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mercredi 21 novembre 2012

UMP : la Droite forte arrive largement en tête

Les miltants préfèrent  La Droite forte


Clin d'oeil au slogan de Nicolas Sarkozy, la "France Forte" 
Initié par des jeunes sarkozytes qui soutenaient Jean-François Copé pour la présidence de l'UMP, ce mouvement est arrivé largement en tête (près de 28%) du vote, dimanche, des adhérents du parti. "C'est un séisme militant et la preuve d'un attachement au sarkozysme", a déclaré  Geoffroy Didier, l'un des trois chefs de file de la Droite forte avec Guillaume Peltier (passé un temps au FN, comme d'autres à l'extrême-gauche , elle, trotskiste révolutionnaire de la LCR) et Camille Bedin, eux aussi sarkozystes et pro-Copé.

Reconnaissance inédite des courants à l'UMP
C'est l'un des six "mouvements" de l'UMP qui présentaient une motion aux suffrages des adhérents du parti.
Selon les chiffres officiels de la commission interne (Cocoe) qui a validé mardi soir le résultat de ce scrutin -après celui du président de l'UMP, Jean-François Copé, lundi- la Droite forte a recueilli 27,8% des voix, devant la Droite sociale du filloniste Laurent Wauquiez (21,7%) et les Humanistes de Jean-Pierre Raffarin (18,1%). 

La Droite forte avait mené une campagne très active
 
La presse s'est plue à pointer les grands axes qui différencie la Droite forte:  interdiction du droit de grève pour les fonctionnaires enseignants,  "une grande fête de la droite" au Trocadéro, le 1er mai , création d'une "Charte républicaine des musulmans de France", etc...

Parrainés par Brice Hortefeux et soutenus par Jean Sarkozy,
le fils cadet de l'ex-président, ces trentenaires "fiers d'être Français, fiers d'être de droite et fiers d'être sarkozystes", ont été vilipendés par leurs concurrents pour avoir relevé l'héritage sarkozyste quand ils ont essayé, en vain, de s'adjoindre l'appellation "Génération Sarkozy" et de s'engager dans "une fuite en avant populiste, selon leurs adversaires".

La Droite sociale, emmenée par Laurent Wauquiez (ticket Fillon), et qui avait fait campagne en faveur des "classes moyennes", vaches à lait de la fiscalisation à outrance de François Hollande, et du "protectionnisme européen" et contre "l'assistanat", s'est classée deuxième (21,7%). "C'est une très belle surprise qui rend incontournables les idées qui sont les nôtres", s'est réjoui L. Wauquiez.

Vient ensuite "France moderne et humaniste" (18,1%) de l'ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin, de Luc Chatel, numéro deux du ticket Copé, et du filloniste Jean Leonetti, regroupant des centristes, des libéraux et des gaullistes sociaux et qui promeut "un humanisme social, libéral et européen". Ils font un score inférieur à leurs attentes, alors qu'ils visaient la première ou la deuxième place. Les soutiens trans-courants étaient autorisés.

Ils devancent les Gaullistes (12,3%), réunion des différentes chapelles gaullistes.
Lire PaSiDupes : UMP: élection du président, motions et galaxie "

La Droite populaire (10,8%), emmenée par l'ex-ministre Thierry Mariani et représentant l'aile droite du parti, a subi un revers, dû notamment à la concurrence de la Droite forte, que la presse n'a stigmatisée que sur la fin. Elle s'était fait connaître dans la seconde moitié du quinquennat Sarkozy en réclamant un "retour aux fondamentaux" de la droite et des prises de position jugées "musclées" par ses détracteurs sur la sécurité et l'immigration.

Malgré des soutiens prestigieux (Alain Juppé, Edouard Balladur...), la "Boîte à idées", motion "anti-divisions" initiée par quatre trentenaires, et portée entre autres par Bruno Le Maire, Benoist Apparu, et Jean-François Mancel, n'a réalisé que 9,2% des voix, en dessous du seuil fatidique des 10% requis pour être reconnu officiellement, avec à la clef des moyens financiers et des postes dans les instances dirigeantes du parti. La plupart des soutiens sont toutefois signataires de motions voisines.

La reconnaissance des "mouvements"

L'élection de dimanche constitue à cet égard une autre pierre blanche dans l'Histoire de l'UMP, alors que les courants existent depuis longtemps au PS. 
Les adhérents étaient en effet invités à concrétiser leurs orientations préférées, une disposition inscrite dans les statuts fondateurs du parti, en 2002, mais restée non appliquée.
Les adhérents pouvaient choisir de cocher une case "Je ne me reconnais dans aucune des motions en particulier" mais seuls 4,5% ont, c'est une surprise, fait ce choix.

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