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lundi 16 juillet 2012

Après Emmanuelli, Jouyet investit la Caisse des Dépôts

Les nominations politiques de Hollande continuent au sommet de l'administration

A l'un des postes les plus en vue de la RépubliquePrésident Hollande a voulu Jean-Pierre Jouyet,  à la direction générale de la Caisse des dépôts et consignations (CDC).
Caisse des dépôts : la Commission de déontologie se déclare incompétente sur la nomination de J.-P. Jouyet.

Chargée de contrôler, depuis 1995, le départ des agents publics vers le secteur privé ou le secteur public concurrentiel, la Commission de déontologie de la fonction publique avait été saisie du cas de J.-P. Jouyet par le secrétariat général du gouvernement et par l'inspection des finances. Elle devait en examiner la conformité, et vérifier qu'au cours des trois dernières années, dans ses fonctions de président de l'Autorité des marchés financiers (AMF), le haut fonctionnaire n'avait pas directement contrôlé ou autorisé des opérations concernant la CDC.
Or, la Commission de déontologie vient de se déclarer incompétente pour statuer sur ce dossier. Les magistrats considèrent que l'AMF étant un organisme public indépendant et la CDC un groupe de droit public sui generis, placé sous le contrôle du Parlement, le passage de M. Jouyet de l'un à l'autre ne relève pas de ses compétences.
Proximité avec l'Elysée
Le haut fonctionnaire reste dans le public, estime la Commission. Et ce, même si la CDC est autorisée, de par la loi, à exercer des activités concurrentielles.
Cette étape franchie, Jouyet doit encore passer le cap des auditions devant les commissions des finances de l'Assemblée nationale et du Sénat, programmées mardi 10 juillet, deux assemblée où la gauche est majoritaire. La procédure de nomination du directeur général de la CDC  prévoit que celles-ci donnent leur avis sur le candidat, avant sa nomination officielle en Conseil des ministres sur décision du chef de l'Etat.
Alors que, sous la présidence de Nicolas Sarkozy, François Hollande n'a eu de cesse de dénoncer le caractère partisan de certaines nominations, Matignon et l'Elysée redoutaient la polémique sur le choix de Jouyet, ami personnel du chef de l'Etat, pour diriger la CDC. Très versatile, le journal socialiste Le Monde décide aujourd'hui que la fonction de directeur général de la CDC suppose une certaine proximité avec l'Elysée, et notamment une convergence de vues sur les grandes politiques publiques, mais aussi de savoir résister aux pressions politiques, pour protéger l'intérêt général.


"Risque de recycler la politique de Sarkozy "
Or, la droite reste étrangement silencieuse et c'est paradoxalement la gauche qui exprime son mécontentement face à un candidat à qui elle tient rigueur d'avoir trahi sa famille politique. Certains parlementaires ne décolèrent pas d'avoir vu M. Jouyet accepter de devenir ministre d'ouverture de Nicolas Sarkozy en 2007. Il avait alors été nommé aux affaires européennes, une fonction qu'il avait quittée à la fin de la présidence française de l'Union européenne.
"Pourquoi nommer un ancien ministre de Nicolas Sarkozy ?", a ainsi fait valoir à l'AFP, mardi, le député socialiste de Seine-Saint-Denis, Daniel Goldberg, proche de Martine Aubry. "Toute tentation de recycler des hommes de Sarkozy nous exposerait au risque de recycler sa politique", avaient écrit le député socialiste Henri Emmanuelli et l'actuel ministre Benoît Hamon, lors des primaires socialistes

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