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samedi 21 juillet 2012

La robe qui soulève des oh ! et des ah ! des député(e)s

Duflot tombe les jeans et les sacs pour des fleurs bleues !




Deux femmes ministres en pantalons,
Duflot et Najat Vallaud-Belkacem côte à côte, mais aussi Delphine Batho, derrière elles:
par convictions religieuses ou
pour ne pas provoquer des commentaires graveleux
de leurs collègues ministres exemplaires ?


Réactions  à droite
Valérie Pécresse a estimé sur son compte Facebook que :  "Duflot en jeans au conseil des ministres, je suis réac, j'assume, je trouve ça irrespectueux des institutions de la République."

Christine Boutin y est allée aussi de sa petite phrase sur Twitter : "Est ce une provocation ? 1er conseil des ministres, le jour de l'Ascension. Très mauvais symbole - jour férié catholique - Ayrault - Hollande"
Selon Nadine Morano, "il faut faire la différence entre la dilettante du week-end et la tenue du conseil des ministres qui est un moment protocolaire de la République".


Le magazine féministe Elle y voit du machisme !...

Des députés UMP ont salué la métamorphose de la ministre du Logement mardi à l'Assemblée nationale lors de la séance de questions au gouvernement. "On peut regarder une femme avec intérêt sans que ce soit du machisme", rétorque le député UMP Patrick Balkany.

La vidéo a fait le tour des réseaux sociaux.
Lors de la séance des questions au gouvernement, le député-maire de Neuilly, Jean-Christophe Fromantin (UDI, centriste), interpelle le premier ministre sur l'avenir du Grand Paris. Cécile Duflot, la ministre de l'Égalité des territoires, prend la parole pour lui répondre. La ministre descend les marches qui la séparent du micro sous les quolibets émanant des rangs des députés UMP. Certains apprécient manifestement la robe à motifs bleus que porte ce jour-là Cécile Duflot. Comme le montre la vidéo de la séance, le président de l'Assemblée nationale, Claude Bartolone, intervient pour rétablir le calme. La ministre enchaîne: "Mesdames et messieurs les députés, mais surtout messieurs, 
visiblement..." Allez savoir !



VOIR la gracieuse virevolte:



Avait-elle enfilé cette robe pour distraire l'attention de son discours ? 

Il n'est pas rare pour un député de se faire chahuter, interrompre, invectiver par le camp adverse sur ses prises de position, comme en témoigne la nuit électrique qu'ont passée les députés mardi soir. Mais ici c'est bien la tenue vestimentaire de la ministre qui était l'objet des quolibets, comme le reconnaît Laurent Wauquiez sur France Info , qui évoque "un moment pas très glorieux".

" Nous n'avons pas hué ni sifflé Cécile Duflot, nous avons admiré, raconte Patrick Balkany, démentant les interprétations machistes de la presse à sensations. Tout le monde était étonné de la voir en robe. Elle a manifestement changé de look, et si elle ne veut pas qu'on s'y intéresse, elle peut ne pas changer de look. D'ailleurs, peut-être avait-elle mis cette robe pour ne pas qu'on écoute ce qu'elle avait à dire."

Pour Patrick Balkany, il ne s'agit toutefois pas de machisme. 
"Enfin, on peut regarder une femme avec intérêt sans que ce soit du machisme !" 
Recevoir des critiques ou des compliments sur sa tenue n'est pas l'apanage des femmes, rappelle d'ailleurs l'élu: " Souvenez-vous du député à la veste rouge." Le député socialiste du Nord Patrick Roy, décédé en 2011, était en effet connu sous ce surnom. 
Même réaction pour Laurent Wauquiez: "Il y aurait eu le même type de chahut si un homme avait porté une cravate fluo orange."
Et puis Valérie Boyer (à droite) n'a jamais fait l'objet d'aucun commentaire déplacé, malgré son abondante chevelure noire et sa grande féminité: affaire de classe, tout simplement...



Aurélie Filippetti et Cécile Duflot n'ont pas les mêmes courbes

Peu de détails de la scène sont précisés dans le compte-rendu de la séance 
sur le site de l'Assemblée nationale, où il est simplement mentionné des "exclamations sur les bancs du groupe UMP" à l'arrivée virevoltante de la ministre. Le cabinet de Cécile Duflot n'a pas davantage accordé d'importance à ces oh ! narquois, trop "occupé par des dossiers de fond". Fond de petite culotte ?


Frédérique Matonti est professeure de sciences politiques à l’Université Paris I Panthéon Sorbonne. Elle s’intéresse aux gender studies, c’est-à-dire aux " rapports sociaux entre les hommes et les femmes, pour aller vite ! ". " Ce genre de railleries, de sifflements lors de leur première montée à la tribune, c’est un classique que racontent bon nombre de femmes politiques ", affirme la spécialiste qui a notamment travaillé sur les élues du Conseil régional d’Île-de-France et leur apprentissage du rôle politique.
Un bizutage qui laisse en revanche Sa Cynique Majesté Royal de marbre.

1 commentaire:

  1. Franchement je ne vois pas de machisme .............

    j'ai plutôt vu les députés qui complementaient la ministre de s'être acheté une robe neuve avec son premier salaire de ministre............elle faisait plutôt nouveau riche, mais elle aura toujours l'air d'une souillon.............il ne lui manquait que la capeline pour aller à la noce............elle est autant ridicule en jeans crados qu'endimanchée avec sa robe de bal du dimanche......... les ors de la république lui montent déjà à la tête. Quand va t il falloir lui faire la révérence..........les parvenus sont pire en suffisance que les grands bourgeois ............

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