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mercredi 23 janvier 2013

Hollande prépare une baisse de nos retraites

La gauche sacrifie  les retraités à ses dépenses


Le gouvernement à la croisée des invectives et des promesses 


Les vieux sont la cible la plus facile:
 ils ne cassent pas de  vitrines !

Ayrault a donc choisi entre allonger la durée de cotisations, faire payer davantage les actifs ou geler les pensions et, pour éviter la faillite du système, faute de rentrées budgétaires, les pensions de retraites seront rognées : évidemment, Hollande a arbitré en faveur de certaines dépenses.

Concertation ? Non, c'est "inéluctable" !

Depuis que la gauche a découvert la crise en mai dernier,  les media engagés assurent au côté du gouvernement que notre système de retraite est au bord de la faillite: les choix du gouvernement - ses dépenses budgétaires au détriment de la lutte contre les déficits publics - ne contribuent donc pas à l'état, pour le coup "lamentable", de nos finances publiques.

Certains journaux plaignent l'exécutif
"C’est un sujet épineux pour le gouvernement et sa majorité, mais  elle aura du mal à l’esquiver." Mais que dire alors des retraités !

Jeudi 17 janvier, en guise de vœux au monde de l’entreprise et aux organisations paritaires, François Hollande a considéré que, la réforme de 2010, n’a pas tout réglé. Avec sa politique budgétaire,    l’allongement de la durée de cotisation  devient insuffisante pour bénéficier d’un taux plein de 41 ans en 2012 et à 41,75 ans en 2020 et pour maintenir l'équilibre du système de financement.

Fin décembre, le Conseil d’orientation des retraites, le COR, avait déjà agité le chiffon rouge en publiant des prévisions alarmistes : l’organisme prévoit un déficit prévisionnel de 21 milliards dès 2017.

Côté retraites complémentaires, ce n’est guère mieux
Le déficit cumulé des deux régimes, AGIRC (pour les cadres) et ARRCO ( pour tous les salariés), s’élève à 6,5 milliards d’euros. Il passera à 10,5 milliards dès 2017. Surtout, si rien n’est fait, les réserves de l’Agirc seront épuisées dès 2017, et celles de l’Arrco en 2020.

Pour le printemps, un an après sa prise de fonction, Hollande  annonce finalement la tenue "d'une concertation sur le financement des retraites" 

Considérant la confiance qu'il inspire et même avec le soutien militant de la CFDT, le gouvernement socialiste dispose de marges de manœuvre particulièrement faibles. 
Sur quels leviers habituels va-t-il appuyer   
- repousser l’âge et allonger la durée de cotisations ?
- augmenter les cotisations ?
- ou baisser les pensions ?

Le pour et le contre

1- Retarder l'âge du départ à la retraite
C’est le scénario qui exigerait de la gauche le plus de courage. 
Mais en tête des cortèges en 2010, les socialistes étaient les premiers à faire du barouf contre le précédent gouvernement qui a pris la décision difficile et impopulaire - faute de consensus national - d'enterrer la retraite à 60 ans. Choisir cette option est donc désormais interdit au PS qui avait excellé dans l'aveuglement doctrinaire et la mauvaise foi. Comment la "gauche sociale" pourrait-elle maintenant reprendre à son compte les recommandations de l’organisation patronale qui milite depuis plusieurs années pour un recul de l’âge du départ à la retraite. 
Mardi 15 janvier, Laurence Parisot a encore appelé à la raison : "Tous nos voisins ont choisi, à l'horizon 2035 ou 2040, de reculer l'âge légal de départ à 66 ou 67 ans, a-t-elle expliqué. Nous devons lancer le débat sur des orientations claires à moyen terme et la question de l'âge légal devra être reposée".

2- Augmenter les cotisations
Le "président des bisous" trouverait la décision difficile à prendre. 
L’impact sur le pouvoir d’achat serait immédiat. Surtout, pour les entreprises et les salariés, d'autant plus qu'un effort de ce type a déjà été demandé aux mêmes en 2012. Pour financer l’extension du dispositif carrières longues promis par François Hollande, elles ont déjà subi une hausse. C’est à ce prix que l’engagement d’un retour à 60 ans pour les salariés ayant commencé tôt leur vie professionnelle a pu être honoré: si peu nombreux que soient les bénéficiaires, il a un coût....

Mardi 15 janvier, à l’occasion d’une séance de négociation sur le renflouement des retraites complémentaires, - une négociation se tient actuellement sur le sujet qui doit se terminer fin mars- la CGT a toutefois proposé de mettre en place une hausse modulée des cotisations en fonction de la part de la masse salariale dans la valeur ajoutée de l’entreprise.

3- Baisser ou geler les pensions
Le patronat est présenté comme le promoteur de cette option
Ce mardi 15 janvier, toujours lors de la négociation autour de l’AGIRC et l’ARRCO, le gouvernement a laissé venir le MEDF sur ce choix. Le méchant a évoqué la  troisième possibilité d'une revalorisation inférieure à l’inflation jusqu’en 2017. Si elle était adoptée, ce quasi gel générerait une économie de 780 millions d'euros pendant quatre ans. Les syndicats sont théoriquement contre cette mesure qui traduirait par une baisse du pouvoir d’achat des plus âgés, mais dans la pratique et devant l’urgence, certains hypocrites - dont la CFDT - pourraient cependant l’accepter, à condition toutefois que cette désindexation soit ...temporaire !

La nouveauté serait de ne pas soupçonner que le temporaire puisse durer

Ces dernières années, les obstructeurs avait toujours bloqué cette voie. 
En effet, Nicolas Sarkozy avait toujours refusé de toucher au pouvoir d’achat des retraités
La gauche pourrait donc briser ce tabou. 
Jérôme Cahuzac laisse entendre qu'il pourrait s'y résigner. Dans un entretien aux Echos, mardi 15 janvier, le ministre du budget a estimé qu'une décision de désindexation des retraites complémentaires par les partenaires sociaux serait un "élément d'appréciation très important" pour le gouvernement.

Selon Jérôme Cahuzac, elle pourrait inspirer le régime général. 
Sournois, le ministre du Budget prépare le terrain et a précisé que "rien n'est décidé aujourd'hui et rien ne le sera sans qu'une concertation approfondie soit menée, comme c'est du reste prévu sur ce dossier". Il n’empêche, le ministre socialiste a ouvert la brèche.

La presse militante fait valoir qu'une telle décision permettrait de réaliser une économie substantielle. 
Et de citer la Fondation IFRAP qui a chiffré qu’une sous-indexation (inflation moins un point) appliquée aux retraites de base (CNAV) permettrait de regagner entre 2 et 5 milliards d’euros (selon qu’on l’applique sur 2 ou 4 ans).


Les fonctionnaires se font stigmatiser par ceux qu'ils ont portés au pouvoir
Car la Fondation iFRAP, qui se veut indépendante, a été créée en 1985, dans les années Mitterrand, et la directrice de ce think tank, Agnès Verdier-Molinié, 
accuse le service public d'être le plus coûteux d'Europe, dénonce la façon des fonctionnaires, "descendants de Colbert et Vauban", de paralyser " tous les gouvernements depuis plusieurs décennies et conclut que "le lobby des fonctionnaires pousse notre pays vers un point de non-retour."


N'est-il pas étrange que le pouvoir socialo-écolo ressorte tout-à-coup l'IFRAP, en fonction des besoins quand on songe que la dame écrit : "C'est, paradoxalement, grâce à cette énarchie mais aussi grâce à un statut dont les principes ont été arrachés aux gaullistes par les communistes dans l'immédiat après-guerre que la fonction publique a en partie cessé d'être au service du public pour se mettre, parfois exclusivement, au service d'elle-même. Et ce, grâce au pouvoir que lui confère le fait d'être au centre de l'Etat, d'être devenue l'Etat, comme en témoignent les présidences et ministères de la Ve République." Et la CFDT d'applaudir ? Plus dans Le Figaro


La presse engagée alimente justement un débat sur l’égalité entre les générations et leur solidarité républicaine
En septembre dernier, la Cour des comptes estima d’ailleurs que "malgré la persistance de situations individuelles préoccupantes, il reste que contrairement à une idée reçue, les retraités sont [seraient ?] dans une situation globale en moyenne plus favorable que celle des actifs, notamment des plus jeunes" Voilà pourquoi, baisser les pensions pourrait s’avérer la moins mauvaise option pour les socialistes. CQFD ?

Des retraités nantis désignés à la vindicte populaire.
 
Avec des stigmates particuliers aux vieux fonctionnaires...
 Ils vont dérouiller !

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