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dimanche 30 septembre 2012

Pulvar n'est pas la cause d'un "trafic d'influences" entre Montebourg et Pigasse, selon elle

Affaire Montebourg-Pulvar : le ministre risque-t-il cinq ans de prison ?




Le "couple emblématique"
sur le "fil du rasoir"...


Le choix par le Ministère des finances de la banque Lazard, dont le numéro 2 est Matthieu Pigasse, pour piloter la future Banque Publique d'Investissements (BPI), promise par François Hollande pour soutenir les petites et moyennes entreprises, n'en finit plus d'indigner. 

Au cas où vous auriez manqué un épisode du feuilleton, rappelons que
Matthieu Pigasse est également le patron du magazine Les Inrockuptibles, dont la directrice de la rédaction est Audrey Pulvar, compagne à la ville d'un personnage important de Bercy, le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg.

Il n'en faudra pas plus pour Le Nouvel Observateur  dénonce le "conflits d'intérêts" entre la nomination de Pigasse, que Montebourg ne "pouvait ignorer", et l'embauche de Pulvar dans le magazine de ce dernier. Lien PaSiDupes
Le financier Pigasse, patron de la banque Lazard et de Pulvar, se défend de tout favoritisme dans sa relation avec le gouvernement socialiste.Il dit tout de ce qu'il peut dire, dans Le Point : lien
Même si tous les protagonistes se sont déjà largement défendus dans la presse (Pulvar ayant même annoncé qu'elle allait attaquer Le Nouvel Observateur en justice), deux avocats remettent aujourd'hui le feu aux poudres. Dans une tribune publiée ce matin par le quotidien Libération, Me Régis de Castelnau et Me Florence Rault précisent le versant judiciaire de l'affaire.
Cinq ans de prison prévus pour une "prise illégale d'intérêts"
Selon les auteurs, le conflit d'intérêts n'est certes pas "directement une infraction pénale", mais seulement un " concept déontologique", comme la charte du même nom que Ayrault a fait signer à tous les membres vertueux de son gouvernement. Il n'empêche que "le code a bien prévu une infraction qui permet de sanctionner le mélange intérêt public et intérêt privé", en l'occurrence la "prise illégale d’intérêts", sanctionnant le mélange d'intérêt public et d'intérêt privé. Une infraction punie par cinq ans d'emprisonnement, au titre de l’article L 432-12 du code pénal.
Me de Castelnau et Me Rault expliquent que trois conditions doivent être réunies pour que cette infraction soit caractérisée. Tout d'abord, "l’auteur principal doit être un agent public", ce "qu'est un ministre" de toute évidence. Ensuite, il doit y avoir "la surveillance et l’administration de l’affaire", condition réunion selon les auteurs car "Arnaud Montebourg a, et aura la surveillance et l’administration du montage, de la création et du fonctionnement de la BPI : décisions, avis, orientations, jugement du travail effectué par la banque de Matthieu Pigasse".Lien Le Point : "Pigasse répond à Montebourg"


Trois possibilités pour Pulvar et Montebourg de se sortir de la situation
Enfin, il faut que l'auteur "possède et conserve un intérêt privé direct ou indirect, matériel ou moral, dans l’affaire dont il a la surveillance et l’administration". Les deux auteurs précisent que "selon la Cour de cassation, les relations de famille, ou assimilées, relèvent de cette catégorie". En l'occurrence, le recrutement récent de Audrey Pulvar par Matthieu Pigasse crée "  l’intérêt quelconque " prévu par le texte".
Face à ces constations, les deux avocats évoquent en fin d'article trois solutions qui pourraient permettre à Audrey Pulvar et Arnaud Montebourg de se tirer de ce situation particulièrement gênante.
Ainsi,
"l’Etat peut résilier le marché ( ce qu'il fera) mais il faudra indemniser Lazard" (et le couple coûterait cher aux contribuables que Cahuzac attend déjà au virage),  à moins que "Audrey Pulvar démissionne des Inrockuptibles", ce qu'elle n'accepte pas, ou encore que "Montebourg abandonne ses fonctions", mais il s'accroche à son maroquin. Autant de possibilités dont aucune ne semble, au jour d'aujourd'hui, envisagée par les protagonistes…

La journaliste Pulvar n'est pas favorable à l'information du public
Audrey Pulvar n'apparaît plus sur le plateau d’On est pas couché sur France Télévisions depuis la rentrée."Cohérent", puisque son concubin, il y a quelques années, avait encore trop parlé, dénonçant les relations entre journalistes et politiques.Rémy Pflimlin avait été très clair : il n’y a pas de place pour elle sur une chaîne du service public, la faute à Arnaud Montebourg. Depuis le début de leur relation, Audrey Pulvar a été évincée de toutes ses tribunes politiques, sur i>Télé, puis sur France Inter : en cause, des polémiques à répétition et le spectre de conflits d’intérêts. Sa compétence n'est jamais non plus apparue très clairement et ses promotions à la vitesse grand V, suspectes. Sarkozy a fait une victime: sauf défaite de la gauche à la présidentielle, France 2 se serait passée de ses services. Dans l’entretien qu’elle a accordé à Libération, elle revendique son indépendance, un thème porteur, clamant ne pas " être la femme de quelqu’un ". Une potiche dans l'émission de Ruquier, mais pas un bien immobilier. Mais c’est bien ce qu’on lui reproche, d’être une concubine de ministre, de pouvoir être influencée, manipulée même, par Arnaud Montebourg, mais aussi informée et "fuiteuse". Malgré cela, Rémy Pflimlin lui a pourtant assuré qu’il ne remettait en cause " ni [son] honnêteté, ni [son] professionnalisme, ni [son] indépendance d’esprit "… Mais tout de même !

Elle se sent découverte: " On me prend pour une conne "
Rémy Pflimlin en prend aussi pour son grade.Elle raconte sa mise au placard progressive et peu subtile et lance à l’adresse du président de France Télévisions : " Oui, c’est ça, prends-moi pour un jambon ". Les porcs n'ont-ils pas le droit de réponse à cet outrage raciste ?
Audrey Pulvar juge  sa situation personnelle avec objectivité mais indulgence, estimant qu'elle n’est toutefois pas plus répréhensible que d’autres, bien au contraire : elle dénonce les journalistes copains des acteurs politiques, qui partent en vacances avec eux, s’abstenant toutefois de citer des noms. Viserait-elle Valérie Trierweiler, autre concubine journaliste, celle du chef de l'Etat, François Hollande ?...
Plus handicapant pour elle, Arnaud Montebourg lui-même a par le passé dénoncé les possibles conflits d’intérêt touchant journalistes et politiques dans les cas des tandems Christine Ockrent - Bernard Kouchner, Anne Sinclair - DSK et Béatrice Schönberg - Jean-Louis Borloo. Apparemment blessée par ce désaveu, elle ne mâche pas ses mots : " J’ai toujours considéré qu’elles restaient des journalistes indépendantes […]. 
À mon avis, Arnaud Montebourg a perdu une bonne occasion de se taire ! "
Montebourg serait-il le "principal défaut" de Pulvar ?

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