient-elles entrer au gouvernement que concocte François Hollande. 
On imagine aussi mal qu’un franco-mexicain soit nommé ambassadeur de France à Mexico ou même simplement représentant de la France au Conseil de sécurité des Nations-Unies, ou qu’un franco-libanais soit colonel à la tête d’un régiment envoyé au Liban.

Jacques Bompard a affirmé mercredi que s'il était élu en juin député de la 4e circonscription du Vaucluse, le maire sans étiquette (ex-FN, ex-MPF) d'Orange  déposerait un projet de loi proclamant "que les binationaux auraient droit à une demi-voix" aux élections.

" Aujourd'hui en France, il y a trois catégories de gens: les nationaux, les binationaux et les étrangers qui ne veulent pas de la nationalité française et se contentent de leur nationalité ", a expliqué l'élu, lors d'une conférence de presse à Orange.

" Tous les trois sont respectables mais d'évidence, tous les trois ne doivent pas avoir les mêmes devoirs", a-t-il ajouté, soulignant que, s'il était élu, il se proposerait "de déposer une proposition de loi disant que les binationaux auraient droit à une demi-voix".

Répétant qu' en "aucune manière, les étrangers ne (devraient) avoir un droit de vote chez nous", il a néanmoins précisé que pour les élections municipales, sa proposition de loi visant les binationaux pourrait être "affinée".

Wahiba, l'épouse de Bilal Yusuf Mohammed
(Franck) Ribéry,
afficha ses origines algérienes au Mondial 2010

Le parcours de Jacques Bompard

Ancien du Front national, réélu à Orange en 2008 pour un troisième mandat, Jacques Bompard avait rejoint le Mouvement pour la France (MPF) de Philippe de Villiers en 2006 avant de le quitter début 2010. Il avait ensuite mené une liste "Ligue du Sud" aux élections régionales en Provence-Alpes-Côte d'Azur (PACA) en mars 2010.

Pour le prochain scrutin, il a annoncé présenter une "candidature de rassemblement et d'union à droite", estimant "indispensable qu'il y ait un contre-pouvoir" alors que la gauche s'apprête, selon lui, à "supprimer la démocratie" en s'appropriant "toutes les strates du pouvoir".

Dans la 4e circonscription du Vaucluse, M. Bompard, dont le suppléant est le maire (diss-UMP) de Piolenc, Louis Driey, sera opposé à pas moins de six candidats: deux à gauche (FG et PS) et quatre à droite (UMP, diss-UMP, DVD et FN).

"Je suis soutenu par plusieurs personnalités représentant toutes les obédiences de la droite", a souligné J. Bompard, précisant qu'il avait eu des "contacts" pour un éventuel rapprochement avec le candidat FN mais que Jean-Marie Le Pen, chef de file du parti frontiste en PACA, y avait opposé "son veto".

Le député (UMP) sortant de cette circonscription, le ministre des Transports Thierry Mariani, a choisi de ne pas se représenter dans le Vaucluse mais de briguer un siège représentant les Français de l'étranger.

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