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mercredi 14 novembre 2012

Conférence de presse de Hollande: réactions mitigées

La prestation n'a enchanté que les socialistes, et encore pas tous 
Le petit théâtre de
Guignol
Six mois après son investiture,
François Hollande a nié tout "virage" politique de son quinquennat

Hier mardi 13 novembre, les 400 journalistes qui avaient attendu fébrilement leur convocation, se pressaient dans les salons: recevoir l'onction présidentielle pour bons et loyaux services pendant la campagne présidentielle
Narquoise, la presse étrangère a observé cette scène unique dans le monde d'une presse "indépendante" et jadis "insolente" qui faisait allégeance à son monarque. Cette conférence de presse se passait pour la première à l'Elysée, puisque le président "normal" avait renoncé à une nouvelle délocalisation: le changement étant plus  éphémère encore que prévu, il n'a pas cette fois planté son estrade à l'Hôtel de la Marine
Le syndrome YMCA
Le ridicule de Montebourg, qui s'est affiché en P'tit gars de la Marine, a dû peser sur le retour de Hollande au port, même si, à voile ou à vapeur, peu importe au temps du mariage pour les personnes du même sexe. D'autant que,  de surcroît, la concubine du ministre redresseur de la production s'est volontiers laissée embrasser par l'une de ses chroniqueuses sur D8. 


Le Président s'est donc frotté aux ors de l'Elysée pour tenter de redorer son image "salie" par plusieurs mois d'improvisation et par l'amateurisme de ses collaborateurs du gouvernement, leurs couacs ou reculades. Il a accaparé l'antenne pendant deux longues heures (et plus), sans que ni l'opposition, ni aucun media n'y voit un retour à l'ORTF.


Il s'est appliqué à défendre ses choix économiques, critiqués de part et d'autre de l'échiquier, mais aussi parfois dans sa propre majorité, et s’est posé en "président responsable".

VOIR et ENTENDRE une synthèse Le Figaro du grand oral de F. Hollande, en 2 minutes:

Cette conférence de presse peut se résumer en dix phrases-clés

Lefigaro.fr a compilé les phrases clés du pensum que François Hollande a imposé à ceux qui l'ont bien voulu: droit de vote des étrangers, mariage homosexuel, relations avec l'Allemagne, gaz de schiste... 

Sur la Syrie: «J'annonce que la France reconnaît la Coalition nationale syrienne comme la seule représentante du peuple syrien et donc comme le futur gouvernement provisoire de la Syrie démocratique permettant d'en terminer avec le régime de Bachar el-Assad.»


Sur le mariage homosexuel: «Je ne suis pas convaincu que si c'est la droite qui, après-demain ou encore plus tard, accède aux responsabilités, elle reviendra sur cette réforme, pas plus que la droite espagnole est revenue sur ce qu'avait fait le gouvernement Zapatero là-dessus.»

Sur le dérapage de Manuel Valls à l'Assemblée: «Manuel Valls fait remarquablement bien son travail. Ne perdons pas notre temps, ne nous divisons pas, ne polémiquons pas, ne cherchons pas à utiliser je ne sais quelle phrase à des fins de politique intérieure.»

Sur les gaz de schiste: «La recherche est possible sur d'autres techniques que celle de la fracturation hydraulique. Pour l'instant, cette recherche n'a pas abouti, je ne peux pas l'interdire, elle n'est pas interdite par la loi.»

Sur le droit de vote des étrangers: «Un référendum, en ce moment? Si nous n'aboutissons pas par la voie parlementaire, je verrai dans quel état est notre Nation, mais aujourd'hui, ce n'est pas dans mon intention.»


Sur Jean-Marc Ayrault: «Je l'ai choisi car j'ai une grande confiance en lui. Il est d'abord sérieux, c'est important. Il est ensuite loyal, c'est nécessaire. Il est dévoué, dévoué à la cause publique, et il est concret. Voilà pourquoi je lui renouvelle ici toute ma confiance.»

Sur le cap de la politique économique: «Nous vivons bien plus qu'une crise, nous vivons un changement du monde. Et c'est pourquoi depuis six mois, j'ai fait mes choix et je m'y tiens sans avoir besoin de prendre je ne sais quel tournant, je ne sais quel virage car ces choix sont conformes à mes engagements, à mes principes et, surtout, aux intérêts de la France.»

=> Le crédit d'impôt

Sur les critiques de l'Allemagne: «La chancelière et moi-même avons une responsabilité: faire avancer l'Europe. Ce qui compte, c'est pas ce qui se dit, c'est ce que nous nous disons.»

Sur l'arrestation d'Aurore Martin: «À aucun moment, ni la garde des Sceaux, ni le ministre de l'Intérieur et a fortiori moi-même, n'avons été interpellés pour dire quoi que ce soit au nom de la France.»

Sur l'Algérie: «Nous aurons à nourrir une relation particulière afin que nous puissions surpasser ce qui est lié à une histoire douloureuse, avec des mémoires blessées, de manière à regarder vers l'avenir, qui offre des potentialités entre nos deux pays.»

Et sur la menace islamiste au Mali



VOIR et ENTENDRE le décryptage proposé par Europe 1 le 14 novembre 2012:


VOIR et ENTENDRE les commentaires de Raphaëlle Bacqué - Catherine Nay - Carl Meeus - Pascal Perrineau, dans l'émission C dans l'Air animée par Yves Calvi, ce jour: (lien direct: cliquer sur Voir et entendre)



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