POUR

LA &nbsp LIBERTE &nbsp D' EXPRESSION

Free speech offers latitude but not necessarily license

lundi 11 février 2013

Le conflit malien est entré en phase de guérilla islamiste

Bataille à Gao entre islamistes et forces franco-maliennes

Armée française au sol
Les terroristes islamistes ont lancé une offensive surprise au coeur de Gao dimanche et se sont heurtés aux troupes françaises et maliennes qui commencent à rencontrer des difficultés à sécuriser le nord du Mali.

Signe que le pays est entré en guerre civile, il est toujours occupé non plus par ce qu'il était convenu d'appeler des terroristes, mais des "rebelles".

Alors que retentissait le fracas des armes dans les rues de Gao, les habitants de Gao se sont enfermés chez eux ou se sont mis à l'abri derrière des murs.
Les hélicoptères français qui survolaient la zone ont tiré sur les rebelles armés de fusils d'assaut AK-47 et de lance-roquettes, qui s'étaient faufilés dans le secteur du marché central et qui s'étaient cachés dans un commissariat,  rapportent des responsables français et maliens.

Ces combats à Gao font craindre que les islamistes chassés du nord du Mali par l'intervention française le 11 janvier n'optent désormais pour des combats de type guérilla ou pour des attentats suicide pour tenter de reprendre position.

L'armée malienne étant insuffisamment équipée pour sécuriser les zones reprises aux insurgés, de vastes zones à l'arrière des lignes françaises semblent désormais vulnérables à des opérations de guérilla.
"Ils ont infiltré la ville par la rivière. Nous pensons qu'ils étaient une dizaine. Ils ont été identifiés par la population et ils sont entrés dans le commissariat", a expliqué aux journalistes le général Bernard Barrera, commandant des opérations françaises au sol au Mali.

Il a ajouté que les hélicoptères français sont intervenus pour porter assistance à l'armée malienne coincée par les rebelles, qui lançaient des grenades à partir des toits.
Selon le colonel de gendarmerie malien Saliou Maiga, le but des insurgés était de mener des attentats suicide dans Gao.

La communication reste sous contrôle 
Outre la sémantique - sécurisation ou guérilla ? - et l'obligation de mettre l'armée malienne en valeur, aucun bilan chiffrage des victimes n'a été précisé
Un journaliste d'agence à Gao a toutefois pu voir un corps affaissé sur une moto: selon des militaires maliens, certains des rebelles évaporés dans la montagne pourraient être arrivés à Gao à moto.

Le kamikaze, "un arabe barbu"

Selon Abdoul Abdoulaye Sidibe, un parlementaire malien de Gao, les rebelles qui se sont infiltrés dans Gao "libérée" sont membres du Mouvement pour l'unicité et le Jihad en Afrique de l'ouest (Mujao) qui tenait la ville jusqu'à sa libération par les forces françaises le mois dernier.

Le Mujao est une faction dissidente d'Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), qui, avec le groupe malien Ansar Dine, a occupé les principales villes du Nord malien à partir du printemps 2012 et jusqu'à leur éviction par l'armée française.

Quelques heures avant cet échange de tirs de dimanche, les forces françaises et maliennes avaient pourtant procédé au renforcement d'un point de contrôle dans les quartiers nord qui avait été attaqué deux fois en deux jours par des kamikazes. Tard le soir, un point de contrôle de l'armée à la sortie nord de la ville avait été attaqué par une groupe de rebelles islamistes qui ont tiré à partir d'une route et d'un pont menant vers le nord par le désert, jusqu'à Bourem, à 80 km de là.

A cet endroit-même, un homme circulant à moto s'était fait exploser vendredi, blessant un soldat malien.
"Nos soldats ont été pris sous le feu des djihadistes depuis le pont. Au même moment, un autre les a contournés et a sauté par dessus le mur. Il a pu actionner sa ceinture d'explosifs", a raconté le capitaine Sidiki Diarra.

Le capitaine Diarra, a précisé que l'assaillant n'était pas un Noir, mais "
un Arabe barbu". Le kamikaze est mort et un soldat malien a été légèrement blessé. Dans l'attentat suicide à la moto de vendredi, un soldat malien avait également été blessé.

Des poches de rébellion existent toujours dans les zones désertes entre les grandes villes du nord du Mali, soulignent les forces françaises et maliennes.
Un habitant a raconté avoir vu un groupe de dix combattants islamistes armés à Batel, à dix kilomètres de Gao.
"Nous sommes dans une zone dangereuse. Nous ne pouvons pas être partout", a admis un officier français qui n'a pas voulu être nommé.

Vendredi, les forces françaises se sont emparées de Tessalit, près de la frontière algérienne. 
A partir de là, les Français, appuyés par un millier de militaires tchadiens dans la région de Kidal, doivent mener des patrouilles dans le massif montagneux de l'Adrar des Ifoghas où se cachent les islamistes qui ont réussi à se replier
C'est dans cette zone qu'ils détiendraient aussi sept otages français capturés au Sahel.

1 commentaire:

  1. Extrait :

    "Mais vous avez fait votre action au nom de l'Union Européenne"

    On comprend mieux la tension au sein de l'UE.

    http://www.youtube.com/watch?v=fpf01u0JjnI

    RépondreSupprimer

Vous pouvez ENTRER un COMMENTAIRE (il sera modéré):