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samedi 18 août 2012

J.O.: Les athlètes français font rayonner la France

Des médaillés sortent le pays de la léthargie socialiste

L
e Petit Poucet a un coeur gros comme ça !
Le sang-froid de Renaud L
avillenie
a impressionné le monde

comme diraient les Anglais...


Effacée la honte de l’équipe de France de football au championnat d’Europe



Les athlètes français redorent le blason du sport tricolore

La délégation tricolore totalise moins de médailles qu'à Pekin (34 contre 41), mais elle décroche onze médailles d'or, soit quatre de plus qu'il y a quatre ans, onze médailles d'argent et treize de bronze... Au tableau des médailles, la France finit septième.

La main sur le coeur, les quatre champions olympiques du relais 4x100 mètres nage libre, Amaury Leveaux, Fabien Gilot, Clément Lefert et Yannick Agnel (ci-dessous), entonnent la Marseillaise. Cette victoire, ils la savourent amplement. Elle est méritée. Face aux Américains, champions en titre, face aux redoutables Australiens, le quatuor français a fait des prouesses. " On n’avait rien à perdre, on a vu les Australiens très tendus, un peu comme nous en 2008. Et on s’est dits, allons-y à la cool, comme on sait faire. "

En juin, lors du championnat d’Europe, des footballeurs mal embouchés avaient gâché la fête. Cette fois, quel bonheur ! Ces sportifs, nageurs, judokas, tennismen…, auront marqué ces jeux Olympiques de Londres et réjoui les Français par leur comportement et la solidarité dont ils ont fait preuve, dans la victoire comme dans la défaite. L’escrimeuse Laura Flessel, éliminée en huitièmes de finale, en pleurs dans les bras de sa mère, a confirmé qu’elle mettait fin à sa carrière, " mais seulement quand je serai rentrée à Paris. Aujourd’hui, je vais être derrière l’équipe de France olympique, derrière la France qui gagne. C’est un nouveau challenge ". 

Toute la famille de la judokate Automne Pavia était venue assister à son combat. Ses amis aussi. L’ambiance était chaleureuse. « Je ne vais pas cracher sur une médaille de bronze, je suis très contente. J’ai beaucoup travaillé et ça a payé aujourd’hui. » À l’image de sa camarade, Teddy Riner, champion olympique, a laissé exploser sa joie, et n’a pas manqué de remercier le public : « Je vais dire un mot pour toute la nation française qui m’a apporté son soutien. Sans eux, je n’aurais pas cette médaille. » En canoë, Tony Estanguet (ci-dessous) a rayonné. Après avoir remporté sa troisième médaille d’or (après celles de 2000 et de 2004), il veut relever un nouveau défi : intégrer le Comité international olympique (CIO). Belle preuve d’engagement pour le champion de 34 ans, qui a reçu le soutien de ses aînés : " C’est un type bien, bosseur, très impliqué. Il représenterait bien la France ", juge Jean-Claude Killy, triple champion olympique de ski à Grenoble (1968).

Fiers mais humbles, nos sportifs adoptent une attitude exemplaire. Il ne manquerait plus qu’ils chantent juste. Enfin des Français “normaux” et des sportifs corrects ? Ils ne font pas de doigts d’honneur, ne se font pas surpayer, n’insultent pas leurs camarades ni les journalistes et, pour la plupart, parlent un français correct. Très loin des écarts de conduite de Zinédine Zidane, le premier, et de Samir Nasri (suspendu trois matchs pour propos injurieux à l'enversendroit de journalistes irréprochables (comme le sont les handballeurs qui ont saccagé le studio de L'Equipe) ou des maltraitances langagières de Franck Ribéry (" C’est une ville que j’aime bien venir ", avait-il déclaré en parlant du Touquet). Sans parler des vies sexuelles amorales (dans las cultures européennes) du même et de Benzema, compromis dans l'affaire Zahia, une mineure. A noter que Ribéry et sa femme Wahiba ont appelé l'un de leurs fils Seif el Islam, le prénom d’un des enfants de ...Kadhafi.

Les ministres des Sports de Sarkozy ont sorti les intellos 
Yannick Agnel par exemple. Le “Squale” attire tous les regards, après avoir remporté la médaille d’or au 200 mètres nage libre. Bac S (mention bien), lecteur invétéré de Baudelaire et de romans d’anticipation, il n’hésite pas à citer Montesquieu devant les journalistes. Son entraîneur, Fabrice Pellerin, dresse son portrait atypique : " Je dois toujours lui dire de ne pas oublier son maillot. Assez éthéré, il évolue sur des strates spirituelles, du genre désincarné, étourdi […]. C’est son fonctionnement, parfois approximatif, mais il compense par des choses très fortes : sa confiance en lui, ses convictions, sa soif de victoire sans aucun complexe. "

Avec sept médailles (record battu), dont quatre en or, le bilan français dépasse toutes les attentes. Ça n’a pas toujours été le cas. Depuis le fiasco des jeux Olympiques d’Atlanta, en 1996, le monde de la natation française a beaucoup évolué. Fabrice Pellerin est l’un des principaux artisans de cette re naissance amorcée en 2000. L’entraîneur des nageurs niçois s’est détourné d’une carrière d’enseignant en éducation physique pour se dévouer à ses nageurs avec un perfectionnisme étonnant.

Sans langue de bois, il dénonce les problèmes qui pervertissent aujourd’hui l’enseignement du sport en France. 
" Camille Muffat est rentrée un jour d’une évaluation de natation à l’école; elle avait obtenu… 12/20. Je me suis alors demandé comment cela était possible. Et l’on m’a expliqué qu’il existait une pondération spécifique pour que les personnes douées en sport ne soient pas avantagées. " Le nivellement vers le bas, il ne connaissait pas...

Autodidacte, Pellerin voyait grand depuis longtemps : " Je ne me voyais pas jouer à la baballe avec des élèves. J’avais ce désir d’élitisme, de perfectionnisme… " 
Laxisme ou fermeté,
il faut choisir

Si nos nageurs brillent aux JO de Londres, c’est en partie grâce à ce baroudeur du coaching (ci-contre). " Avec moi, on ne discute pas.[…] Je tourne à une dizaine de chronomètres par an qui valdinguent à l’entraînement. Camille [Muffat] a un jour pris deux chronos dans la tête. C’est là que je me suis rendu compte qu’elle avait la tête dure ". Ses poulains sont ses soldats, il gère sa troupe comme un commando. " Ils ont le choix de s’entraîner avec moi, ou pas. Mais si on fait ce choix, on ne négocie pas la stratégie de préparation, on ferme sa gueule. Ce n’est pas un rapport de soumission, c’est une confiance, une collaboration où chacun apporte ses compétences. Je serais incapable de faire ce qu’ils font dans l’eau, mais le coach est censé diriger. "

Pragmatique, Pellerin assume aussi son côté intello, sa manie de tout rationaliser. Bourrin, l'entraîneur des handballeurs, Claude Onesta, ne joue donc pas dans la même cour... Depuis ses 17 ans, Pellerin note dans des cahiers ses réflexions sur la natation. " J’esquissais des positions de bras. Mais c’était trop analytique, je pensais trop, et c’est incompatible avec le processus d’action. " La méthode Pellerin porte enfin ses fruits, et ce n’est que le début. Une sorte d’approche 'old school' qui ne ferait peut-être pas de mal aux casseurs, ni aux footballeurs de l’équipe de France.  

Comme Mahiedine Mekhissi-Benabbad, ils peuvent aussi être négligés

Ce qui les différencie de nos champions ? Le devoir de représentation. Cela pourrait changer avec l’arrivée de Didier Deschamps à la tête des Bleus, si toutefois il n'applique pas la méthode Ayrollande: parler beaucoup sans lever le petit doigt. Constatant les dégâts causés par les joueurs, le nouveau sélectionneur a évoqué un " devoir d’exemplarité sur le terrain et en dehors ", " la notion de plaisir, de représenter la France, de porter ce maillot ". Les joueurs qui n’auront pas " un comportement idéal se condamneront eux-mêmes ".

Ecartelé entre  les sponsors et la fédération, l'argent et la magouille, Deschamps aura-t-il une marge de manoeuvre suffisante ? Sur cette voie, Laurent Blanc avait échoué. Au moins garderons-nous le souvenir de ces JO qui, le temps d’un été, nous auront enchantés… 

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