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lundi 17 décembre 2012

L'UMP remporte les trois législatives partielles ce dimanche

Falsification de la vérité par l'agence de presse française

Législatives partielles: succès pour l'UMP qui reprend un siège au PS, titre l'A*P

"L'UMP a facilement ravi dimanche au PS un siège de député dans l'Hérault, et conservé les deux autres en jeu en région parisienne au second tour de législatives partielles, tout en voyant son candidat officiel battu par un dissident du même parti dans le Val-de-Marne."
Si "ravir" veut bien toujours dire "voler" ou "dérober par la violence ou la ruse", l'agence de presse socialiste est manifestement partisane, voire coupable de faute professionnelle en désinformant la population et en donnant le ton aux salles de rédaction de France et de Navarre, mais surtout  hostile au système démocratique.
L'adverbe "facilement" réclamerait aussi quelques justifications. Car, pour l'A*P, "conserver" deux sièges ne serait pas non plus une remarquable victoire dans la dynamique de la victoire de la gauche à la présidentielle il y a seulement six mois.
La troisième malveillance en quatre lignes consiste également à mettre d'entrée en exergue le combat fratricide entre deux UMP, l'un  investi et l'autre non, sans qu'une telle rivalité apparaisse d'autant plus dommageable au pouvoir de gauche en place.

"Ces trois scrutins avaient lieu à la suite de l'invalidation de l'élection, en juin dernier, des députés sortants des 6e circonscription de l'Hérault, 13e des Hauts-de-Seine et 1ère du Val-de-Marne.
Ils ont vu la victoire de l'ancien ministre Patrick Devedjian dans l'ancien département de Nicolas Sarkozy, du dissident Sylvain Berrios dans le Val-de-Marne face à l'ancien secrétaire d'Etat Henri Plagnol, candidat de l'UDI de Jean-Louis Borloo investi au plan national par l'UMP. Dans l'Hérault, Elie Aboud retrouve le siège conquis en 2007 qu'il avait dû laisser au PS au mois de juin.
"
Du rapide survol de la dépêche A*P, le lecteur retiendra d'abord que des "invalidations" étaient la cause directe de ces trois scrutins et que les élus auraient donc commis des fautes justifiant des partielles. Il faudra au lecteur attendre les explications qui tardent à venir, si toutefois il ne se contente pas de savoir qui l'a emporté.

"Dans les deux duels droite-gauche, la droite l'a emporté haut la main. Le président, proclamé mais contesté, de l'UMP, Jean-François Copé a parlé de "grand chelem pour l'UMP", le dissident élu dans le Val-de-Marne étant proche de lui."
L'A*P fournit ici encore à boire et à manger. La victoire "haut la main", comme on dit "haut les mains", reste dans l'esprit initial du "rapt" facile, mais déjà  point toutefois le paradoxe. Jean-François Copé qui, à juste titre, se félicite de la victoire d'un proche, est présenté comme "président, proclamé mais contesté", bien qu'il soit aussi le secrétaire général sortant que nul ne contestait et qu'on alla chercher quand personne ne voulait du poste. Il faut en outre souligner l'aigreur de l'agence qui a d'ordinaire une forte propension au soutien des dissidents et qui casse du Copé au quotidien en assurant qu'il est minoritaire et trop peu tiède au souhait de la gauche. Or, le leader mal-aimé réussit à faire élire son poulain, un dissident, malgré la campagne de presse qui les cible. Cela justifie-t-il l'ironie des media militants amers, autrefois insolents, mais désormais exemplaires d'objectivité ?


De la polémique aux faits ?


Dans l'Hérault - "A Béziers, dans une circonscription traditionnellement ancrée à droite - la ville est dirigée par le sénateur UMP Raymond Couderc -, le candidat de l'UMP a pris une nette revanche sur la socialiste Dolorès Roqué, qui l'avait battu de dix voix seulement le 17 juin dernier, lors d'une triangulaire avec le Front national.
Proche de Jean-François Copé, Elie Aboud l'a emporté avec 61,91% des suffrages, contre 38,09% à son adversaire, qui avait reçu dans la semaine le soutien sur place du ministre de l'Intérieur Manuel Valls.
Le vainqueur a voulu voir dans ce résultat "un sondage grandeur nature" reflétant le climat national. Selon lui, "c'est presque un carton rouge envoyé à Paris et au couple exécutif Hollande-Ayrault".
Avec 5.000 voix de plus qu'au 1er tour pour une participation quasi identique (41,6% seulement), Elie Aboud semble avoir bénéficié de bons reports de voix qui s'étaient portées au 1er tour sur la candidate du FN, éliminée le dimanche précédent avec 23,37% des voix. Le 9 décembre, la droite et l'extrême droite avaient totalisé 66,6% des voix.
M. Aboud avait obtenu 42,61% des voix au 1er tour contre 27,73% à la députée sortante."


On l'a dit, mais l'A*P y revient avec insistance, la circonscription de Béziers est "ancrée à droite". A la vérité, le député sortant est pourtant Dolorès Roqué (PS), invalidée le 24 octobre 2012 par le Conseil constitutionnel, dans un département totalement acquis à la gauche, avec jusqu'ici 8 élus socialistes sur 9, le PS ayant réservé un siège à son protégé, Jean-Louis Roumégas, d'Europe Ecologie-les Verts, allié pourtant infidèle au Sénat. Le Conseil général  est de surcroît totalement aux mains de la gauche et l'UMP n'y a aucun vice-président, ni aucun conseiller général délégué. C'est dire si, dans l'Hérault, Elie Aboud est un phénomène. C'est donc avec un parti-pris inouï  coutumier que l'A*P fournit  aux media un angle d'attaque discutable, estimant que "le vainqueur 'a voulu voir' dans ce résultat "un sondage grandeur nature" reflétant le climat national." Dans les circonstances et le milieu indiqués, il n'y a que la gauche pour le contester.

61,91% des suffrages qui se portent sur Elie Aboud, c'est donc une indiscutable victoire pour ce proche de Jean-François Copé, comme pour le leader. C'est aussi un échec cuisant pour la sortante, dont, charitablement, l'A*P ne rappelle pas qu'elle a "ravi" le siège à 10 voix près en juin dernier. "Comment sauver la candidate PS Dolorès Roqué ?", titrait France 3, chaîne engagée du service public, inquiet de l'avenir de sa candidate. Un membre du gouvernement avait même fait le déplacement pour soutenir la sexagénaire, mais l'A*P, qui sélectionne les informations, ne cite pas le passage de Manuel Valls. Sans conflit d'intérêts...


"Dans les Hauts-de-Seine, Patrick Devedjian, qui avait frôlé sa réélection dès le 1er tour (49,82%), obtient 60,03% des voix, dix points de plus qu'au mois de juin. "Nous atteignons des records absolus dans chacune des quatre villes" de la circonscription, s'est-il félicité, en dépit d'une abstention massive (près de 64%).
M. Devedjian affrontait de nouveau le chevènementiste Julien Landfried (32,52%), soutenu par le PS et battu de 191 voix seulement le 17 juin. La candidate du Front de gauche Pascale Le Néouannic (7% des voix), n'avait pas donné de consigne de vote, invitant juste ses électeurs à remplir leur "devoir citoyen"."

Encore un score remarquable dans lequel l'A*P ne " veut voir" "un sondage grandeur nature" reflétant le climat national," puisqu'elle souligne "une abstention massive", sans toutefois condamner l'électorat socialiste...
L'agence de presse qui voulait occulter les dix voix qui ont fait la différence en juin à Béziers souligne que le "chevènementiste" (32,52%), "soutenu par le PS" fut battu de "191 voix seulement." Il est des précisions qui s'imposent, parfois.
Et puis nous n'avons pas résisté à l'envie de montrer la photo choisie entre toutes par Le Point, ci-contre à droite... Nous leur proposons la seconde à gauche...

"Dans le Val-de-Marne ne restaient en lice que deux candidats de droite, ceux de gauche ayant été éliminés au 1er tour le 9 décembre.
Vainqueur avec 57% le 17 juin, sous l'étiquette UMP, Henri Plagnol a été battu, ne recueillant que 46,6% des voix contre 53,4% à M. Berrios, son ex-premier adjoint à la mairie de Saint-Maur-des-Fossés avec lequel il était entrée [orthographe d'origine] en conflit ouvert.
Au premier tour dimanche dernier, cet ex-secrétaire d'Etat sous Jacques Chirac (2002-2004), n'avait devancé que de 700 voix M. Berrios, qui n'était pas candidat en juin.
Ce sont d'abord ses administrés de Saint-Maur qui l'ont sanctionné. M. Plagnol y a obtenu moins de 42% des suffrages."

Pour l'A*P, Berrios n'a pas de prénom ! PaSiDupes leur précise que c'est le très écolo "Sylvain"... Pour eux encore, Henri Plagnol, le candidat soutenu par Jean-Louis Borloo (UDI) venu dans le Val-de-Marne en compagnie des UMP Valérie Pécresse et Bruno Le Maire pour soutenir son candidat, serait celui qui qui "était entré en conflit ouvert" avec Sylvain Berrios, responsable local de l'UMP. Un nouveau parti-pris qui recèle une préférence politicienne pour le rebelle à l'ancien secrétaire d'Etat de J.-P. Raffarin, le maire sortant, présenté comme celui qui était entré en conflit avec le premier, et dont il fut encore le colistier aux municipales, avant d'entrer en dissidence en octobre 2011. 
Enfin, bien que très très élevée, l'abstention (76,78%) n'est pas même mentionnée par l'A*P.


"Son rival [celui de Copé] pour la conquête du parti, François Fillon (UMP), a vu dans les résultats un acte de "défiance à l'égard d'une majorité sans cap et sans leadership".

L'A*P ne l'aurait pas dit aussi bien...

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