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mercredi 14 novembre 2012

Sénateurs d'accord pour taxer les retraités

"Le Sénat adopte la taxe de 0,3% sur les retraites"
Un titre de La Tribune très dépersonnalisé...

Le prélèvement - ce n'est pas
 une taxe - sur les retraites - et non pas sur les retraités - prévu(e) dans le projet de budget de la Sécurité sociale va être porté(e) à 0,3%, au lieu de 0,15%, soit environ 3 euros par mois pour une retraite de 2 000 euros (12 fois par an), non pas en 2014, mais dès le ...1er avril (sic) 2013, mais ne sera payé que par quelque 7,5 millions de retraités imposables, selon le député socialiste Gérard Bapt.Pour Christiane, 79 ans, ces 0,15% représentent 20 euros par an. Trop, selon elle : " Ça va encore nous enlever du pouvoir d’achat. Est-ce que c’est vraiment nécessaire ? Je ne sais pas. On commence à être fatigué de se serrer la ceinture… Il n’y a plus de trous, il n’y a plus rien à la ceinture ! On peut manger pendant plusieurs jours avec 20 euros, on pourrait, à l’occasion, un dimanche ou un jour de fête, se payer une petite fantaisie supplémentaire… Eh bien là, on ne pourra pas ". Lien agir pour ma retraite  : "Les Français inquiets en matière de retraite"
Pourra-t-elle mieux si le "prélèvement" passe à 3% à l'Assemblée nationale ?

La gauche socialo-écolo n'ignore pourtant pas la précarité annoncée parmi les retraités 
L'INSEE prévoit que, 
d’ici 2030, le nombre de retraités pauvres progressera d’un tiers, selon le scénario le plus probable, et atteindra 70 000 personnes. Cette hausse serait due principalement à l’arrivée des générations du baby-boom aux grands âges. Le taux de pauvreté pourrait s’accroître du fait de la fragilisation du tissu familial et de conditions d’emploi un peu plus défavorables. D’autres facteurs socio-démographiques tendent à atténuer cette hausse. Sous ces conditions et avec un maintien du système actuel de protection sociale, elle devrait être soutenable pour la région. Au-delà de la pauvreté, de nombreux retraités peuvent se trouver dans une situation financière précaire compte tenu de leurs besoins en matière de soins ou de services. Les territoires sont tous concernés, des plus urbains, à forte croissance démographique, aux plus ruraux, où l’accès aux services resterait plus difficile.
L'INSEE n'a pas pris en compte les taxes qui pleuvent sur les classes moyennes, dont
les retraités, non pas seulement laissés pour compte, mais aussi appelés à contribuer à l'effort de solidarité !

A la différence des sénateurs, les retraités savent que leurs pensions de retraite sont en outre gelées.

La gauche sociale demande aux plus vulnérables

Les dessinateurs politiques vont devoir mettre à jour
leurs poncifs d'opposants

Le Sénat a adopté mardi la création d'une taxe additionnelle de 0,3% sur les retraités imposables. Celle-ci sera opérationnelle au 1er avril 2013, et concernera quelques 7,5 millions de personnes, des fumeurs de cigares...
Les sénateurs ont donc dit oui à ce nouvel impôt. 
Mardi, ils ont adopté la création d'une taxe additionnelle de 0,3%, dès le 1er avril, sur les retraités imposables. Sachant qu’initialement, celle-ci ne devait être que de 0,15%. Pour le gouvernement, cette manne doit servir à financer la réforme de la dépendance. Au préalable, l'Assemblée nationale avait déjà voté la création de cette nouvelle taxe lors de l'examen du projet de budget de la Sécu (PFLSS).
"Une déception"
Toutefois, le groupe Communiste, républicain et citoyen (CRC) a marqué son opposition à ce dispositif, proposant un amendement de substitution. "S'il n'est pas adopté, nous serons contraints de voter contre cet article", avait menacé pour le groupe Dominique Watrin, jugeant que cette mesure constituait "une déception".
Cet amendement de substitution, présenté par Laurence Cohen, consistait à remplacer le produit de cette taxe par le montant des exonérations de cotisations sociales dont bénéficient les employeurs qui ne respectent pas l'égalité professionnelle hommes-femmes, et qui seraient supprimées.
Toutefois, il a rencontré l'opposition du rapporteur socialiste Yves Daudigny (PS). Celui-ci ne l'a pas jugé "pertinent". Tout comme Marisol Touraine, la ministre de la santé. "Je partage la nécessité de faire progresser l'égalité homme-femme", a-t-elle indiqué. De plus, elle souligné que "ce mécanisme est inscrit à l'ordre du jour des négociations sur les parcours professionnels".

Rappel: Sapin sur les tensions européennes, les réticences d'Europe Ecologie-les Verts au pouvoir socialiste et les retraites:



Invité de Public Sénat et Radio classique le 17 septembre 2012, le ministre du Travail Michel Sapin revendiquait le "sérieux" de son action.


Sapin restait dans le flou et refusait de fixer un seuil... "On dit 'les retraités', mais parmi les retraités il y a des gens extrêmement pauvres. Il n'est absolument pas question de toucher en quoi que ce soit aux 700 euros de la pauvre personne qui vit avec le minimum vieillesse ou aux 1.000 ou 1.200 euros de celui qui a trimé toute sa vie", a expliqué le ministre du Travail.

"Il y a des retraités extrêmement aisés" et qui "gagnent beaucoup, beaucoup plus que des gens en activité", a fait valoir le ministre du Travail. Donc "pour ceux-là, il paraît normal qu'il y ait des impositions qui soient de même nature que celles que paient des salariés aisés", a-t-il dit. "Certains retraités gagnent plus d'un million par an, comme il y a des salariés -ils ne sont pas très nombreux- qui gagnent plus d'un million par an. Ils seront de la même manière concernés par la tranche à 75% qui va être proposée dans le projet de loi de finances", a-t-il ajouté sans vouloir donner le seuil pour les retraités, évoquant seulement "la justice sociale".
Les classes moyennes sont-elles épargnées ?

L'extrême gauche se mobilise
Et la droite ?

Déjà que 50% des ménages  les plus défavorisés, désormais qualifiés de "pauvres", ne sont pas soumis à l'impôt et, de toutes parts, reçoivent des aides cumulées de l'Etat, des collectivités territoriales et des associations, il ne reste que les riches et les petits salariés des classes moyennes. 
En septembre, les communistes ont voté contre cette taxe élevée à 3%, en dénonçant une nouvelle forme de CSG "injuste"
Le groupe Communiste, républicain et citoyen (CRC) a proposé un amendement de substitution. "S'il n'est pas adopté, nous serons contraints de voter contre cet article", avait menacé pour le groupe Dominique Watrin, affirmant qu'il est pour le groupe, "comme pour des millions de salariés, une déception". Cet amendement de substitution, présenté par Laurence Cohen, une orthophoniste du Val-de-Marne, consistait à remplacer le produit de cette taxe par le montant des exonérations de cotisations sociales dont bénéficient les employeurs qui ne respectent pas l'égalité professionnelle hommes-femmes et qui seraient supprimées.Il a rencontré l'opposition du rapporteur Yves Daudigny (PS) qui ne l'a pas jugé ..."pertinent".
La ministre de la Santé, Marisol Touraine, a "Je partage la nécessité de faire progresser l'égalié homme-femme", a dit la ministre, "mais je ne suis pas sûre que cet objectif trouve sa place dans ce texte". De plus, a-t-elle souligné, ce mécanisme est inscrit à l'ordre du jour des négociations sur les parcours professionnels".

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