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vendredi 7 décembre 2012

Florange: Hollande-Ayrault se font laminer par la presse

Exécutif et  Mittal associés sous la critique de leur liquidation de Florange
Le délégué CFDT E. Martin
 s'adresse à la presse,
à Florange le 6/12/ 2012

Le pouvoir PS et le groupe Mittal sont vendredi sous le feu des critiques
 
Leur gestion opaque de l'avenir des 600 salariés de Florange suscite une montée de la colère des métallos.

C'est l'annonce jeudi de difficultés techniques concernant ce projet de captage/stockage du CO2, qui pourrait naître en partie sur la base de l'un des hauts fourneaux de Florange, qui a ravivé la colère des syndicats et le flot de reproches adressés au gouvernement.

Les croissants de Montebourg
ont un goût amer

La Commission européenne a en effet annoncé qu'ArcelorMittal a retiré une première version d'Ulcos d'un appel d'offres pour obtenir des financements communautaires. Matignon comme l'industriel ont immédiatement tenté de déminer le terrain, affirmant qu'il ne s'agissait que d'un contretemps, prévu dans leur accord passé la semaine dernière.Après l'accablant rebondissement de l'anéantissement des espoirs Ulcosplusieurs éditorialistes se sont lâchés contre l'exécutif, parlant d'une "déroute" du Premier ministre Jean-Marc Ayrault et d'un "échec" du président François Hollande.


Tardivement jeudi soir, le chef de l'Etat s'est fendu de quelques paroles apaisantes, tentant d'enrayer la polémique en promettant que les engagements pris par ArcelorMittal envers le gouvernement seraient tenus. "J'en serai, avec le gouvernement, le garant", a insisté F. Hollande.

Le président a notamment promis de veiller à ce que l'industriel fasse en sorte que le projet expérimental Ulcos "voie le jour".



ArcelorMittal "sort le problème technique du chapeau

"Casus belli""écoeurement",  
"trahison":
les mots sont durs, violents,
prononcés par E. Martin,  CFDT
Ulcérés par cette reculade, des métallos CFDT ont mené jeudi une action éclair devant les caméras au pied des hauts fourneaux.

Ils ont affirmé avoir "pris le contrôle de l'alimentation en gaz" des installations et promis qu'ils occuperaient réellement les lieux dès qu'ils seront alertés d'une consigne de la direction de couper le gaz permettant leur maintien en veille.

ArcelorMittal "n'a jamais mis sur la table les problèmes techniques d'Ulcos", s'est emporté vendredi matin Edouard Martin au micro de France Inter.

"On l'a mis au pied du mur. La France a dit chiche, on met 150 millions d'euros sur la table" pour Ulcos et l'Europe s'apprêtait à apporter son financement, et il "nous sort le problème technique du chapeau", a-t-il poursuivi.

"Il va être très difficile que Mittal respecte ses engagements. Ce n'est pas dans sa culture. Il n'en veut pas d'Ulcos, il n'en veut pas de la filière liquide de Florange", a assuré E. Martin.

A Florange, recouverte de neige vendredi matin, des réunions syndicales sont prévues pour décider d'éventuelles nouvelles actions à mener la semaine prochaine.
Des syndicalistes ont notamment l'intention d'installer "leur village gaulois" à proximité des hauts fourneaux lorrains.

Le secrétaire général de FO Jean-Claude Mailly a estimé la veille que tous les syndicats pourraient "appeler à occuper" les hauts fourneaux, à la suite de l'appel lancé par la CFDT du site. "Il faut bien comprendre cette réaction de colère. On nous a bananés [..."sa mère": escroqués]", a-t-il lancé.


L'opposition mêle  sa voix au concert des critiques à gauche.

Assez discuté !...
Jean-François Copé, président proclamé mais contesté de l'UMP, a déploré vendredi un "manque de visibilité" de la politique gouvernementale

L'ancienne ministre de la Justice
Rachida Dati (UMP) a regretté le "camouflet honteux" infligé par Mittal avec la "complicité" du gouvernement.
Lien PaSiDupes - "Ayrault a-t-il conclu un deal avec Mittal pour sa circonscription "le Premier ministre nie tout conflit d'intérêts.

"Déroute" de l'exécutif

Plusieurs éditorialistes se désolidarisent du pouvoir.

Vendredi 7 décembre, ils ont rompu le contrat avec le président Hollande.
"Ce devait être le symbole de la rupture avec le sarkozysme. La marque d'une autre pratique politique", rappelle Vincent Giret  Eric Decouty dans Libération. Or "après avoir balayé la proposition de Montebourg, son ministre du Redressement productif, de nationaliser le site, après avoir affirmé que Mittal s'était plié aux volontés du gouvernement et après avoir fait la sourde oreille aux critiques syndicales justifiées, le Premier ministre a essuyé hier un revers cinglant", poursuit l'éditorialiste du journal de gauche. "La déroute du Premier ministre signe également l'échec du Président", assène-t-il.

Selon Bruno Dive (Sud-Ouest), protecteur du président et xénophobe, c'est avant tout le fusible Ayrault qui sort "laminé" de cet exercice. "On a connu des Premiers ministres conspués par la rue, d'autres secoués par une canicule, d'autres encore - et tout récemment - piétinés par un hyperprésident", souligne-t-il. "Mais jamais encore on n'avait vu de Premier ministre humilié à ce point par un grand patron, qui plus est étranger".

Le Gandrange de François Hollande

C'est un véritable "coup de pied de l'âne qui a été administré, hier, par ArcelorMittal au gouvernement", renchérit Jacques Camus (La République du Centre), parlant d'un "cinglant camouflet pour l'exécutif". "Florange est en train de devenir le Gandrange de François Hollande", ajoute-t-il et il est "grand temps" que le président "se mette vraiment aux fourneaux".
Sans parler de Vilvorde, un précédent occulté par les media qui ménagent Jospin.
Le 7 juin 1997, Libération titrait : "Jospin n'a pas de 'solution industrielle' pour Vilvorde" (lien)


Pour le Premier ministre actuel Jean-Marc Ayrault, Florange "est en train de tourner au chemin de croix de Lorraine, chaque jour contredisant la version de la veille et renforçant les doutes sur la fiabilité du sidérurgiste indien", considère également Hervé Favre (La Voix du Nord), indulgent pour le pouvoir. Mais la véritable question, selon lui, est de "savoir combien de temps François Hollande pourra rester en retrait derrière son Premier ministre?", suggérant de casser le thermomètre pour juguler la fièvre.

Puisque Jean-Marc Ayrault est "grillé sur le dossier ArcelorMittal", il "doit donc s'effacer et laisser la main" à François Hollande, qui 
pourtant n'en veut visiblement, selon Jean-Michel Servant (Le Midi Libre). "Pour stopper cette spirale infernale, le chef de l'État n'aura bientôt plus qu'un seul choix : se séparer plus tôt que prévu du locataire de Matignon. Et en confier les clés à l'un de ses pugnaces ministres : Valls le droitier ou Montebourg le gauchiste". Ce qui permettrait peut-être, espère l'éditorialiste de "connaître, enfin, la direction que souhaite prendre ce gouvernement socialiste."


1 commentaire:

  1. Bonjour,

    doctorante en science politique à l'Université Montpellier I (laboratoire CEPEL CNRS), je réalise une thèse sur la blogosphère.
    En acceptant de répondre à ce questionnaire (temps estimé : 15 min), vous apportez une aide précieuse à mes recherches .
    Vos réponses seront traitées de façon confidentielle.

    En vous remerciant,

    Voici le lien vers le questionnaire :

    https://docs.google.com/spreadsheet/viewform?formkey=dHZZSVdhWGxzZjZMbmluTXVWVkFGV0E6MQ#gid=0

    Cordialement,
    Marie Neihouser

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